Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement
Post-Bac
1

guerre de religion en France

Définition

Guerres de Religion
Les Guerres de Religion en France désignent une série de conflits qui ont eu lieu dans le royaume de France au XVIe siècle entre catholiques et protestants (huguenots). Elas se sont échelonnées de 1562 à 1598.
Huguenots
Nom donné aux protestants français calvinistes pendant les Guerres de Religion. Leur nom vient probablement du terme allemand 'Eidgenoss', qui signifie 'confédéré'.
Édit de Nantes
Un édit promulgué en 1598 par Henri IV de France, mettant fin aux Guerres de Religion. Cet édit a accordé la liberté de culte aux protestants et a établi des garanties de sécurité.

Contexte historique

Les Guerres de Religion en France trouvent leurs origines dans le conflit entre le catholicisme dominant et la montée du protestantisme réformateur, alimenté par les idées de Martin Luther et Jean Calvin. Ce mouvement conduisit à des tensions croissantes entre les nobles, qui souvent avaient des motivations politiques et économiques pour soutenir l'une ou l'autre religion.

• Début des Guerres de religion, série de huit conflits successifs, entre 1562 et 1598, entrecoupés de trêves. • Dans les faits, on peut aller jusqu’en 1628-1629 et le siège de la Rochelle, pour étudier les conflits religieux. • La révocation de l’Édit de Nantes en 1685 rouvre la question du protestantisme. • Il faut attendre 1787 pour voir la fin des persécutions antiprotestantes en France

Les principales guerres

Première guerre (1562-1563)

La première guerre éclate après le massacre de Wassy en 1562, où le duc de Guise attaqua une congrégation protestante. Ce fut un déclencheur majeur de la violence confessionnelle, et malgré plusieurs batailles, la guerre se termina par l'édit de pacification d'Amboise.

Les Protestants reçoivent le soutien d’Elisabeth Ière d’Angleterre.

• L’édit d’Amboise en 1563 clôt cette première guerre, autorisant le culte protestant mais le limitant, dans un souci de tolérance religieuse.

• Début du Tour royal de France de Charles IX en 1564, afin d’assurer la paix dans le royaume

Deuxième guerre (1567-1568)

Les tensions religieuses restées vives conduisirent à une reprise des hostilités. Cette guerre s’ouvre notamment par la surprise de Meaux, une tentative des protestants de s’emparer du roi Charles IX. Elle se conclut par l'édit de Longjumeau, renforçant la paix précaire établie auparavant.

Troisième guerre (1568-1570)

Échauffés par les suspicions et la méfiance mutuelle, les camps reprirent les combats. La Bataille de Jarnac en 1569 fut marquée par la mort du chef protestant Louis de Condé. Le traité de Saint-Germain-en-Laye en 1570 mit fin à cette guerre en accordant d’importantes concessions aux huguenots.

Le massacre de la Saint-Barthélemy (1572)

L'événement le plus tragique de ces guerres est sans doute le massacre de la Saint-Barthélemy en août 1572,

Tentative d’assassinat de l’Amiral de Coligny le 22 août 1572, par Maurevert, un proche des Guise. Le roi promet justice. • Conseil royal du soir du 23 août 1572 : la décision est prise d’éliminer les chefs protestants.

le soir et la nuit , des milliers de protestants furent tués à Paris et dans toute la France. Cet épisode sanglant a ancré durablement la haine et la méfiance entre les deux confessions.


Le temps des Ligues (1572-1594)

L’armée royale essaie d’exploiter son avantage militaire suite au massacre, avec les Sièges de La Rochelle et de Sancerre.

• Manque de moyens financiers : édit de Boulogne qui met fin aux combats.

• Henri de Condé devient en 1574 le « Gouverneur Général et Protecteur des Églises Réformées ».

• Un véritable État dans l’État apparaît dans le Midi, sorte de république protestante qui produit des lois et lève des impôts.

Conjuration des Malcontents au printemps 1574

veulent écarter du pouvoir Catherine de Médicis. On y retrouve Henri d’Anjou et François d’Alençon, les frères du roi, mais aussi le Montmorency. La mort de Charles IX, le 30 mai 1574, met fin au complot. Début du règne d’Henri III. 

 pression militaire protestante, qui pousse Henri III a signer une nouvelle paix, l’édit de Beaulieu, le 6 mai 1576, qui accorde aux Protestants la liberté de culte et des places de sûreté.

De nombreuses villes catholiques se soulèvent se constituant en Ligue, poursuivant deux but : refuser un roi protestant (Henri de Navarre est l’héritier possible d’Henri III) et préparer la guerre.

Henri III apparaît comme isolé, et les États Généraux de Blois n’apportent aucune solution.

traité de Nérac, le 28 février 1579, qui accorde pour six mois aux Protestants quinze places de sûreté. Mais ces derniers ne veulent pas les rendre une fois le délai écoulé : c’est le retour de la guerre.

Les combats sont de courte durée : la paix est signée à Fleix en 1580,

places de sûreté aux Protestants pour une durée de six ans aux Protestants.

