Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement
Lycée
Terminale

CRISE DE 1929

Histoire

Définition du terme crise : la crise est le moment où la conjoncture se retourne à la baisse. Elle est particulièrement aiguë et visible sur les marchés financiers, où on la qualifie de Krach quand les cours baissent brutalement. La récession est un ralentissement de la croissance au cours de laquelle le chômage augmente parfois fortement. Une dépression consiste en une baisse durable de la production et un chômage élevé et prolongé.

 

Après une période de forte prospérité, les États-Unis sont frappés en octobre 1929 par un krach boursier sans précédent. D’abord financière, la crise touche ensuite le secteur bancaire avant de s’étendre à l’ensemble de l’économie. Du fait des liens économiques et financiers unissant les États-Unis aux autres pays, la crise se diffuse à l’échelle mondiale. La « Grande Dépression », une période de récession qui dure jusqu’à la fin des années 1930, s’installe dans les économies et les sociétés de tous les continents, à des degrés divers. L’Europe est particulièrement touchée (en lien avec la montée des totalitarisme)


 Les causes du krach d’octobre 1929 sont multiples :

- La spéculation boursière : spéculation à crédit ; la valeur des actions se déconnecte de l’économie réelle ; prix des actions X4 sur 10 ans ; bulle spéculative.

- Les importants crédits bancaires (on prête sans avoir l’assurance d’être remboursé).

- La surproduction industrielle, il y a beaucoup d’invendu donc de l’argent qui ne rentre plus

- Début de l’automne, on s’aperçoit qu’une crise financière s’annonce = les épargnants veulent retirer leurs argents et les spéculateurs revendre leurs actions.


• Le jeudi 24 octobre 1929, « le jeudi noir », 13 millions d’actions sont vendues en quelques heures. C’est le Krach Bousier de Wall Street : la bourse s’effondre1 (25% de pertes rien que le jeudi noir) créant une panique financière généralisée. 16 millions d’actions sont vendu le 29 octobre « mardi noir ». En moins d’un mois pertes cumulées de 30 milliards de dollars (10 fois budget fédéral EU et plus que leurs dépenses durant la Première Guerre mondiale) en une semaine, les cours baissent de 50% en 6 jours, la baisse des cours se prolonge jusqu’en novembre (chute de 80% de la valeur des actions).

? D’une crise boursière et financière, on passe à une crise économique et sociale. 


La crise économique s’installe

• Les actionnaires ayant acheté des actions à crédit sont incapables de les rembourser après la chute des cours. Faillite des investisseurs entraîne celle de certaines banques. Les épargnants se précipitent pour retirer leurs économies en vain.

• Les banques qui résistent à la crise refusent ensuite de prêter de l'argent aux entreprises. Ni les particuliers ni les entreprises ne peuvent emprunter. Les entreprises licencient car elles ne peuvent plus payer les salaires ; des entreprises disparaissent (car ne peuvent plus rembourser leurs crédits).


doublée d’une crise sociale.

Le chômage explose (25% de la population active des États-Unis en 1932) = entraîne une baisse de la consommation = baisse de la production = fermeture d’entreprises = licenciements = --> chômage. C’est le cercle vicieux de la crise économique. Le chômage entraîne avec lui un cortège de problèmes.

? Paupérisation. En ville, soupe populaire, sans-emplois jetés à la rue avec leurs meubles (expulsés par la police, 17 000 familles mises à la rue chaque mois à New York en 1930, pas de programme d’aide sociale, mais quelques révoltes, hoovervilles = bidonvilles.

? Col ère: 35 000 personnes dans les rues de NY en mars 1930 pour réclamer travail et pain + marche de la faim sur Washington ; l’armée disperse la foule, utilisation des gaz lacrymogènes pour la 1ère fois. • Crise sévit aussi dans les campagnes : chute prix agricole, surendettement, faillite, fermiers sont expulsés, certains partent en Californie (route 66).

