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CM1 antique

Fiche de révision – Histoire ancienne de Rome : Du roi à la Res Publica (République)

I. Contexte et Origines de Rome

1. Localisation et environnement

  • Rome est située en Italie centrale, dans le Latium, près du Tibre et près de la Méditerranée, sur 7 collines (notamment le Capitole, Palatin).
  • Passage d’une bourgade à une cité au cours de l’Age du Fer, principalement entre le milieu du VIIIe et VIe siècle av. J.-C. 
  • Grande densification sur la colline du Capitole, avec développement d’habitats et monuments prestigieux (ex : grand temple de Jupiter) 

2. Fondations et mythes

  • La tradition littéraire attribue la fondation de Rome à Romulus (753 av. J.-C.), avec de nombreuses sources grecques et romaines (Tite-Live, Denys d’Halicarnasse), mais ces récits sont postérieurs aux événements et font débat (hypercriticisme vs fidéisme) .
  • Archéologie : mise au jour de vestiges plus anciens (âge du Bronze, cabanes du VIIIe siècle), montrant une occupation progressive avant la ville 
  • Les premières traces d’urbanisation : enceinte, forum, comitium, curie, regia (palais royal) 

II. Organisation politique sous la royauté (époque royale)

1. Les rois (Reges)

  • 7 rois successifs selon la tradition: 3 rois Romano-sabins (Numa Pompilius, Ancus Martius), 3 rois étrusques (Tarquin l’Ancien, Servius Tullius, Tarquin le Superbe) 
  • Le roi cumule plusieurs fonctions : politique, judiciaire, religieuse.
  • Il est garant de la « Pax deorum » (paix des dieux), assurant l’équilibre entre les divinités et la cité 
  • Relation privilégiée avec Jupiter, notamment dans le cadre de sacrifices et paix religieuse 

2. Les Patres et le Sénat

  • Chefs des grandes familles aristocratiques qui entourent le roi.
  • Structure d’autorité importante, elle devient le Sénat.
  • Intervient notamment en cas de vacance du pouvoir 

3. Le peuple (populus)

  • Divisé en 30 curies et 3 tribus (Tities, Ramnes, Luceres).
  • Assemblées appelées « comices curiates » pour élire le roi puis les magistrats sous la République 
  • Sous Servius Tullius, réforme militaire et politique : organisation des citoyens en classes et centuries basées sur la fortune (5 classes, 193 centuries), électeurs selon richesse (chevaliers, fantassins) 

III. Influence étrusque et grands travaux

  • Sous la royauté étrusque, on observe une forte influence sur le pouvoir et la représentation politique 
  • Les rois étrusques (ex : Tarquin) sont associés à des grands travaux comme :
  • Le temple de Jupiter Capitolin (commencé sous les Tarquins, inauguré à la République) 
  • La Cloaca Maxima, le grand égout collecteur de Rome 
  • Ces évolutions marquent aussi un déclin de la puissance étrusque et une révolution aristocratique où les rois étrusques sont remplacés par les aristocrates romains 

IV. La Révolution de 509 av. J.-C.

1. Changement de régime

  • Fin du VIe siècle av. J.-C., fin de la royauté avec le renversement du dernier roi étrusque Tarquin le Superbe 
  • Tarquin est décrit comme un tyran, méprisant l’aristocratie et usant d’une politique démagogique pour asseoir son pouvoir 
  • Selon la tradition, il est chassé après être devenu insupportable politiquement, assassiné par des sénateurs et démembré pour éviter la colère du peuple
  • Ce changement est comparable mais différent de la tyrannie en Grèce : en Grèce elle mène souvent à la démocratie, à Rome elle mène à la République qui limite le pouvoir royal 

V. Méthodologie critique des sources

  • Sources littéraires (grecques et romaines) sont tardives (5e siècle av. J.-C. pour grecques, 3e siècle av. J.-C. pour romaines) et difficiles à interpréter. Exemples : Q. Fabius Pictor, Tite-Live, Denys d’Halicarnasse 
  • Sources archéologiques apportent un éclairage complémentaire, montrant notamment la montée en complexité sociale et politique entre le 10e et 8e siècle av. J.-C. 
  • Le débat entre « hypercriticisme » (rejet total des récits) et « fidéisme » (accepter un écho déformé de la réalité dans les traditions) est important pour comprendre les débuts de Rome 

VI. Synthèse

  • Rome naît comme un petit village au milieu du VIIIe siècle av. J.-C. et se transforme progressivement en une cité politique organisée.
  • Les institutions royales s’appuient sur le roi, le Sénat (Patres), et le peuple organisé en curies et tribus.
  • Les rois étrusques ont marqué Rome par des grands travaux et des réformes militaires et sociales, mais leur pouvoir sera contesté.
  • La révolution de 509 av. J.-C., symbole du passage de la monarchie à la République, est fondée sur la volonté aristocratique de limiter la tyrannie.
  • L’histoire est reconstituée à partir de sources littéraires anciennes, mais les archéologues apportent des données essentielles pour corriger et préciser ces récits.



