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Economie de l'environnement (X)

Fiche X : Croissance, Développement et Soutenabilité

1. Croissance économique : genèse et limites

La croissance économique, souvent mesurée par l’augmentation du Produit Intérieur Brut (PIB), est devenue un objectif central des sociétés modernes. Historiquement, elle a permis des avancées majeures en termes de niveau de vie, mais ses impacts négatifs sur l’environnement soulèvent aujourd’hui des interrogations. Le PIB, indicateur dominant, est critiqué pour sa focalisation sur la production de richesses matérielles, sans prendre en compte les externalités négatives comme les dégradations environnementales ou les inégalités.

Certains économistes, comme Kenneth Boulding, ont comparé le modèle actuel de croissance à celui d’une « économie cowboy », exploitant sans limite les ressources planétaires, appelant à une transition vers une « économie astronaute », caractérisée par une gestion plus circulaire et durable des ressources.

2. Croissance verte et le mythe du découplage

La notion de « croissance verte » prétend réconcilier développement économique et préservation de l’environnement en s’appuyant sur des technologies et des politiques permettant de découpler la croissance des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, des études empiriques montrent que ce découplage reste marginal, particulièrement au niveau global, où les gains d’efficacité énergétique sont souvent compensés par une augmentation des consommations (effet rebond).

Exemple : Si les voitures deviennent plus économes, les économies réalisées sur le carburant peuvent inciter à rouler davantage, annulant les bénéfices environnementaux.

3. Vers la décroissance ou une post-croissance ?

Face aux limites de la croissance verte, des alternatives comme la décroissance ou la post-croissance gagnent en popularité. Ces approches remettent en question l’idée même de croissance infinie dans un monde fini.

  • Décroissance : Propose une réduction volontaire de la production et de la consommation pour revenir à un équilibre écologique. Inspirée par des auteurs comme Serge Latouche, elle met l’accent sur la sobriété et le partage équitable des ressources.
  • Post-croissance : Préconise de réorganiser les priorités économiques autour du bien-être humain, en développant des indicateurs alternatifs comme l’Indice de Développement Humain (IDH) ou le Bonheur National Brut (BNB).


4. Soutenabilité : une approche multidimensionnelle

La soutenabilité (ou durabilité) se décline selon trois piliers : économique, social et environnemental. Elle repose sur l’idée que les besoins présents doivent être satisfaits sans compromettre ceux des générations futures. Cependant, deux visions principales s’opposent :

  • Soutenabilité faible : Considère que le capital naturel peut être substitué par le capital technologique (par exemple, remplacer les forêts par des infrastructures qui absorbent le CO₂).
  • Soutenabilité forte : Soutient que certains aspects du capital naturel, comme la biodiversité, sont irremplaçables et doivent être préservés en tant que tels.


Croissance verte : Une utopie ?


Economie de l'environnement (X)

Fiche X : Croissance, Développement et Soutenabilité

1. Croissance économique : genèse et limites

La croissance économique, souvent mesurée par l’augmentation du Produit Intérieur Brut (PIB), est devenue un objectif central des sociétés modernes. Historiquement, elle a permis des avancées majeures en termes de niveau de vie, mais ses impacts négatifs sur l’environnement soulèvent aujourd’hui des interrogations. Le PIB, indicateur dominant, est critiqué pour sa focalisation sur la production de richesses matérielles, sans prendre en compte les externalités négatives comme les dégradations environnementales ou les inégalités.

Certains économistes, comme Kenneth Boulding, ont comparé le modèle actuel de croissance à celui d’une « économie cowboy », exploitant sans limite les ressources planétaires, appelant à une transition vers une « économie astronaute », caractérisée par une gestion plus circulaire et durable des ressources.

2. Croissance verte et le mythe du découplage

La notion de « croissance verte » prétend réconcilier développement économique et préservation de l’environnement en s’appuyant sur des technologies et des politiques permettant de découpler la croissance des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, des études empiriques montrent que ce découplage reste marginal, particulièrement au niveau global, où les gains d’efficacité énergétique sont souvent compensés par une augmentation des consommations (effet rebond).

Exemple : Si les voitures deviennent plus économes, les économies réalisées sur le carburant peuvent inciter à rouler davantage, annulant les bénéfices environnementaux.

3. Vers la décroissance ou une post-croissance ?

Face aux limites de la croissance verte, des alternatives comme la décroissance ou la post-croissance gagnent en popularité. Ces approches remettent en question l’idée même de croissance infinie dans un monde fini.

  • Décroissance : Propose une réduction volontaire de la production et de la consommation pour revenir à un équilibre écologique. Inspirée par des auteurs comme Serge Latouche, elle met l’accent sur la sobriété et le partage équitable des ressources.
  • Post-croissance : Préconise de réorganiser les priorités économiques autour du bien-être humain, en développant des indicateurs alternatifs comme l’Indice de Développement Humain (IDH) ou le Bonheur National Brut (BNB).


4. Soutenabilité : une approche multidimensionnelle

La soutenabilité (ou durabilité) se décline selon trois piliers : économique, social et environnemental. Elle repose sur l’idée que les besoins présents doivent être satisfaits sans compromettre ceux des générations futures. Cependant, deux visions principales s’opposent :

  • Soutenabilité faible : Considère que le capital naturel peut être substitué par le capital technologique (par exemple, remplacer les forêts par des infrastructures qui absorbent le CO₂).
  • Soutenabilité forte : Soutient que certains aspects du capital naturel, comme la biodiversité, sont irremplaçables et doivent être préservés en tant que tels.


Croissance verte : Une utopie ?

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