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Post-Bac
1

CM 5 histoire moderne

Histoire

LE ROI, L’ETAT ET LA RELIGION DANS LA FRANCE DU XVIIIE SIECLE

Religion et pouvoir royal : Le roi de France est considéré comme le « fils aîné de l’Église », son pouvoir est légitimé par le sacre et l'alliance avec l'Église catholique.

Crise de l'Église : L'Église catholique est confrontée à une crise des vocations et à un recul de la pratique religieuse, fragilisant son autorité.

Jansénisme et conflits religieux : La question janséniste, mouvement religieux critique de l'autorité papale et royale, divise l'Église et la société française, entraînant des conflits et des répressions.

Opposition parlementaire : Les Parlements s'opposent au roi et à l'Église en défendant les jansénistes, exacerbant les tensions politiques et religieuses.

Chute des Jésuites : L'ordre des Jésuites, perçu comme trop influent et proche du pape, est la cible de critiques et est finalement expulsé de France en 1767.

Affaire Calas (1761) : Cette affaire, un protestant accusé à tort du meurtre de son fils, met en lumière l'intolérance religieuse et contribue à la critique des institutions judiciaires et religieuses.

Édit de Tolérance (1787) : Malgré les conflits, les idées de tolérance progressent et aboutissent à l'Édit de Tolérance, qui reconnaît les protestants comme sujets à part entière.

A retenir :

LE ROI, « FILS AINE » DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE

1. Le lien entre monarchie et Église

La France est souvent qualifiée de « fille aînée de l’Église », soulignant le lien étroit entre la monarchie et l’Église catholique. Cette relation est fondée sur une alliance ancienne qui légitime le pouvoir royal par le sacre, une cérémonie religieuse d’importance capitale dans laquelle le roi reçoit la légitimité divine.

2. Le sacre des rois

Le sacre royal est une tradition remontant à Pépin le Bref en 751, qui marque symboliquement le roi comme ayant un « double corps » : un corps humain et un corps sacré.

Louis XV, par exemple, fut sacré le 25 octobre 1722 à Reims.

Les objets du sacre (les regalia) symbolisent ce pouvoir divin : trois couronnes symbolisent que le roi n’est surpassé par aucune autre autorité, y compris le pape. Le roi reçoit également les éperons, le sceptre, et l’épée.

3. La Sainte Ampoule

Une autre dimension sacrée est la Sainte Ampoule, un flacon contenant une huile légendaire qui aurait servi pour le baptême de Clovis. Cette huile est utilisée lors du sacre pour ancrer la monarchie dans une longue histoire chrétienne.

4. Le pouvoir guérisseur du roi

Une des traditions les plus symboliques est celle du « toucher royal » : le roi avait la capacité supposée de guérir certaines maladies, notamment les écrouelles. La phrase « Le roi te touche, Dieu te guérit » illustrait ce pouvoir quasi-miraculeux. Sous Louis XVI, cette formule évolua légèrement en « Le roi te touche, que Dieu te guérisse ».

Définition

Le clergé
ensemble des personnes ayant choisi l’état ecclésiastique pour servir l’Église, par opposition aux laïcs. Au XVIIIe siècle, environ 300 000 à 350 000 personnes appartiennent au clergé.
Clerc
Individu appartenant au clergé. A l’inverse, le laïc est un chrétien qui ne fait pas parti du clergé

A retenir :

Le haut clergé : constitué des évêques et archevêques, souvent issus de la haute noblesse, jouissant d’une grande influence politique et religieuse.


Le bas clergé : composé des curés et autres membres modestes, souvent proches du tiers état, comme les curés congruistes qui percevaient une faible rémunération (la « portion congrue »).

Les contestations internes

Des tensions existaient entre le bas et le haut clergé. Les curés se plaignaient souvent des privilèges des évêques. Certains courants, comme le richerisme (développé par Edmond Richer, un théologien du XVIIe siècle), prônaient une forme de gestion plus démocratique de l’Église par les curés.

La surveillance morale

L’Église joue un rôle fondamental dans le contrôle social, surveillant et punissant les comportements immoraux. Le calendrier religieux, du baptême aux funérailles, encadre la vie des sujets.

La crise des vocations

Vers 1750, une baisse des vocations religieuses se fait sentir. Les effectifs des ordres religieux diminuent, et certains établissements sont vendus. La désaffection envers la vie monastique et religieuse grandit, notamment parmi les jeunes.

