La phrase simple est formée d'une seule proposition, appelée proposition indépendante.
Elle mange du pain.
La présence ou l'absence d'un verbe conjugué dans une phrase simple permet de distinguer les phrases verbales (les plus nombreuses) des phrases non verbales.
Il s'habille => phrase verbale
Magnifique ! => phrase non verbale
Le noyau des phrases non verbales peut être :
- un nom : Quel film ennuyeux !
- un adjectif : Délicieux, ce gâteau !
- un verbe : Agiter avant de servir ; Ne pas avancer.
La phrase complexe est formée de plusieurs propositions. Une proposition comporte un seul verbe, conjugué le plus souvent à un mode personnel. Une phrase complexe comporte généralement autant de verbes conjugués que de propositions.
Il est venu chez moi car il passait par là. (proposition 1 + proposition 2)
Pour trouver le nombre de propositions d'une phrase :
- on repère la majuscule, le point, et on relève les verbes (conjugués)
- on repère les infinitifs : on regarde s'ils introduisent une proposition infinitive ou s'ils sont noyaux d'un groupe infinitif (auquel cas ils n'introduisent pas de nouvelle proposition)
- on repère les participes (passés ou présents) : Louane et Laura couchés, les parents peuvent sortir.
Chaque soir, on s'attardait, avant de monter se coucher. (verbe conjugué + groupe infinitif prépositionnel, CC de temps)
Cette phrase est une phrase simple, constituée d'une proposition indépendante. Elle ne dépend d'aucune autre proposition et aucune autre proposition ne dépend d'elle.
La juxtaposition : les propositions juxtaposées ne sont liées par aucun mot de liaison. Elles sont séparées par un signe de ponctuation : virgule, point-virgule, deux-points.
La coordination : les propositions sont reliées par un mot de liaison exprimant une relation chronologique ou logique. Les conjonctions de coordination sont à connaitre : mais, ou, et, donc, or, ni, car, par conséquent, en effet, ...
Ce terme désigne un lien de dépendance des propositions entre elles : une proposition subordonnée (PS) dépend d'une proposition principale.
1) Les propositions subordonnées complétives
Elles sont introduites par la conjonction de subordination que (après le verbe). Elles font partie du groupe verbal. Elles ont pour fonction : complément essentiel (COD, COI) du verbe.
Je voudrais qu'elle vienne. (PS complétive)
La proposition principale peut imposer l'emploi d'un certain mode dans la subordonnée qu'elle régit. Dans l'exemple précédent, le verbe venir est au subjonctif, en raison d'un verbe exprimant une volonté dans la principale.
2) Les propositions subordonnées circonstancielles
Elles sont introduites :
- par des conjonctions de subordination : que, si, comme, quand, lorsque, ..
- des locutions conjonctives : aussitôt que, parce que, au moment ou, bien que, si ... que, si bien que.
Elles sont régies par la principale, et ont pour fonction : complément circonstanciel (complément de phrase).
Lorsqu'il sera parti, // nous pourrons fermer la maison.
(conjonction de subordination + verbe => PS circonstancielle de temps)
(verbe => proposition principale)
3) Les propositions subordonnées relatives (PSR)
Ce sont des expansions du GN. Elles sont introduites par un pronom relatif qui reprend un antécédent.
Le petit chat // que tu vois // est né le mois dernier.
(antécédent // pronom relatif + verbe // ...)
4) L'insertion
La proposition est en position détachée à l'intérieur ou à la fin d'une phrase. On parle de proposition incise.
Pauline, je le crains, aura raté son train.
(proposition incise)
- 2 propositions indépendantes juxtaposées dont l'une en incise.
Les verbes introduisant les propos rapportés au discours direct sont parfois inclus dans des propositions incises.
Demain, déclara-t-elle avec philosophie, sera un autre jour.