CM1 antique

Fiche de révision – Histoire ancienne de Rome : Du roi à la Res Publica (République)

I. Contexte et Origines de Rome

1. Localisation et environnement

  • Rome est située en Italie centrale, dans le Latium, près du Tibre et près de la Méditerranée, sur 7 collines (notamment le Capitole, Palatin).
  • Passage d’une bourgade à une cité au cours de l’Age du Fer, principalement entre le milieu du VIIIe et VIe siècle av. J.-C. 
  • Grande densification sur la colline du Capitole, avec développement d’habitats et monuments prestigieux (ex : grand temple de Jupiter) 

2. Fondations et mythes

  • La tradition littéraire attribue la fondation de Rome à Romulus (753 av. J.-C.), avec de nombreuses sources grecques et romaines (Tite-Live, Denys d’Halicarnasse), mais ces récits sont postérieurs aux événements et font débat (hypercriticisme vs fidéisme) .
  • Archéologie : mise au jour de vestiges plus anciens (âge du Bronze, cabanes du VIIIe siècle), montrant une occupation progressive avant la ville 
  • Les premières traces d’urbanisation : enceinte, forum, comitium, curie, regia (palais royal) 

II. Organisation politique sous la royauté (époque royale)

1. Les rois (Reges)

  • 7 rois successifs selon la tradition: 3 rois Romano-sabins (Numa Pompilius, Ancus Martius), 3 rois étrusques (Tarquin l’Ancien, Servius Tullius, Tarquin le Superbe) 
  • Le roi cumule plusieurs fonctions : politique, judiciaire, religieuse.
  • Il est garant de la « Pax deorum » (paix des dieux), assurant l’équilibre entre les divinités et la cité 
  • Relation privilégiée avec Jupiter, notamment dans le cadre de sacrifices et paix religieuse 

2. Les Patres et le Sénat

  • Chefs des grandes familles aristocratiques qui entourent le roi.
  • Structure d’autorité importante, elle devient le Sénat.
  • Intervient notamment en cas de vacance du pouvoir 

3. Le peuple (populus)

  • Divisé en 30 curies et 3 tribus (Tities, Ramnes, Luceres).
  • Assemblées appelées « comices curiates » pour élire le roi puis les magistrats sous la République 
  • Sous Servius Tullius, réforme militaire et politique : organisation des citoyens en classes et centuries basées sur la fortune (5 classes, 193 centuries), électeurs selon richesse (chevaliers, fantassins) 

III. Influence étrusque et grands travaux

  • Sous la royauté étrusque, on observe une forte influence sur le pouvoir et la représentation politique 
  • Les rois étrusques (ex : Tarquin) sont associés à des grands travaux comme :
  • Le temple de Jupiter Capitolin (commencé sous les Tarquins, inauguré à la République) 
  • La Cloaca Maxima, le grand égout collecteur de Rome 
  • Ces évolutions marquent aussi un déclin de la puissance étrusque et une révolution aristocratique où les rois étrusques sont remplacés par les aristocrates romains 

IV. La Révolution de 509 av. J.-C.

1. Changement de régime

  • Fin du VIe siècle av. J.-C., fin de la royauté avec le renversement du dernier roi étrusque Tarquin le Superbe 
  • Tarquin est décrit comme un tyran, méprisant l’aristocratie et usant d’une politique démagogique pour asseoir son pouvoir 
  • Selon la tradition, il est chassé après être devenu insupportable politiquement, assassiné par des sénateurs et démembré pour éviter la colère du peuple
  • Ce changement est comparable mais différent de la tyrannie en Grèce : en Grèce elle mène souvent à la démocratie, à Rome elle mène à la République qui limite le pouvoir royal 

V. Méthodologie critique des sources

  • Sources littéraires (grecques et romaines) sont tardives (5e siècle av. J.-C. pour grecques, 3e siècle av. J.-C. pour romaines) et difficiles à interpréter. Exemples : Q. Fabius Pictor, Tite-Live, Denys d’Halicarnasse 
  • Sources archéologiques apportent un éclairage complémentaire, montrant notamment la montée en complexité sociale et politique entre le 10e et 8e siècle av. J.-C. 
  • Le débat entre « hypercriticisme » (rejet total des récits) et « fidéisme » (accepter un écho déformé de la réalité dans les traditions) est important pour comprendre les débuts de Rome 

VI. Synthèse

  • Rome naît comme un petit village au milieu du VIIIe siècle av. J.-C. et se transforme progressivement en une cité politique organisée.
  • Les institutions royales s’appuient sur le roi, le Sénat (Patres), et le peuple organisé en curies et tribus.
  • Les rois étrusques ont marqué Rome par des grands travaux et des réformes militaires et sociales, mais leur pouvoir sera contesté.
  • La révolution de 509 av. J.-C., symbole du passage de la monarchie à la République, est fondée sur la volonté aristocratique de limiter la tyrannie.
  • L’histoire est reconstituée à partir de sources littéraires anciennes, mais les archéologues apportent des données essentielles pour corriger et préciser ces récits.


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