Contrairement à beaucoup de ses contemporains, De Gaulle était sceptique quant à une intégration européenne poussée. Il souhaitait maintenir une Europe des États souverains tout en renforçant le rôle de la France en Europe. À ses yeux, l'Europe devait être un levier pour renforcer la puissance française plutôt qu'une fin en soi.

1. Le Plan Fouchet : De Gaulle proposa un projet d'union politique basée sur la coopération entre États, qui préservait la souveraineté nationale. 2. Le Traité de l'Élysée de 1963 : Accord bilatéral entre la France et l'Allemagne, symbolisant la réconciliation et un axe fort dans la construction européenne. 3. La politique de la chaise vide : En 1965, De Gaulle suspend la participation française aux réunions du Conseil des ministres européens, contestant le projet d'intégration supranationale défendu par la Commission européenne.

L'approche gaullienne a marqué la construction européenne en insistant sur la coopération intergouvernementale et en mettant un bémol à la supranationalité. Les choix de De Gaulle ont largement influencé l'évolution des institutions européennes, en favorisant une configuration où les États-nations conservent une place prépondérante.

De Gaulle était critique à l'égard de la montée en puissance des institutions européennes qui, selon lui, pouvaient diminuer l'indépendance nationale. Il considérait cependant que l'Europe devait jouer un rôle sur la scène mondiale, en étant unie dans la diversité, mais sans sacrifier les souverainetés nationales. Ce positionnement reflète sa volonté de voir l'Europe comme un bloc autonome capable de dialoguer d'égal à égal avec les superpuissances mondiales.