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Post-Bac

Fiche de révision 1️⃣

Les Salons de Diderot


Le Salon de 1759


Contexte et attitude de Diderot

  • Première participation de Diderot à la critique des Salons pour le compte de Grimm.
  • Il critique vivement l’art rococo et l’académisme stérile, tout en défendant un art plus naturel, expressif et moral.
  • Il exprime déjà une forte admiration pour Greuze et Chardin.


Œuvres admirées

Jean-Baptiste Greuze

  • L’Accordée de village :
  • Diderot considère cette œuvre comme un chef-d'œuvre, louant la profondeur émotionnelle et la vérité des personnages.
  • Il y voit une peinture morale, qui touche profondément et enseigne des valeurs.
  • La Lecture de la Bible :
  • Il apprécie la capacité de Greuze à exprimer l'émotion et la vérité des personnages dans un cadre domestique.

Claude-Joseph Vernet

  • Les Ports de mer :
  • Diderot admire le réalisme de Vernet, surtout dans la représentation de la mer et des paysages marins.
  • Il est impressionné par la vivacité et la lumière des scènes maritimes.


Œuvres critiquées

François Boucher

  • Le Lever du soleil et Le Coucher du soleil :
  • Diderot critique l’art frivole et superficiel de Boucher, jugé trop décoratif et sensuel.
  • Il lui reproche un manque de profondeur morale et une vision trop ornementale de la peinture.

Jean-Bernard Restout

  • Le Silence :
  • Diderot critique l’œuvre pour sa rigidité et son manque de naturel.
  • Il trouve la composition trop figée et artificielle, sans l’émotion recherchée.


Le Salon de 1761


Contexte et attitude de Diderot

  • Diderot approfondit sa réflexion sur le rôle de la peinture : elle doit éduquer et émouvoir.
  • Il défend les artistes qui se rapprochent de la nature et de la réalité humaine.
  • Il renforce son opposition à Boucher et au style rococo.


Œuvres admirées

Jean-Baptiste Greuze

  • La Mère bien-aimée :
  • Diderot loue la tendresse et la moralité de l'œuvre.
  • Il y voit une scène émotive et profonde, capable de toucher l'âme du spectateur.
  • Le Fils puni et Le Fils ingrat :
  • Il apprécie la force dramatique et l'aspect moral des œuvres, voyant dans ces scènes un appel à la vertu et à l'émotion.

Claude-Joseph Vernet

  • Les Tempêtes et Calmes :
  • Diderot continue de saluer les œuvres de Vernet pour leur puissance évocatrice et leur capacité à représenter le caractère dynamique de la mer et de la nature.

Jean-Siméon Chardin

  • Nature morte avec instruments de musique :
  • Diderot apprécie la simplicité et l’élégance de cette nature morte, ainsi que la précision des textures.
  • Il y voit un art plus proche de la vérité, contrairement à l’art décoratif de Boucher.


Œuvres critiquées

François Boucher

  • L’Odalisque brune et L’Odalisque blonde :
  • Diderot dénonce la sensualité excessive et la superficialité de ces œuvres.
  • Il considère l’art de Boucher comme vide de moralité et trop axé sur le plaisir visuel, sans aucune profondeur.

Carle Van Loo

  • Hercule et Omphale :
  • Diderot critique la mise en scène trop théâtrale, figée et dénuée de naturel.
  • Il juge l’œuvre dénuée de toute émotion vraie et trop académique dans son approche.


Le Salon de 1763 


Contexte et attitude de Diderot

  • Diderot structure davantage sa pensée esthétique.
  • Il insiste sur la nécessité d’un art qui éduque et qui touche le spectateur.
  • Il devient plus sévère envers les artistes qui privilégient la technique à l’expression.

Œuvres et artistes appréciés

Jean-Baptiste Greuze

  • Le Fils puni
  • Il est bouleversé par la narration visuelle et la force dramatique de l’œuvre.
  • Il loue le talent de Greuze pour traduire les émotions sincères.

Claude-Joseph Vernet

  • Tempête sur mer
  • Diderot admire l’effet de mouvement et le réalisme des éléments naturels.

Jean-Siméon Chardin

  • Toujours salué pour sa sensibilité et sa capacité à rendre la matière vivante.

Œuvres et artistes critiqués

François Boucher

  • Vénus consolant l’Amour
  • Diderot condamne le manque de naturel et le style trop ornemental.

Jean Restout

  • Saint François de Paule ressuscitant un enfant
  • Il critique une composition trop chargée et peu convaincante.


