Globalisation
Configuration particulière de la mondialisation où émergent des logiques globales. Elle est notamment financière et numérique
Globalisation financière
Mobilité du capital et flux de capitaux de court terme = domine la mondialisation de la production et des échanges, car elle en détermine les conditions : volumes de financement, contraintes de rentabilité, ampleur des risques, horizons de valorisation du capital… Controlé par les actionnaires et non plus les grandes familles
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Globalisation numérique
Connexion globale, vitesse, big data : un rétrécissement inouï du monde, qui devient un terrain de jeu universel et accessible instantanément. Abolition de la distance et du temps et concourt donc à unifier la planète = puissance de la finance MAIS dépendente des choix politiques d'ouverture et de libertés.
Régime post Bretton-Wood = instabilité et volatilité des taux de change avec des effets parfois désastreux sur les économies nationales = pour se protéger, les acteurs internationnaux se protègent par des produits financiers dérivés = nécessité de libéraliser le système financier
=Cohérence institutionnelle entre SMI changes flottant et libéralisation de la finance
Accélération des relations financières et commerciales dans les années 1995. Début 2000, l’intégration financière passe devant l’intégration commerciale
Théorie des l'efficience des marchés de Fama fin 70 avec deux hypothèses :
- Les marchés efficients sont bénéfiques à l'économie
- Les spéculations déstabilisent = pas bien pour l'économie
Pour Fama, le marché est efficient si le prix reflète l'info disponible. Deux sens à cette théorie :
- Il faut que le coût d’information et le coût des opérations de bourse soient nuls. (C’est faux)
- Il faut que les agents aient la capacité de traiter toutes ces informations dans un temps très court… Or ces coûts ne sont pas nuls.
Les marchés financiers permettent une allocation optimale des capitaux (mieux que E et banques)
- Aucun AE individuel ne peut traiter toute les infos et les gérer collectivement
- Marchés comme dispositif de convergence = les seuls à faire émerger un prix cohérent
- Mais ça suppose que les marchés soient libres de toute entrave et interconnectés
La spéculation est-elle déstabilisante ?
- Freidmann = stabilisante car les spéculateurs ne peuvent se soustraire aux règles éco
- Fama = faux débat car le prix reflète toujours l'état de l'info disponible
- Keynes et Orléan = spéculation produit des bulles vouées à éclater + agents pas rationnels (rationalité mimétique) = si tous les AE vont dans le même sens, bulle ou krach
Travaux de Reinhart et Rogoff pour analyser les différentes catastrophes : à chaque fois, croyance d'un phénomène nouveau manquant une cécité par rapport à une bulle en formation
Quelles possibilités d'action contre ce danger ?
- Interdire les opérations les plus risquées ou les soumettre à un minimum de garanties
- Taxer les plus-values ... mais quid des Transactions Haute Fréquences avec des algorithmes
Transformations structurelles dans les années 90 : 3 (+1) D de Bourguinat :
Vague d'innovations financières avec notamment des produits dérivés CAD des produits financiers construits à partir d’un autre actif financier (appelé sous-jacent) et dont le prix varie en fonction du sous-jacent. Deux exemples d'innovations majeures :
- CDO = des titres construits à partir d’un portefeuille contenant divers types de créances. permet de se défaire des créances en les revendant, les risques sont plus ou moins élevés et donc supposément lissés. Avec crise des subprimes confirmation de la dangerosité
- CDS = contrats d’assurance contre le risque de défaillance de l’emprunteur du titre sous-jacent. Possibilité de les acheter sans risques = spéculation contre la Grèce en 2010
La globalisation financière à entrainé la domination de la finance sur le reste de l'économie = capitalisme financiarisé via une libéralisation qui met fin à la répression financière
Hypothèse d'une finance prométhéenne CAD qui apporte croissance et efficience à l'éco
Financiarisation des entreprises qui passent d'un modèle familial à un modèle managérial dominé par la technostructure. Les actionnaires dominent les dirigeants = logique de rentabilité
Les fonds d'investissements prennent en puissance : les 20 premiers détiennent 47% des entreprises mondiales
Tendance à l'accroissement des profits dans le versement des dividendes + prélèvement financiers dans la VA = finance capte la VA
Point de controverse pas résolu. Fama reçoit le prix Nobel en 2013 pourtant.
- Le système bancaire induit la croissance (Fama). Position dominante avant 2008, marchés efficients, financement à moindre couts et allocation optimale des capitaux.
- Crise de 2009 et révision de ce jugement (Shiller). Les bulles réduisent le potentiel long-terme sans effets réel positifs sur les marchés (ex : immobilier) + courbe en cloche : devient dangereux quand la dette du secteur privé dépasse les 100% = trop de prêts trop risqués.
la globalisation crée des risques de système CAD des risques de généralisation d’une crise et d’effondrement du système financier par contagion de l’ensemble des acteurs du fait de l’ampleur de leurs interdépendances. D'autant plus risqués lorsque cela touche les banques (too big to fail ; ex du crédit Suisse). Risques imprévisibles car endogène et en domino.
Comment éviter alors ces risques ?
- Régulations micro-prudentielles (ex : Accords de Bâle) = obligation de couverture des risques par des fonds propres
- Régulations macro-prudentielles pour éviter les risques globaux = suivre les indicateurs réels (PIB) pour réguler les exigences en fond propres avant d'emprunter
- Prêteur en dernier ressort = rôle des BC (fed aux US) mais risque de laisser croire au banques qu'elles sont intouchables, ce qui n'est toutefois pas faux
- Assureur en dernier ressort = rôle de l'E ? Alors ils nationalisent les banques et donc recomposent le système bancaire = pb de solvabilité à long terme des banques