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Post-Bac
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Economie

Economie

I. Mercantilisme :

Définition : Le mercantilisme est une doctrine économique qui préconise l'accumulation de richesses par un pays par le biais d'un excédent commercial, c'est-à-dire en exportant plus de biens qu'on n'en importe.


Exemple : Au XVIe et XVIIe siècle, les nations européennes comme l'Angleterre et la France adoptaient des politiques mercantilistes en cherchant à accumuler des métaux précieux en limitant les importations et en encourageant les exportations.


II. Physiocratie :


Définition : La physiocratie est une école de pensée économique du XVIIIe siècle qui mettait l'accent sur la productivité agricole comme la source principale de richesse d'une nation.


Exemple : François Quesnay, un économiste physiocrate français, a développé le Tableau Économique, un modèle économique représentant les flux monétaires entre les différents secteurs de l'économie, mettant en évidence le rôle central de l'agriculture.


III. Économie Classique :


Définition : L'économie classique, dominante aux XVIIIe et XIXe siècles, met l'accent sur le rôle de l'auto-régulation des marchés et soutient que l'offre crée sa propre demande.


Exemple : Adam Smith, considéré comme le père de l'économie classique, a écrit "La Richesse des Nations" en 1776, dans lequel il a plaidé en faveur du libre-échange et de la main invisible du marché qui guide les individus à travailler pour le bien commun tout en cherchant leur intérêt personnel.


IV. Économie Néoclassique :


Définition : L'économie néoclassique, émergeant à la fin du XIXe siècle, repose sur la théorie de l'utilité marginale et l'équilibre entre l'offre et la demande.


Exemple : Alfred Marshall, un économiste néoclassique, a développé le concept d'élasticité, montrant comment la demande d'un bien réagit aux changements de prix, ce qui est fondamental pour la fixation des prix sur les marchés


V. Économie Keynésienne :


Définition : L'économie keynésienne, basée sur les idées de John Maynard Keynes, met en avant le rôle de l'État dans l'économie et soutient que les politiques fiscales et monétaires peuvent atténuer les cycles économiques.


Exemple : Pendant la Grande Dépression, Keynes a préconisé l'intervention gouvernementale pour stimuler l'économie par des dépenses publiques, influençant ainsi les politiques économiques dans de nombreux pays.


VI. Économie Monétaire :


Définition : L'économie monétaire se concentre sur le rôle de la monnaie dans l'économie, y compris la création monétaire, le contrôle de l'inflation et les politiques monétaires.


Exemple : La Réserve fédérale aux États-Unis ajuste les taux d'intérêt pour contrôler la masse monétaire et stabiliser l'économie, ce qui est un exemple de politique monétaire.


VII. Économie du Développement :


Définition : L'économie du développement se penche sur les défis des pays en développement, y compris la réduction de la pauvreté, l'éducation, la santé, et la croissance économique.


Exemple : L'approche du microcrédit, popularisée par Muhammad Yunus au Bangladesh, offre de petits prêts aux entrepreneurs défavorisés pour les aider à démarrer des petites entreprises, stimulant ainsi le développement économique local.

LA LOI DE L OFFRE ET DE LA DEMANDE:


La loi de l’offre et de la demande est une théorie qui explique l’interaction entre les vendeurs d’une ressource et les acheteurs de cette ressource. La théorie définit comment la relation entre la disponibilité d’un produit particulier et le désir (ou la demande) pour ce produit influence son prix. En général, une offre faible et une demande élevée font augmenter les prix et vice versa.

Relations de la loi de l’offre et de la demande

Dans la fonction d’offre, le prix est croissant avec la quantité proposée. Dans la fonction de demande, le prix est décroissant avec la quantité. Le prix et la quantité d’équilibre du marché s’établissent au croisement des deux courbes d’offre et de demande dans le plan qui a pour abscisse la quantité et en ordonnée le prix. 


Théories de l’équilibre partiel et de l’équilibre général:


La loi de l’offre et de la demande est directement liée à la théorie de l’équilibre partiel, selon laquelle sur un marché les prix et les quantités s’ajustent jusqu’à atteindre un point optimal où la demande est exactement égale à l’offre. Ce point est atteint à l’issue d’un tâtonnement du marché.

La théorie de l’équilibre général a ensuite été élaborée par Gerard Debreu dans sa Théorie de la valeur (1959). Pour lui, l’équilibre est unique, et seule une concurrence pure et parfaite permettra d’y parvenir. Ces équilibres peuvent se calculer mathématiquement à l’aide d’équations mais le modèle se complexifie lorsque l’on prend en compte des externalités ou que la concurrence n’est en réalité par parfaite. 


Exceptions de la loi de l’offre et de la demande:


Dans certains cas, pour des produits spéciaux ou lorsque les hypothèses de la concurrence ne sont pas respectées, les relations de l’offre et de la demande peuvent s’inverser. Une typologie de ces situations existe. On compte notamment

Les biens de Giffen : ces biens sont ceux dits de première nécessité pour les consommateurs (on prend souvent l’exemple des pommes de terre). Si le prix de ces biens augmente, les consommateurs vont, non pas se rabattre sur d’autres produits, mais demander plus de ce dernier. Plusieurs explications à cela : la hausse du prix de la pomme de terre appauvrit le consommateur qui doit encore plus se rabattre sur les produits de première nécessité, on peut aussi imaginer que la hausse des prix de ce produit est concomitante à la hausse des prix de produits plus chers, donc les consommateurs restent sur ce qui est le plus accessible. Enfin, ces derniers peuvent avoir peur que les prix explosent encore plus et donc préfèrent acheter « en réserve », par un phénomène de spéculation. Ici donc la demande est croissante avec le prix. 


Les biens de luxe, extrêmement chers, font l’objet d’un effet d’ostentation ou de Veblen. Dans cette situation, malgré l’augmentation des prix, les vendeurs veulent moins vendre car ils voient la valeur de leur bien augmenter, en même temps que les acheteurs sont de plus en plus désireux d’acheter. Ici de la même façon les prix augmentent avec la demande et la fonction d’offre est désormais décroissante.

Les biens de signal par l’effet défini par Akerlof. Les consommateurs préfèrent entre deux biens équivalents le plus cher car on lui prête une meilleure qualité (c’est la théorie des lemons). 

Elasticité des Prix


L’élasticité des prix correspond à la variation de demande pour un bien qu’on observe lorsque le prix de ce même bien diminue ou augmente. Plus précisément il s’agit de rapport entre la variation relative de la demande et la variation relative du prix.

Ce concept permet de mesure la sensibilité de la demande à une variation des prix, pour mieux comprendre les forces qui s’appliquent sur ce marché.

On fait souvent référence à l’élasticité prix de la demande, mais en réalité il existe quatre types d’élasticité.


