Mutations, modifications accidentelles des génomes et brassage génétique réalisés par reproduction sexuée assurent l'émergence de nouveaux génomes
Transferts horizontaux d'ADN entre bactéries :
Bactéries ont capacité d'intégrer de l'ADN et de l'exprimer => permis par l'universalité de la molécule d'ADN
Transferts génétiques horizontaux : échanges génétiques en l'absence de toute reproduction / transferts génétiques verticaux : reproduction (transferts mis en évidence en 1944 par chercheurs qui ont montré que des souches de bactéries non virulentes (R) le deviennent en contact avec des bactéries virulentes (S) par intégration d'un fragment d'ADN provenant des bactéries S mortes dans leur génome (transformation) )
Types de transferts horizontaux :
- transformation : intégration d'ADN libéré dans l'environnement
- transduction : transfert d'ADN par l'intermédiaire d'un virus (bactériophage) => emporte fragments du génome d'une bactérie donneuse vers une bactérie receveuse
- conjugaison : transfert d'ADN entre 2 bactéries par l'intermédiaire d'un pont de conjugaison. ADN échangé par conjugaison peut-être un plasmide (=petite molécule circulaire indépendante du chr bactérien)
Hérédité cytoplasmique = transmission de caractères par l'intermédiaire de plasmides
Importance des transferts horizontaux :
Principaux arguments = comparer les séquences de protéines et rechercher les séquences apparentées (=semblables) => on représente cet apparentement sous forme d'arbres phylogénétiques => construire des phylogénies (placenta apparu il y a 150 millions d'années pourrait correspondre à la capture d'une séquence ENV d'un rétrovirus + à son intégration au génome des mammifères => élaboration d'un placenta primitif + apparition de la lignée ancestrale à l'origine des marsupiaux et des placentaires. Séquence aurait été remplacée au fur et à mesure de la radiation des mammifères par de nouveaux gènes ENV => plusieurs infections indépendantes par des rétrovirus différents. => gènes différents les uns des autres dotés soit de propriétés fusiogènes, soit de propriétés immunosuppressives, ou les 2 => avantage sélectif pour leur hôte + a contribué à la diversité des structures placentaires observées chez les mammifères. Transmission verticale de séquences de rétrovirus intégrés a contribué à l'établissement de fonctions essentielles pour les mammifères => diversification du vivant
Placenta des primates Hominoïdes + efficace que celui des autres primates => possède 2 syncytines. Rétrovirus a infecté les cellules germinales d'un ancêtre primate il y a 30 millions d'années => infection a permis l'intégration de l'ADN viral + sa transmission sur générations intégrant de manière permanente l'info génétique dans le génome. => devenu endogène, code pour la syncytine 1. Découverte de vertébrés placentaires non mammaliens vivipares (ex: lézard Mabuya endémique des Antilles => gène de syncytine identifié dans génome femelle). (Capacité des japonais à digérer les sucres complexes des algues proviendrait d'un transfert de gènes entre bactéries présentes sur les algues + leur microbiote
Applications humaines des transferts de gènes :
Thérapie génique / génothérapie = stratégie thérapeutique => faire pénétrer des gènes dans les cellules ou les tissus d'un individu pour traiter la maladie. Remplacer ou complémenter un allèle mutant défectueux par un allèle fonctionnel ou surexprimer une protéine dont l'activité aurait un impact thérapeutique. Utilisation de virus modifiés pour transporter un gène thérapeutique => efficacité des virus pour transférer leur propre matériel génétique dans les cellules humaines. Utilisation de rétrovirus modifiés génétiquement = "sécurisés" => produire des vecteurs viraux
Séquences du virus qui codent des protéines associées à un comportement pathogène éliminées, seulement celles qui sont utilisées pour construire la particule virale et assurer le cycle d'infection sont conservées. Génome du virus reconstruit pour porter les séquences du gène thérapeutique => insère n'importe où la nouvelle info génétique dans le génome de la cellule cible. Génome du rétrovirus sous sa forme ADN est stable et transmis de manière mendélienne une fois intégré. (1er succès mondial sur une fillette de 4 ans atteinte d'un déficit immunitaire = bébé bulle en 2000
Edition génomique = éliminer ou réparer un gène altéré directement dans la cellule => nécessite d'importer dans la cellule :
- Enzymes spécifiques (=nucléases) : vont couper le génome la où c'est nécessaire
- Segment d'ADN : sert à la réparation du génome + permettra de retrouver un gène fonctionnel
CRISPR : Vient des bactéries, leur permet de se défendre contre les virus => a été détournée pour couper + remplacer le gène défectueux de manière ciblée. Plusieurs essais cliniques déjà en cours aux USA + Chine (prix nobel de chimie 2020 de Emmanuelle Charpentier)
Problèmes éthiques : interdit par la convention d'Oviedo de manipuler le génome transmissible à la descendance => modifications peuvent se faire sur des cellules somatiques uniquement
Applications de la transgénèse aujourd'hui essentiellement médicales :
Ex : production d'insuline => traitement diabète de type 1 (insulino-dépendant). Personnes atteintes présentent une déficience en cette hormone hypoglycémiante => déficience due à une destruction des cellules du pancréas assurant sa production. Sans insuline, taux de sucre dans le sang (la glycémie) devient supérieur à la valeur dite "consigne" (=1g/L). Insuline utilisée pour soigner les malades d'abord extraite de pancréas de porc et de boeuf => demande de + en + importante au niveau mondial + risque sanitaire lié à l'utilisation de produits animaux => mise en place de techniques de production d'insuline par génie génétique. Bactéries transformées pour produire de l'insuline humaine => chercheurs ont modifié un plasmide en y introduisant le gène codant pour l'insuline => ont transformé des bactéries avec le plasmide recombiné popur en faire des bactéries productrices d'insuline.
Bactéries cyborg crées sur mesure pour produire des molécules thérapeutiques directement dans les tissus infectés ou molécules toxiques contre des bactéries résistantes ou cellules cancéreuses. => problème de pouvoir les désactiver sur commande pour qu'elles ne se répandent pas dans le corps/ dans l'environnement
Transferts de gènes et résistance aux antibiotiques :
Antibiorésistance des bactéries provient d'une mutation conférant un avantage sélectif vis-à-vis d'un antibiotique. Gène muté transmis lors de la mitose aux cellules descendantes => une partie de la colonie de bactéries devient résistante. Si traitement antibiotique => bactéries non résistantes sont éliminées, survivent seulement les bactéries résistantes => colonie bactérienne devient uniforme sur le caractère résistance aux antibiotiques => on parle de "souche résistante"
Plusieurs espèces bactériennes présentent une même résistance à un antibiotique (parfois 2) => peu probable que la mutation ait lieu plusieurs fois dans l'évolution + d'obtenir par mutation des bactéries résistantes aux 2 mêmes antibiotiques mais appartement à des espèces différentes. Transfert de matériel génétique entre bactéries vivantes explique la propagation de l'antibiorésistance => mécanisme = conjugaison => bactéries d'espèces différentes peuvent être en contact.
Surpopulation humaine + méthodes d'élevage + de culture "intensive" nécessitent l'utilisation excessive d'antibiotiques favorisant la sélection de souches résistantes. Consommation de produits contenant ces bactéries encore vivantes favorise le transfert par conjugaison des gènes de résistances portés par les plasmides bactériens aux bactéries de notre microbiote + aux bactéries pathogènes vivant sur nous + dans notre environnement => apparaissent des maladies "nosocomiales"