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Fiche de cours : Un pouvoir aux mains de l'aristocratie romaine


I. La Res Publica : Une République Oligarchique

A. Définition et caractéristiques

La Res Publica (République) désigne à la fois :

  1. Une période historique.
  2. Une forme de régime politique basée sur une constitution.

Polybe identifie trois éléments majeurs du régime républicain romain :

  • Aristocratie → le Sénat
  • Démocratie → le Peuple
  • Monarchie → les Consuls

La République romaine est qualifiée d'oligarchique, car elle réserve le pouvoir à un petit nombre d'hommes ou de familles.

B. Une aristocratie ploutocratique

  • Aristocratie : pouvoir aux "meilleurs", c'est-à-dire à ceux qui ont une naissance noble et une éducation élitiste.
  • Ploutocratie : pouvoir également aux plus riches, la fortune étant un critère de distinction sociale et politique.

Les élites romaines sont étudiées par la Prosopographie (étude des couches dirigeantes via les épitaphes, inscriptions honorifiques, etc.).

II. La puissance à Rome : La richesse comme facteur de pouvoir

A. Une organisation censitaire

  • La société romaine est organisée selon la fortune (terres, argent).
  • Les fonctions politiques ne sont pas rémunérées : seuls les plus fortunés peuvent assumer ces charges.
  • Être élu à une magistrature est un honneur qui renforce le prestige familial.

B. Réseaux d’influence : clients et amis

  • Le clientélisme :
  • Fides : lien de loyauté sacré entre un patron et son client.
  • Obligations du client : salut matinal (salutatio), soutien électoral.
  • Obligations du patron : assistance en justice, aide matérielle et soutien dans la carrière de son client.
  • L’amitié politique :
  • Basée sur la fides (relation de confiance réciproque).
  • Entre individus de même niveau social.
  • Outil d’action politique et de promotion sociale.

III. Les honneurs et les rites civiques

A. Être magistrat : un honneur, non une fonction lucrative

  • Le magistrat incarne la gloire de sa famille.
  • Deux rites majeurs illustrent cette reconnaissance :
  • Le triomphe (victoire militaire)
  • Les funérailles aristocratiques

B. Le triomphe : Célébration de la puissance romaine

  • Définition : Cérémonie honorant un général victorieux et glorifiant Rome.
  • Conditions pour obtenir un triomphe :
  • Disposer de l’imperium (pouvoir militaire suprême).
  • Guerre juste (bellum iustum), déclarée légalement et légitime.
  • Proclamation du général comme imperator par ses soldats.
  • Accord du Sénat et des comices.

C. Déroulement du triomphe

  1. Départ du Champ de Mars.
  2. Procession (pompa) :
  • Magistrats et sénateurs en tête.
  • Présentation du butin et des prisonniers.
  • Défilé du général victorieux en quadrige (char à quatre chevaux), vêtu d’une toge pourpre ornée d’étoiles dorées, tenant un sceptre et une couronne de laurier.
  • Un esclave lui rappelle : "Souviens-toi que tu n’es qu’un homme." (prévention contre l’hybris, la démesure).
  1. Sacrifice final à Jupiter Capitolin.
  2. Pratique de l’évergétisme : dons à la collectivité pour asseoir son prestige.

IV. Les funérailles aristocratiques : Transmission du prestige familial

A. Le ius imaginum (droit aux images)

  • Grandes familles romaines disposent du droit de conserver des masques funéraires de leurs ancêtres, exposés dans l’atrium familial.
  • Lors des funérailles, ces masques sont portés par des acteurs imitant les ancêtres du défunt.

B. Exemple de la famille Scipion

  • Famille patricienne influente (Cornelius Scipio Barbatus, consul en 298 av. J.-C.).
  • Alliances matrimoniales avec d'autres familles aristocratiques (ex. Paullus).
  • Importance des victoires militaires et de la richesse acquise par le butin.

Conclusion

Le pouvoir dans la République romaine est détenu par une élite aristocratique et ploutocratique, organisée en réseaux d’influence (clientélisme et amitiés). Les honneurs civiques, tels que le triomphe et les funérailles aristocratiques, renforcent la légitimité et la gloire de ces familles dominantes.


