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histoire ancienne polis ethnée

A

près la chute de la civilisation mycénienne, dans le courant du xie siècle, s’ouvre en Grèce une longue période qualifiée d’« âges obscurs » qui, par l’intermédiaire de la céramique, prend le nom de période géométrique. C’est la période de transition entre la Grèce des palais et celle de la Cité-État (la polis), forme de vie collective qui s’impose dans la Grèce égéenne avant le début de l’archaïsme, au viiie siècle. Il est difficile de préciser si les continuités l’emportent sur les ruptures ou si c’est l’inverse qui caractérise cette époque.

Ces siècles obscurs sont, d’abord, caractérisés par la disparition de l’écriture à partir du début du xiie siècle (documents trouvés à Tirynthe), ce qui marque une rupture nette entre le Linéaire B, écriture syllabique, et l’apparition d’une écriture alphabétique qui correspond au grec ; les premières inscriptions, qui utilisent cette écriture inspirée de l’écriture phénicienne, sont datées de la deuxième moitié du viiie siècle. Le dialecte dorien, proche de celui du Nord-Ouest, caractérise les régions de Messénie, d’Argolide et de Crète, tandis que des populations parties d’Attique et des Cyclades s’établissent sur la côte anatolienne dont la région centrale prend le nom d’Ionie, tandis que de Béotie et de Thessalie, d’autres migrations portent le dialecte éolien sur le nord de la côte d’Asie Mineure et à Lesbos. C’est le premier grand mouvement de colonisation, difficile à expliquer dans une période où la population semble peu nombreuse sur le sol grec.

Ces ruptures s’accompagnent de continuités, notamment dans la transmission des poèmes épiques nés sans doute dans les palais mycéniens, modifiés peu à peu par les aèdes avant de recevoir une forme écrite au viiie siècle sur les côtes d’Asie Mineure. Le panthéon grec ne subit pas de modifications importantes entre l’époque mycénienne et l’archaïsme, mais les sanctuaires archaïques ne succèdent pas au même emplacement à des sanctuaires mycéniens : on ne peut assurer de continuité dans les grands sites comme Delphes, Dodone ou Olympie.

La question des ruptures et des continuités oppose les spécialistes : A. Snodgrass (La Grèce archaïque, le temps des apprentissages, Paris, 1986) met l’accent sur « la révolution structurale » qui marque cette période, ce qui suppose que rien ne subsiste de la civilisation mycénienne ; inversement, H van Effenterre (La Cité grecque, Paris, 1985) souligne la continuité depuis l’Âge du Bronze.

La polis

La période archaïque est surtout marquée par la naissance de la polis, de la Cité-État qui s’implante surtout dans les régions d’agriculture sédentaire où la communauté des habitants exploite au mieux le terroir rural qui lui appartient ; elle groupe autant d’habitants que la terre peut en nourrir ; elle est par là un monde plein, mais aussi un monde clos sur son territoire, isolé des voisins par des frontières jalousement défendues. Certes, le Proche-Orient a connu des cités qui ont pu servir de modèles aux communautés grecques, notamment en Phénicie, mais il s’agissait souvent de villes marchandes, alors que la majorité des petites cités grecques est uniquement tournée vers l’exploitation de la terre, à l’exception de cités côtières en Ionie, dans les îles puis près de l’isthme de Corinthe. Il peut y avoir eu une croissance démographique qui pousse à une meilleure exploitation du sol et à une nouvelle organisation des collectivités sédentaires.

Le passage du système palatial à celui de la Cité correspond aussi à un changement social, puisqu’une partie plus importante de la population veut participer à la gestion des affaires de la communauté : le pouvoir des basileis mycéniens est partagé au moins au sein d’une aristocratie élargie. Le développement des cités au viiie siècle s’accompagne de la mise en place d’institutions nouvelles : des oligarchies de grands propriétaires fonciers remplacent la royauté, mais le mécontentement populaire conduit à l’établissement de pouvoirs personnels forts, les tyrannies, qui marquent surtout le viie siècle et se prolongent jusqu’à la fin du vie, notamment à Athènes avec Pisistrate et ses fils, le dernier Hippias n’étant renversé qu’en 510.