? En 1929, Les États-Unis entrent donc période de dépression : « la Grande Dépression ». (1929-1939) période de fort ralentissement économique et de d’augmentation du chômage.


La diffusion de la crise au reste du monde s’explique principalement de deux façons :

• La décision des Etats-Unis de rapatrier les capitaux américains prêtés aux pays européens (pour financer la reconstruction après la Première Guerre mondiale) pour restaurer la confiance des milieux financiers. Ces mesures sont dévastatrices pour l'économie mondiale qui entraîne la faillite de grandes banques autrichiennes, puis allemandes2 . Par effet domino, l’économie britannique est également touchée. La France, moins endettée vis-à-vis des États-Unis, n’est touchée qu’en 1932.

• Pour relancer la consommation de produits fabriqués aux Etats-Unis, le président Hoover augmente les droits de douanes sur l’importation de produits étrangers. Ces mesures protectionnistes provoquent une baisse drastique des échanges commerciaux internationaux (importations/exportations baissent) qui affectent entre autres les pays européens. Ceux-ci entrent dans la crise de façon décalé à partir de 1930-1931


Les manifestations de la crise dans le monde

• L’augmentation du chômage de masse Avec la baisse de l'activité commerciales, les faillites de nombreuses entreprises, les suppressions d'emploi se multiplient, essentiellement dans le secteur industriel. Au début de 1933 on comptait 30 millions de chômeurs dans le monde, (sans compter les chômeurs partiels qui ont vu leur temps de travail réduit). Aux Etats-Unis on dénombre 12,5 millions de chômeurs, en Allemagne 5,6 millions, mais dans ce pays ça représente 1/3 (33%) de la population active.


• Contextualisation : Après la Première Guerre mondiale, les pays d’Amérique latine profitent du contexte économique favorables aux échanges de matières premières. Ils exportent de nombreux produits vers les marchés intérieurs des pays les plus développés.

? Des économies des pays d’Amérique latin fragile. Pays endettés et dépendants des pays développés (Etats-Unis & Europe). En effet, l’économie de ces pays repose (en partie) sur la mono-exportation de produits agricoles ou de minerais. Exemple 71% des exportations du Brésil = café.

? Manifestations de la crise : Produits fortement concurrencés sur le marché mondial, la crise entraîne la surproduction et une chute des prix (faute de demande) et des exportations de matières premières de ceux-ci donc un manque à gagner pour les Etats (droits de douane chutent). Ces pays se voient contraint de détruire une partie de leurs productions.

? Les conséquences sociales et politique : Hausse du chômage, chute des salaires ; le mécontentement social qui en découle entraîne une instabilité politique et l’instauration de dictatures militaires. Coup d’état au Brésil • Face à ces difficultés, les Etats essayent de réagir. Les réactions communes sont de deux types :

? la dévaluation de la monnaie, comme en Grande-Bretagne (où la livre sterling est dévaluée de 40 % en 1931) et dans la plupart des pays, ce qui permet de stimuler les exportations (les produits du pays coûtant moins cher).

? la déflation (réduction des salaires et des dépenses pour assainir l’économie) essayée en France par exemple en 1935 mais sans grand succès. Cette politique économique a même eu un effet pervers puisqu’en réduisant la consommation, elle a aggravé les effets de la crise. 


La crise économique amène les économistes et les gouvernements à élaborer des solutions pour s’en sortir. 

• Les États cherchent à relancer l’économie par l’investissement, selon les principes théorisés plus tard par l’économiste John Maynard Keynes3 . Elu en 1932, le Président Franklin Delano Roosevelt applique à partir de 1933 une politique de relance économique/sortie de crise appelée : le New Deal (« nouvelle donne)4 . Rompant avec la tradition libérale étatique, Roosevelt prône intervention de l’état (interventionnisme) pour relancer l’économie, réduire le chômage et la misère et enfin mettre un terme aux faillites en cascade. 

