Les emprunts obligataires possèdent plusieurs caractéristiques distinctives. Parmi celles-ci, on trouve la valeur nominale de l'obligation, qui est le montant que l'émetteur s'engage à rembourser à l'échéance, et le taux d'intérêt ou coupon, qui est le retour financier périodique que l'investisseur reçoit. La durée de l'emprunt, ou maturité, est un autre élément crucial et elle peut varier de quelques années à plusieurs décennies. Les obligations peuvent également être assorties de garanties ou de clauses particulières, telles que des options de remboursement anticipé ou des clauses de conversion en actions.

Le droit du financement est une branche du droit qui régit les modalités selon lesquelles des entités peuvent lever des fonds de manière légale et éthique sur les marchés financiers. En ce qui concerne les emprunts obligataires, le droit du financement encadre tant l'émission que le transfert des obligations. Il prévoit les obligations de transparence et d'information précises à respecter pour protéger les investisseurs, telles que la divulgation des états financiers de l'émetteur et des termes spécifiques de l'émission. Aussi, selon les juridictions, des réglementations strictes existent concernant les montants levés, les procédures d'enregistrement de l'émission, et le rôle des agences de notation.

Du point de vue économique, les emprunts obligataires jouent un rôle clé dans le financement des entreprises et des gouvernements. Pour les entreprises, ils constituent une alternative attractive aux financements bancaires en permettant de mobiliser des sommes importantes à long terme souvent à des taux d'intérêt compétitifs. Pour les gouvernements, les obligations sont essentielles pour financer les déficits budgétaires et les projets publics d'envergure. Toutefois, le recours abusif à ce type de financement peut entraîner un surendettement difficile à gérer, affectant la stabilité économique d'une entité et son aval sur les marchés internationaux.

L'émission d'obligations nécessite une planification minutieuse et est généralement conduite par des intermédiaires financiers ou banques d'investissement. Le processus commence par la décision de l'émetteur de lever des fonds, suivie par une analyse pour déterminer la structure optimale de l'émission (montant, taux, durée, etc.). Vient ensuite l'enregistrement et l'obtention des autorisations nécessaires auprès des autorités de régulation compétentes. Une fois l'émission enregistrée, elle est commercialisée auprès d'investisseurs potentiels. Ce processus est souvent appuyé par des roadshows et des présentations pour convaincre les investisseurs de la solidité et des perspectives de l'émetteur.