L'acte fondateur de la France Libre est sans conteste l'appel du 18 juin 1940. Ce discours historique, lancé par un Charles de Gaulle alors encore relativement méconnu, exhorte les Français à ne pas se rendre à l'occupant allemand et à continuer le combat pour la liberté. Refusant la défaite et l'armistice signé par le gouvernement de Vichy, Charles de Gaulle incarne alors l'espoir d'une résistance et d'une France qui ne renonce pas face à l'envahisseur nazi.

Les motivations de l'engagement de Charles de Gaulle et de ses partisans reposent sur un refus catégorique de la défaite et de l'armistice en juin 1940. Au-delà de la simple opposition militaire, c'est l'association avec le régime de collaboration de Vichy et ses politiques oppressives, notamment le nazisme, qui motive l'engagement pour une France libre. De Gaulle veut refonder la République, en promouvant les valeurs de liberté et de démocratie qui sont mises à mal par l'occupation. La volonté de refonder la République se double d'une aspiration à rétablir les droits politiques fondamentaux pour une société plus juste.

Le 28 juin 1940, Winston Churchill reconnaît Charles de Gaulle comme le "chef des Français qui continuent la guerre". Cette reconnaissance par le Premier ministre britannique est cruciale, car elle confère à de Gaulle une légitimité aux yeux des Alliés et des résistants. Cela renforce le rôle de la France Libre dans la lutte contre les forces de l'Axe et ouvre la voie à des collaborations militaro-politiques avec les Alliés. Le soutien de Churchill symbolise une validation des efforts de de Gaulle pour maintenir la France dans le camp des nations combattantes.

Les forces combattantes sous l'égide de Charles de Gaulle durant la Seconde Guerre mondiale étaient multiples : 1. La France libre : La France libre s'est dès le départ fondée autour des Forces Françaises Libres (FFL), qui ont servi de fer de lance à la Résistance extérieure. Composées de volontaires, civils comme militaires, les FFL ont été rapidement renforcées par le ralliement progressif des territoires de l'Empire colonial français, de 1940 à 1943. 2. La Résistance intérieure : Un autre pilier de l'action française réside dans la Résistance intérieure. Grâce notamment aux efforts de Jean Moulin à partir de 1942, de Gaulle parvient à unifier les différents mouvements résistants sous l'égide du Conseil National de la Résistance (CNR) et des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI). Cette unification permet une coordination plus efficace des efforts pour libérer la France de l'intérieur.

Charles de Gaulle ne vise pas simplement une victoire militaire, mais porte une vision politique et sociale pour la France d'après-guerre. Il cherche à rétablir la République avec le GPRF, en réaffirmant les principes de démocratie et en garantissant les libertés fondamentales et les droits politiques. Sur le plan social, de Gaulle est porté par une volonté de refondation. Les droits sociaux tels que le droit au travail et au repos, la mise en place d'une sécurité sociale et la démocratisation des moyens de production forment le cœur de ce projet global. Cette vision incarne une société plus juste, ancrée dans des valeurs républicaines renouvelées.

Les actions entreprises par les forces gaullistes durant la Seconde guerre mondiale revêtent diverses formes : 1. Une armée : Les FFL, dirigées par de Gaulle, ont réalisé plusieurs offensives aux côtés des Alliés, notamment en Afrique, et ont activement participé au Débarquement en Normandie. 2. Une lutte armée clandestine : La Résistance met en place des stratégies variées telles que l'évasion de prisonniers, la lutte contre la propagande du régime de Vichy, l'information de la population, des sabotages, la fabrication de faux papiers et la protection des Juifs. Ces actions participent au soutien des débarquements anglo-américains et des offensives des FFL à partir de juin 1944, contribuant grandement à l'effort de guerre pour libérer la France.