? Cette politique passe par la multiplication de grands travaux publics(barrages, route, ponts…) pour fournir du travail à la population ;

? de nombreux programmes d’aides (subventions aux agriculteurs) ;

? des lois pour réguler les marchés financiers (séparation banques de dépôts et banques d’investissements)

• Avec le New Deal, Roosevelt a jeté les bases de l’État-providence moderne dans un pays où cette culture de la protection sociale était totalement absente. Exemple : Vote du Security Act en 1935 = création d’une assurance chômage et d’un système de retraite.

• Le succès du New Deal est mitigé. Il permet le redressement de la situation économique et sociale et prouve que les investissements massifs de l’Etat en temps de crise peuvent redynamiser l’économie (cf. crise de 2008, crise du COVID en France). Toutefois, les mesures prises ne permettent pas totalement aux Etats-Unis de sortir de la crise : le nombre de chômeurs restent important (10 millions en 1938 soit près de 17% de la population active) + risque endettement de l’Etat.


• Contextualisation : Crise touche l’économie française brutalement en 1931 (baisse de 30% du PIB, des prix, le chômage touche plus de 800 000 personnes). La crise économique se double d’une crise politique. Le régime parlementaire est remis en cause : le 6 février 1936, les ligues d’extrême-droite menacent de renverser le gouvernement. Les partis de gauche (SFIO, Radicaux et PCF) s’unissent et forment l’alliance électorale du Front populaire qui remportent les élections de mai 1936. Le socialiste Léon Blum devient président du Conseil.

• En juin 1936, pour faire pression sur le nouveau gouvernement, mais aussi dans un mouvement spontané de joie, 2 millions de salariés se mettent en grève et occupent les usines. Ces grèves joyeuses mettent la production française à l'arrêt. Léon Blum réunit patrons et syndicats, qui signent, le 7 juin, les accords de Matignon : contrats collectifs de travail, hausse des salaires (de 7 à 15%), création de délégués ouvriers dans des établissements de plus de 10 employés, semaine de 40h, congés payés. Le gouvernement cherche à réduire les conséquences de la crise en augmentant les salaires afin de relancer la consommation et donc la production industrielle dans le pays


•L’Allemagne frappée de plein fouet (prêt, endettement auprès des EUA pour rembourser les dommages de Première Guerre mondiale), la Reichsbank doit transférer 14 milliards de $.

• La crise et dépression touchent l’Europe et contraction de l’économie mondiale ; en Allemagne, soupes populaires, 6 millions de chômeurs (25%), effondrement des prix et de la production, marches de la fin, essor du nazisme. Récession en Allemagne et crise économique favorable politiquement au parti Nazi et à Hitler.


Pour aller plus loin ? Une telle crise peut-elle se reproduire ?

La Grande crise est à la base une crise économique conjoncturelle, comme plusieurs crises antérieures ayant touché l’économie capitaliste. En effet, le système capitaliste est caractérisé par des cycles économiques: une phase de croissance plus ou moins longue est toujours suivie d’une phase de récession et d’un creux. En ce sens, la crise de 1929 n’a rien de différent. D’ailleurs, plusieurs économistes de l’époque avaient prédit la crise. Cependant, c’est l’ampleur et la façon dont elle s’est propagée à l’échelle mondiale qui en a fait la pire crise ayant frappé le système capitaliste. La plupart des économistes contemporains sont d’avis qu’une telle crise ne pourrait se reproduire aujourd’hui étant donné les outils mis en place tels que: les politiques de stabilisation économique, les programmes de sécurité sociale, une meilleure surveillance du marché boursier, ainsi que des indicateurs économiques plus performants. De plus, la création d’organismes internationaux et d’ententes commerciales (FMI, OMC), ainsi qu’un système bancaire mieux encadré (l’assurance dépôt, par exemple), réduisent les risques de subir une crise aussi grave que la crise de 1929 à l’échelle mondiale. Cependant, les exemples de la "crise asiatique" de 1997 ainsi que la crise financière de 2008 et leurs impacts sur les marchés boursiers et monétaires internationaux, nous montrent que le système capitaliste n’est pas à l’abri d'une crise majeure. 