L’élasticité prix de la demande

L’élasticité prix de la demande mesure de combien varie la demande avec une augmentation de 1% des prix.

De façon générale, l’élasticité prix de la demande est négative : plus le prix du bien est élevé, plus la demande pour se bien est faible. Si la quantité demandée diminue beaucoup avec l’augmentation du prix, on parle de demande très élastique ou très sensible au prix. Au contraire, si la demande varie peu, on dit qu’elle est inélastique ou rigide.

Partant de cette observation, on peut catégoriser certains produits : par exemple, les biens de consommation essentiels (nourriture simple, frais médicaux) ont une demande assez inélastique (on continuera à dépenser pour ces biens et services malgré l’augmentation des prix). En revanche, les produits de loisir par exemple ont une demande très élastique : en cas d’inflation, ce seront les premières dépenses sur lesquelles on fera des efforts.


L’élasticité revenu de la demande

Un peu différente de l’élasticité des prix, l’élasticité revenu de la demande mesure la variation en pourcentage de la demande lorsque les revenus de l’acheteur varient de 1%. L’élasticité revenu est positive : plus on gagne de l’argent et plus on achète de biens.

Généralement, on observe que l’élasticité revenu est plus forte pour les produits de luxe que pour les produits de consommation courante. 


L’élasticité prix croisée de la demande

L’élasticité prix croisée de la demande est égale au à la variation de la demande d’un produit divisé par la variation du prix d’un autre produit. Elle mesure la déportation de la demande d’un bien A vers un bien B lorsque le prix du bien A augmente. Elle permet donc d’évaluer à quel point certains bien sont substituables, complémentaires ou au contraire indispensables.

Pour les biens substituables (glace et sorbet, pull jaune et pull rouge), l’élasticité croisée sera positive, il est facile de se reporter sur un autre produit si les prix augmentent.

En revanche, pour les biens complémentaires (chaussures et chaussettes, voitures et essence), cette élasticité prix croisée sera négative : l’augmentation du prix de l’un diminue la consommation de l’autre.


L’élasticité prix de l’offre

L’élasticité prix de l’offre est le ratio entre la variation de la quantité offerte d’un produit et la variation du prix du même produit. Cette élasticité prix est souvent déterminée par l’horizon auquel on se place : l’élasticité est plus importante à long terme car une adaptation des producteurs est possible. Elle est aussi fonction de la flexibilité qu’a le producteur à modifier sa production rapidement.


Élasticité prix de la demande = Taux de variation de la demande / Taux de variation du prix.


L'interprétation du coefficient

On constate suite à son calcul que l'élasticité prix de la demande est généralement négative : le volume des ventes diminue naturellement lorsque le prix augmente. Également, plus l'élasticité prix de la demande est élevée, plus l'impact d'une variation du prix sur la demande sera lui-même élevé.

3 configurations permettent ainsi d'interpréter l'élasticité prix de la demande en fonction de la valeur du coefficient résultant de la formule de calcul et d'en déduire par ailleurs une typologie de biens.


Si le coefficient d'élasticité prix est nul

La fluctuation du prix – à la hausse comme à la baisse – n'a aucune incidence sur la demande. Ce cas de figure est rare et ne concerne qu'une catégorie spécifique de produits. Il s'agit de biens de première nécessité, également appelés biens de Giffen, en référence à l'économiste Robert Giffen.

Si le coefficient d'élasticité prix est inférieur à zéro

Dans cette configuration, qui s'applique aux biens dits normaux, le prix élevé impacte les ventes à la baisse : une hausse du prix représente alors un frein à l'achat. Il faut noter que lorsque le coefficient est inférieur à -1, cela signifie que la demande est très réactive et surréagit à l'augmentation du prix.

Si le coefficient d'élasticité prix est supérieur à zéro

Ici, un prix élevé influence les ventes à la hausse. Ce phénomène, appelé effet de snobisme concerne le domaine du luxe et s'applique aux biens Veblen, du nom de l'économiste.


La demande est dite élastique lorsque le volume de ventes varie de manière significative suite à une variation de prix. Il sera alors difficile d'augmenter votre prix de vente.

Par symétrie, la demande est qualifiée d'inélastique, ou rigide lorsque le volume de ventes est peu sensible aux fluctuations du prix. Une hausse des prix pourra alors être envisagée.


Évolution des dépenses de consommation des ménages

La dépense de consommation des ménages recouvre le budget consacré par les ménages à l’acquisition de biens et services utilisés pour la satisfaction directe de leurs besoins. L’analyse de l’évolution du montant de ces dépenses et de leur répartition offre un aperçu de l’évolution des modes de vie et de consommation des Français, au cours des dernières décennies.

L’alimentation, premier poste de dépenses de consommation finale des ménages en 1960 est, depuis les années 1980, précédé par le logement, y compris les charges incompressibles (ex : fourniture d’énergie…), qui représente plus du quart des dépenses de consommation finale des ménages en 2020.

Les communications représentent encore une faible part des dépenses de consommation des ménages (3 %). Cependant, il s’agit de la catégorie ayant connu la plus forte progression sur la période récente (+ 709 % entre 1990 et 2020), suivant l’essor des technologies de l’information et de la communication (TIC) et notamment l’apparition de la téléphonie mobile et d’internet.


Les théories de la consommation


La théorie néoclassique

Le principe de la théorie néoclassique est simple : le consommateur cherche à maximiser sa satisfaction sous contrainte de son pouvoir d'achat. Par conséquent, on associera à chaque bien une valeur correspondant à l'utilité que retire le consommateur de son utilisation. Si un consommateur a le choix entre deux biens, on voit que plusieurs combinaisons de biens (1CD et 4 tickets de cinéma, 2CD et 2 tickets de cinéma, 4 CD et 1 ticket de cinéma, par exemple) peuvent avoir la même utilité cumulée, c'est-à-dire peuvent lui procurer la même satisfaction.

On appelle courbe d'indifférence la représentation graphique de ces combinaisons. Pour

choisir entre ces différentes combinaisons a priori équivalentes, c'est le revenu qui entrera en ligne de compte. Le consommateur choisira la combinaison qui utilise tout son revenu, sans bien sûr le dépasser. Graphiquement, c'est donc l'intersection entre la droite de revenu et la courbe d'indifférence la plus haute que l'on peut atteindre avec ce revenu qui constituera l'optimum du consommateur. 


La théorie keynésienne

A l'inverse de la théorie néoclassique qui cherche à expliquer le comportement d'un agent

économique (approche micro-économique), Keynes s'intéresse à la consommation en tant

qu'agrégat économique (approche macro-économique).

Son point de vue peut être résumé par la formule suivante: C = c.Y + Co où C est la

consommation totale, c est la propension marginale à consommer, c'est-à-dire la partie du

revenu supplémentaire qui sera consommée (l'autre partie étant épargnée), Y est le revenu national et Co est la part de la consommation qui ne dépend pas du revenu (consommation autonome).

