Dans 'Sido', Colette trace un portrait captivant de sa mère. Elle décrit Sido comme une femme dotée d'une profondeur d'esprit et d'une passion pour le monde naturel. Cette influence maternelle marquera profondément Colette, tant dans sa vision de la vie que dans son écriture. Sido, incarnant la figure de la sagesse et de la compréhension, représente pour Colette une source inépuisable d'inspiration. Elle incarne la fusion de l'amour maternel et du respect pour la nature. Par les récits de son enfance, Colette souligne combien l'attitude de Sido, sa sensibilité et sa relation avec la nature ont nourri son imaginaire et son écriture. La figure de Sido est exaltée et célébrée, posant un regard attendri et reconnaissant sur la richesse qu'elle a su transmettre à sa fille.

Le thème de la nature est omniprésent dans 'Sido' et 'Les Vrilles de la vigne'. Colette s'émerveille devant la beauté des paysages qui entourent son enfance, les jardins fleuris, les forêts mystérieuses, et les champs qui vibrent sous le soleil. A travers ses descriptions minutieuses, elle parvient à rendre palpable la texture même du monde naturel. Colette célèbre la nature comme une entité vivante, généreuse, et apaisante, qui, par sa tranquillité et sa splendeur, apporte une consolation face aux tumultes de la vie. Elle narre des expériences sensorielles dans lesquelles la nature est à la fois cadre et actrice principale de ses souvenirs. La force de l'évocation de Colette réside dans son habileté à rehausser l'ordinaire à travers un prisme poétique et sensible.

Dans 'Les Vrilles de la vigne', Colette projette ses états d'âme avec intensité. Elle explore la complexité des émotions, les nuances de l'âme humaine, à la lumière d'une introspection sincère. Les textes de ce recueil témoignent d'une quête d'identité et d'un besoin de liberté d'expression. Elle y exprime ses incertitudes et ses passions, ses aspirations et ses désillusions. L'écriture de Colette, notamment dans ce recueil, est imprégnée de la séduction des sens, du gout pour le détail et de l'immédiateté du ressenti. La métaphore de la vigne, avec ses vrilles tentaculaires, évoque à la fois la croissance, la quête de lumière et les entraves potentielles à la liberté. C'est à travers ce symbolisme organique que Colette parvient à harmoniser son moi intérieur avec le monde extérieur.