L'étape de définition de l'échantillon est cruciale pour la représentativité de l’étude. Elle implique deux composantes essentielles : la population mère, qui représente l'ensemble des individus visés par l'étude, et la base de sondage, qui est la liste de personnes éligibles pour être interrogées. Les méthodes d’échantillonnage se divisent en deux grandes catégories : probabilistes et non probabilistes.

1. Méthodes probabilistes (aléatoires) → Elles permettent une représentativité statistique. • Aléatoire simple : tirage au sort pur. • Systématique : on sélectionne un individu tous les X dans la liste. • Stratifié : on tire au sort dans des sous-groupes définis (ex. catégories socio-professionnelles). • Par grappes : on tire au sort des groupes entiers (ex. classes d’élèves). 2. Méthodes non probabilistes (empiriques) → Ces méthodes sont plus faciles et rapides à mettre en place, mais elles ne sont pas représentatives. • Méthode des quotas : on cherche à reproduire la structure de la population (ex. 50% hommes, 50% femmes). • Échantillonnage par convenance : on interroge les personnes disponibles. • Méthode « boule de neige » : un répondant en recommande un autre.

La construction du questionnaire est une étape déterminante dans la collecte des données. Plusieurs éléments doivent être pris en compte :

• Fermées : les réponses sont préétablies et donc faciles à analyser. • Ouvertes : elles permettent une réponse libre, mais sont plus difficiles à analyser.

• 4 ou 5 points : pratiques et courantes. • 7 points : elles sont plus précises et fiables. • 10 ou 20 points : elles sont utiles pour des évaluations fines.

• Introduction : elle doit être une présentation rapide et attrayante de l’enquête. • Questions de mise en route : elles doivent être faciles pour engager le répondant. • Questions centrales : elles représentent le cœur de l’étude. • Questions sociodémographiques : ces questions (âge, sexe, etc.) sont placées en fin pour éviter les biais.

Le traitement des données consiste à organiser et analyser les informations recueillies lors de l’enquête. Les méthodes principales incluent les tris à plat, qui analysent question par question, et les tris croisés, qui analysent les relations entre deux variables (ex. âge et fréquence d’achat). Des logiciels tels qu'Ethnos et Sphinx sont souvent utilisés pour ce traitement.

Un bon rapport doit être précis, clair, concis et complet. Sa structure généralement acceptée inclut :

• Page de garde, sommaire et résumé. • Introduction : comprenant le contexte, la problématique, et les objectifs de l’étude. • Méthodologie : description du type d’étude (sondage, panel, etc.), de la population ciblée, de l’échantillonnage, et du mode de collecte des données. • Résultats : présentation des données sous forme de tableaux et graphiques, comparaisons, et relations entre variables. • Conclusion et recommandations : elles incluent une synthèse des résultats, des recommandations pour l’entreprise, et les limites de l’étude avec suggestions d’amélioration.

Lors de la mise en place et de la réalisation de l'étude, plusieurs points de vigilance doivent être considérés pour garantir la qualité et la fiabilité des résultats.

• Une formulation orientée peut fausser les réponses (ex. « Ne trouvez-vous pas que ce produit est génial ? »). • Les ambiguïtés doivent être évitées (ex. « Vous regardez souvent la TV ? » → « souvent » est subjectif). • Les doubles négations sont à proscrire (ex. « Êtes-vous contre la suppression du droit de vote ? »).

• Un échantillon non représentatif donnera des résultats biaisés. • Un échantillon trop petit manque de précision.

• Éviter de généraliser les résultats obtenus sur un petit groupe à l'ensemble de la population.

Les études qualitatives et quantitatives diffèrent fondamentalement dans leurs objectifs, méthodes, et applications.

• Objectif : Les études qualitatives cherchent à comprendre le « pourquoi », alors que les études quantitatives cherchent à mesurer des tendances. • Taille d’échantillon : Les échantillons qualitatifs sont petits (10-50 personnes), alors que les échantillons quantitatifs sont grands (100-1000 personnes). • Type de questions : Les études qualitatives utilisent des questions ouvertes, contrairement aux études quantitatives qui utilisent des questions fermées. • Analyse : L'analyse est subjective et basée sur l'interprétation dans les études qualitatives, alors qu'elle est statistique (moyennes, pourcentages) dans les études quantitatives. • Représentativité : Les études quantitatives sont représentatives alors que les études qualitatives ne le sont pas. • Coût et durée : Les études qualitatives sont généralement moins coûteuses et plus rapides que les études quantitatives.