La consommation augmente donc avec le revenu national, mais une partie croissante de la hausse du revenu national est affectée à l'épargne. 


La théorie de Duesenberry

Il remarque que, contrairement à ce que voudrait la formule keynésienne, la propension

moyenne à consommer (consommation/revenu) reste constante sur longue période, alors que le revenu augmente. Il l'explique par une fonction ostentatoire de la consommation : ce qui compte, ce n'est pas le niveau de consommation absolu mais le niveau de consommation relatif (comparé à celui des autres ménages). Conséquence: si le revenu de tout le monde augmente, chacun voudra en quelque sorte "conserver son rang" et n'épargnera pas une plus grande part de son revenu, malgré l'augmentation de ce dernier.

Par ailleurs, il remarque qu'en cas de baisse des revenus, la consommation ne diminue pas, ou peu. Du fait des habitudes de consommation acquises au cours des périodes précédentes, on commence par puiser dans l'épargne avant d'ajuster sa consommation. C'est ce qu'on appelle l'effet de cliquet. 


La théorie de Friedman

L'idée de Friedman est que les ménages ont une idée bien précise de leur revenu "normal" sur le moyen-long terme. C'est en fonction de celui-ci, appelé revenu permanent, qu'ils vont fixer la part de la consommation. Résultat: une variation de court terme du revenu d'un ménage (provoqué par exemple par une période de chômage, ou à l'inverse, par une prime exceptionnelle) n'influencera pas forcément le niveau de consommation. 


La théorie de Modigliani

L'hypothèse de Modigliani est que la consommation d'un individu est à peu près constante

tout au long de sa vie. Un jeune pourra avoir recours à l'emprunt pour l'aider à faire face aux dépenses en début de vie active. Au fur et à mesure que son ancienneté dans son travail augmente, son revenu croît et il peut rembourser ses emprunts et épargner une partie de son revenu, épargne qu'il utilisera pour maintenir sa consommation au moment de la retraite. Cela permet de relier le niveau d'épargne d’un pays et sa pyramide des âges. 


La propension marginales à consommer :


Part du revenu supplémentaire affectée à la consommation. Keynes a montré que la propension marginale à consommer décroit avec les revenus. Un ménage à faibles revenus consacre près de la totalité de son revenu supplémentaire à sa consommation.

Une propension est un rapport entre deux grandeurs, elle peut être moyenne, quand le calcul s’effectue à partir de valeurs absolues, elle peut être marginale quand le calcul porte sur des variations absolues entre deux périodes.

Ces formules s’appliquent à des domaines particuliers en économie, les plus courants sont le rapport entre le revenu d’un ménage, sa consommation et son épargne.




Qu’est-ce que le comportement du consommateur ?


En marketing, le comportement du consommateur fait référence à l’ensemble des actions, des attitudes et des décisions prises par les individus lorsqu’ils recherchent, achètent, utilisent et évaluent des produits et des services. Il englobe les différentes étapes du processus d’achat, ainsi que les facteurs qui influencent ces décisions.

Comprendre le comportement du consommateur est essentiel pour les entreprises qui souhaitent réussir sur un marché concurrentiel. En connaissant les motivations et les besoins des consommateurs, les entreprises peuvent adapter leurs stratégies de marketing et de vente pour répondre efficacement à leurs attentes.

Le comportement du consommateur est influencé par une multitude de facteurs. Les aspects personnels tels que les caractéristiques démographiques, les valeurs, les croyances et les attitudes d’un individu jouent un rôle important dans ses choix de consommation. Par exemple, l’âge, le sexe, le niveau d’éducation et le statut socio-économique peuvent influencer les préférences et les priorités d’un consommateur.


Le processus d’achat lui-même est souvent divisé en plusieurs étapes. Tout d’abord, il y a la reconnaissance d’un besoin, où le consommateur identifie un manque à combler ou un désir à satisfaire. Ensuite, le consommateur entreprend une recherche d’informations pour évaluer les différentes options disponibles. Cette étape peut impliquer la consultation de sources telles que les avis en ligne, les recommandations d’amis ou la comparaison de produits.

Une fois que les options ont été évaluées, le consommateur passe à la phase de prise de décision. Il peut comparer les caractéristiques des produits, considérer le prix, la qualité, la réputation de la marque, les promotions, les garanties, entre autres critères. Enfin, après l’achat, le consommateur évalue sa satisfaction et décide s’il continuera à acheter le même produit ou à rechercher d’autres alternatives à l’avenir.




La définition de l’investissement en économie

En économie, un investissement est une dépense destinée à augmenter la richesse de celui qui l’engage.

Un investissement est une dépense immédiate dont l’objectif est d’obtenir un effet positif quantifiable à long terme. Une entreprise investit :

- pour augmenter sa productivité (investir dans des machines-outils supplémentaires...)

- pour gagner de nouveaux clients ou soigner son image de marque (investir dans une campagne de communication...)

- pour gagner du temps (investir dans un logiciel d’automatisation des tâches...)

- pour, à terme, baisser les coûts, c’est-à-dire augmenter son bénéfice (investir dans un outil de suivi de sa consommation d’énergie, par exemple pour trouver où et comment faire des économies...)

L’investissement peut aussi être nécessaire pour maintenir un chiffre d’affaires (renouvellement des équipements obsolètes) ou pour moderniser des équipements : plus récents et plus efficaces ou plus écologiques…


L’investissement privé et public (cf PDF) :

Dans les économies de marché, le secteur privé est le principal moteur de la croissance. Il nourrit et stimule la croissance dès lors qu’un certain nombre de facteurs se conjuguent pour offrir un environnement propice à son expansion. L’investissement privé est une condition préalable indispensable à la croissance économique : il est en effet le moteur qui entraîne les rouages de la machine économique en permettant aux entrepreneurs de réunir les ressources nécessaires pour produire des biens et des services. Une croissance rapide et durable est favorisée par une conjonction favorable dans laquelle l’entrepreneuriat et l’investissement induisent une hausse de la productivité qui à son tour autorise un accroissement des investissements dans le futur. 


Cet enchaînement est également propice à la création d’emplois et à l’apparition de technologies nouvelles, en particulier grâce aux échanges et aux investissements internationaux. L’existence de marchés concurrentiels et développés est capitale car ceux-ci favorisent et récompensent l’innovation et la diversification, accélèrent l’entrée et la sortie des entreprises et contribuent à harmoniser les règles du jeu applicables à l’ensemble des acteurs du secteur privé. Les marchés jouent en outre un rôle essentiel en conférant au processus de croissance une assise sociale et géographique plus large qui ouvre aux plus démunis la perspective d’y prendre part et d’en tirer bénéfice. La mobilisation de l’investissement privé est donc appelée à gagner de l’importance tant pour la création d’emplois que pour l’accélération de la croissance ou la lutte contre la pauvreté. L’accroissement des capacités de production du secteur privé n’est pas le seul facteur qui compte pour la croissance économique, encore faut-il qu’il s’accompagne de gains de productivité résultant de la rationalisation et de la modernisation des moyens de production.




