Depuis les années 1970, le chômage persistant (supérieur à 7 %) interroge sur ses causes et sur les moyens de le réduire. Il touche principalement les jeunes et les moins qualifiés, dans un contexte où l'économie crée et détruit continuellement des emplois.
Définition
I. Causes du chômage
Facteurs structurels
Il découle des rigidités du marché du travail (salaire minimum, cotisations sociales, inadéquation qualifications/emplois). Ces rigidités empêchent une bonne adéquation entre l'offre et la demande, aggravant les déséquilibres.
Facteurs conjoncturels
Ce type de chômage est lié à une insuffisance temporaire de demande globale (consommation, investissement, exportations). Selon Keynes, il s'agit d'un problème de demande anticipée insuffisante, nécessitant des politiques de relance pour soutenir la production et l'emploi.
Chômage
C'est un chômage temporaire lié aux délais de recherche d'emploi ou à des asymétries d'informations. Les institutions comme France Travail peuvent réduire ce phénomène en centralisant les offres et en orientant les demandeurs d'emploi.
II. Politiques de lutte contre le chômage
Politiques macroéconomique
Les politiques budgétaires (baisse des impôts, hausse des dépenses publiques) et monétaires (baisse des taux d'intérêt) permettent de soutenir la demande globale. Bien qu'efficaces, elles peuvent entraîner inflation ou dette publique.
Réduction des rigidités du marché du travail
La flexibilisation des contrats (CDD, rupture conventionnelle, intérim) et la baisse des charges sociales réduisent le coût du travail et facilitent les embauches. Ces politiques améliorent l'ajustement du marché mais augmentent la précarité.
Protection de l'emploi
Le salaire minimum, les cotisations sociales et les contrats stables (CDI) garantissent une sécurité économique et un pouvoir d'achat minimum, soutenant ainsi la consommation. Cependant, ils peuvent freiner les embauches en augmentant le coût du travail.
Rôle des instituions
Les institutions favorisent une meilleure adéquation entre offres et demandes d'emploi par la formation, l’aide à la mobilité géographique et l’amélioration des appariements sur le marché du travail. Leur rôle est crucial pour réduire le chômage structurel et frictionnel.
A retenir :
Le chômage peut être conjoncturel (insuffisance de demande globale) ou structurel (rigidités et inadéquations sur le marché du travail). Les politiques de relance soutiennent la demande, tandis que la flexibilisation vise à réduire les rigidités, malgré un risque de précarité. Les institutions améliorent l’appariement emploi-travail par la formation et la mobilité. Lutter contre le chômage nécessite un équilibre entre protection et flexibilité.