Les missions de l’Église

Les missions de l’Église incluent l’éducation et l’aide aux pauvres (la charité). Les ordres religieux comme les oratoriens et les carmélites jouent un rôle clé dans ces tâches. Cependant, les vocations et l’engagement des fidèles diminuent progressivement, affectant l’efficacité de ces missions.

Évêques et archevêques choisis par le roi, évêques ont un pouvoir très important sur le peuple, être un sujet du roi c’est être catholique d’abord le baptême et s’achève avec les funérailles et l’extrême onction. Calendrier religieux. Le rôle de l’Église c’est de garantir la moralité des populations, l’Église surveille, l’Église punit.

Le clergé séculier :
ceux qui vivent "dans le siècle", au milieu des laïcs, comme les curés et les évêques. Ceux qui vivent dans le monde,,
Le clergé régulier :
ceux qui vivent selon des règles monastiques, comme les moines et moniales, dans des abbayes ou des monastères. Ceux qui vivent à l’écart du monde.

Définition

Abbaye
communauté et bâtiments placés sous l’autorité d’un abbé ou d’une abbesse accueillant des moines et/ou moniales
Monastère
lieu où vit une communauté de moines et/ou de moniales. Il devient une abbaye s’il est placé sous l’autorité d’un abbé

Organisation

A retenir :

1709 : Les religieuses de Port-Royal sont dispersées.

1711 : Le monastère de Port-Royal est détruit.

1713 : Le pape Clément XI publie la bulle Unigenitus, provoquant la contestation d’une partie du clergé français, attachée au gallicanisme (doctrine prônant l'autonomie de l'Église de France face à l'autorité papale). Cette contestation marque l’opposition entre jansénistes et jésuites.


L'opposition au pouvoir royal est exacerbée dans les années 1720-1730, où les parlementaires, notamment parisiens, commencent à défendre les jansénistes en s’opposant au roi et au clergé.


1726 : Avec l'arrivée de Fleury comme ministre principal, la répression contre les jansénistes s’intensifie, notamment via l'utilisation des lettres de cachet pour exiler les curés ou autres figures influentes.

1727 : Un évêque du sud du Royaume est exilé par lettre de cachet, illustrant l’usage politique de cette pratique contre les opposants religieux.

1730-1731 : Les parlements, particulièrement celui de Paris, se positionnent comme défenseurs des curés jansénistes, légitimant ainsi leur opposition au roi. Cette période marque une radicalisation des tensions entre la monarchie et les parlements.


Dès 1726, des rapports de miracles commencent à émerger autour des tombes de curés jansénistes à Paris. Le mouvement des Convulsionnaires attire de nombreux fidèles, notamment des femmes, provoquant des troubles sociaux.


1752 : L’archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, impose la bulle Unigenitus aux curés, provoquant de nouvelles contestations. Certains curés refusent d’obéir, ce qui radicalise encore le mouvement janséniste.

Les parlements défendent de plus en plus ouvertement les jansénistes, en opposition à l'Église et à l'autorité royale. En réponse, Louis XV exile des parlementaires et tente d'affaiblir le pouvoir des cours de justice.


1757 : La tentative d'assassinat du roi par Robert-François Damiens exacerbe les tensions. Bien que Damiens soit rapidement exécuté, l'événement nourrit une défiance populaire envers la monarchie.


L’ordre des jésuites, créé en 1540 par Ignace de Loyola, joue un rôle central dans la politique royale et l'éducation en France. Ils sont perçus comme un instrument d’influence papale, ce qui les rend impopulaires parmi les parlementaires.

1761-1763 : Une série de scandales financiers impliquant des jésuites donne prétexte à leur condamnation. Le Parlement de Paris accuse les jésuites d’être trop influents, et en 1763, leurs établissements sont fermés.

1767 : Louis XV finit par expulser les jésuites du Royaume, un acte motivé autant par des considérations politiques que religieuses.

1761 : L’affaire Jean Calas, un protestant accusé à tort du meurtre de son fils, cristallise les tensions religieuses et politiques. Voltaire s’empare de cette affaire pour dénoncer l’intolérance religieuse dans son Traité sur la tolérance, contribuant à discréditer les institutions judiciaires et religieuses. Cette affaire symbolise l'émergence d’une nouvelle force médiatique qui conteste l’autorité royale et ecclésiastique.

