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Fiche auteur : Nicholas Spykman

Nicholas Spykman
Nicholas Spykman est un géopolitologue américain d'origine néerlandaise, souvent considéré comme l'un des pères de la géopolitique moderne.
Géopolitique
« Les régions « géopolitiques » ne sont pas des régions géographiques définies par une topographie donnée et permanente, mais sont des zones déterminées d’une part par la géographie, et d’autre part par les changements dynamiques dans les centres de puissance. » The Geography of the Peace, New York, Harcourt and Brace, 1944, p6
Rimland
Le Rimland est un concept géopolitique introduit par Spykman, désignant les régions côtières de l'Eurasie, considérées comme stratégiquement importantes pour le pouvoir mondial.

Contexte historique et bibliographie

Nicholas Spykman est né le 13 octobre 1893 aux Pays-Bas et a émigré aux États-Unis où il a poursuivi une brillante carrière académique. Il est notamment connu pour ses travaux durant la période de l'entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale, époque cruciale pour les théories géopolitiques. Spykman occupait un poste de professeur à l'Université de Yale, où il a enrichi le domaine des relations internationales par ses théories innovantes.


Théoricien social des relations internationales (1893-1943), journaliste et agent-secret aux Pays Bas, Nicholas Spykman a parcouru le Moyen Orient et l’Asie ce qui lui a apporté une excellente connaissance du terrain.

Sa théorie

Nicholas Spykman retient trois critères constituant les fondements géographiques de la puissance :

  • La taille : facteur de puissance dès lors qu’elle est exploitée par un Etat fort et centralisé, à même de créer un réseau de communication efficace alliant centres et périphéries.  
  • La Situation de l’Etats : « facteur le plus fondamental de sa politique étrangère » dans la mesure où elle influence même la nature de l’Etat. Il distingue trois types d’Etats : les États enclavés (obsédé par la sécurité des frontières), les États insulaires (compétition avec les autres puissances navales pour le contrôle des océans) , les États donnant à la fois sur la terre et la mer (défense sur deux fronts, stratégie complexe : les rapports de force évoluent sans cesse) 
  • « Tous les Etats ont une propension à s’étendre » que ce soit pour rectifier leur frontières ou gagner l’accès à la mer, prendre le contrôle des routes maritimes. 

La vision de la paix de Nicholas Spykman 

Nicholas Spykman ne crois pas à la paix durable à l’échelle mondiale, il considère qu’il est impossible de créer une communauté mondiale réunie autour d’un même code de valeurs. Selon lui la paix est envisageable que si chaque pays développe une politique étrangère efficace, ce qui minimiserait simplement le risque d’agression extérieure mais ne garantirait en aucun cas une paix durable. 

Il définit la paix comme une pause dans l’éternel affrontement des forces étatiques « la marge de sécurité d’un pays, c’est la marge de danger d’un autre ». Car l’objectif des puissances est la préservation de leur intégrité territoriale et de leur indépendance politique

La sécurité d’un État dépasse ses frontières et dépend du lieu géographique et des ressources  qui y sont rattachées : “La sécurité doit, ainsi, être comprise en termes d’intégrité de la gestion de l’espace. De plus, les caractéristiques physiques du territoire influenceront directement la manière dont la sécurité est maintenue puisque le pouvoir est déterminé en grande partie par la géographie et les ressources naturelles

Le "Rimland"

Nicholas Spykman attire l’attention sur les côtes de l’Eurasie, le « rimland ». Le potentiel humain, industriel et agricole de la zone lui semble susceptible de voir s’opérer une catalyse de la puissance tant politique que militaire. 

Il répond a Mackinder qui disait “Qui contrôle l’Europe de l’Est contrôle le Heartland ; qui règne sur le Heartland règne sur le monde-île règne sur le monde” par “qui contrôle le Rimland contrôle l’Eurasie ; qui règne sur l’Eurasie contrôle le destin du monde” 

Le risque pour les USA est de se retrouver « encerclés » par une unification des Rimlands car il serait confronté à un Titan combinant force terrestre et maritime, capable de projeter sa puissance par-delà les océans Atlantique ou Pacifique. 

Leur politique étrangère en découle : combattre résolument l’apparition de ce Titan mondial, en contrant toute tentative d’hégémonie dans les territoires correspondant à ce que l’on pourrait qualifier d’Eurasie ‘utile’. 

Critiques et Limites

Bien que la notion de Rimland ait influencé la pensée stratégique d'après-guerre, elle a été critiquée pour sa simplification des relations internationales complexes et sa dépendance excessive à la géographie comme seul facteur déterminant du pouvoir politique. Les développements technologiques et économiques contemporains ont également modifié l'importance géopolitique de certaines régions qui n'étaient pas initialement incluses dans le Rimland.

A retenir :

Nicholas Spykman a révolutionné la géopolitique par sa théorie du Rimland, soulignant l'importance stratégique des côtes eurasiatiques. Son travail continue d'influencer la politique internationale, bien que certaines de ses idées soient réévaluées face aux nouvelles réalités mondiales.

