Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement

Expressionisme Allemand

Définitions

Définition

Expressionnisme
Un mouvement artistique apparu en Allemagne au début du 20e siècle, caractérisé par une volonté de déformation de la réalité pour exprimer des émotions intenses, souvent associées à un sentiment d'aliénation et à une inquiétude face à la modernité.
Cinéma muet
Période du cinéma, avant l'avènement du son synchronisé, durant laquelle les films étaient produits sans dialogues enregistrés, souvent accompagnés de musiques jouées en direct.

Naissance et développement du cinéma allemand

Le cinéma allemand trouve ses racines vers la fin du 19e siècle avec des pionniers tels que Max et Emil Skladanowsky qui présentent le bioskop au Wintergarten de Berlin. L'industrie cinématographique se structure rapidement avec la multiplication et la concentration des sociétés de production, le passage à la location des films et la sédentarisation de l'exploitation. L'Allemagne commence à produire des longs métrages et lance des stars du cinéma telles qu'Asta Nielsen. Ces évolutions conduisent à une tentative de légitimation artistique du cinéma qui est alors considéré comme un art à part entière.
L'un des premiers films qui marque cette période est 'L'étudiant de Prague' avec Paul Wegener, considéré comme une œuvre phare du cinéma allemand. Ce film est évoqué par Lotte Eisner dans son ouvrage 'L'écran démoniaque'. Par ailleurs, la création de l'UFA (Universum Film AG) symbolise la montée en puissance du cinéma allemand. Le travail très précis de Max Reinhardt contribue également à l'essor des 'Autorenfilme', ou films d'auteur, qui associent des écrivains de renom au processus de création cinématographique.

L'expressionnisme en question

L'expressionnisme dans les arts

L'expressionnisme émerge dans les années 1910 en Allemagne, alimenté par une génération marquée par la guerre. Il traduit le sentiment des jeunes face à l'industrialisation rapide de l'Allemagne et à ses bouleversements sociaux. Le mouvement exprime une inquiétude grandissante face à la modernité et aux machines, souvent vues comme apocalyptiques. Des œuvres emblématiques telles que 'Le Cri' d'Edvard Munch en 1893 et 'La Mort et les Masques' de James Ensor en 1897, reflètent cette anxiété. L'expressionnisme vise à renouveler la société en rejetant l'art officiel et en déformant la représentation du réel qui devient angoissante et pleine de tension.

Un cinéma expressionniste

Le cinéma expressionniste est fortement influencé par les chocs émotionnels de la Première Guerre mondiale. Des films comme 'Le Cabinet du docteur Caligari' (R. Wiene, 1920) sont emblématiques de ce mouvement, avec des décors stylisés et une mise en scène dramatique qui traduisent l'angoisse humaine. Les personnages sont souvent présentés comme perturbés, obsédés, et le cadre joue un rôle clé, avec des lignes brisées et une atmosphère gothique. Ces films mobilisent l'angoisse et l'inquiétude envers les forces obscures, illustrées par des personnages comme Nosferatu ou des tyrans qui rappellent les récits d'Edgar Allan Poe.
Le psychologue Sigmund Freud, avec son concept de 'l'inquiétante étrangeté', éclaire le débat avec des notions de maléfices et doubles inquiétants. Rudolf Kurtz considère l'expressionnisme comme une fusion des avant-gardes, tandis que Siegfried Kracauer y voit une préfiguration des tyrannies totalitaires, notamment le nazisme. Lotte Eisner fait le lien avec la culture allemande dans son étude détaillée du cinéma expressionniste.

L’héritage de l’expressionnisme

L'influence du cinéma expressionniste allemand traverse les frontières et transforme le cinéma hollywoodien, avec des réalisateurs tels que Carl Freund, qui adaptent et reproduisent des techniques expressionnistes. Des films célèbres comme 'Dracula' et 'Murders in the Rue Morgue' montrent cette influence. Dans le cinéma contemporain, des réalisateurs comme Tim Burton s'inspirent encore des visuels et des thèmes chers à l'expressionnisme, perpétuant son héritage à travers leur esthétique unique.

L'Âge d'or du cinéma allemand

Vers le réalisme social : Kammerspiel et Strassenfilm

Après l'influence omniprésente de l'expressionnisme, le cinéma allemand évolue vers le réalisme social avec le Kammerspiel et le Strassenfilm. Le Kammerspiel, ou 'film de chambre', se concentre sur la psychologie complexe des personnages, avec une attention accrue aux détails de la vie quotidienne. Par exemple, 'La Rue sans joie' (G.W. Pabst, 1925) explore les vies des gens ordinaires et les tensions sociales. Le Strassenfilm, quant à lui, capture l'essence de la vie urbaine, des rues animées et les réalités socio-économiques de l'Allemagne de l'époque.

Les avant-gardes

Au cours de l'Âge d'or, le cinéma allemand s'ouvre également aux mouvements d'avant-garde, explorant de nouvelles techniques narratives et visuelles. Ces films expérimentaux contribuent à redéfinir le langage cinématographique, mélangeant les influences de l'art contemporain et de l'architecture moderne. Ce courant plus expérimental reflète une Allemagne en mutation où l'art cherche à refléter les transformations sociales et culturelles.

A retenir :

L'expressionnisme allemand joue un rôle fondamental dans l'évolution du cinéma, mettant en avant des représentations distordues et troublantes de la réalité pour exprimer des sentiments profonds d'angoisse et d'aliénation. Ancré dans un contexte de bouleversements sociaux, il influence non seulement le cinéma de son temps mais s'étend également au-delà des frontières, touchant entre autres le cinéma hollywoodien. L'Âge d'or du cinéma allemand marque une transition vers des genres plus réalistes...