Lycée
Terminale

CRISE DE 1929

Histoire

Définition du terme crise : la crise est le moment où la conjoncture se retourne à la baisse. Elle est particulièrement aiguë et visible sur les marchés financiers, où on la qualifie de Krach quand les cours baissent brutalement. La récession est un ralentissement de la croissance au cours de laquelle le chômage augmente parfois fortement. Une dépression consiste en une baisse durable de la production et un chômage élevé et prolongé.

 

Après une période de forte prospérité, les États-Unis sont frappés en octobre 1929 par un krach boursier sans précédent. D’abord financière, la crise touche ensuite le secteur bancaire avant de s’étendre à l’ensemble de l’économie. Du fait des liens économiques et financiers unissant les États-Unis aux autres pays, la crise se diffuse à l’échelle mondiale. La « Grande Dépression », une période de récession qui dure jusqu’à la fin des années 1930, s’installe dans les économies et les sociétés de tous les continents, à des degrés divers. L’Europe est particulièrement touchée (en lien avec la montée des totalitarisme)


 Les causes du krach d’octobre 1929 sont multiples :

- La spéculation boursière : spéculation à crédit ; la valeur des actions se déconnecte de l’économie réelle ; prix des actions X4 sur 10 ans ; bulle spéculative.

- Les importants crédits bancaires (on prête sans avoir l’assurance d’être remboursé).

- La surproduction industrielle, il y a beaucoup d’invendu donc de l’argent qui ne rentre plus

- Début de l’automne, on s’aperçoit qu’une crise financière s’annonce = les épargnants veulent retirer leurs argents et les spéculateurs revendre leurs actions.


• Le jeudi 24 octobre 1929, « le jeudi noir », 13 millions d’actions sont vendues en quelques heures. C’est le Krach Bousier de Wall Street : la bourse s’effondre1 (25% de pertes rien que le jeudi noir) créant une panique financière généralisée. 16 millions d’actions sont vendu le 29 octobre « mardi noir ». En moins d’un mois pertes cumulées de 30 milliards de dollars (10 fois budget fédéral EU et plus que leurs dépenses durant la Première Guerre mondiale) en une semaine, les cours baissent de 50% en 6 jours, la baisse des cours se prolonge jusqu’en novembre (chute de 80% de la valeur des actions).

? D’une crise boursière et financière, on passe à une crise économique et sociale. 


La crise économique s’installe

• Les actionnaires ayant acheté des actions à crédit sont incapables de les rembourser après la chute des cours. Faillite des investisseurs entraîne celle de certaines banques. Les épargnants se précipitent pour retirer leurs économies en vain.

• Les banques qui résistent à la crise refusent ensuite de prêter de l'argent aux entreprises. Ni les particuliers ni les entreprises ne peuvent emprunter. Les entreprises licencient car elles ne peuvent plus payer les salaires ; des entreprises disparaissent (car ne peuvent plus rembourser leurs crédits).


doublée d’une crise sociale.

Le chômage explose (25% de la population active des États-Unis en 1932) = entraîne une baisse de la consommation = baisse de la production = fermeture d’entreprises = licenciements = --> chômage. C’est le cercle vicieux de la crise économique. Le chômage entraîne avec lui un cortège de problèmes.

? Paupérisation. En ville, soupe populaire, sans-emplois jetés à la rue avec leurs meubles (expulsés par la police, 17 000 familles mises à la rue chaque mois à New York en 1930, pas de programme d’aide sociale, mais quelques révoltes, hoovervilles = bidonvilles.

? Col ère: 35 000 personnes dans les rues de NY en mars 1930 pour réclamer travail et pain + marche de la faim sur Washington ; l’armée disperse la foule, utilisation des gaz lacrymogènes pour la 1ère fois. • Crise sévit aussi dans les campagnes : chute prix agricole, surendettement, faillite, fermiers sont expulsés, certains partent en Californie (route 66).

? En 1929, Les États-Unis entrent donc période de dépression : « la Grande Dépression ». (1929-1939) période de fort ralentissement économique et de d’augmentation du chômage.