Mort du frère du roi en 1584: Henry de Navarre devient le prétendant au trône.

Guerre reprenne sous l'impulsion des ligues.

Coup de majesté de Henry III en 1588 tue Henri de guise.

Henry III a son tour sera assassinée 1er août 1589

l'édit de Nantes

les guerres de religions s'achèveront définitivement avec l'édit de Nantes en 1598 par Henri IV, qui apporta une paix durable en rétablissant certains droits et sécurités pour les protestants, mais aussi en consolidant le pouvoir royal.

• La liberté de conscience est affirmée, mais pas la liberté de Culte. Le culte protestant est établi dans les lieux om il existait une Église protestante avant 1597. • Le culte protestant est interdit dans plusieurs villes, souvent ligueuses, comme Paris, Lyon, Rouen, Dijon ou encore Toulouse. • Le roi s’engage à financer les Pasteurs Protestants ainsi que leur formation. • 150 lieux et refuges et 51 places de sûreté sont données par le Roi aux Protestants pour une durée de 8 ans, pouvant abriter une armée protestante limitée à 30 000 soldats.

Conséquences politiques et sociales

Les Guerres de Religion ont non seulement saigné le royaume financièrement, mais ont aussi laissé des marques profondes sur le tissu social et culturel de la France. Ce conflit a renforcé le pouvoir monarchique grâce à la centralisation et la volonté de mettre fin aux conflits internes. Socialement, la méfiance entre les communautés religieuses a perduré, affectant l'unité nationale.

Impact sur le développement de l'État moderne

Les Guerres de Religion ont également joué un rôle dans le développement de l'État moderne en France. Elles ont poussé les rois successifs à centraliser le pouvoir pour éviter de nouvelles guerres civiles, jetant les bases pour un État plus fort et plus unifié, dont le pouvoir s'étendait progressivement sur toute la population, indépendamment des affiliations religieuses.

A retenir :

Les Guerres de Religion en France révélèrent et exacerbaient les fractures religieuses et politiques du royaume durant le XVIe siècle. Elles furent marquées par une série de guerres entrecoupées de paix temporaires, chacune entraînant destruction et souffrances. Ces guerres virent l'émergence de figures politiques et religieuses influentes et se conclurent par l'édit de Nantes, ouvrant la voie à une plus grande tolérance religieuse d’État pour un temps. Elles influencèrent profondément la monarchie française en favorisant un rôle centralisé et absolutiste, posant ainsi les fondations de l'État moderne.

Post-Bac
1

guerre de religion en France

Définition

Guerres de Religion
Les Guerres de Religion en France désignent une série de conflits qui ont eu lieu dans le royaume de France au XVIe siècle entre catholiques et protestants (huguenots). Elas se sont échelonnées de 1562 à 1598.
Huguenots
Nom donné aux protestants français calvinistes pendant les Guerres de Religion. Leur nom vient probablement du terme allemand 'Eidgenoss', qui signifie 'confédéré'.
Édit de Nantes
Un édit promulgué en 1598 par Henri IV de France, mettant fin aux Guerres de Religion. Cet édit a accordé la liberté de culte aux protestants et a établi des garanties de sécurité.

Contexte historique

Les Guerres de Religion en France trouvent leurs origines dans le conflit entre le catholicisme dominant et la montée du protestantisme réformateur, alimenté par les idées de Martin Luther et Jean Calvin. Ce mouvement conduisit à des tensions croissantes entre les nobles, qui souvent avaient des motivations politiques et économiques pour soutenir l'une ou l'autre religion.

• Début des Guerres de religion, série de huit conflits successifs, entre 1562 et 1598, entrecoupés de trêves. • Dans les faits, on peut aller jusqu’en 1628-1629 et le siège de la Rochelle, pour étudier les conflits religieux. • La révocation de l’Édit de Nantes en 1685 rouvre la question du protestantisme. • Il faut attendre 1787 pour voir la fin des persécutions antiprotestantes en France

Les principales guerres

Première guerre (1562-1563)

La première guerre éclate après le massacre de Wassy en 1562, où le duc de Guise attaqua une congrégation protestante. Ce fut un déclencheur majeur de la violence confessionnelle, et malgré plusieurs batailles, la guerre se termina par l'édit de pacification d'Amboise.

Les Protestants reçoivent le soutien d’Elisabeth Ière d’Angleterre.

• L’édit d’Amboise en 1563 clôt cette première guerre, autorisant le culte protestant mais le limitant, dans un souci de tolérance religieuse.

• Début du Tour royal de France de Charles IX en 1564, afin d’assurer la paix dans le royaume

Deuxième guerre (1567-1568)

Les tensions religieuses restées vives conduisirent à une reprise des hostilités. Cette guerre s’ouvre notamment par la surprise de Meaux, une tentative des protestants de s’emparer du roi Charles IX. Elle se conclut par l'édit de Longjumeau, renforçant la paix précaire établie auparavant.