La Grèce archaïque : polis et ethnè


La Grèce archaïque : polis et ethnè

Des changements dans l’art militaire apparaissent dans la première moitié du viie siècle : l’utilisation de la phalange hoplitique repose sur la mobilisation de tous les petits propriétaires qui participent donc activement à la défense de la collectivité et revendiquent le droit de participer aux affaires de la cité. Mais on aurait tort de trop simplifier en supposant que l’usage du fer a brusquement modifié les conditions du combat et imposé le recours aux hoplites ; l’emploi du fer commence bien plus tôt et son utilisation est très progressive, tout comme les changements institutionnels et le passage dans l’art militaire au combat hoplitique.

Hésiode, dans les Travaux et les Jours, vers le milieu du viiie siècle, décrit la vie difficile des cultivateurs, surtout lorsque, comme lui, ils n’ont hérité que de terres pauvres des marges (l’eschatia) ; le travail ingrat, la pauvreté sont aussi des traits de la société athénienne qui est décrite au début de la Constitution des Athéniens, attribuée à Aristote, vers la fin du viie siècle, avant l’archontat de Solon : l’endettement en nature (puisque la monnaie n’existe pas encore à Athènes) entraîne la transformation des débiteurs en hectémores (ils versent un sixième de leurs récoltes au créancier) tandis que d’autres sont vendus comme esclaves et que la terre est concentrée en peu de mains. Les réformes de Solon (594/3) permettent d’abolir les dettes et de libérer les citoyens vendus comme esclaves, mais c’est une solution temporaire et si la tyrannie réussit à s’établir à partir de 561 à Athènes, c’est bien que les tensions sociales ne sont pas apaisées.

Le surpeuplement relatif qui engendre la misère explique en bonne part le mouvement de colonisation nouveau qui marque l’archaïsme à partir de la seconde moitié du viiie siècle ; ce n’est sans doute pas la seule cause, comme on le verra dans la fiche suivante, mais il est sûr que sans ce trop-plein d’habitants, la Grèce n’aurait pu envoyer ses fils s’établir sur les côtes de tout le bassin méditerranéen et des mers adjacentes (Adriatique et mer Noire).

L’ethnos

Une autre partie du monde grec n’adopte pas la polis comme cadre de vie, mais préfère une organisation différente, l’ethnos, probablement plus ancienne, mais durable dans toutes les régions de Grèce du Nord et de l’Ouest, comme le montre la carte ci-dessus. Par la suite, certaines régions comme la Béotie et l’Achaïe retiennent la polis comme forme de vie collective pour les petites communautés qui se fédèrent au sein de l’ethnos des Béotiens ou des Achéens ; ailleurs, les cellules de base existent sous les deux formes de poleis et de petits ethnè, comme on le voit en Étolie, en Acarnanie ; plus au nord, la cité n’existe que comme fondation coloniale et tout le territoire est partagé entre ethnè qui se fédèrent en communautés plus amples. C’est le cas surtout de l’Épire et de la Haute-Macédoine.

L’utilisation de ce cadre de vie collective est sans doute mieux adaptée au genre de vie de populations qui pratiquent l’élevage transhumant, comme on le voit de part et d’autre de la chaîne du Pinde (en Thessalie et Haute-Macédoine à l’est, en Étolie et Épire sur le versant occidental) ; ailleurs, comme en Achaïe, si les déplacements des pasteurs se font sur des distances plus courtes, les troupeaux demeurent la principale source de revenus, la culture n’intervenant que comme complément indispensable à la survie des populations. Les regroupements au sein de l’ethnos sont d’autant plus larges que les déplacements des troupeaux sont plus longs entre les alpages d’été et les plaines d’hivernage.

