Né en 1854, Arthur Rimbaud montre très jeune des dispositions

exceptionnelles pour la poésie.

Cependant, il ne publie que quelques poèmes

dans des revues et Une saison en enfer (1873), recueil d’une modernité

fulgurante, avant de renoncer définitivement à la poésie à 21 ans.

Il entame alors une vie de voyages.

Tandis qu’à Paris sa renommée littéraire grandit, son

départ et son absence contribuent à forger un mythe : celui d’un éternel et

génial adolescent qui, en cinq ans, a révolutionné la poésie française.

Atteint d’une tumeur au genou, Rimbaud est rapatrié et meurt à Marseille à l’âge de 37 ans.

Les Cahiers de Douai désignent un manuscrit confié par leur auteur, Arthur

Rimbaud, au poète Paul Demeny à l’automne 1870.

Jamais publié du vivant de Rimbaud, ce manuscrit, qui ne porte pas de titre, était peut-être destiné par l’auteur à être un jour édité, sous cette forme ou une autre – mais rien ne permet de l’affirmer avec certitude.

Ce recueil rassemble les premiers poèmes de Rimbaud.

Malgré sa brièveté, le poète déploie une grande variété de thèmes et

de formes.

« Venus anadyomène » est un sonnet en alexandrins légèrement irrégulier

puisque les rimes du premier quatrain sont alternées et différentes de celles du

deuxième quatrain qui sont embrassées.

Cette liberté prise avec les règles du

sonnet fait écho à la liberté que le poète prend avec le motif mythologique

annoncé par le titre.

Plan du texte :

v.1 à 4 : L’émergence d’une tête

v.5 à 8 : La description du buste

v.9 à 11 : La description du dos

v. 12 à 14 : Une vision globale