THÈME 2 : Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution
Chapitre 1 : La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux
Introduction
Définition
Guerre
La guerre est un conflit armé entre différents acteurs, généralement des États ou des groupes, visant à imposer sa volonté par la force.
Citation de Rousseau
Jean-Jacques Rousseau a déclaré que "la guerre n'est point une relation d'homme à homme, mais une relation d'État à État". Cela souligne la dimension politique des conflits.
Citation de Clausewitz
Carl von Clausewitz définit la guerre comme "la continuation de la politique par d'autres moyens", insistant sur sa nature rationalisée et planifiée.
I. La guerre du XVIIIe siècle aux années 1950 : application du modèle de Clausewitz
A. La guerre de Sept Ans : une "guerre réelle" ou limitée
B. Les guerres révolutionnaires et napoléoniennes : un modèle de "guerre absolue"
À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, les guerres révolutionnaires et napoléoniennes marquent un tournant vers la "guerre absolue". Ces conflits impliquent une mobilisation totale des ressources de l’État et du peuple dans une guerre totalisante parlant de la souveraineté nationale. La guerre de masse devient une réalité, avec des armées immenses et l'idée de victoire totale.
Les guerres napoléoniennes, en particulier, présentent un modèle de conquête où la montée aux extrêmes est évidente. Ceci se manifeste dans la stratégie de la guerre d'anéantissement et dans l'engagement total des nations impliquées. Ce modèle a également donné lieu à des insurrections nationales en Europe, témoignant des limites du modèle napoléonien face à la volonté de résistance des peuples.
Les guerres napoléoniennes, en particulier, présentent un modèle de conquête où la montée aux extrêmes est évidente. Ceci se manifeste dans la stratégie de la guerre d'anéantissement et dans l'engagement total des nations impliquées. Ce modèle a également donné lieu à des insurrections nationales en Europe, témoignant des limites du modèle napoléonien face à la volonté de résistance des peuples.
II. Depuis les années 1950 : l’émergence d’enjeux transnationaux et la remise en cause du modèle de Clausewitz
A. Le terrorisme international : un nouveau facteur de violence
Définition
Terrorisme international
Le terrorisme international se définit comme l'utilisation de la terreur systématique, souvent pour des motifs politiques, religieux ou idéologiques, visant à instaurer une atmosphere craintive au sein des sociétés atteintes.
Depuis les années 1950, le terrorisme s'est affirmé comme un mode de conflit transnational, remettant en cause les principes de la guerre classique telle que définie par Clausewitz. Ce phénomène ne se limite pas à des missions militaires classiques, mais englobe des actions coordonnées qui peuvent survenir n'importe où et viser la population civile pour exercer une pression psychologique et politique.
B. La riposte au terrorisme : une nouvelle forme de guerre ?
La lutte contre le terrorisme a engendré une nouvelle forme de guerre, souvent asymétrique, où les lignes de front sont brouillées. Cette « guerre contre la terreur » se veut globale et proactive, intégrant des actions militaires, sécuritaires, économiques et parfois diplomatiques. En réponse à la menace diffuse et omniprésente du terrorisme, les États ont ajusté leurs stratégies pour s'adapter aux imprévus et à l'absence de champs de bataille traditionnels.
A retenir :
Les conflits modernes posent de multiples défis et remettent en question les modèles traditionnels de la guerre tels que proposés par Clausewitz. Alors que la guerre s'étend à des dimensions transnationales et façonnées par le terrorisme, la communauté internationale doit reconsidérer ses approches pour répondre aux nouvelles formes de conflits. La compréhension de ces évolutions est cruciale pour élaborer des stratégies de paix effectives à l'avenir.