Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement
Lycée
Première

Fiche on ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset

francais

Définition

Alfred de Musset
Alfred de Musset (1810-1857) est un écrivain, poète et dramaturge français du XIXe siècle, connu pour ses œuvres romantiques. Il s'inspire de son vécu notamment de sa rupture avec George Sand ou il met en scène sa douleur grace au personnage de Camille et Perdican
Romantisme
Mouvement littéraire du début du XIXe siècle valorisant l'expression des sentiments, l'individualisme (libre de penser, d’agir et de faire ses propres choix, sans être forcément guidée ou contrôlée par les autres), et la nature.

Présentation de l'œuvre

« On ne badine pas avec l'amour » est une pièce de théâtre écrite par Alfred de Musset en 1834 (19e siècle) destiné seulement à etre lu. Ce qui lui permet de briser les convenances du théatre (critique la religion, piece d'une temporalité de 72h et non 24h). La pièce raconte une histoire d'amour compliquée entre Perdican et Camille, deux jeunes nobles.

Contexte:

L'amour sincère, idéalisé, trahi

« Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir ; je veux aimer d’un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas. Voila mon amant(elle montre son crucifix) »Acte II, Scène 5 (Camille)

→ Camille exprime un idéal d’amour pur, sans souffrance. Ce perfectionnisme bloque ses sentiments réels.

 <<Je t’aime Rosette; toi seule au monde tu n’as rien oublié de nos beaux jours passés; toi seule tu te souviens de la vie qui n'est plus »Acte III, Scène 3

→ Perdican manipule Rosette, mais elle, aime sincèrement. L’amour pur est opposé à l’amour de façade

« En vérité je vous ai aimé, Perdican. »Acte II, Scène 5

→ Camille finit par avouer son amour, trop tard. L’amour devient tragédie

« J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »Acte II, Scène 5

→ Perdican affirme que même un amour douloureux vaut mieux qu’une vie sans sentiments.

"il y'a au monde une chose sainte et sublime c'est l'union de 2 de ces êtres si imparfaits et si affreux" Acte II scène 5

->oxymore (saint/imparfait), soulignant que malgré les défauts des humains, l’amour peut élever leur union à quelque chose de presque sacré. C’est une vision romantique réaliste : l’amour vrai ne naît pas entre des êtres parfaits, mais entre des êtres blessés, faillibles.

La mort et la tragédie

« Nous sommes deux enfants insensés et nous avons joué avec la vie et la mort ; mais notre cœur est pur ; ne tuez pas Rosette, Dieu juste. »Acte III, Scène 8
→ Prise de conscience de Perdican et Camille : leurs jeux d’orgueil ont causé la mort de Rosette.
« Elle est morte, adieu Perdican. »Acte III, Scène 8 (Chœur final)
→ Dernière phrase de Camille. Rosette meurt, victime des manipulations des deux personnages principaux.

La trahison et la souffrance


→ Rosette, humiliée et rejetée, se retire dans le silence et la tristesse.

« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, vaniteuses, curieuses et dépravées. » Acte II, Scène 5

→ Vision extrêmement pessimiste de l’humanité, nourrie par l’amertume et la déception.

"j'ai donné un nouveau rdv à Camille [ . . . ]mais par le ciel elle n'y trouvera pas ce qu'elle comptera trouver. Je vais faire la cour à Rosette devant Camille elle-même" (Acte III scène 3)

->mise en place d'un badinage amoureux à double language visant à blesser Camille qui l'écoute derrière un arbre. En jetant la bague de Camille dans la fontaine c'est symboliquement Camille qui efface le reflet de Rosette et Perdican

"Lève toi, tu seras ma femme ; et nous prendrons racine ensemble dans la sève du monde tout puissant"

->la parole est mise au service de la manipulation

L'orgeuil et l'égo

« Cela t’a blessé dans ton noble orgueil ? Eh bien apprends-le de moi, tu m’aimes entends-tu ; mais tu épouseras cette fille ou tu n’es qu’un lâche. »Acte II, Scène 7 (Camille à Perdican)
→ Camille pousse Perdican à bout, incapable d’avouer qu’elle l’aime. L’orgueil prend le dessus.
« Je ne vous aime pas moi ; je n’ai pas été chercher par dépit cette malheureuse enfant au fond de sa chaumière, pour en faire un appât, un jouet. »Acte III, Scène 6 (Camille à Perdican)
→ Camille critique l’attitude de Perdican envers Rosette. L’orgueil masque la jalousie.
« Oui, tu sauras que j’en aime une autre avant que de partir d’ici. »Acte III, Scène 3(Perdican à Camille)
→ Perdican veut blesser Camille par vengeance, par orgueil.