Le Salon de 1765


Contexte et attitude de Diderot 

  • Critique émotionnelle et esthétique : Dans ce salon, Diderot se concentre principalement sur les émotions que suscitent les œuvres d'art. Son jugement est basé sur l’effet immédiat de l’œuvre sur le spectateur : l’émotion, la beauté et la lumière. Il valorise un art capable de provoquer des sentiments intenses, qu’il s’agisse de plaisir ou de douleur.
  • Un regard axé sur la simplicité et la vérité : Diderot exprime son admiration pour les artistes qui parviennent à capturer la vérité de la vie humaine. L'émotion sincère et naturelle est au cœur de ses éloges.
  • Pragmatisme dans les critiques : Si Diderot défend des œuvres qu’il trouve authentiques et émouvantes, il n’hésite pas à dénoncer celles qu’il juge superficielles ou décoratives. Il reste attaché à une vision de l'art qui doit être à la fois émotionnelle et réaliste.


Œuvres admirées

Jean-Baptiste Greuze

  • Le Mariage de la Jeune Fille :
  • Diderot admire profondément cette œuvre pour sa capacité à capter l’émotion pure et à transmettre un message moral, centré sur la jeunesse et l’innocence. Il est touché par la véracité des sentiments exprimés et par la manière dont Greuze réussit à susciter un tel bouleversement émotionnel chez le spectateur.
  • La Jeune Fille est l’élément central de l’œuvre, symbolisant à la fois la fragilité et la pureté, et Diderot y voit une sorte de réflexion sur la condition humaine et la perte de l’innocence.

Claude-Joseph Vernet

  • Les Ports de mer :
  • Diderot admire les œuvres maritimes de Vernet, en particulier pour la lumière et la majesté de la mer. L’artiste réussit à capturer l’instant et la beauté naturelle des paysages marins, ce qui touche profondément Diderot.
  • Il évoque également l'idée que ces scènes maritimes ne sont pas seulement esthétiques, mais qu'elles ont aussi un rôle moral, en rappelant la puissance indomptée de la nature face à l’homme.

Jean-Siméon Chardin

  • La Table de cuisine :
  • Diderot exprime son admiration pour la simplicité et la vérité dans les scènes de genre de Chardin. Il trouve que l'art de Chardin capte la beauté des moments ordinaires et quotidiens, en mettant en lumière la beauté du quotidien et l'humanité dans les gestes simples.
  • Il apprécie particulièrement la façon dont Chardin parvient à élever des scènes de la vie de tous les jours à une dignité presque philosophique, en représentant des objets banals avec une grande vérité.


Œuvres critiquées

François Boucher

  • La Toilette de Vénus :
  • Diderot critique sévèrement l’art de Boucher, notamment pour sa superficialité et son manque de profondeur. Il voit dans La Toilette de Vénus un excès de sensualité et de décoration, mais aussi une œuvre dénuée de toute morale ou de tout message intellectuel profond. Il dénonce un art qui, à ses yeux, se contente de flatter les sens sans offrir de réflexion plus élevée.

Carle Van Loo

  • Le Jugement de Pâris :
  • Diderot rejette Le Jugement de Pâris, la qualifiant de trop théâtrale et dénuée d’émotion sincère. L’œuvre de Van Loo est jugée comme artificielle et trop centrée sur la mise en scène et la beauté des formes, sans toucher le cœur ni l’esprit.
  • Il critique l'aspect purement décoratif de l’œuvre, et plus largement l'art de Van Loo, qu’il considère comme trop ancré dans la recherche de la beauté extérieure, sans véritable profondeur philosophique ou morale.


Le salon 1967 


Contexte et attitude de Diderot

  • Son style devient plus personnel et poétique. Alors que dans les précédents salons, l’accent était mis sur l’émotion pure et la beauté de l’œuvre, il se montre ici plus exigeant quant aux aspects intellectuels et moraux des créations artistiques. L’art ne doit plus se contenter d’émouvoir, il doit aussi instruire, offrir des réflexions morales et philosophiques.
  • Il s’intéresse davantage à l’analyse psychologique des œuvres.
  • Diderot devient plus critique envers l'art qui se contente de séduire sans élever l'âme. Il se détourne des œuvres qu'il juge trop décoratives et dénuées de profondeur intellectuelle. Pour lui, l’art doit également être un moyen d’éduquer et de toucher l’esprit du spectateur.


