Le scepticisme : Jusqu’où peut-on douter ?

Le scepticisme radical :

Les sceptiques radicaux considèrent que nous ne pouvons être sûrs de rien.

📌 Pyrrhon d'Élis: Douter de tout et ne rien affirmer

🔹 Pyrrhon, le fondateur du scepticisme antique, pense que :

✔️ Tout est incertain, car nos sens et notre raison nous trompent.

✔️ On ne peut jamais atteindre une vérité absolue.

✔️ Solution ? Pratiquer l’épochè (suspension du jugement) : ne rien affirmer, ne rien nier, simplement vivre dans l’indifférence.

📢 Exemple concret :

• Imagine deux personnes goûtant un même aliment : l’une le trouve sucré, l’autre amer. Qui a raison ? Impossible de trancher → donc, mieux vaut ne pas se prononcer.

⚠ Limite du scepticisme radical :

❌ Si on ne peut rien savoir, alors même le sceptique ne peut pas affirmer que "rien n’est certain" (contradiction).

❌ Si on doute de tout, on ne peut plus agir dans la vie quotidienne.

 Le scepticisme modéré :

💡 Contrairement à Pyrrhon, certains philosophes adoptent un scepticisme critique mais non absolu.

📌 Montaigne : "Que sais-je ?"

🔹 Montaigne pense que nos croyances sont incertaines et influencées par notre culture, notre époque, notre éducation.

🔹 Il critique les dogmatismes (les gens qui croient détenir la vérité absolue).

🔹 Mais il reconnaît que, malgré l’incertitude, nous devons agir et vivre.

📢 Exemple concret :

• Au Moyen Âge, tout le monde croyait que la Terre était plate. Aujourd’hui, on sait que c’est faux.
• Si Montaigne vivait aujourd’hui, il dirait : "Si nos ancêtres se trompaient, qui dit que nous ne nous trompons pas aussi ?"

⚠ Limite du scepticisme modéré :

• Douter est utile, mais si on doute trop, on devient paralysé et incapable de prendre des décisions.