Les relations entre histoire et mémoire sont complexes. Alors que l'histoire cherche à être objective et fondée sur des faits vérifiés, la mémoire est subjective et liée aux émotions et aux perceptions individuelles ou collectives. Ces deux notions interagissent constamment, influençant la construction de l'identité collective.

L'État joue souvent un rôle central dans la construction de la mémoire nationale, par le biais de la politique éducative, des commémorations officielles et de l'aménagement des lieux de mémoire. Il s'efforce de construire une narration commune qui renforce l'unité nationale.

Les lieux de mémoire, tels que les monuments, les musées ou les espaces commémoratifs, matérialisent la mémoire collective. Ils servent de points de repère symboliques pour les générations futures, assurant la transmission de l'histoire et de ses leçons.

Les conflits laissent souvent des traces profondes dans la mémoire collective. Les mémoires conflictuelles peuvent persister longtemps et influencer les relations entre pays. La difficulté réside dans la réconciliation des mémoires antagonistes et la construction d'une mémoire commune.

Le devoir de mémoire est un concept qui implique la reconnaissance et la commémoration des victimes des conflits passés pour éviter que ces événements ne se reproduisent. Il joue un rôle crucial dans les processus de réconciliation après les conflits.

Les nouvelles technologies influencent la manière dont l'histoire est transmise et la mémoire conservée. L'accès à l'information à travers Internet et les réseaux sociaux modifie les pratiques mémorielles et la diffusion des savoirs historiques, rendant le contrôle de ces narratives plus complexe.

La globalisation a tendance à uniformiser les mémoires, ce qui peut parfois provoquer la perte de spécificités locales. Cependant, elle permet également le partage et l'analyse de différentes perspectives mémorielles, enrichissant ainsi le dialogue international sur le passé.