Une Idéologie Minimaliste : Le populisme est souvent décrit comme une idéologie « hôte », capable de s'adapter à différents courants idéologiques, que ce soit le nationalisme, le socialisme ou le libéralisme, ce qui le rend difficile à définir précisément.

Il analyse le populisme à travers le prisme de l’histoire politique et s’intéresse à son rôle dans le cycle politique moderne.

• Le Boulangisme comme Précédent Historique : Il examine le boulangisme, un mouvement de la fin du XIXe siècle en France, pour illustrer le populisme. Ce mouvement rejetait les institutions parlementaires et les élites intellectuelles, incarnant ainsi un populisme anti-parlementaire et anti-intellectualiste.

• Le Populisme Littéraire : Rosanvallon évoque également le « populisme littéraire », qui invite les écrivains à se tourner vers les préoccupations des classes populaires et à produire une littérature plus représentative des aspirations du peuple.

Jan-Werner Müller examine les implications du populisme pour la démocratie et en fait une critique sérieuse.

• Le populisme comme doctrine politique : Müller considère le populisme comme une idéologie cohérente, et non une simple réaction émotionnelle. Il critique les populistes pour leur prétention à être les seuls véritables représentants du peuple.

• Critique de la représentation exclusive : Selon Müller, les populistes prétendent monopoliser la représentation du peuple, rejetant ainsi le pluralisme politique et les institutions intermédiaires comme les médias, ce qui menace la démocratie.

• Réponses au populisme : Müller déconseille l’exclusion des populistes ou leur imitation par les institutions traditionnelles. Il préconise plutôt un dialogue démocratique et délibératif pour contrer les dérives populistes.