Fiche de cours : Un pouvoir aux mains de l'aristocratie romaine


I. La Res Publica : Une République Oligarchique

A. Définition et caractéristiques

La Res Publica (République) désigne à la fois :

  1. Une période historique.
  2. Une forme de régime politique basée sur une constitution.

Polybe identifie trois éléments majeurs du régime républicain romain :

  • Aristocratie → le Sénat
  • Démocratie → le Peuple
  • Monarchie → les Consuls

La République romaine est qualifiée d'oligarchique, car elle réserve le pouvoir à un petit nombre d'hommes ou de familles.

B. Une aristocratie ploutocratique

  • Aristocratie : pouvoir aux "meilleurs", c'est-à-dire à ceux qui ont une naissance noble et une éducation élitiste.
  • Ploutocratie : pouvoir également aux plus riches, la fortune étant un critère de distinction sociale et politique.

Les élites romaines sont étudiées par la Prosopographie (étude des couches dirigeantes via les épitaphes, inscriptions honorifiques, etc.).

II. La puissance à Rome : La richesse comme facteur de pouvoir

A. Une organisation censitaire

  • La société romaine est organisée selon la fortune (terres, argent).
  • Les fonctions politiques ne sont pas rémunérées : seuls les plus fortunés peuvent assumer ces charges.
  • Être élu à une magistrature est un honneur qui renforce le prestige familial.

B. Réseaux d’influence : clients et amis

  • Le clientélisme :
  • Fides : lien de loyauté sacré entre un patron et son client.
  • Obligations du client : salut matinal (salutatio), soutien électoral.
  • Obligations du patron : assistance en justice, aide matérielle et soutien dans la carrière de son client.
  • L’amitié politique :
  • Basée sur la fides (relation de confiance réciproque).
  • Entre individus de même niveau social.
  • Outil d’action politique et de promotion sociale.

III. Les honneurs et les rites civiques

A. Être magistrat : un honneur, non une fonction lucrative

  • Le magistrat incarne la gloire de sa famille.
  • Deux rites majeurs illustrent cette reconnaissance :
  • Le triomphe (victoire militaire)
  • Les funérailles aristocratiques

B. Le triomphe : Célébration de la puissance romaine

  • Définition : Cérémonie honorant un général victorieux et glorifiant Rome.
  • Conditions pour obtenir un triomphe :
  • Disposer de l’imperium (pouvoir militaire suprême).
  • Guerre juste (bellum iustum), déclarée légalement et légitime.
  • Proclamation du général comme imperator par ses soldats.
  • Accord du Sénat et des comices.

C. Déroulement du triomphe

  1. Départ du Champ de Mars.
  2. Procession (pompa) :
  • Magistrats et sénateurs en tête.
  • Présentation du butin et des prisonniers.
  • Défilé du général victorieux en quadrige (char à quatre chevaux), vêtu d’une toge pourpre ornée d’étoiles dorées, tenant un sceptre et une couronne de laurier.
  • Un esclave lui rappelle : "Souviens-toi que tu n’es qu’un homme." (prévention contre l’hybris, la démesure).
  1. Sacrifice final à Jupiter Capitolin.
  2. Pratique de l’évergétisme : dons à la collectivité pour asseoir son prestige.

IV. Les funérailles aristocratiques : Transmission du prestige familial

A. Le ius imaginum (droit aux images)

  • Grandes familles romaines disposent du droit de conserver des masques funéraires de leurs ancêtres, exposés dans l’atrium familial.
  • Lors des funérailles, ces masques sont portés par des acteurs imitant les ancêtres du défunt.

B. Exemple de la famille Scipion

  • Famille patricienne influente (Cornelius Scipio Barbatus, consul en 298 av. J.-C.).
  • Alliances matrimoniales avec d'autres familles aristocratiques (ex. Paullus).
  • Importance des victoires militaires et de la richesse acquise par le butin.

Conclusion

Le pouvoir dans la République romaine est détenu par une élite aristocratique et ploutocratique, organisée en réseaux d’influence (clientélisme et amitiés). Les honneurs civiques, tels que le triomphe et les funérailles aristocratiques, renforcent la légitimité et la gloire de ces familles dominantes.

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