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Post-Bac

Fiche 2 : La Convention européenne des Droits de l’Homme (CEDH)

A) Le fonctionnement de la CEDH et ses protocoles

1. Création et cadre juridique :

  • Signée en 1950, entrée en vigueur en 1953, la Convention européenne des Droits de l’Homme (CEDH) est un traité international visant à protéger les droits fondamentaux dans les États membres du Conseil de l’Europe.
  • Protocole clé : Article 46 de la Convention, conférant force obligatoire aux arrêts de la Cour européenne des Droits de l’Homme (Cour EDH).


2. Protocole 11 (1998) : Réorganisation structurelle

  • Suppression de la Commission européenne des droits de l’Homme pour simplifier les recours.
  • Instauration d’un recours individuel direct devant la Cour EDH.
  • Composition des chambres et modalités de recevabilité clarifiées.


3. Protocole 14 (2010) : Renforcement de l’efficacité

  • Introduction des comités de 3 juges pour réduire les délais d’attente.
  • Possibilité pour un juge unique de statuer sur des affaires manifestement irrecevables (Article 27 CESDH).
  • Mandat des juges limité à 9 ans non renouvelables.


4. Protocole 15 (2021) : Subsidiarité et réduction des délais

  • Inscription du principe de subsidiarité et de la marge d’appréciation dans le préambule.
  • Réduction du délai de saisine de la Cour de 6 mois à 4 mois (Article 35 alinéa 1).
  • Limite d’âge pour les juges fixée à 65 ans maximum.


5. Protocole 16 (2018) : Avis consultatifs

  • Permet aux juridictions suprêmes nationales de solliciter un avis consultatif auprès de la Cour EDH sur l’interprétation de la CEDH (Article 2 §1).
  • Objectif : instaurer un dialogue renforcé entre les juges nationaux et européens.


B) Les formations de jugement de la Cour EDH

1. Comités de 3 juges :

  • Chargés d’évaluer la recevabilité et, dans certains cas, de juger des affaires de manière accélérée (Article 26 CESDH).
  • Avantages : Gain de temps sur les affaires simples ou relevant d’une jurisprudence établie.


2. Chambres de 7 juges :

  • Juridictions principales pour l’examen des affaires complexes.
  • Possibilité de renvoi devant la Grande Chambre sur demande des parties ou lorsqu’une question de principe est soulevée (Article 43 CESDH).


3. Grande Chambre (17 juges) :

  • Formation exceptionnelle pour les questions graves d’interprétation ou d’application de la Convention (Article 30 CESDH).
  • Composition : Président de la Cour, vice-présidents, présidents de chambres, juges de l’État concerné.


C) Exécution des arrêts de la Cour EDH

1. Réglement amiable :

  • Prévu par l’article 39 CESDH, favorise la résolution diplomatique des litiges à tout moment de la procédure.
  • Exécution supervisée par le Comité des ministres pour garantir le respect des accords.


2. Force obligatoire des arrêts :

  • Article 46 CESDH : Les arrêts de la Cour EDH s’imposent aux États membres.
  • Problèmes récurrents : exécutions tardives ou incomplètes (ex. : Turquie et Russie).


3. Saisine pour interprétation :

  • En cas de doute sur l’exécution, le Comité des ministres peut saisir la Cour pour clarifier un arrêt (Article 46 §3 CESDH).


4. Obligations des États :

  • Modifier leur législation si nécessaire pour se conformer aux arrêts.
  • Exemples : Réformes en Hongrie sur les traitements inhumains et dégradants.
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Fiche 2 : La Convention européenne des Droits de l’Homme (CEDH)

A) Le fonctionnement de la CEDH et ses protocoles

1. Création et cadre juridique :

  • Signée en 1950, entrée en vigueur en 1953, la Convention européenne des Droits de l’Homme (CEDH) est un traité international visant à protéger les droits fondamentaux dans les États membres du Conseil de l’Europe.
  • Protocole clé : Article 46 de la Convention, conférant force obligatoire aux arrêts de la Cour européenne des Droits de l’Homme (Cour EDH).


2. Protocole 11 (1998) : Réorganisation structurelle

  • Suppression de la Commission européenne des droits de l’Homme pour simplifier les recours.
  • Instauration d’un recours individuel direct devant la Cour EDH.
  • Composition des chambres et modalités de recevabilité clarifiées.


3. Protocole 14 (2010) : Renforcement de l’efficacité

  • Introduction des comités de 3 juges pour réduire les délais d’attente.
  • Possibilité pour un juge unique de statuer sur des affaires manifestement irrecevables (Article 27 CESDH).
  • Mandat des juges limité à 9 ans non renouvelables.


4. Protocole 15 (2021) : Subsidiarité et réduction des délais

  • Inscription du principe de subsidiarité et de la marge d’appréciation dans le préambule.
  • Réduction du délai de saisine de la Cour de 6 mois à 4 mois (Article 35 alinéa 1).
  • Limite d’âge pour les juges fixée à 65 ans maximum.


5. Protocole 16 (2018) : Avis consultatifs

  • Permet aux juridictions suprêmes nationales de solliciter un avis consultatif auprès de la Cour EDH sur l’interprétation de la CEDH (Article 2 §1).
  • Objectif : instaurer un dialogue renforcé entre les juges nationaux et européens.


B) Les formations de jugement de la Cour EDH

1. Comités de 3 juges :

  • Chargés d’évaluer la recevabilité et, dans certains cas, de juger des affaires de manière accélérée (Article 26 CESDH).
  • Avantages : Gain de temps sur les affaires simples ou relevant d’une jurisprudence établie.


2. Chambres de 7 juges :

  • Juridictions principales pour l’examen des affaires complexes.
  • Possibilité de renvoi devant la Grande Chambre sur demande des parties ou lorsqu’une question de principe est soulevée (Article 43 CESDH).


3. Grande Chambre (17 juges) :

  • Formation exceptionnelle pour les questions graves d’interprétation ou d’application de la Convention (Article 30 CESDH).
  • Composition : Président de la Cour, vice-présidents, présidents de chambres, juges de l’État concerné.


C) Exécution des arrêts de la Cour EDH

1. Réglement amiable :

  • Prévu par l’article 39 CESDH, favorise la résolution diplomatique des litiges à tout moment de la procédure.
  • Exécution supervisée par le Comité des ministres pour garantir le respect des accords.


2. Force obligatoire des arrêts :

  • Article 46 CESDH : Les arrêts de la Cour EDH s’imposent aux États membres.
  • Problèmes récurrents : exécutions tardives ou incomplètes (ex. : Turquie et Russie).


3. Saisine pour interprétation :

  • En cas de doute sur l’exécution, le Comité des ministres peut saisir la Cour pour clarifier un arrêt (Article 46 §3 CESDH).


4. Obligations des États :

  • Modifier leur législation si nécessaire pour se conformer aux arrêts.
  • Exemples : Réformes en Hongrie sur les traitements inhumains et dégradants.
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