La diffusion de la crise au reste du monde s’explique principalement de deux façons :

• La décision des Etats-Unis de rapatrier les capitaux américains prêtés aux pays européens (pour financer la reconstruction après la Première Guerre mondiale) pour restaurer la confiance des milieux financiers. Ces mesures sont dévastatrices pour l'économie mondiale qui entraîne la faillite de grandes banques autrichiennes, puis allemandes2 . Par effet domino, l’économie britannique est également touchée. La France, moins endettée vis-à-vis des États-Unis, n’est touchée qu’en 1932.

• Pour relancer la consommation de produits fabriqués aux Etats-Unis, le président Hoover augmente les droits de douanes sur l’importation de produits étrangers. Ces mesures protectionnistes provoquent une baisse drastique des échanges commerciaux internationaux (importations/exportations baissent) qui affectent entre autres les pays européens. Ceux-ci entrent dans la crise de façon décalé à partir de 1930-1931


Les manifestations de la crise dans le monde

• L’augmentation du chômage de masse Avec la baisse de l'activité commerciales, les faillites de nombreuses entreprises, les suppressions d'emploi se multiplient, essentiellement dans le secteur industriel. Au début de 1933 on comptait 30 millions de chômeurs dans le monde, (sans compter les chômeurs partiels qui ont vu leur temps de travail réduit). Aux Etats-Unis on dénombre 12,5 millions de chômeurs, en Allemagne 5,6 millions, mais dans ce pays ça représente 1/3 (33%) de la population active.


• Contextualisation : Après la Première Guerre mondiale, les pays d’Amérique latine profitent du contexte économique favorables aux échanges de matières premières. Ils exportent de nombreux produits vers les marchés intérieurs des pays les plus développés.

? Des économies des pays d’Amérique latin fragile. Pays endettés et dépendants des pays développés (Etats-Unis & Europe). En effet, l’économie de ces pays repose (en partie) sur la mono-exportation de produits agricoles ou de minerais. Exemple 71% des exportations du Brésil = café.

? Manifestations de la crise : Produits fortement concurrencés sur le marché mondial, la crise entraîne la surproduction et une chute des prix (faute de demande) et des exportations de matières premières de ceux-ci donc un manque à gagner pour les Etats (droits de douane chutent). Ces pays se voient contraint de détruire une partie de leurs productions.

? Les conséquences sociales et politique : Hausse du chômage, chute des salaires ; le mécontentement social qui en découle entraîne une instabilité politique et l’instauration de dictatures militaires. Coup d’état au Brésil • Face à ces difficultés, les Etats essayent de réagir. Les réactions communes sont de deux types :

? la dévaluation de la monnaie, comme en Grande-Bretagne (où la livre sterling est dévaluée de 40 % en 1931) et dans la plupart des pays, ce qui permet de stimuler les exportations (les produits du pays coûtant moins cher).

? la déflation (réduction des salaires et des dépenses pour assainir l’économie) essayée en France par exemple en 1935 mais sans grand succès. Cette politique économique a même eu un effet pervers puisqu’en réduisant la consommation, elle a aggravé les effets de la crise. 


La crise économique amène les économistes et les gouvernements à élaborer des solutions pour s’en sortir. 

• Les États cherchent à relancer l’économie par l’investissement, selon les principes théorisés plus tard par l’économiste John Maynard Keynes3 . Elu en 1932, le Président Franklin Delano Roosevelt applique à partir de 1933 une politique de relance économique/sortie de crise appelée : le New Deal (« nouvelle donne)4 . Rompant avec la tradition libérale étatique, Roosevelt prône intervention de l’état (interventionnisme) pour relancer l’économie, réduire le chômage et la misère et enfin mettre un terme aux faillites en cascade. 