Post-Bac
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CM 5 histoire moderne

Histoire

LE ROI, L’ETAT ET LA RELIGION DANS LA FRANCE DU XVIIIE SIECLE

Religion et pouvoir royal : Le roi de France est considéré comme le « fils aîné de l’Église », son pouvoir est légitimé par le sacre et l'alliance avec l'Église catholique.

Crise de l'Église : L'Église catholique est confrontée à une crise des vocations et à un recul de la pratique religieuse, fragilisant son autorité.

Jansénisme et conflits religieux : La question janséniste, mouvement religieux critique de l'autorité papale et royale, divise l'Église et la société française, entraînant des conflits et des répressions.

Opposition parlementaire : Les Parlements s'opposent au roi et à l'Église en défendant les jansénistes, exacerbant les tensions politiques et religieuses.

Chute des Jésuites : L'ordre des Jésuites, perçu comme trop influent et proche du pape, est la cible de critiques et est finalement expulsé de France en 1767.

Affaire Calas (1761) : Cette affaire, un protestant accusé à tort du meurtre de son fils, met en lumière l'intolérance religieuse et contribue à la critique des institutions judiciaires et religieuses.

Édit de Tolérance (1787) : Malgré les conflits, les idées de tolérance progressent et aboutissent à l'Édit de Tolérance, qui reconnaît les protestants comme sujets à part entière.

A retenir :

LE ROI, « FILS AINE » DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE

1. Le lien entre monarchie et Église

La France est souvent qualifiée de « fille aînée de l’Église », soulignant le lien étroit entre la monarchie et l’Église catholique. Cette relation est fondée sur une alliance ancienne qui légitime le pouvoir royal par le sacre, une cérémonie religieuse d’importance capitale dans laquelle le roi reçoit la légitimité divine.

2. Le sacre des rois

Le sacre royal est une tradition remontant à Pépin le Bref en 751, qui marque symboliquement le roi comme ayant un « double corps » : un corps humain et un corps sacré.

Louis XV, par exemple, fut sacré le 25 octobre 1722 à Reims.

Les objets du sacre (les regalia) symbolisent ce pouvoir divin : trois couronnes symbolisent que le roi n’est surpassé par aucune autre autorité, y compris le pape. Le roi reçoit également les éperons, le sceptre, et l’épée.

3. La Sainte Ampoule

Une autre dimension sacrée est la Sainte Ampoule, un flacon contenant une huile légendaire qui aurait servi pour le baptême de Clovis. Cette huile est utilisée lors du sacre pour ancrer la monarchie dans une longue histoire chrétienne.

4. Le pouvoir guérisseur du roi

Une des traditions les plus symboliques est celle du « toucher royal » : le roi avait la capacité supposée de guérir certaines maladies, notamment les écrouelles. La phrase « Le roi te touche, Dieu te guérit » illustrait ce pouvoir quasi-miraculeux. Sous Louis XVI, cette formule évolua légèrement en « Le roi te touche, que Dieu te guérisse ».

Définition

Le clergé
ensemble des personnes ayant choisi l’état ecclésiastique pour servir l’Église, par opposition aux laïcs. Au XVIIIe siècle, environ 300 000 à 350 000 personnes appartiennent au clergé.
Clerc
Individu appartenant au clergé. A l’inverse, le laïc est un chrétien qui ne fait pas parti du clergé

A retenir :

Le haut clergé : constitué des évêques et archevêques, souvent issus de la haute noblesse, jouissant d’une grande influence politique et religieuse.


Le bas clergé : composé des curés et autres membres modestes, souvent proches du tiers état, comme les curés congruistes qui percevaient une faible rémunération (la « portion congrue »).

Les contestations internes

Des tensions existaient entre le bas et le haut clergé. Les curés se plaignaient souvent des privilèges des évêques. Certains courants, comme le richerisme (développé par Edmond Richer, un théologien du XVIIe siècle), prônaient une forme de gestion plus démocratique de l’Église par les curés.

La surveillance morale

L’Église joue un rôle fondamental dans le contrôle social, surveillant et punissant les comportements immoraux. Le calendrier religieux, du baptême aux funérailles, encadre la vie des sujets.

La crise des vocations

Vers 1750, une baisse des vocations religieuses se fait sentir. Les effectifs des ordres religieux diminuent, et certains établissements sont vendus. La désaffection envers la vie monastique et religieuse grandit, notamment parmi les jeunes.