Principes de la Politique Budgétaire et Monétaire


La politique budgétaire et fiscale consiste à agir sur les dépenses et les recettes de l'Etat. Le budget de l'Etat est l'instrument privilégié par un gouvernement pour mener sa politique.

1. Les objectifs de la politique budgétaire

La politique budgétaire vise à réguler la conjoncture et à rechercher des grands équilibres.

Cette régulation peut consister en la mise en place de relance de l'activité économique par la demande et l'investissement. A l'inverse, elle peut prendre la forme d'une politique de rigueur lorsque le gouvernement cherche à lutter contre les déficits ou contre l'inflation. Dans ce cas, il cherche à réduire la demande des agents économiques.

La politique budgétaire a aussi un objectif de justice sociale et d'équité dans la mesure où le budget est un moyen de lutter contre les inégalités les plus criantes par le biais des prélèvements fiscaux et de l'aide aux plus démunis.


2. Les instruments de la politique budgétaire

a. Les recettes

Les recettes fiscales constituent 90 % des recettes de l'Etat. Elles se composent des impôts indirects (TVA...), et des impôts directs (impôt sur le revenu des personnes physiques, impôt sur les sociétés, impôt de solidarité sur la fortune...).

En cas de déficit budgétaire, c'est-à-dire lorsque les dépenses de l'Etat sont supérieures aux recettes, l'Etat peut recourir à l'emprunt.

b. Les dépenses

Les dépenses de fonctionnement sont les dépenses qui permettent aux administrations de remplir leur mission. Une grande partie de ces dépenses est affectée au paiement du salaire des fonctionnaires.

 

Les dépenses d'investissement sont affectées à l'investissement public dont l'objectif peut être le développement des services publics dans un but social ou le soutien de l'activité par l'intermédiaire du financement de grands travaux...

Les aides, elles, peuvent être attribuées aux ménages pour soutenir la consommation ou aux entreprises pour stimuler l'investissement et l'emploi.

Enfin, le remboursement de la dette figure parmi les dépenses.


3. Les effets de la politique budgétaire

a. Effet anticyclique

Les politiques budgétaires peuvent avoir un effet anticyclique. Cela signifie qu'elles ont un rôle régulateur sur l'activité économique. En période de récession, l'Etat augmente ses dépenses afin d'éviter l'effondrement de la production. A l'inverse, au moment où l'expansion s'accélère et risque de provoquer une « surchauffe » et de l'inflation, l'Etat ralentira ses dépenses pour freiner l'expansion.

b. Effet d'éviction

Les économistes libéraux estiment que la politique budgétaire peut avoir des effets pervers, notamment lorsqu'elle se traduit par l'existence d'un déficit budgétaire. Pour eux, le recours à l'emprunt consécutif à ce déficit détourne l'épargne des agents économiques vers le secteur public au détriment du secteur privé. Autrement dit, la demande de crédit de l'Etat sur les marchés entraîne une hausse des taux d'intérêt préjudiciable à l'investissement des entreprises. C'est ce que l'on nomme l'effet d'éviction.


4. La politique budgétaire européenne

Il existe bel et bien un budget européen alimenté par diverses contributions, mais celui-ci est beaucoup trop faible pour permettre la mise en œuvre d'une politique budgétaire supranationale.

L'essentiel

La politique budgétaire consiste à utiliser le budget de l'Etat pour atteindre certains objectifs économiques et sociaux. En théorie, la politique budgétaire des pays de l'Union européenne est encore du ressort des gouvernements.


1.Définition et objectifs de la politique monétaire

a. Définition

La politique monétaire englobe l'ensemble des moyens dont disposent les autorités monétaires pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de la masse monétaire. Contrairement à la politique budgétaire qui est soumise à la ratification du Parlement, la politique monétaire échappe au contrôle des élus.

b. Les objectifs

La politique monétaire a pour objectif de contrôler la liquidité de l'économie à travers l'offre de monnaie.

Depuis 1998, la politique monétaire européenne est du ressort de la Banque centrale européenne (BCE). La BCE est une structure supranationale totalement indépendante des pouvoirs politiques des Etats membres de l'Union européenne (UE).

Comme toute banque centrale, la BCE a pour mission de contrôler la création monétaire dans les Etats membres. D'autre part, le traité de Maastricht lui fixe comme objectif principal « la stabilité des prix ».


Les moyens de la politique monétaire

a. Les moyens d'intervention directe

Une banque centrale dispose d'un arsenal réglementaire lui permettant de réguler la masse monétaire. Les deux instruments utilisés aujourd'hui sont la mise en pension et les réserves obligatoires.

• La mise en pension : les banques secondaires peuvent déposer des titres à la banque centrale en échange de liquidités. La mise en pension est généralement de courte durée. Les banques secondaires s'engagent à racheter leurs titres dans les plus brefs délais ;

• Les réserves obligatoires : cela consiste à obliger les banques à constituer des réserves liquides auprès de la Banque centrale.


b. L'intervention sur le marché monétaire ou open-market

La banque centrale peut intervenir directement sur le marché monétaire qui est le lieu de rencontre entre l'offre et la demande de monnaie. Se retrouvent sur ce marché des agents ayant des besoins de financement (des entreprises, des banques...) et des agents ayant des capacités de financement.

Si la banque centrale souhaite faciliter la création monétaire, elle achètera des titres sur ce marché (à des banques secondaires ou à des entreprises) en échange de monnaie (des billets appelés aussi liquidités).

Ainsi, elle rend les liquidités abondantes sur le marché, ce qui aura pour effet de réduire les taux d'intérêt et de stimuler l'activité économique.

A l'inverse, si elle souhaite ralentir l'activité économique pour éviter un risque d'inflation par exemple, elle vendra les titres qu'elle a en sa possession contre des liquidités. Ce faisant, elle contribue à raréfier la monnaie sur le marché et donc à augmenter les taux d'intérêt.


c. La politique de change

Il s'agit de réguler le cours de la monnaie nationale ou supranationale (l'euro par exemple) vis-à-vis des devises étrangères. C'est la Banque centrale qui dispose des réserves en devises indispensables pour intervenir sur le marché des changes.

L'essentiel

La politique monétaire englobe l'ensemble des moyens dont disposent les autorités monétaires pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de la masse monétaire. Le résultat de la politique monétaire est toujours une variation des taux d'intérêt. Aujourd'hui, la politique monétaire se joue de plus en plus sur le marché monétaire.

