Le Concile Vatican II a été convoqué dans un contexte de bouleversements mondiaux, notamment après les deux guerres mondiales. Jean XXIII souhaitait réformer l'Église catholique pour qu'elle puisse répondre aux défis contemporains, dialoguer avec le monde moderne, et renouveler ses pratiques liturgiques et pastorales. L'un des objectifs principaux était d'ouvrir l'Église à une meilleure compréhension et communication avec les autres confessions chrétiennes et religions du monde.

Quatre constitutions principales ont été promulguées par le Concile Vatican II :

• Lumen Gentium: Constitue la constitution dogmatique sur l'Église, clarifiant la nature du rôle de la hiérarchie et du laïcat.
• Dei Verbum: Portant sur la révélation divine, cette constitution insiste sur l'importance des Écritures et de la tradition.
• Gaudium et Spes: Décrit les relations de l'Église avec le monde moderne, abordant des questions de dignité humaine, de développement culturel et socio-économique.
• Sacrosanctum Concilium: Sur la liturgie, proposant des réformes visant à rendre les rites plus accessibles et compréhensibles aux fidèles.

L'une des réformes majeures du Concile Vatican II a été l'évolution de la liturgie. La messe, qui était traditionnellement célébrée en latin et avec le prêtre dos aux fidèles, a évolué vers des célébrations dans les langues vernaculaires et avec une plus grande participation de l'assemblée. Cette ouverture visait à améliorer la compréhension et la participation des fidèles aux rites sacrés, rendant le culte plus accessible et inclusif.

Vatican II a également marqué un tournant dans le dialogue interreligieux. Il a affirmé la reconnaissance et le respect pour les autres religions et traditions chrétiennes. Nostra Aetate, la déclaration sur les relations de l'Église avec les religions non-chrétiennes, a encouragé un climat de dialogue, de compréhension et de coopération mutuelle entre les différents courants religieux, jetant les bases pour le dialogue œcuménique et interreligieux contemporains.

Les enseignements de Vatican II ont eu des répercussions au-delà de la sphère religieuse. Gaudium et Spes a directement abordé des sujets tels que la justice sociale, les droits humains, la paix et le développement économique, engageant l'Église dans une nouvelle dynamique sociale. Cela a favorisé une plus grande implication des communautés catholiques dans des questions sociales et politiques, encourageant les croyants à devenir acteurs de transformation dans leurs sociétés respectives.

Bien que largement considéré comme un moment de renouvellement pour l'Église, le Concile Vatican II a également rencontré des critiques. Certains membres de l'Église, attachés aux traditions pré-conciliaires, ont exprimé des réticences face aux changements, en particulier ceux touchant à la liturgie et aux relations avec d'autres religions. Cependant, Vatican II est aussi vu comme un engagement pour une Église plus ouverte et dynamique.