1709 : Les religieuses de Port-Royal sont dispersées.
1711 : Le monastère de Port-Royal est détruit.
1713 : Le pape Clément XI publie la bulle Unigenitus, provoquant la contestation d’une partie du clergé français, attachée au gallicanisme (doctrine prônant l'autonomie de l'Église de France face à l'autorité papale). Cette contestation marque l’opposition entre jansénistes et jésuites.
L'opposition au pouvoir royal est exacerbée dans les années 1720-1730, où les parlementaires, notamment parisiens, commencent à défendre les jansénistes en s’opposant au roi et au clergé.
1726 : Avec l'arrivée de Fleury comme ministre principal, la répression contre les jansénistes s’intensifie, notamment via l'utilisation des lettres de cachet pour exiler les curés ou autres figures influentes.
1727 : Un évêque du sud du Royaume est exilé par lettre de cachet, illustrant l’usage politique de cette pratique contre les opposants religieux.
1730-1731 : Les parlements, particulièrement celui de Paris, se positionnent comme défenseurs des curés jansénistes, légitimant ainsi leur opposition au roi. Cette période marque une radicalisation des tensions entre la monarchie et les parlements.
Dès 1726, des rapports de miracles commencent à émerger autour des tombes de curés jansénistes à Paris. Le mouvement des Convulsionnaires attire de nombreux fidèles, notamment des femmes, provoquant des troubles sociaux.
1752 : L’archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, impose la bulle Unigenitus aux curés, provoquant de nouvelles contestations. Certains curés refusent d’obéir, ce qui radicalise encore le mouvement janséniste.
Les parlements défendent de plus en plus ouvertement les jansénistes, en opposition à l'Église et à l'autorité royale. En réponse, Louis XV exile des parlementaires et tente d'affaiblir le pouvoir des cours de justice.
1757 : La tentative d'assassinat du roi par Robert-François Damiens exacerbe les tensions. Bien que Damiens soit rapidement exécuté, l'événement nourrit une défiance populaire envers la monarchie.
L’ordre des jésuites, créé en 1540 par Ignace de Loyola, joue un rôle central dans la politique royale et l'éducation en France. Ils sont perçus comme un instrument d’influence papale, ce qui les rend impopulaires parmi les parlementaires.
1761-1763 : Une série de scandales financiers impliquant des jésuites donne prétexte à leur condamnation. Le Parlement de Paris accuse les jésuites d’être trop influents, et en 1763, leurs établissements sont fermés.
1767 : Louis XV finit par expulser les jésuites du Royaume, un acte motivé autant par des considérations politiques que religieuses.
1761 : L’affaire Jean Calas, un protestant accusé à tort du meurtre de son fils, cristallise les tensions religieuses et politiques. Voltaire s’empare de cette affaire pour dénoncer l’intolérance religieuse dans son Traité sur la tolérance, contribuant à discréditer les institutions judiciaires et religieuses. Cette affaire symbolise l'émergence d’une nouvelle force médiatique qui conteste l’autorité royale et ecclésiastique.