? Cette politique passe par la multiplication de grands travaux publics(barrages, route, ponts…) pour fournir du travail à la population ;

? de nombreux programmes d’aides (subventions aux agriculteurs) ;

? des lois pour réguler les marchés financiers (séparation banques de dépôts et banques d’investissements)

• Avec le New Deal, Roosevelt a jeté les bases de l’État-providence moderne dans un pays où cette culture de la protection sociale était totalement absente. Exemple : Vote du Security Act en 1935 = création d’une assurance chômage et d’un système de retraite.

• Le succès du New Deal est mitigé. Il permet le redressement de la situation économique et sociale et prouve que les investissements massifs de l’Etat en temps de crise peuvent redynamiser l’économie (cf. crise de 2008, crise du COVID en France). Toutefois, les mesures prises ne permettent pas totalement aux Etats-Unis de sortir de la crise : le nombre de chômeurs restent important (10 millions en 1938 soit près de 17% de la population active) + risque endettement de l’Etat.


• Contextualisation : Crise touche l’économie française brutalement en 1931 (baisse de 30% du PIB, des prix, le chômage touche plus de 800 000 personnes). La crise économique se double d’une crise politique. Le régime parlementaire est remis en cause : le 6 février 1936, les ligues d’extrême-droite menacent de renverser le gouvernement. Les partis de gauche (SFIO, Radicaux et PCF) s’unissent et forment l’alliance électorale du Front populaire qui remportent les élections de mai 1936. Le socialiste Léon Blum devient président du Conseil.

• En juin 1936, pour faire pression sur le nouveau gouvernement, mais aussi dans un mouvement spontané de joie, 2 millions de salariés se mettent en grève et occupent les usines. Ces grèves joyeuses mettent la production française à l'arrêt. Léon Blum réunit patrons et syndicats, qui signent, le 7 juin, les accords de Matignon : contrats collectifs de travail, hausse des salaires (de 7 à 15%), création de délégués ouvriers dans des établissements de plus de 10 employés, semaine de 40h, congés payés. Le gouvernement cherche à réduire les conséquences de la crise en augmentant les salaires afin de relancer la consommation et donc la production industrielle dans le pays


•L’Allemagne frappée de plein fouet (prêt, endettement auprès des EUA pour rembourser les dommages de Première Guerre mondiale), la Reichsbank doit transférer 14 milliards de $.

• La crise et dépression touchent l’Europe et contraction de l’économie mondiale ; en Allemagne, soupes populaires, 6 millions de chômeurs (25%), effondrement des prix et de la production, marches de la fin, essor du nazisme. Récession en Allemagne et crise économique favorable politiquement au parti Nazi et à Hitler.


Pour aller plus loin ? Une telle crise peut-elle se reproduire ?

La Grande crise est à la base une crise économique conjoncturelle, comme plusieurs crises antérieures ayant touché l’économie capitaliste. En effet, le système capitaliste est caractérisé par des cycles économiques: une phase de croissance plus ou moins longue est toujours suivie d’une phase de récession et d’un creux. En ce sens, la crise de 1929 n’a rien de différent. D’ailleurs, plusieurs économistes de l’époque avaient prédit la crise. Cependant, c’est l’ampleur et la façon dont elle s’est propagée à l’échelle mondiale qui en a fait la pire crise ayant frappé le système capitaliste. La plupart des économistes contemporains sont d’avis qu’une telle crise ne pourrait se reproduire aujourd’hui étant donné les outils mis en place tels que: les politiques de stabilisation économique, les programmes de sécurité sociale, une meilleure surveillance du marché boursier, ainsi que des indicateurs économiques plus performants. De plus, la création d’organismes internationaux et d’ententes commerciales (FMI, OMC), ainsi qu’un système bancaire mieux encadré (l’assurance dépôt, par exemple), réduisent les risques de subir une crise aussi grave que la crise de 1929 à l’échelle mondiale. Cependant, les exemples de la "crise asiatique" de 1997 ainsi que la crise financière de 2008 et leurs impacts sur les marchés boursiers et monétaires internationaux, nous montrent que le système capitaliste n’est pas à l’abri d'une crise majeure. 

Retour

Actions

Actions