Arthur Rimbaud, poète visionnaire du XIXe siècle, a écrit "Ma Bohème" en 1870, alors qu'il n'avait que 16 ans. Le poème figure dans son recueil "Les Cahiers de Douai".

"Ma Bohème" témoigne de la période de vagabondage et d'errance du jeune Rimbaud, qui a fui l'environnement oppressant de Charleville pour explorer le monde et ses propres limites. Le poème s'inscrit dans une démarche de quête de liberté, d'authenticité et de contact avec la nature.

Le poème "Ma Bohème" est un sonnet composé de deux quatrains et de deux tercets. Cette forme classique employée par Rimbaud est empruntée à la tradition poétique, mais il en détourne l'esprit par un contenu novateur.

Les vers sont des alexandrins, qui constituent la mesure classique de la poésie française, mais Rimbaud joue avec les rythmes et les sonorités pour créer un effet de fluidité et de spontanéité reflétant son errance.

Dans les premiers quatrains de "Ma Bohème", Rimbaud exprime la légèreté et la dynamisme de sa marche. Il se met en scène comme un jeune poète errant, détaché des soucis matériels. L'utilisation du pronom "moi" souligne l'aspect autobiographique et introspectif du poème.

Rimbaud évoque également la nature avec une grande sensibilité, s'intéressant aux éléments du paysage qui l'entourent. La nature devient ici synonyme de liberté et de refuge pour le poète.

Les tercets de "Ma Bohème" approfondissent l'idée de liberté absolue, d'une vie détachée des conventions sociales. L'émerveillement enfantin de Rimbaud se traduit par des images poétiques où la nature et l'art se confondent.

L'évocation du poète qui "rhymait au milieu de l’ombre...