Ce mode d’exploitation suppose une densité de population plus faible que dans les régions de la cité, et l’on voit à partir du ive siècle une sédentarisation d’une partie de la population qui ne peut plus tirer de revenus de la vie pastorale et développe à son tour une agriculture sédentaire dans les plaines qui la permettent. Malgré cette évolution, le cadre de l’ethnos demeure stable et continue à définir l’organisation de l’État, souvent autour d’une dynastie royale (comme chez les Molosses, les Lyncestes, les Élimiotes, etc.).

Considérer, ainsi qu’on le fait trop souvent, ce monde de l’ethnos comme étranger à la Grèce ancienne serait la réduire injustement, même si certains auteurs anciens veulent limiter la Grèce à Ambracie à l’ouest et à l’embouchure du Pénée à l’est, laissant Macédoine et Épire hors du monde grec. C’était sans doute le parti pris par Démosthène dans sa croisade contre Philippe II de Macédoine ; qui, aujourd’hui, pourrait affirmer le caractère barbare de ce souverain et de son royaume après avoir vu la qualité artistique des peintures des tombes de Vergina ? Il est plus raisonnable d’admettre que la Grèce ancienne a retenu deux types d’organisations étatiques différents, ce qui n’empêchait pas les Grecs d’aller consulter l’oracle de Dodone, tandis que Clisthène, tyran de Sicyone, invitant « les meilleurs des Grecs » à concourir pour obtenir la main de sa fille Agaristè, n’hésitait pas à accueillir le Molosse Alkon (Hérodote, VI, 127) au même titre que Mégaklès l’Alcméonide qui devait l’emporter. Certes, ces régions, comme l’écrit Thucydide (I, 5), vivent à la mode ancienne ; leurs habitants pratiquent la piraterie, habitent dans des villages non fortifiés et portent les armes, sans s’en remettre, comme les Athéniens, à l’État pour rendre la justice. Mais souligner les usages différents qui peuvent séparer les Grecs égéens de ceux du Nord-Ouest ne doit pas conduire à restreindre la Grèce antique au seul domaine de la polis.


histoire ancienne polis ethnée

A

près la chute de la civilisation mycénienne, dans le courant du xie siècle, s’ouvre en Grèce une longue période qualifiée d’« âges obscurs » qui, par l’intermédiaire de la céramique, prend le nom de période géométrique. C’est la période de transition entre la Grèce des palais et celle de la Cité-État (la polis), forme de vie collective qui s’impose dans la Grèce égéenne avant le début de l’archaïsme, au viiie siècle. Il est difficile de préciser si les continuités l’emportent sur les ruptures ou si c’est l’inverse qui caractérise cette époque.

Ces siècles obscurs sont, d’abord, caractérisés par la disparition de l’écriture à partir du début du xiie siècle (documents trouvés à Tirynthe), ce qui marque une rupture nette entre le Linéaire B, écriture syllabique, et l’apparition d’une écriture alphabétique qui correspond au grec ; les premières inscriptions, qui utilisent cette écriture inspirée de l’écriture phénicienne, sont datées de la deuxième moitié du viiie siècle. Le dialecte dorien, proche de celui du Nord-Ouest, caractérise les régions de Messénie, d’Argolide et de Crète, tandis que des populations parties d’Attique et des Cyclades s’établissent sur la côte anatolienne dont la région centrale prend le nom d’Ionie, tandis que de Béotie et de Thessalie, d’autres migrations portent le dialecte éolien sur le nord de la côte d’Asie Mineure et à Lesbos. C’est le premier grand mouvement de colonisation, difficile à expliquer dans une période où la population semble peu nombreuse sur le sol grec.

Ces ruptures s’accompagnent de continuités, notamment dans la transmission des poèmes épiques nés sans doute dans les palais mycéniens, modifiés peu à peu par les aèdes avant de recevoir une forme écrite au viiie siècle sur les côtes d’Asie Mineure. Le panthéon grec ne subit pas de modifications importantes entre l’époque mycénienne et l’archaïsme, mais les sanctuaires archaïques ne succèdent pas au même emplacement à des sanctuaires mycéniens : on ne peut assurer de continuité dans les grands sites comme Delphes, Dodone ou Olympie.