Œuvres admirées

Jean-Baptiste Greuze

  • La Négociation :
  • Diderot est particulièrement admiratif de l’œuvre de Greuze, qu’il considère non seulement émotive, mais aussi moralement et intellectuellement enrichissante. Il est frappé par la capacité de l’artiste à susciter une réflexion profonde sur des sujets humains universels.
  • Contrairement aux salons précédents où il valorisait l'émotion brute, ici, il remarque que Greuze cherche à lier émotion et réflexion, à travers une représentation des dilemmes moraux de ses personnages.

Claude-Joseph Vernet

  • Les Ports de mer :
  • Diderot continue d’apprécier le travail de Vernet, notamment ses paysages marins, mais avec un regard plus philosophique. Il parle de la mer non seulement comme un élément esthétique, mais aussi comme un symbole de la puissance de la nature face à l’homme.
  • Diderot voit dans ces paysages une invitation à réfléchir sur la condition humaine et la relation de l’homme avec l’immensité de la nature. La mer devient un vecteur de méditation sur la place de l’homme dans l'univers.

Jean-Siméon Chardin

  • Le Benedicite :
  • Diderot loue l’œuvre de Chardin pour sa simplicité, mais aussi pour la profondeur morale qu’elle véhicule. Chardin est vu comme un artiste qui parvient à élever la vie quotidienne à un niveau de dignité et de réflexion, en montrant la beauté dans les gestes simples.
  • Il se réjouit de l’art qui parvient à capturer des scènes ordinaires de manière à ce qu’elles véhiculent des valeurs humaines universelles, ce que Chardin réussit à faire avec une grande authenticité.


Œuvres critiquées

François Boucher

  • La Toilette de Vénus :
  • Diderot critique cette œuvre pour son excès de sensualité et son manque de profondeur morale. Il trouve que Boucher se concentre davantage sur la beauté extérieure, sans offrir de réflexion sur des valeurs plus profondes.
  • Pour lui, l’art de Boucher manque de substance intellectuelle et morale, se contentant de séduire les sens sans élever l'esprit.

Carle Van Loo

  • Le Jugement de Pâris :
  • Diderot rejette cette œuvre de Van Loo, qu’il considère comme trop théâtrale et artificielle. Il dénonce l'aspect décoratif et la mise en scène trop forcée, au détriment de l’émotion sincère et de la profondeur intellectuelle.
  • Il critique l'absence de véritable réflexion morale et philosophique, soulignant que l’art ne doit pas se limiter à une simple représentation théâtrale ou à la recherche de l'esthétique pure.


Post-Bac

Fiche de révision 1️⃣

Les Salons de Diderot


Le Salon de 1759


Contexte et attitude de Diderot

  • Première participation de Diderot à la critique des Salons pour le compte de Grimm.
  • Il critique vivement l’art rococo et l’académisme stérile, tout en défendant un art plus naturel, expressif et moral.
  • Il exprime déjà une forte admiration pour Greuze et Chardin.


Œuvres admirées

Jean-Baptiste Greuze

  • L’Accordée de village :
  • Diderot considère cette œuvre comme un chef-d'œuvre, louant la profondeur émotionnelle et la vérité des personnages.
  • Il y voit une peinture morale, qui touche profondément et enseigne des valeurs.
  • La Lecture de la Bible :
  • Il apprécie la capacité de Greuze à exprimer l'émotion et la vérité des personnages dans un cadre domestique.

Claude-Joseph Vernet

  • Les Ports de mer :
  • Diderot admire le réalisme de Vernet, surtout dans la représentation de la mer et des paysages marins.
  • Il est impressionné par la vivacité et la lumière des scènes maritimes.


Œuvres critiquées

François Boucher

  • Le Lever du soleil et Le Coucher du soleil :
  • Diderot critique l’art frivole et superficiel de Boucher, jugé trop décoratif et sensuel.
  • Il lui reproche un manque de profondeur morale et une vision trop ornementale de la peinture.

Jean-Bernard Restout

  • Le Silence :
  • Diderot critique l’œuvre pour sa rigidité et son manque de naturel.
  • Il trouve la composition trop figée et artificielle, sans l’émotion recherchée.


Le Salon de 1761


Contexte et attitude de Diderot

  • Diderot approfondit sa réflexion sur le rôle de la peinture : elle doit éduquer et émouvoir.
  • Il défend les artistes qui se rapprochent de la nature et de la réalité humaine.
  • Il renforce son opposition à Boucher et au style rococo.


Œuvres admirées

Jean-Baptiste Greuze

  • La Mère bien-aimée :
  • Diderot loue la tendresse et la moralité de l'œuvre.
  • Il y voit une scène émotive et profonde, capable de toucher l'âme du spectateur.
  • Le Fils puni et Le Fils ingrat :
  • Il apprécie la force dramatique et l'aspect moral des œuvres, voyant dans ces scènes un appel à la vertu et à l'émotion.