La religion et la peur d'aimer

 <<Il y a 200 femmes dans ton monastère et la plupart ont au fond du cœur des blessures profondes ; elles te les ont fait toucher et elles ont coloré ta pensée virginale des gouttes de leur sang. »Acte II, Scène 5 (Perdican à Camille)
→ Perdican reproche à Camille son éducation religieuse, qui l’a rendue méfiante envers les hommes.
« Je ne crois pas que ce soit toi qui parle» Acte II, Scène 5
→Perdican fait tomber le masque que les religieuses ont imposés à Camille.

Le pouvoir destructeur des mots

 <<Il est des mots qui brûlent plus que le feu et des regards qui blessent plus que l’épée.»

→ Les paroles peuvent être cruelles, et faire plus de mal que des blessures physiques.

«Quelles vaines paroles, quelles misérables folies ont passés comme un vent funeste entre nous 2? »Acte III, Scène 8 (Perdican à Camille)

→ Perdican reconnait l'usage faussée de la parole auquel les a conduit l'orgueil (arrogance, fierté)

Analyse des personnages

Perdican

Perdican est un jeune noble rempli d'amour pour Camille. Cependant, il est également fier et impulsif, ce qui le pousse à jouer avec les sentiments de Camille, espérant la rendre jalouse. Ses actions révèlent une immaturité émotionnelle et une incapacité à gérer ses propres sentiments.

Camille

Camille, de son côté, est méfiante envers l'amour et se protège derrière un masque de froideur. Sa peur de la souffrance amoureuse la pousse à repousser Perdican, utilisant la religion comme un prétexte pour éviter la passion.

Les procédés

1. Le mélange des genres (comédie & tragédie)

  • Explication : Le début de la pièce ressemble à une comédie légère, avec des quiproquos, des jeux d’amour et des personnages jeunes et naïfs. Mais la pièce bascule dans le tragique, avec la mort de Rosette.
  • Effet : Cela surprend le lecteur/spectateur et souligne la gravité des sentiments et des conséquences des actes.

2. L’ironie dramatique

  • Exemple : Quand Camille et Perdican se manipulent mutuellement en prétendant ne pas s’aimer, alors que le spectateur sait qu’ils s’aiment.
  • Effet : Crée du tension dramatique, de l’ironie, et accentue la bêtise de leur orgueil.

3. Un dénouement brutal et tragique

  • Exemple : La mort de Rosette, simple et silencieuse.
  • Effet : Elle rompt le ton léger du début, et donne une leçon cruelle sur les jeux amoureux.




Lycée
Première

Fiche on ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset

francais

Définition

Alfred de Musset
Alfred de Musset (1810-1857) est un écrivain, poète et dramaturge français du XIXe siècle, connu pour ses œuvres romantiques. Il s'inspire de son vécu notamment de sa rupture avec George Sand ou il met en scène sa douleur grace au personnage de Camille et Perdican
Romantisme
Mouvement littéraire du début du XIXe siècle valorisant l'expression des sentiments, l'individualisme (libre de penser, d’agir et de faire ses propres choix, sans être forcément guidée ou contrôlée par les autres), et la nature.

Présentation de l'œuvre

« On ne badine pas avec l'amour » est une pièce de théâtre écrite par Alfred de Musset en 1834 (19e siècle) destiné seulement à etre lu. Ce qui lui permet de briser les convenances du théatre (critique la religion, piece d'une temporalité de 72h et non 24h). La pièce raconte une histoire d'amour compliquée entre Perdican et Camille, deux jeunes nobles.

Contexte:

L'amour sincère, idéalisé, trahi

« Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir ; je veux aimer d’un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas. Voila mon amant(elle montre son crucifix) »Acte II, Scène 5 (Camille)

→ Camille exprime un idéal d’amour pur, sans souffrance. Ce perfectionnisme bloque ses sentiments réels.

 <<Je t’aime Rosette; toi seule au monde tu n’as rien oublié de nos beaux jours passés; toi seule tu te souviens de la vie qui n'est plus »Acte III, Scène 3

→ Perdican manipule Rosette, mais elle, aime sincèrement. L’amour pur est opposé à l’amour de façade

« En vérité je vous ai aimé, Perdican. »Acte II, Scène 5

→ Camille finit par avouer son amour, trop tard. L’amour devient tragédie

« J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »Acte II, Scène 5

→ Perdican affirme que même un amour douloureux vaut mieux qu’une vie sans sentiments.

"il y'a au monde une chose sainte et sublime c'est l'union de 2 de ces êtres si imparfaits et si affreux" Acte II scène 5

->oxymore (saint/imparfait), soulignant que malgré les défauts des humains, l’amour peut élever leur union à quelque chose de presque sacré. C’est une vision romantique réaliste : l’amour vrai ne naît pas entre des êtres parfaits, mais entre des êtres blessés, faillibles.