Expressionisme Allemand

Définitions

Définition

Expressionnisme
Un mouvement artistique apparu en Allemagne au début du 20e siècle, caractérisé par une volonté de déformation de la réalité pour exprimer des émotions intenses, souvent associées à un sentiment d'aliénation et à une inquiétude face à la modernité.
Cinéma muet
Période du cinéma, avant l'avènement du son synchronisé, durant laquelle les films étaient produits sans dialogues enregistrés, souvent accompagnés de musiques jouées en direct.

Naissance et développement du cinéma allemand

Le cinéma allemand trouve ses racines vers la fin du 19e siècle avec des pionniers tels que Max et Emil Skladanowsky qui présentent le bioskop au Wintergarten de Berlin. L'industrie cinématographique se structure rapidement avec la multiplication et la concentration des sociétés de production, le passage à la location des films et la sédentarisation de l'exploitation. L'Allemagne commence à produire des longs métrages et lance des stars du cinéma telles qu'Asta Nielsen. Ces évolutions conduisent à une tentative de légitimation artistique du cinéma qui est alors considéré comme un art à part entière.
L'un des premiers films qui marque cette période est 'L'étudiant de Prague' avec Paul Wegener, considéré comme une œuvre phare du cinéma allemand. Ce film est évoqué par Lotte Eisner dans son ouvrage 'L'écran démoniaque'. Par ailleurs, la création de l'UFA (Universum Film AG) symbolise la montée en puissance du cinéma allemand. Le travail très précis de Max Reinhardt contribue également à l'essor des 'Autorenfilme', ou films d'auteur, qui associent des écrivains de renom au processus de création cinématographique.

L'expressionnisme en question

L'expressionnisme dans les arts

L'expressionnisme émerge dans les années 1910 en Allemagne, alimenté par une génération marquée par la guerre. Il traduit le sentiment des jeunes face à l'industrialisation rapide de l'Allemagne et à ses bouleversements sociaux. Le mouvement exprime une inquiétude grandissante face à la modernité et aux machines, souvent vues comme apocalyptiques. Des œuvres emblématiques telles que 'Le Cri' d'Edvard Munch en 1893 et 'La Mort et les Masques' de James Ensor en 1897, reflètent cette anxiété. L'expressionnisme vise à renouveler la société en rejetant l'art officiel et en déformant la représentation du réel qui devient angoissante et pleine de tension.

Un cinéma expressionniste

Le cinéma expressionniste est fortement influencé par les chocs émotionnels de la Première Guerre mondiale. Des films comme 'Le Cabinet du docteur Caligari' (R. Wiene, 1920) sont emblématiques de ce mouvement, avec des décors stylisés et une mise en scène dramatique qui traduisent l'angoisse humaine. Les personnages sont souvent présentés comme perturbés, obsédés, et le cadre joue un rôle clé, avec des lignes brisées et une atmosphère gothique. Ces films mobilisent l'angoisse et l'inquiétude envers les forces obscures, illustrées par des personnages comme Nosferatu ou des tyrans qui rappellent les récits d'Edgar Allan Poe.
Le psychologue Sigmund Freud, avec son concept de 'l'inquiétante étrangeté', éclaire le débat avec des notions de maléfices et doubles inquiétants. Rudolf Kurtz considère l'expressionnisme comme une fusion des avant-gardes, tandis que Siegfried Kracauer y voit une préfiguration des tyrannies totalitaires, notamment le nazisme. Lotte Eisner fait le lien avec la culture allemande dans son étude détaillée du cinéma expressionniste.

L’héritage de l’expressionnisme

L'influence du cinéma expressionniste allemand traverse les frontières et transforme le cinéma hollywoodien, avec des réalisateurs tels que Carl Freund, qui adaptent et reproduisent des techniques expressionnistes. Des films célèbres comme 'Dracula' et 'Murders in the Rue Morgue' montrent cette influence. Dans le cinéma contemporain, des réalisateurs comme Tim Burton s'inspirent encore des visuels et des thèmes chers à l'expressionnisme, perpétuant son héritage à travers leur esthétique unique.

L'Âge d'or du cinéma allemand

Vers le réalisme social : Kammerspiel et Strassenfilm

Après l'influence omniprésente de l'expressionnisme, le cinéma allemand évolue vers le réalisme social avec le Kammerspiel et le Strassenfilm. Le Kammerspiel, ou 'film de chambre', se concentre sur la psychologie complexe des personnages, avec une attention accrue aux détails de la vie quotidienne. Par exemple, 'La Rue sans joie' (G.W. Pabst, 1925) explore les vies des gens ordinaires et les tensions sociales. Le Strassenfilm, quant à lui, capture l'essence de la vie urbaine, des rues animées et les réalités socio-économiques de l'Allemagne de l'époque.

Les avant-gardes

Au cours de l'Âge d'or, le cinéma allemand s'ouvre également aux mouvements d'avant-garde, explorant de nouvelles techniques narratives et visuelles. Ces films expérimentaux contribuent à redéfinir le langage cinématographique, mélangeant les influences de l'art contemporain et de l'architecture moderne. Ce courant plus expérimental reflète une Allemagne en mutation où l'art cherche à refléter les transformations sociales et culturelles.

A retenir :

L'expressionnisme allemand joue un rôle fondamental dans l'évolution du cinéma, mettant en avant des représentations distordues et troublantes de la réalité pour exprimer des sentiments profonds d'angoisse et d'aliénation. Ancré dans un contexte de bouleversements sociaux, il influence non seulement le cinéma de son temps mais s'étend également au-delà des frontières, touchant entre autres le cinéma hollywoodien. L'Âge d'or du cinéma allemand marque une transition vers des genres plus réalistes...
Retour

Actions

Actions