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Economie

I. Mercantilisme :

Définition : Le mercantilisme est une doctrine économique qui préconise l'accumulation de richesses par un pays par le biais d'un excédent commercial, c'est-à-dire en exportant plus de biens qu'on n'en importe.


Exemple : Au XVIe et XVIIe siècle, les nations européennes comme l'Angleterre et la France adoptaient des politiques mercantilistes en cherchant à accumuler des métaux précieux en limitant les importations et en encourageant les exportations.


II. Physiocratie :


Définition : La physiocratie est une école de pensée économique du XVIIIe siècle qui mettait l'accent sur la productivité agricole comme la source principale de richesse d'une nation.


Exemple : François Quesnay, un économiste physiocrate français, a développé le Tableau Économique, un modèle économique représentant les flux monétaires entre les différents secteurs de l'économie, mettant en évidence le rôle central de l'agriculture.


III. Économie Classique :


Définition : L'économie classique, dominante aux XVIIIe et XIXe siècles, met l'accent sur le rôle de l'auto-régulation des marchés et soutient que l'offre crée sa propre demande.


Exemple : Adam Smith, considéré comme le père de l'économie classique, a écrit "La Richesse des Nations" en 1776, dans lequel il a plaidé en faveur du libre-échange et de la main invisible du marché qui guide les individus à travailler pour le bien commun tout en cherchant leur intérêt personnel.


IV. Économie Néoclassique :


Définition : L'économie néoclassique, émergeant à la fin du XIXe siècle, repose sur la théorie de l'utilité marginale et l'équilibre entre l'offre et la demande.


Exemple : Alfred Marshall, un économiste néoclassique, a développé le concept d'élasticité, montrant comment la demande d'un bien réagit aux changements de prix, ce qui est fondamental pour la fixation des prix sur les marchés


V. Économie Keynésienne :


Définition : L'économie keynésienne, basée sur les idées de John Maynard Keynes, met en avant le rôle de l'État dans l'économie et soutient que les politiques fiscales et monétaires peuvent atténuer les cycles économiques.


Exemple : Pendant la Grande Dépression, Keynes a préconisé l'intervention gouvernementale pour stimuler l'économie par des dépenses publiques, influençant ainsi les politiques économiques dans de nombreux pays.


VI. Économie Monétaire :


Définition : L'économie monétaire se concentre sur le rôle de la monnaie dans l'économie, y compris la création monétaire, le contrôle de l'inflation et les politiques monétaires.


Exemple : La Réserve fédérale aux États-Unis ajuste les taux d'intérêt pour contrôler la masse monétaire et stabiliser l'économie, ce qui est un exemple de politique monétaire.


VII. Économie du Développement :


Définition : L'économie du développement se penche sur les défis des pays en développement, y compris la réduction de la pauvreté, l'éducation, la santé, et la croissance économique.


Exemple : L'approche du microcrédit, popularisée par Muhammad Yunus au Bangladesh, offre de petits prêts aux entrepreneurs défavorisés pour les aider à démarrer des petites entreprises, stimulant ainsi le développement économique local.

LA LOI DE L OFFRE ET DE LA DEMANDE:


La loi de l’offre et de la demande est une théorie qui explique l’interaction entre les vendeurs d’une ressource et les acheteurs de cette ressource. La théorie définit comment la relation entre la disponibilité d’un produit particulier et le désir (ou la demande) pour ce produit influence son prix. En général, une offre faible et une demande élevée font augmenter les prix et vice versa.

Relations de la loi de l’offre et de la demande

Dans la fonction d’offre, le prix est croissant avec la quantité proposée. Dans la fonction de demande, le prix est décroissant avec la quantité. Le prix et la quantité d’équilibre du marché s’établissent au croisement des deux courbes d’offre et de demande dans le plan qui a pour abscisse la quantité et en ordonnée le prix. 


Théories de l’équilibre partiel et de l’équilibre général:


La loi de l’offre et de la demande est directement liée à la théorie de l’équilibre partiel, selon laquelle sur un marché les prix et les quantités s’ajustent jusqu’à atteindre un point optimal où la demande est exactement égale à l’offre. Ce point est atteint à l’issue d’un tâtonnement du marché.

La théorie de l’équilibre général a ensuite été élaborée par Gerard Debreu dans sa Théorie de la valeur (1959). Pour lui, l’équilibre est unique, et seule une concurrence pure et parfaite permettra d’y parvenir. Ces équilibres peuvent se calculer mathématiquement à l’aide d’équations mais le modèle se complexifie lorsque l’on prend en compte des externalités ou que la concurrence n’est en réalité par parfaite. 


Exceptions de la loi de l’offre et de la demande:


Dans certains cas, pour des produits spéciaux ou lorsque les hypothèses de la concurrence ne sont pas respectées, les relations de l’offre et de la demande peuvent s’inverser. Une typologie de ces situations existe. On compte notamment

Les biens de Giffen : ces biens sont ceux dits de première nécessité pour les consommateurs (on prend souvent l’exemple des pommes de terre). Si le prix de ces biens augmente, les consommateurs vont, non pas se rabattre sur d’autres produits, mais demander plus de ce dernier. Plusieurs explications à cela : la hausse du prix de la pomme de terre appauvrit le consommateur qui doit encore plus se rabattre sur les produits de première nécessité, on peut aussi imaginer que la hausse des prix de ce produit est concomitante à la hausse des prix de produits plus chers, donc les consommateurs restent sur ce qui est le plus accessible. Enfin, ces derniers peuvent avoir peur que les prix explosent encore plus et donc préfèrent acheter « en réserve », par un phénomène de spéculation. Ici donc la demande est croissante avec le prix. 


Les biens de luxe, extrêmement chers, font l’objet d’un effet d’ostentation ou de Veblen. Dans cette situation, malgré l’augmentation des prix, les vendeurs veulent moins vendre car ils voient la valeur de leur bien augmenter, en même temps que les acheteurs sont de plus en plus désireux d’acheter. Ici de la même façon les prix augmentent avec la demande et la fonction d’offre est désormais décroissante.

Les biens de signal par l’effet défini par Akerlof. Les consommateurs préfèrent entre deux biens équivalents le plus cher car on lui prête une meilleure qualité (c’est la théorie des lemons). 

Elasticité des Prix


L’élasticité des prix correspond à la variation de demande pour un bien qu’on observe lorsque le prix de ce même bien diminue ou augmente. Plus précisément il s’agit de rapport entre la variation relative de la demande et la variation relative du prix.

Ce concept permet de mesure la sensibilité de la demande à une variation des prix, pour mieux comprendre les forces qui s’appliquent sur ce marché.

On fait souvent référence à l’élasticité prix de la demande, mais en réalité il existe quatre types d’élasticité.