La mort et la tragédie

« Nous sommes deux enfants insensés et nous avons joué avec la vie et la mort ; mais notre cœur est pur ; ne tuez pas Rosette, Dieu juste. »Acte III, Scène 8
→ Prise de conscience de Perdican et Camille : leurs jeux d’orgueil ont causé la mort de Rosette.
« Elle est morte, adieu Perdican. »Acte III, Scène 8 (Chœur final)
→ Dernière phrase de Camille. Rosette meurt, victime des manipulations des deux personnages principaux.

La trahison et la souffrance


→ Rosette, humiliée et rejetée, se retire dans le silence et la tristesse.

« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, vaniteuses, curieuses et dépravées. » Acte II, Scène 5

→ Vision extrêmement pessimiste de l’humanité, nourrie par l’amertume et la déception.

"j'ai donné un nouveau rdv à Camille [ . . . ]mais par le ciel elle n'y trouvera pas ce qu'elle comptera trouver. Je vais faire la cour à Rosette devant Camille elle-même" (Acte III scène 3)

->mise en place d'un badinage amoureux à double language visant à blesser Camille qui l'écoute derrière un arbre. En jetant la bague de Camille dans la fontaine c'est symboliquement Camille qui efface le reflet de Rosette et Perdican

"Lève toi, tu seras ma femme ; et nous prendrons racine ensemble dans la sève du monde tout puissant"

->la parole est mise au service de la manipulation

L'orgeuil et l'égo

« Cela t’a blessé dans ton noble orgueil ? Eh bien apprends-le de moi, tu m’aimes entends-tu ; mais tu épouseras cette fille ou tu n’es qu’un lâche. »Acte II, Scène 7 (Camille à Perdican)
→ Camille pousse Perdican à bout, incapable d’avouer qu’elle l’aime. L’orgueil prend le dessus.
« Je ne vous aime pas moi ; je n’ai pas été chercher par dépit cette malheureuse enfant au fond de sa chaumière, pour en faire un appât, un jouet. »Acte III, Scène 6 (Camille à Perdican)
→ Camille critique l’attitude de Perdican envers Rosette. L’orgueil masque la jalousie.
« Oui, tu sauras que j’en aime une autre avant que de partir d’ici. »Acte III, Scène 3(Perdican à Camille)
→ Perdican veut blesser Camille par vengeance, par orgueil.

La religion et la peur d'aimer

 <<Il y a 200 femmes dans ton monastère et la plupart ont au fond du cœur des blessures profondes ; elles te les ont fait toucher et elles ont coloré ta pensée virginale des gouttes de leur sang. »Acte II, Scène 5 (Perdican à Camille)
→ Perdican reproche à Camille son éducation religieuse, qui l’a rendue méfiante envers les hommes.
« Je ne crois pas que ce soit toi qui parle» Acte II, Scène 5
→Perdican fait tomber le masque que les religieuses ont imposés à Camille.

Le pouvoir destructeur des mots

 <<Il est des mots qui brûlent plus que le feu et des regards qui blessent plus que l’épée.»

→ Les paroles peuvent être cruelles, et faire plus de mal que des blessures physiques.

«Quelles vaines paroles, quelles misérables folies ont passés comme un vent funeste entre nous 2? »Acte III, Scène 8 (Perdican à Camille)

→ Perdican reconnait l'usage faussée de la parole auquel les a conduit l'orgueil (arrogance, fierté)

Analyse des personnages

Perdican

Perdican est un jeune noble rempli d'amour pour Camille. Cependant, il est également fier et impulsif, ce qui le pousse à jouer avec les sentiments de Camille, espérant la rendre jalouse. Ses actions révèlent une immaturité émotionnelle et une incapacité à gérer ses propres sentiments.

Camille

Camille, de son côté, est méfiante envers l'amour et se protège derrière un masque de froideur. Sa peur de la souffrance amoureuse la pousse à repousser Perdican, utilisant la religion comme un prétexte pour éviter la passion.

Les procédés

1. Le mélange des genres (comédie & tragédie)

  • Explication : Le début de la pièce ressemble à une comédie légère, avec des quiproquos, des jeux d’amour et des personnages jeunes et naïfs. Mais la pièce bascule dans le tragique, avec la mort de Rosette.
  • Effet : Cela surprend le lecteur/spectateur et souligne la gravité des sentiments et des conséquences des actes.

2. L’ironie dramatique

  • Exemple : Quand Camille et Perdican se manipulent mutuellement en prétendant ne pas s’aimer, alors que le spectateur sait qu’ils s’aiment.
  • Effet : Crée du tension dramatique, de l’ironie, et accentue la bêtise de leur orgueil.

3. Un dénouement brutal et tragique

  • Exemple : La mort de Rosette, simple et silencieuse.
  • Effet : Elle rompt le ton léger du début, et donne une leçon cruelle sur les jeux amoureux.




Retour

Actions

Actions