Troisième guerre (1568-1570)

Échauffés par les suspicions et la méfiance mutuelle, les camps reprirent les combats. La Bataille de Jarnac en 1569 fut marquée par la mort du chef protestant Louis de Condé. Le traité de Saint-Germain-en-Laye en 1570 mit fin à cette guerre en accordant d’importantes concessions aux huguenots.

Le massacre de la Saint-Barthélemy (1572)

L'événement le plus tragique de ces guerres est sans doute le massacre de la Saint-Barthélemy en août 1572,

Tentative d’assassinat de l’Amiral de Coligny le 22 août 1572, par Maurevert, un proche des Guise. Le roi promet justice. • Conseil royal du soir du 23 août 1572 : la décision est prise d’éliminer les chefs protestants.

le soir et la nuit , des milliers de protestants furent tués à Paris et dans toute la France. Cet épisode sanglant a ancré durablement la haine et la méfiance entre les deux confessions.


Le temps des Ligues (1572-1594)

L’armée royale essaie d’exploiter son avantage militaire suite au massacre, avec les Sièges de La Rochelle et de Sancerre.

• Manque de moyens financiers : édit de Boulogne qui met fin aux combats.

• Henri de Condé devient en 1574 le « Gouverneur Général et Protecteur des Églises Réformées ».

• Un véritable État dans l’État apparaît dans le Midi, sorte de république protestante qui produit des lois et lève des impôts.

Conjuration des Malcontents au printemps 1574

veulent écarter du pouvoir Catherine de Médicis. On y retrouve Henri d’Anjou et François d’Alençon, les frères du roi, mais aussi le Montmorency. La mort de Charles IX, le 30 mai 1574, met fin au complot. Début du règne d’Henri III. 

 pression militaire protestante, qui pousse Henri III a signer une nouvelle paix, l’édit de Beaulieu, le 6 mai 1576, qui accorde aux Protestants la liberté de culte et des places de sûreté.

De nombreuses villes catholiques se soulèvent se constituant en Ligue, poursuivant deux but : refuser un roi protestant (Henri de Navarre est l’héritier possible d’Henri III) et préparer la guerre.

Henri III apparaît comme isolé, et les États Généraux de Blois n’apportent aucune solution.

traité de Nérac, le 28 février 1579, qui accorde pour six mois aux Protestants quinze places de sûreté. Mais ces derniers ne veulent pas les rendre une fois le délai écoulé : c’est le retour de la guerre.

Les combats sont de courte durée : la paix est signée à Fleix en 1580,

places de sûreté aux Protestants pour une durée de six ans aux Protestants.

Mort du frère du roi en 1584: Henry de Navarre devient le prétendant au trône.

Guerre reprenne sous l'impulsion des ligues.

Coup de majesté de Henry III en 1588 tue Henri de guise.

Henry III a son tour sera assassinée 1er août 1589

l'édit de Nantes

les guerres de religions s'achèveront définitivement avec l'édit de Nantes en 1598 par Henri IV, qui apporta une paix durable en rétablissant certains droits et sécurités pour les protestants, mais aussi en consolidant le pouvoir royal.

• La liberté de conscience est affirmée, mais pas la liberté de Culte. Le culte protestant est établi dans les lieux om il existait une Église protestante avant 1597. • Le culte protestant est interdit dans plusieurs villes, souvent ligueuses, comme Paris, Lyon, Rouen, Dijon ou encore Toulouse. • Le roi s’engage à financer les Pasteurs Protestants ainsi que leur formation. • 150 lieux et refuges et 51 places de sûreté sont données par le Roi aux Protestants pour une durée de 8 ans, pouvant abriter une armée protestante limitée à 30 000 soldats.

Conséquences politiques et sociales

Les Guerres de Religion ont non seulement saigné le royaume financièrement, mais ont aussi laissé des marques profondes sur le tissu social et culturel de la France. Ce conflit a renforcé le pouvoir monarchique grâce à la centralisation et la volonté de mettre fin aux conflits internes. Socialement, la méfiance entre les communautés religieuses a perduré, affectant l'unité nationale.

Impact sur le développement de l'État moderne

Les Guerres de Religion ont également joué un rôle dans le développement de l'État moderne en France. Elles ont poussé les rois successifs à centraliser le pouvoir pour éviter de nouvelles guerres civiles, jetant les bases pour un État plus fort et plus unifié, dont le pouvoir s'étendait progressivement sur toute la population, indépendamment des affiliations religieuses.

A retenir :

Les Guerres de Religion en France révélèrent et exacerbaient les fractures religieuses et politiques du royaume durant le XVIe siècle. Elles furent marquées par une série de guerres entrecoupées de paix temporaires, chacune entraînant destruction et souffrances. Ces guerres virent l'émergence de figures politiques et religieuses influentes et se conclurent par l'édit de Nantes, ouvrant la voie à une plus grande tolérance religieuse d’État pour un temps. Elles influencèrent profondément la monarchie française en favorisant un rôle centralisé et absolutiste, posant ainsi les fondations de l'État moderne.

Retour

Actions

Actions