L’élasticité prix de la demande

L’élasticité prix de la demande mesure de combien varie la demande avec une augmentation de 1% des prix.

De façon générale, l’élasticité prix de la demande est négative : plus le prix du bien est élevé, plus la demande pour se bien est faible. Si la quantité demandée diminue beaucoup avec l’augmentation du prix, on parle de demande très élastique ou très sensible au prix. Au contraire, si la demande varie peu, on dit qu’elle est inélastique ou rigide.

Partant de cette observation, on peut catégoriser certains produits : par exemple, les biens de consommation essentiels (nourriture simple, frais médicaux) ont une demande assez inélastique (on continuera à dépenser pour ces biens et services malgré l’augmentation des prix). En revanche, les produits de loisir par exemple ont une demande très élastique : en cas d’inflation, ce seront les premières dépenses sur lesquelles on fera des efforts.


L’élasticité revenu de la demande

Un peu différente de l’élasticité des prix, l’élasticité revenu de la demande mesure la variation en pourcentage de la demande lorsque les revenus de l’acheteur varient de 1%. L’élasticité revenu est positive : plus on gagne de l’argent et plus on achète de biens.

Généralement, on observe que l’élasticité revenu est plus forte pour les produits de luxe que pour les produits de consommation courante. 


L’élasticité prix croisée de la demande

L’élasticité prix croisée de la demande est égale au à la variation de la demande d’un produit divisé par la variation du prix d’un autre produit. Elle mesure la déportation de la demande d’un bien A vers un bien B lorsque le prix du bien A augmente. Elle permet donc d’évaluer à quel point certains bien sont substituables, complémentaires ou au contraire indispensables.

Pour les biens substituables (glace et sorbet, pull jaune et pull rouge), l’élasticité croisée sera positive, il est facile de se reporter sur un autre produit si les prix augmentent.

En revanche, pour les biens complémentaires (chaussures et chaussettes, voitures et essence), cette élasticité prix croisée sera négative : l’augmentation du prix de l’un diminue la consommation de l’autre.


L’élasticité prix de l’offre

L’élasticité prix de l’offre est le ratio entre la variation de la quantité offerte d’un produit et la variation du prix du même produit. Cette élasticité prix est souvent déterminée par l’horizon auquel on se place : l’élasticité est plus importante à long terme car une adaptation des producteurs est possible. Elle est aussi fonction de la flexibilité qu’a le producteur à modifier sa production rapidement.


Élasticité prix de la demande = Taux de variation de la demande / Taux de variation du prix.


L'interprétation du coefficient

On constate suite à son calcul que l'élasticité prix de la demande est généralement négative : le volume des ventes diminue naturellement lorsque le prix augmente. Également, plus l'élasticité prix de la demande est élevée, plus l'impact d'une variation du prix sur la demande sera lui-même élevé.

3 configurations permettent ainsi d'interpréter l'élasticité prix de la demande en fonction de la valeur du coefficient résultant de la formule de calcul et d'en déduire par ailleurs une typologie de biens.


Si le coefficient d'élasticité prix est nul

La fluctuation du prix – à la hausse comme à la baisse – n'a aucune incidence sur la demande. Ce cas de figure est rare et ne concerne qu'une catégorie spécifique de produits. Il s'agit de biens de première nécessité, également appelés biens de Giffen, en référence à l'économiste Robert Giffen.

Si le coefficient d'élasticité prix est inférieur à zéro

Dans cette configuration, qui s'applique aux biens dits normaux, le prix élevé impacte les ventes à la baisse : une hausse du prix représente alors un frein à l'achat. Il faut noter que lorsque le coefficient est inférieur à -1, cela signifie que la demande est très réactive et surréagit à l'augmentation du prix.

Si le coefficient d'élasticité prix est supérieur à zéro

Ici, un prix élevé influence les ventes à la hausse. Ce phénomène, appelé effet de snobisme concerne le domaine du luxe et s'applique aux biens Veblen, du nom de l'économiste.


La demande est dite élastique lorsque le volume de ventes varie de manière significative suite à une variation de prix. Il sera alors difficile d'augmenter votre prix de vente.

Par symétrie, la demande est qualifiée d'inélastique, ou rigide lorsque le volume de ventes est peu sensible aux fluctuations du prix. Une hausse des prix pourra alors être envisagée.


Évolution des dépenses de consommation des ménages

La dépense de consommation des ménages recouvre le budget consacré par les ménages à l’acquisition de biens et services utilisés pour la satisfaction directe de leurs besoins. L’analyse de l’évolution du montant de ces dépenses et de leur répartition offre un aperçu de l’évolution des modes de vie et de consommation des Français, au cours des dernières décennies.

L’alimentation, premier poste de dépenses de consommation finale des ménages en 1960 est, depuis les années 1980, précédé par le logement, y compris les charges incompressibles (ex : fourniture d’énergie…), qui représente plus du quart des dépenses de consommation finale des ménages en 2020.

Les communications représentent encore une faible part des dépenses de consommation des ménages (3 %). Cependant, il s’agit de la catégorie ayant connu la plus forte progression sur la période récente (+ 709 % entre 1990 et 2020), suivant l’essor des technologies de l’information et de la communication (TIC) et notamment l’apparition de la téléphonie mobile et d’internet.


Les théories de la consommation


La théorie néoclassique

Le principe de la théorie néoclassique est simple : le consommateur cherche à maximiser sa satisfaction sous contrainte de son pouvoir d'achat. Par conséquent, on associera à chaque bien une valeur correspondant à l'utilité que retire le consommateur de son utilisation. Si un consommateur a le choix entre deux biens, on voit que plusieurs combinaisons de biens (1CD et 4 tickets de cinéma, 2CD et 2 tickets de cinéma, 4 CD et 1 ticket de cinéma, par exemple) peuvent avoir la même utilité cumulée, c'est-à-dire peuvent lui procurer la même satisfaction.

On appelle courbe d'indifférence la représentation graphique de ces combinaisons. Pour

choisir entre ces différentes combinaisons a priori équivalentes, c'est le revenu qui entrera en ligne de compte. Le consommateur choisira la combinaison qui utilise tout son revenu, sans bien sûr le dépasser. Graphiquement, c'est donc l'intersection entre la droite de revenu et la courbe d'indifférence la plus haute que l'on peut atteindre avec ce revenu qui constituera l'optimum du consommateur. 


La théorie keynésienne

A l'inverse de la théorie néoclassique qui cherche à expliquer le comportement d'un agent

économique (approche micro-économique), Keynes s'intéresse à la consommation en tant

qu'agrégat économique (approche macro-économique).

Son point de vue peut être résumé par la formule suivante: C = c.Y + Co où C est la

consommation totale, c est la propension marginale à consommer, c'est-à-dire la partie du

revenu supplémentaire qui sera consommée (l'autre partie étant épargnée), Y est le revenu national et Co est la part de la consommation qui ne dépend pas du revenu (consommation autonome).