Claude-Joseph Vernet

  • Les Tempêtes et Calmes :
  • Diderot continue de saluer les œuvres de Vernet pour leur puissance évocatrice et leur capacité à représenter le caractère dynamique de la mer et de la nature.

Jean-Siméon Chardin

  • Nature morte avec instruments de musique :
  • Diderot apprécie la simplicité et l’élégance de cette nature morte, ainsi que la précision des textures.
  • Il y voit un art plus proche de la vérité, contrairement à l’art décoratif de Boucher.


Œuvres critiquées

François Boucher

  • L’Odalisque brune et L’Odalisque blonde :
  • Diderot dénonce la sensualité excessive et la superficialité de ces œuvres.
  • Il considère l’art de Boucher comme vide de moralité et trop axé sur le plaisir visuel, sans aucune profondeur.

Carle Van Loo

  • Hercule et Omphale :
  • Diderot critique la mise en scène trop théâtrale, figée et dénuée de naturel.
  • Il juge l’œuvre dénuée de toute émotion vraie et trop académique dans son approche.


Le Salon de 1763 


Contexte et attitude de Diderot

  • Diderot structure davantage sa pensée esthétique.
  • Il insiste sur la nécessité d’un art qui éduque et qui touche le spectateur.
  • Il devient plus sévère envers les artistes qui privilégient la technique à l’expression.

Œuvres et artistes appréciés

Jean-Baptiste Greuze

  • Le Fils puni
  • Il est bouleversé par la narration visuelle et la force dramatique de l’œuvre.
  • Il loue le talent de Greuze pour traduire les émotions sincères.

Claude-Joseph Vernet

  • Tempête sur mer
  • Diderot admire l’effet de mouvement et le réalisme des éléments naturels.

Jean-Siméon Chardin

  • Toujours salué pour sa sensibilité et sa capacité à rendre la matière vivante.

Œuvres et artistes critiqués

François Boucher

  • Vénus consolant l’Amour
  • Diderot condamne le manque de naturel et le style trop ornemental.

Jean Restout

  • Saint François de Paule ressuscitant un enfant
  • Il critique une composition trop chargée et peu convaincante.


Le Salon de 1765


Contexte et attitude de Diderot 

  • Critique émotionnelle et esthétique : Dans ce salon, Diderot se concentre principalement sur les émotions que suscitent les œuvres d'art. Son jugement est basé sur l’effet immédiat de l’œuvre sur le spectateur : l’émotion, la beauté et la lumière. Il valorise un art capable de provoquer des sentiments intenses, qu’il s’agisse de plaisir ou de douleur.
  • Un regard axé sur la simplicité et la vérité : Diderot exprime son admiration pour les artistes qui parviennent à capturer la vérité de la vie humaine. L'émotion sincère et naturelle est au cœur de ses éloges.
  • Pragmatisme dans les critiques : Si Diderot défend des œuvres qu’il trouve authentiques et émouvantes, il n’hésite pas à dénoncer celles qu’il juge superficielles ou décoratives. Il reste attaché à une vision de l'art qui doit être à la fois émotionnelle et réaliste.


Œuvres admirées

Jean-Baptiste Greuze

  • Le Mariage de la Jeune Fille :
  • Diderot admire profondément cette œuvre pour sa capacité à capter l’émotion pure et à transmettre un message moral, centré sur la jeunesse et l’innocence. Il est touché par la véracité des sentiments exprimés et par la manière dont Greuze réussit à susciter un tel bouleversement émotionnel chez le spectateur.
  • La Jeune Fille est l’élément central de l’œuvre, symbolisant à la fois la fragilité et la pureté, et Diderot y voit une sorte de réflexion sur la condition humaine et la perte de l’innocence.

Claude-Joseph Vernet

  • Les Ports de mer :
  • Diderot admire les œuvres maritimes de Vernet, en particulier pour la lumière et la majesté de la mer. L’artiste réussit à capturer l’instant et la beauté naturelle des paysages marins, ce qui touche profondément Diderot.
  • Il évoque également l'idée que ces scènes maritimes ne sont pas seulement esthétiques, mais qu'elles ont aussi un rôle moral, en rappelant la puissance indomptée de la nature face à l’homme.

Jean-Siméon Chardin

  • La Table de cuisine :
  • Diderot exprime son admiration pour la simplicité et la vérité dans les scènes de genre de Chardin. Il trouve que l'art de Chardin capte la beauté des moments ordinaires et quotidiens, en mettant en lumière la beauté du quotidien et l'humanité dans les gestes simples.
  • Il apprécie particulièrement la façon dont Chardin parvient à élever des scènes de la vie de tous les jours à une dignité presque philosophique, en représentant des objets banals avec une grande vérité.


