Définition
Lithosphère
La couche externe rigide de la Terre, composée de la croûte et du manteau supérieur.
Plaques lithosphériques
Segments distincts de la lithosphère qui se déplacent les uns par rapport aux autres sur l'asthénosphère ductile sous-jacente.
Tectonique des plaques
Théorie scientifique expliquant le déplacement des plaques lithosphériques et les phénomènes qui en résultent, tels que les séismes et le volcanisme.
Anomalie magnétique
Variation du champ magnétique terrestre enregistrée dans des roches magmatiques, indiquant des inversions de polarité passées.
Des données sur l'existence des différentes plaques
La topographie des fonds océaniques
Dans les années 1960, l'exploration des fonds marins révèle l'existence de dorsales océaniques culminant à 2500-3000 m de hauteur et formant un réseau long de 60 000 km. La topographie est symétrique par rapport à l'axe des dorsales. De plus, les fosses océaniques atteignent jusqu'à 11 km de profondeur.
Répartition des séismes et flux géothermiques
Le flux thermique est maximal au niveau des dorsales, révélant des matériaux à haute température dont la température baisse en s'éloignant de la dorsale. Cela suggère un mouvement convectif du manteau avec des courants ascendants au niveau des dorsales, formant la croûte océanique, et descendants au niveau des fosses, provoquant la disparition de cette croûte. L'expansion océanique induit des déplacements des plaques lithosphériques, associée à une sismicité importante aux frontières des plaques.
Des données sur la mobilité passée des plaques
L'étude des anomalies magnétiques
La Terre a connu des inversions de polarité magnétique; les roches magmatiques comme les basaltes enregistrent ces inversions. Les anomalies positives indiquent une polarité normale, tandis que les anomalies négatives indiquent une polarité inversée. L'étude de ces anomalies montre un profil symétrique par rapport à l'axe de la dorsale, indiquant que l'expansion océanique s'effectue à partir de cet axe.
L'étude des forages océaniques
Les forages des fonds océaniques révèlent que les sédiments sont plus anciens à mesure que l'on s'éloigne de la dorsale. Cela confirme l'expansion océanique et la divergence des plaques. Ces données permettent aussi de calculer la vitesse de déplacement des plaques, cohérente avec les données de paléomagnétisme.
L'étude des points chauds
Les volcans intraplaques révèlent des alignements indiquant le déplacement des plaques lithosphériques au-dessus de points chauds fixes. La datation des édifices volcaniques et la distance entre eux permettent de calculer les vitesses et directions de déplacement des plaques.
Des données sur la mobilité actuelle des plaques et sur les contextes géodynamiques
La géodésie spatiale
Le GPS et d'autres systèmes de géodésie spatiale permettent de suivre avec précision les mouvements actuels des plaques lithosphériques. Cette technologie offre la possibilité de calculer leur vitesse instantanée.
Trois grands contextes géodynamiques
Les mouvements des plaques déterminent trois grands types de frontières : divergence aux dorsales, convergence (subduction ou collision), et coulissage où deux plaques glissent horizontalement l'une par rapport à l'autre.
A retenir :
L'ensemble des données géologiques confirme l'existence de différentes plaques lithosphériques animées de mouvements complexes. Les techniques comme l'étude des anomalies magnétiques, des points chauds, et les outils modernes tels que le GPS permettent de mieux comprendre et quantifier ces déplacements à la fois passés et actuels, montrant que ces mouvements influencent directement les phénomènes géologiques observés à la surface de la Terre.