La consommation augmente donc avec le revenu national, mais une partie croissante de la hausse du revenu national est affectée à l'épargne. 


La théorie de Duesenberry

Il remarque que, contrairement à ce que voudrait la formule keynésienne, la propension

moyenne à consommer (consommation/revenu) reste constante sur longue période, alors que le revenu augmente. Il l'explique par une fonction ostentatoire de la consommation : ce qui compte, ce n'est pas le niveau de consommation absolu mais le niveau de consommation relatif (comparé à celui des autres ménages). Conséquence: si le revenu de tout le monde augmente, chacun voudra en quelque sorte "conserver son rang" et n'épargnera pas une plus grande part de son revenu, malgré l'augmentation de ce dernier.

Par ailleurs, il remarque qu'en cas de baisse des revenus, la consommation ne diminue pas, ou peu. Du fait des habitudes de consommation acquises au cours des périodes précédentes, on commence par puiser dans l'épargne avant d'ajuster sa consommation. C'est ce qu'on appelle l'effet de cliquet. 


La théorie de Friedman

L'idée de Friedman est que les ménages ont une idée bien précise de leur revenu "normal" sur le moyen-long terme. C'est en fonction de celui-ci, appelé revenu permanent, qu'ils vont fixer la part de la consommation. Résultat: une variation de court terme du revenu d'un ménage (provoqué par exemple par une période de chômage, ou à l'inverse, par une prime exceptionnelle) n'influencera pas forcément le niveau de consommation. 


La théorie de Modigliani

L'hypothèse de Modigliani est que la consommation d'un individu est à peu près constante

tout au long de sa vie. Un jeune pourra avoir recours à l'emprunt pour l'aider à faire face aux dépenses en début de vie active. Au fur et à mesure que son ancienneté dans son travail augmente, son revenu croît et il peut rembourser ses emprunts et épargner une partie de son revenu, épargne qu'il utilisera pour maintenir sa consommation au moment de la retraite. Cela permet de relier le niveau d'épargne d’un pays et sa pyramide des âges. 


La propension marginales à consommer :


Part du revenu supplémentaire affectée à la consommation. Keynes a montré que la propension marginale à consommer décroit avec les revenus. Un ménage à faibles revenus consacre près de la totalité de son revenu supplémentaire à sa consommation.

Une propension est un rapport entre deux grandeurs, elle peut être moyenne, quand le calcul s’effectue à partir de valeurs absolues, elle peut être marginale quand le calcul porte sur des variations absolues entre deux périodes.

Ces formules s’appliquent à des domaines particuliers en économie, les plus courants sont le rapport entre le revenu d’un ménage, sa consommation et son épargne.




Qu’est-ce que le comportement du consommateur ?


En marketing, le comportement du consommateur fait référence à l’ensemble des actions, des attitudes et des décisions prises par les individus lorsqu’ils recherchent, achètent, utilisent et évaluent des produits et des services. Il englobe les différentes étapes du processus d’achat, ainsi que les facteurs qui influencent ces décisions.

Comprendre le comportement du consommateur est essentiel pour les entreprises qui souhaitent réussir sur un marché concurrentiel. En connaissant les motivations et les besoins des consommateurs, les entreprises peuvent adapter leurs stratégies de marketing et de vente pour répondre efficacement à leurs attentes.

Le comportement du consommateur est influencé par une multitude de facteurs. Les aspects personnels tels que les caractéristiques démographiques, les valeurs, les croyances et les attitudes d’un individu jouent un rôle important dans ses choix de consommation. Par exemple, l’âge, le sexe, le niveau d’éducation et le statut socio-économique peuvent influencer les préférences et les priorités d’un consommateur.


Le processus d’achat lui-même est souvent divisé en plusieurs étapes. Tout d’abord, il y a la reconnaissance d’un besoin, où le consommateur identifie un manque à combler ou un désir à satisfaire. Ensuite, le consommateur entreprend une recherche d’informations pour évaluer les différentes options disponibles. Cette étape peut impliquer la consultation de sources telles que les avis en ligne, les recommandations d’amis ou la comparaison de produits.

Une fois que les options ont été évaluées, le consommateur passe à la phase de prise de décision. Il peut comparer les caractéristiques des produits, considérer le prix, la qualité, la réputation de la marque, les promotions, les garanties, entre autres critères. Enfin, après l’achat, le consommateur évalue sa satisfaction et décide s’il continuera à acheter le même produit ou à rechercher d’autres alternatives à l’avenir.




La définition de l’investissement en économie

En économie, un investissement est une dépense destinée à augmenter la richesse de celui qui l’engage.

Un investissement est une dépense immédiate dont l’objectif est d’obtenir un effet positif quantifiable à long terme. Une entreprise investit :

- pour augmenter sa productivité (investir dans des machines-outils supplémentaires...)

- pour gagner de nouveaux clients ou soigner son image de marque (investir dans une campagne de communication...)

- pour gagner du temps (investir dans un logiciel d’automatisation des tâches...)

- pour, à terme, baisser les coûts, c’est-à-dire augmenter son bénéfice (investir dans un outil de suivi de sa consommation d’énergie, par exemple pour trouver où et comment faire des économies...)

L’investissement peut aussi être nécessaire pour maintenir un chiffre d’affaires (renouvellement des équipements obsolètes) ou pour moderniser des équipements : plus récents et plus efficaces ou plus écologiques…


L’investissement privé et public (cf PDF) :

Dans les économies de marché, le secteur privé est le principal moteur de la croissance. Il nourrit et stimule la croissance dès lors qu’un certain nombre de facteurs se conjuguent pour offrir un environnement propice à son expansion. L’investissement privé est une condition préalable indispensable à la croissance économique : il est en effet le moteur qui entraîne les rouages de la machine économique en permettant aux entrepreneurs de réunir les ressources nécessaires pour produire des biens et des services. Une croissance rapide et durable est favorisée par une conjonction favorable dans laquelle l’entrepreneuriat et l’investissement induisent une hausse de la productivité qui à son tour autorise un accroissement des investissements dans le futur. 


Cet enchaînement est également propice à la création d’emplois et à l’apparition de technologies nouvelles, en particulier grâce aux échanges et aux investissements internationaux. L’existence de marchés concurrentiels et développés est capitale car ceux-ci favorisent et récompensent l’innovation et la diversification, accélèrent l’entrée et la sortie des entreprises et contribuent à harmoniser les règles du jeu applicables à l’ensemble des acteurs du secteur privé. Les marchés jouent en outre un rôle essentiel en conférant au processus de croissance une assise sociale et géographique plus large qui ouvre aux plus démunis la perspective d’y prendre part et d’en tirer bénéfice. La mobilisation de l’investissement privé est donc appelée à gagner de l’importance tant pour la création d’emplois que pour l’accélération de la croissance ou la lutte contre la pauvreté. L’accroissement des capacités de production du secteur privé n’est pas le seul facteur qui compte pour la croissance économique, encore faut-il qu’il s’accompagne de gains de productivité résultant de la rationalisation et de la modernisation des moyens de production.