La question des ruptures et des continuités oppose les spécialistes : A. Snodgrass (La Grèce archaïque, le temps des apprentissages, Paris, 1986) met l’accent sur « la révolution structurale » qui marque cette période, ce qui suppose que rien ne subsiste de la civilisation mycénienne ; inversement, H van Effenterre (La Cité grecque, Paris, 1985) souligne la continuité depuis l’Âge du Bronze.

La polis

La période archaïque est surtout marquée par la naissance de la polis, de la Cité-État qui s’implante surtout dans les régions d’agriculture sédentaire où la communauté des habitants exploite au mieux le terroir rural qui lui appartient ; elle groupe autant d’habitants que la terre peut en nourrir ; elle est par là un monde plein, mais aussi un monde clos sur son territoire, isolé des voisins par des frontières jalousement défendues. Certes, le Proche-Orient a connu des cités qui ont pu servir de modèles aux communautés grecques, notamment en Phénicie, mais il s’agissait souvent de villes marchandes, alors que la majorité des petites cités grecques est uniquement tournée vers l’exploitation de la terre, à l’exception de cités côtières en Ionie, dans les îles puis près de l’isthme de Corinthe. Il peut y avoir eu une croissance démographique qui pousse à une meilleure exploitation du sol et à une nouvelle organisation des collectivités sédentaires.

Le passage du système palatial à celui de la Cité correspond aussi à un changement social, puisqu’une partie plus importante de la population veut participer à la gestion des affaires de la communauté : le pouvoir des basileis mycéniens est partagé au moins au sein d’une aristocratie élargie. Le développement des cités au viiie siècle s’accompagne de la mise en place d’institutions nouvelles : des oligarchies de grands propriétaires fonciers remplacent la royauté, mais le mécontentement populaire conduit à l’établissement de pouvoirs personnels forts, les tyrannies, qui marquent surtout le viie siècle et se prolongent jusqu’à la fin du vie, notamment à Athènes avec Pisistrate et ses fils, le dernier Hippias n’étant renversé qu’en 510.

La Grèce archaïque : polis et ethnè


La Grèce archaïque : polis et ethnè

Des changements dans l’art militaire apparaissent dans la première moitié du viie siècle : l’utilisation de la phalange hoplitique repose sur la mobilisation de tous les petits propriétaires qui participent donc activement à la défense de la collectivité et revendiquent le droit de participer aux affaires de la cité. Mais on aurait tort de trop simplifier en supposant que l’usage du fer a brusquement modifié les conditions du combat et imposé le recours aux hoplites ; l’emploi du fer commence bien plus tôt et son utilisation est très progressive, tout comme les changements institutionnels et le passage dans l’art militaire au combat hoplitique.

Hésiode, dans les Travaux et les Jours, vers le milieu du viiie siècle, décrit la vie difficile des cultivateurs, surtout lorsque, comme lui, ils n’ont hérité que de terres pauvres des marges (l’eschatia) ; le travail ingrat, la pauvreté sont aussi des traits de la société athénienne qui est décrite au début de la Constitution des Athéniens, attribuée à Aristote, vers la fin du viie siècle, avant l’archontat de Solon : l’endettement en nature (puisque la monnaie n’existe pas encore à Athènes) entraîne la transformation des débiteurs en hectémores (ils versent un sixième de leurs récoltes au créancier) tandis que d’autres sont vendus comme esclaves et que la terre est concentrée en peu de mains. Les réformes de Solon (594/3) permettent d’abolir les dettes et de libérer les citoyens vendus comme esclaves, mais c’est une solution temporaire et si la tyrannie réussit à s’établir à partir de 561 à Athènes, c’est bien que les tensions sociales ne sont pas apaisées.