Fiche auteur : Nicholas Spykman

Nicholas Spykman
Nicholas Spykman est un géopolitologue américain d'origine néerlandaise, souvent considéré comme l'un des pères de la géopolitique moderne.
Géopolitique
« Les régions « géopolitiques » ne sont pas des régions géographiques définies par une topographie donnée et permanente, mais sont des zones déterminées d’une part par la géographie, et d’autre part par les changements dynamiques dans les centres de puissance. » The Geography of the Peace, New York, Harcourt and Brace, 1944, p6
Rimland
Le Rimland est un concept géopolitique introduit par Spykman, désignant les régions côtières de l'Eurasie, considérées comme stratégiquement importantes pour le pouvoir mondial.

Contexte historique et bibliographie

Nicholas Spykman est né le 13 octobre 1893 aux Pays-Bas et a émigré aux États-Unis où il a poursuivi une brillante carrière académique. Il est notamment connu pour ses travaux durant la période de l'entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale, époque cruciale pour les théories géopolitiques. Spykman occupait un poste de professeur à l'Université de Yale, où il a enrichi le domaine des relations internationales par ses théories innovantes.


Théoricien social des relations internationales (1893-1943), journaliste et agent-secret aux Pays Bas, Nicholas Spykman a parcouru le Moyen Orient et l’Asie ce qui lui a apporté une excellente connaissance du terrain.

Sa théorie

Nicholas Spykman retient trois critères constituant les fondements géographiques de la puissance :

  • La taille : facteur de puissance dès lors qu’elle est exploitée par un Etat fort et centralisé, à même de créer un réseau de communication efficace alliant centres et périphéries.  
  • La Situation de l’Etats : « facteur le plus fondamental de sa politique étrangère » dans la mesure où elle influence même la nature de l’Etat. Il distingue trois types d’Etats : les États enclavés (obsédé par la sécurité des frontières), les États insulaires (compétition avec les autres puissances navales pour le contrôle des océans) , les États donnant à la fois sur la terre et la mer (défense sur deux fronts, stratégie complexe : les rapports de force évoluent sans cesse) 
  • « Tous les Etats ont une propension à s’étendre » que ce soit pour rectifier leur frontières ou gagner l’accès à la mer, prendre le contrôle des routes maritimes. 

La vision de la paix de Nicholas Spykman 

Nicholas Spykman ne crois pas à la paix durable à l’échelle mondiale, il considère qu’il est impossible de créer une communauté mondiale réunie autour d’un même code de valeurs. Selon lui la paix est envisageable que si chaque pays développe une politique étrangère efficace, ce qui minimiserait simplement le risque d’agression extérieure mais ne garantirait en aucun cas une paix durable. 

Il définit la paix comme une pause dans l’éternel affrontement des forces étatiques « la marge de sécurité d’un pays, c’est la marge de danger d’un autre ». Car l’objectif des puissances est la préservation de leur intégrité territoriale et de leur indépendance politique

La sécurité d’un État dépasse ses frontières et dépend du lieu géographique et des ressources  qui y sont rattachées : “La sécurité doit, ainsi, être comprise en termes d’intégrité de la gestion de l’espace. De plus, les caractéristiques physiques du territoire influenceront directement la manière dont la sécurité est maintenue puisque le pouvoir est déterminé en grande partie par la géographie et les ressources naturelles

Le "Rimland"

Nicholas Spykman attire l’attention sur les côtes de l’Eurasie, le « rimland ». Le potentiel humain, industriel et agricole de la zone lui semble susceptible de voir s’opérer une catalyse de la puissance tant politique que militaire. 

Il répond a Mackinder qui disait “Qui contrôle l’Europe de l’Est contrôle le Heartland ; qui règne sur le Heartland règne sur le monde-île règne sur le monde” par “qui contrôle le Rimland contrôle l’Eurasie ; qui règne sur l’Eurasie contrôle le destin du monde” 

Le risque pour les USA est de se retrouver « encerclés » par une unification des Rimlands car il serait confronté à un Titan combinant force terrestre et maritime, capable de projeter sa puissance par-delà les océans Atlantique ou Pacifique. 

Leur politique étrangère en découle : combattre résolument l’apparition de ce Titan mondial, en contrant toute tentative d’hégémonie dans les territoires correspondant à ce que l’on pourrait qualifier d’Eurasie ‘utile’. 

Critiques et Limites

Bien que la notion de Rimland ait influencé la pensée stratégique d'après-guerre, elle a été critiquée pour sa simplification des relations internationales complexes et sa dépendance excessive à la géographie comme seul facteur déterminant du pouvoir politique. Les développements technologiques et économiques contemporains ont également modifié l'importance géopolitique de certaines régions qui n'étaient pas initialement incluses dans le Rimland.

A retenir :

Nicholas Spykman a révolutionné la géopolitique par sa théorie du Rimland, soulignant l'importance stratégique des côtes eurasiatiques. Son travail continue d'influencer la politique internationale, bien que certaines de ses idées soient réévaluées face aux nouvelles réalités mondiales.
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