Œuvres critiquées

François Boucher

  • La Toilette de Vénus :
  • Diderot critique sévèrement l’art de Boucher, notamment pour sa superficialité et son manque de profondeur. Il voit dans La Toilette de Vénus un excès de sensualité et de décoration, mais aussi une œuvre dénuée de toute morale ou de tout message intellectuel profond. Il dénonce un art qui, à ses yeux, se contente de flatter les sens sans offrir de réflexion plus élevée.

Carle Van Loo

  • Le Jugement de Pâris :
  • Diderot rejette Le Jugement de Pâris, la qualifiant de trop théâtrale et dénuée d’émotion sincère. L’œuvre de Van Loo est jugée comme artificielle et trop centrée sur la mise en scène et la beauté des formes, sans toucher le cœur ni l’esprit.
  • Il critique l'aspect purement décoratif de l’œuvre, et plus largement l'art de Van Loo, qu’il considère comme trop ancré dans la recherche de la beauté extérieure, sans véritable profondeur philosophique ou morale.


Le salon 1967 


Contexte et attitude de Diderot

  • Son style devient plus personnel et poétique. Alors que dans les précédents salons, l’accent était mis sur l’émotion pure et la beauté de l’œuvre, il se montre ici plus exigeant quant aux aspects intellectuels et moraux des créations artistiques. L’art ne doit plus se contenter d’émouvoir, il doit aussi instruire, offrir des réflexions morales et philosophiques.
  • Il s’intéresse davantage à l’analyse psychologique des œuvres.
  • Diderot devient plus critique envers l'art qui se contente de séduire sans élever l'âme. Il se détourne des œuvres qu'il juge trop décoratives et dénuées de profondeur intellectuelle. Pour lui, l’art doit également être un moyen d’éduquer et de toucher l’esprit du spectateur.


Œuvres admirées

Jean-Baptiste Greuze

  • La Négociation :
  • Diderot est particulièrement admiratif de l’œuvre de Greuze, qu’il considère non seulement émotive, mais aussi moralement et intellectuellement enrichissante. Il est frappé par la capacité de l’artiste à susciter une réflexion profonde sur des sujets humains universels.
  • Contrairement aux salons précédents où il valorisait l'émotion brute, ici, il remarque que Greuze cherche à lier émotion et réflexion, à travers une représentation des dilemmes moraux de ses personnages.

Claude-Joseph Vernet

  • Les Ports de mer :
  • Diderot continue d’apprécier le travail de Vernet, notamment ses paysages marins, mais avec un regard plus philosophique. Il parle de la mer non seulement comme un élément esthétique, mais aussi comme un symbole de la puissance de la nature face à l’homme.
  • Diderot voit dans ces paysages une invitation à réfléchir sur la condition humaine et la relation de l’homme avec l’immensité de la nature. La mer devient un vecteur de méditation sur la place de l’homme dans l'univers.

Jean-Siméon Chardin

  • Le Benedicite :
  • Diderot loue l’œuvre de Chardin pour sa simplicité, mais aussi pour la profondeur morale qu’elle véhicule. Chardin est vu comme un artiste qui parvient à élever la vie quotidienne à un niveau de dignité et de réflexion, en montrant la beauté dans les gestes simples.
  • Il se réjouit de l’art qui parvient à capturer des scènes ordinaires de manière à ce qu’elles véhiculent des valeurs humaines universelles, ce que Chardin réussit à faire avec une grande authenticité.


Œuvres critiquées

François Boucher

  • La Toilette de Vénus :
  • Diderot critique cette œuvre pour son excès de sensualité et son manque de profondeur morale. Il trouve que Boucher se concentre davantage sur la beauté extérieure, sans offrir de réflexion sur des valeurs plus profondes.
  • Pour lui, l’art de Boucher manque de substance intellectuelle et morale, se contentant de séduire les sens sans élever l'esprit.

Carle Van Loo

  • Le Jugement de Pâris :
  • Diderot rejette cette œuvre de Van Loo, qu’il considère comme trop théâtrale et artificielle. Il dénonce l'aspect décoratif et la mise en scène trop forcée, au détriment de l’émotion sincère et de la profondeur intellectuelle.
  • Il critique l'absence de véritable réflexion morale et philosophique, soulignant que l’art ne doit pas se limiter à une simple représentation théâtrale ou à la recherche de l'esthétique pure.


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