Les missions de l’Église

Les missions de l’Église incluent l’éducation et l’aide aux pauvres (la charité). Les ordres religieux comme les oratoriens et les carmélites jouent un rôle clé dans ces tâches. Cependant, les vocations et l’engagement des fidèles diminuent progressivement, affectant l’efficacité de ces missions.

Évêques et archevêques choisis par le roi, évêques ont un pouvoir très important sur le peuple, être un sujet du roi c’est être catholique d’abord le baptême et s’achève avec les funérailles et l’extrême onction. Calendrier religieux. Le rôle de l’Église c’est de garantir la moralité des populations, l’Église surveille, l’Église punit.

Le clergé séculier :
ceux qui vivent "dans le siècle", au milieu des laïcs, comme les curés et les évêques. Ceux qui vivent dans le monde,,
Le clergé régulier :
ceux qui vivent selon des règles monastiques, comme les moines et moniales, dans des abbayes ou des monastères. Ceux qui vivent à l’écart du monde.

Définition

Abbaye
communauté et bâtiments placés sous l’autorité d’un abbé ou d’une abbesse accueillant des moines et/ou moniales
Monastère
lieu où vit une communauté de moines et/ou de moniales. Il devient une abbaye s’il est placé sous l’autorité d’un abbé

Organisation

A retenir :

1709 : Les religieuses de Port-Royal sont dispersées.

1711 : Le monastère de Port-Royal est détruit.

1713 : Le pape Clément XI publie la bulle Unigenitus, provoquant la contestation d’une partie du clergé français, attachée au gallicanisme (doctrine prônant l'autonomie de l'Église de France face à l'autorité papale). Cette contestation marque l’opposition entre jansénistes et jésuites.


L'opposition au pouvoir royal est exacerbée dans les années 1720-1730, où les parlementaires, notamment parisiens, commencent à défendre les jansénistes en s’opposant au roi et au clergé.


1726 : Avec l'arrivée de Fleury comme ministre principal, la répression contre les jansénistes s’intensifie, notamment via l'utilisation des lettres de cachet pour exiler les curés ou autres figures influentes.

1727 : Un évêque du sud du Royaume est exilé par lettre de cachet, illustrant l’usage politique de cette pratique contre les opposants religieux.

1730-1731 : Les parlements, particulièrement celui de Paris, se positionnent comme défenseurs des curés jansénistes, légitimant ainsi leur opposition au roi. Cette période marque une radicalisation des tensions entre la monarchie et les parlements.


Dès 1726, des rapports de miracles commencent à émerger autour des tombes de curés jansénistes à Paris. Le mouvement des Convulsionnaires attire de nombreux fidèles, notamment des femmes, provoquant des troubles sociaux.


1752 : L’archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, impose la bulle Unigenitus aux curés, provoquant de nouvelles contestations. Certains curés refusent d’obéir, ce qui radicalise encore le mouvement janséniste.

Les parlements défendent de plus en plus ouvertement les jansénistes, en opposition à l'Église et à l'autorité royale. En réponse, Louis XV exile des parlementaires et tente d'affaiblir le pouvoir des cours de justice.


1757 : La tentative d'assassinat du roi par Robert-François Damiens exacerbe les tensions. Bien que Damiens soit rapidement exécuté, l'événement nourrit une défiance populaire envers la monarchie.


L’ordre des jésuites, créé en 1540 par Ignace de Loyola, joue un rôle central dans la politique royale et l'éducation en France. Ils sont perçus comme un instrument d’influence papale, ce qui les rend impopulaires parmi les parlementaires.

1761-1763 : Une série de scandales financiers impliquant des jésuites donne prétexte à leur condamnation. Le Parlement de Paris accuse les jésuites d’être trop influents, et en 1763, leurs établissements sont fermés.

1767 : Louis XV finit par expulser les jésuites du Royaume, un acte motivé autant par des considérations politiques que religieuses.

1761 : L’affaire Jean Calas, un protestant accusé à tort du meurtre de son fils, cristallise les tensions religieuses et politiques. Voltaire s’empare de cette affaire pour dénoncer l’intolérance religieuse dans son Traité sur la tolérance, contribuant à discréditer les institutions judiciaires et religieuses. Cette affaire symbolise l'émergence d’une nouvelle force médiatique qui conteste l’autorité royale et ecclésiastique.

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