Le surpeuplement relatif qui engendre la misère explique en bonne part le mouvement de colonisation nouveau qui marque l’archaïsme à partir de la seconde moitié du viiie siècle ; ce n’est sans doute pas la seule cause, comme on le verra dans la fiche suivante, mais il est sûr que sans ce trop-plein d’habitants, la Grèce n’aurait pu envoyer ses fils s’établir sur les côtes de tout le bassin méditerranéen et des mers adjacentes (Adriatique et mer Noire).

L’ethnos

Une autre partie du monde grec n’adopte pas la polis comme cadre de vie, mais préfère une organisation différente, l’ethnos, probablement plus ancienne, mais durable dans toutes les régions de Grèce du Nord et de l’Ouest, comme le montre la carte ci-dessus. Par la suite, certaines régions comme la Béotie et l’Achaïe retiennent la polis comme forme de vie collective pour les petites communautés qui se fédèrent au sein de l’ethnos des Béotiens ou des Achéens ; ailleurs, les cellules de base existent sous les deux formes de poleis et de petits ethnè, comme on le voit en Étolie, en Acarnanie ; plus au nord, la cité n’existe que comme fondation coloniale et tout le territoire est partagé entre ethnè qui se fédèrent en communautés plus amples. C’est le cas surtout de l’Épire et de la Haute-Macédoine.

L’utilisation de ce cadre de vie collective est sans doute mieux adaptée au genre de vie de populations qui pratiquent l’élevage transhumant, comme on le voit de part et d’autre de la chaîne du Pinde (en Thessalie et Haute-Macédoine à l’est, en Étolie et Épire sur le versant occidental) ; ailleurs, comme en Achaïe, si les déplacements des pasteurs se font sur des distances plus courtes, les troupeaux demeurent la principale source de revenus, la culture n’intervenant que comme complément indispensable à la survie des populations. Les regroupements au sein de l’ethnos sont d’autant plus larges que les déplacements des troupeaux sont plus longs entre les alpages d’été et les plaines d’hivernage.

Ce mode d’exploitation suppose une densité de population plus faible que dans les régions de la cité, et l’on voit à partir du ive siècle une sédentarisation d’une partie de la population qui ne peut plus tirer de revenus de la vie pastorale et développe à son tour une agriculture sédentaire dans les plaines qui la permettent. Malgré cette évolution, le cadre de l’ethnos demeure stable et continue à définir l’organisation de l’État, souvent autour d’une dynastie royale (comme chez les Molosses, les Lyncestes, les Élimiotes, etc.).

Considérer, ainsi qu’on le fait trop souvent, ce monde de l’ethnos comme étranger à la Grèce ancienne serait la réduire injustement, même si certains auteurs anciens veulent limiter la Grèce à Ambracie à l’ouest et à l’embouchure du Pénée à l’est, laissant Macédoine et Épire hors du monde grec. C’était sans doute le parti pris par Démosthène dans sa croisade contre Philippe II de Macédoine ; qui, aujourd’hui, pourrait affirmer le caractère barbare de ce souverain et de son royaume après avoir vu la qualité artistique des peintures des tombes de Vergina ? Il est plus raisonnable d’admettre que la Grèce ancienne a retenu deux types d’organisations étatiques différents, ce qui n’empêchait pas les Grecs d’aller consulter l’oracle de Dodone, tandis que Clisthène, tyran de Sicyone, invitant « les meilleurs des Grecs » à concourir pour obtenir la main de sa fille Agaristè, n’hésitait pas à accueillir le Molosse Alkon (Hérodote, VI, 127) au même titre que Mégaklès l’Alcméonide qui devait l’emporter. Certes, ces régions, comme l’écrit Thucydide (I, 5), vivent à la mode ancienne ; leurs habitants pratiquent la piraterie, habitent dans des villages non fortifiés et portent les armes, sans s’en remettre, comme les Athéniens, à l’État pour rendre la justice. Mais souligner les usages différents qui peuvent séparer les Grecs égéens de ceux du Nord-Ouest ne doit pas conduire à restreindre la Grèce antique au seul domaine de la polis.

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