Principes de la Politique Budgétaire et Monétaire


La politique budgétaire et fiscale consiste à agir sur les dépenses et les recettes de l'Etat. Le budget de l'Etat est l'instrument privilégié par un gouvernement pour mener sa politique.

1. Les objectifs de la politique budgétaire

La politique budgétaire vise à réguler la conjoncture et à rechercher des grands équilibres.

Cette régulation peut consister en la mise en place de relance de l'activité économique par la demande et l'investissement. A l'inverse, elle peut prendre la forme d'une politique de rigueur lorsque le gouvernement cherche à lutter contre les déficits ou contre l'inflation. Dans ce cas, il cherche à réduire la demande des agents économiques.

La politique budgétaire a aussi un objectif de justice sociale et d'équité dans la mesure où le budget est un moyen de lutter contre les inégalités les plus criantes par le biais des prélèvements fiscaux et de l'aide aux plus démunis.


2. Les instruments de la politique budgétaire

a. Les recettes

Les recettes fiscales constituent 90 % des recettes de l'Etat. Elles se composent des impôts indirects (TVA...), et des impôts directs (impôt sur le revenu des personnes physiques, impôt sur les sociétés, impôt de solidarité sur la fortune...).

En cas de déficit budgétaire, c'est-à-dire lorsque les dépenses de l'Etat sont supérieures aux recettes, l'Etat peut recourir à l'emprunt.

b. Les dépenses

Les dépenses de fonctionnement sont les dépenses qui permettent aux administrations de remplir leur mission. Une grande partie de ces dépenses est affectée au paiement du salaire des fonctionnaires.

 

Les dépenses d'investissement sont affectées à l'investissement public dont l'objectif peut être le développement des services publics dans un but social ou le soutien de l'activité par l'intermédiaire du financement de grands travaux...

Les aides, elles, peuvent être attribuées aux ménages pour soutenir la consommation ou aux entreprises pour stimuler l'investissement et l'emploi.

Enfin, le remboursement de la dette figure parmi les dépenses.


3. Les effets de la politique budgétaire

a. Effet anticyclique

Les politiques budgétaires peuvent avoir un effet anticyclique. Cela signifie qu'elles ont un rôle régulateur sur l'activité économique. En période de récession, l'Etat augmente ses dépenses afin d'éviter l'effondrement de la production. A l'inverse, au moment où l'expansion s'accélère et risque de provoquer une « surchauffe » et de l'inflation, l'Etat ralentira ses dépenses pour freiner l'expansion.

b. Effet d'éviction

Les économistes libéraux estiment que la politique budgétaire peut avoir des effets pervers, notamment lorsqu'elle se traduit par l'existence d'un déficit budgétaire. Pour eux, le recours à l'emprunt consécutif à ce déficit détourne l'épargne des agents économiques vers le secteur public au détriment du secteur privé. Autrement dit, la demande de crédit de l'Etat sur les marchés entraîne une hausse des taux d'intérêt préjudiciable à l'investissement des entreprises. C'est ce que l'on nomme l'effet d'éviction.


4. La politique budgétaire européenne

Il existe bel et bien un budget européen alimenté par diverses contributions, mais celui-ci est beaucoup trop faible pour permettre la mise en œuvre d'une politique budgétaire supranationale.

L'essentiel

La politique budgétaire consiste à utiliser le budget de l'Etat pour atteindre certains objectifs économiques et sociaux. En théorie, la politique budgétaire des pays de l'Union européenne est encore du ressort des gouvernements.


1.Définition et objectifs de la politique monétaire

a. Définition

La politique monétaire englobe l'ensemble des moyens dont disposent les autorités monétaires pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de la masse monétaire. Contrairement à la politique budgétaire qui est soumise à la ratification du Parlement, la politique monétaire échappe au contrôle des élus.

b. Les objectifs

La politique monétaire a pour objectif de contrôler la liquidité de l'économie à travers l'offre de monnaie.

Depuis 1998, la politique monétaire européenne est du ressort de la Banque centrale européenne (BCE). La BCE est une structure supranationale totalement indépendante des pouvoirs politiques des Etats membres de l'Union européenne (UE).

Comme toute banque centrale, la BCE a pour mission de contrôler la création monétaire dans les Etats membres. D'autre part, le traité de Maastricht lui fixe comme objectif principal « la stabilité des prix ».


Les moyens de la politique monétaire

a. Les moyens d'intervention directe

Une banque centrale dispose d'un arsenal réglementaire lui permettant de réguler la masse monétaire. Les deux instruments utilisés aujourd'hui sont la mise en pension et les réserves obligatoires.

• La mise en pension : les banques secondaires peuvent déposer des titres à la banque centrale en échange de liquidités. La mise en pension est généralement de courte durée. Les banques secondaires s'engagent à racheter leurs titres dans les plus brefs délais ;

• Les réserves obligatoires : cela consiste à obliger les banques à constituer des réserves liquides auprès de la Banque centrale.


b. L'intervention sur le marché monétaire ou open-market

La banque centrale peut intervenir directement sur le marché monétaire qui est le lieu de rencontre entre l'offre et la demande de monnaie. Se retrouvent sur ce marché des agents ayant des besoins de financement (des entreprises, des banques...) et des agents ayant des capacités de financement.

Si la banque centrale souhaite faciliter la création monétaire, elle achètera des titres sur ce marché (à des banques secondaires ou à des entreprises) en échange de monnaie (des billets appelés aussi liquidités).

Ainsi, elle rend les liquidités abondantes sur le marché, ce qui aura pour effet de réduire les taux d'intérêt et de stimuler l'activité économique.

A l'inverse, si elle souhaite ralentir l'activité économique pour éviter un risque d'inflation par exemple, elle vendra les titres qu'elle a en sa possession contre des liquidités. Ce faisant, elle contribue à raréfier la monnaie sur le marché et donc à augmenter les taux d'intérêt.


c. La politique de change

Il s'agit de réguler le cours de la monnaie nationale ou supranationale (l'euro par exemple) vis-à-vis des devises étrangères. C'est la Banque centrale qui dispose des réserves en devises indispensables pour intervenir sur le marché des changes.

L'essentiel

La politique monétaire englobe l'ensemble des moyens dont disposent les autorités monétaires pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de la masse monétaire. Le résultat de la politique monétaire est toujours une variation des taux d'intérêt. Aujourd'hui, la politique monétaire se joue de plus en plus sur le marché monétaire.

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