Définition
Révolutions de 1789
Révolutions qui ont eu lieu en 1789 en France, marquant le début d'une transformation politique majeure et la chute de la monarchie absolue.
États Généraux
Assemblées réunissant les représentants des trois ordres de la société française : le clergé, la noblesse et le tiers-état, convoquées principalement pour résoudre les problèmes financiers de l'État.
Assemblée Nationale
Organe représentatif formé par les députés du tiers-état lors des États généraux de 1789, revendiquant le pouvoir législatif et annonçant la fin de la monarchie absolue.
I. La réunion des États Généraux à Versailles
A. La réunion des États Généraux traduit la faiblesse de Louis XVI à mener des réformes
La convocation des États Généraux par Louis XVI en 1788 découle de son incapacité à imposer les réformes nécessaires pour résoudre la crise financière. C'est un aveu de faiblesse, car il faut faire appel à une assemblée historique, dernier rempart face aux revendications fiscales. Le roi fait toutefois appel à Necker, bien que peu apprécié, pour tenter de reprendre la situation en main.
B. Une assemblée d’Ancien Régime légèrement « rénovée »
Les États Généraux, dont la dernière convocation remontait à 1714, demeurent l'assemblée représentative des trois ordres de l'Ancien Régime. Bien que des réformes soient envisagées, notamment le doublement des députés du tiers-état, le mantien du vote par ordre au lieu du vote par tête limite le pouvoir de ce dernier. En conséquence, malgré quelques évolutions symboliques, la structure de pouvoir reste inchangée et source de mécontentement.
C. Les cahiers de doléances : l’entrée en politique des Français
Les cahiers de doléances sont des documents dans lesquels les trois ordres expriment leurs griefs et souhaitent réformes. Bien que n'étant pas fondamentalement révolutionnaires, ces cahiers reflètent l'émergence des idées des Lumières et la montée des mécontentements populaires, surtout face au système fiscal et aux privilèges des nobles.
D. La crise de l’ouverture des États Généraux : l’impossible réforme de la monarchie absolue
L'ouverture des États Généraux confirme l'incapacité de Louis XVI à conduire les réformes nécessaires à la monarchie. Les discussions n'aboutissent pas à des changements concrets, et la frustration grandit tant parmi les députés que dans la population. C'est dans ce climat que des écrits, comme celui de Sieyès, dénoncent la sous-représentation du tiers-état et appellent à une transformation politique.
II. Les journées révolutionnaires de 1789
A. La révolution parlementaire : des États Généraux à l’Assemblée Nationale
Face au blocage des États Généraux, les députés du tiers-état se proclament Assemblée Nationale le 17 juin 1789, affirmant leur légitimité politique. Ce geste marque le début d'une révolution parlementaire. Le Serment du Jeu de Paume renforce leur détermination à ne pas se disperser avant d'avoir rédigé une constitution pour la France, défiant ainsi l'autorité royale.
B. La révolution populaire parisienne : alliance entre peuple et Assemblée Nationale
La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, incarne la révolte populaire à Paris. Motivé par la faim et l'incertitude, le peuple s'attaque à ce symbole de l'absolutisme. Ce soulèvement contraint Louis XVI à rappeler Necker et reconnaître la Commune de Paris, illustrant l'alliance naissante entre la bourgeoisie révolutionnaire et le peuple.
C. La révolution populaire rurale : la Grande Peur
La Grande Peur se déclare à l'été 1789 : ce mouvement rural de panique et de violence s'attaque aux châteaux qui symbolisent l'oppression seigneuriale. Les paysans expriment leurs revendications contre les taxes et privilèges féodaux, jetant ainsi les bases de réformes sociales majeures.
D. Les Journées d'Octobre : de l'absolutisme à la surveillance du roi
Les Journées d'Octobre, malgré la rétention initiale du roi face aux décrets révolutionnaires, voient les femmes de Paris marcher sur Versailles pour réclamer du pain et le retour du roi à Paris. Sous pression, le roi accepte, montrant le transfert de son autorité et un contrôle nouveau, non seulement politique mais aussi physique, par les révolutionnaires.
III. Du « sujet » au « citoyen » : la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
A. Un texte révolutionnaire rédigé par l'Assemblée Constituante
Adoptée le 26 août 1789, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen énonce les droits fondamentaux de liberté, d'égalité et de fraternité. Elle marque le remplacement du sujet soumis au monarque par un citoyen actif dans la République, jetant ainsi les bases idéologiques du nouvel ordre qui émerge de la Révolution.
B. La mise en image : volonté de pérenniser ces principes
Pour souligner l'importance de ce texte fondateur, des illustrations symboliques sont réalisées. Elles mettent en scène des éléments allégoriques comme le faisceau des licteurs, le serpent, et l'ange, destinés à immortaliser l'esprit des nouveaux principes républicains.
A retenir :
La France de 1789 est le théâtre de transformations majeures avec la convocation des États Généraux signifiant la fin de l'Ancien Régime. Les réformes envisagées par Louis XVI échouent face à sa réticence à abandonner la monarchie absolue. De là, un mouvement croissant d'insatisfaction pousse au changement, depuis la révolution parlementaire jusqu'aux soulèvements populaires parisiens et ruraux. La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen marque la naissance d'une nouvelle ère politique centrée sur l'égalité et les droits fondamentaux, transformant les sujets en citoyens actifs du nouvel État républicain.