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Chapitre 2

Les traces du passé mouvementé de la Terre



Dorsale



Collision


Subduction


I - Rift et fragmentation continentale : 


1 - Les rifts continentaux, lieux de la fragmentation continentale : 



La fragmentation d’un continent à l’origine d’un nouvel océan est observable actuellement en Afrique de l’Est. Les rifts continentaux de cette région du globe présentent des caractéristiques qui témoignent d’une déchirure de la lithosphère continentale.


La partie axiale d’un rift continental est structurée par de nombreuses failles normales parallèles qui délimitent un fossé d’effondrement en marches d’escalier. Cela révèle une zone de divergence, provoquant l’étirement et l’amincissement de la lithosphère continentale. Ces failles normales sont particulières ; elles ont un profil légèrement courbe qui découpe la lithosphère en blocs ayant tendance à basculer.


Dans le fossé d’effondrement se forment des roches sédimentaires typiquement continentales : 

– des roches détritiques issues de l’érosion des flancs du rift (conglomérats) ; 

– des évaporites, roches issues de la précipitation chimique de sels minéraux lors de l’évaporation des eaux de ruissellement et d’infiltration (gypse, sel).


L’amincissement de la lithosphère s’accompagne d’une remontée de l’asthénosphère à l’origine d’un soulèvement des bords du rift et du magmatisme qui marque sa zone axiale. Le magma remonte le long des failles et produit des roches volcaniques.

De nombreux séismes superficiels sont la conséquence à la fois des mouvements le long des failles normales et de la déformation des chambres magmatiques.



Définition

fragmentation continental
mécanisme de séparation d’un bloc continental en deux blocs, dans un contexte de distension.
rift continental
zone d’amincissement continental, bordée par des failles normales, pouvant conduire à la formation d’un océan.
faille normale
faille liée à un mouvement d’extension.
roche détritique
roche sédimentaire formées à partir de la destruction d’autres roches.
roche sédimentaire
roche formée à la surface de la Terre, résultant du transport, de l’accumulation puis de la compaction de sédiments.
évaporites
roche sédimentaires formées par évaporation d'eau et précipitation des sels.
roche volcanique
roche formée à partir d’un magma qui s’est refroidi en surface.
asthénosphère
enveloppe du globe située dans le manteau sous la lithosphère. Sa limite supérieure est l’isotherme 1 300 °C.


2 - Du rift au domaine océanique : 




tableau comparatif entre un rift continental et une marge passive



 Si l’étirement et l’amincissement de la croûte continentale se poursuivent, celle-ci finit par se rompre. Dans la déchirure se forme alors une nouvelle dorsale océanique. Le nouveau plancher océanique en expansion éloigne peu à peu les deux moitiés de l’ancien rift continental. Chaque demi-rift continental constitue alors une zone de transition entre domaine océanique et domaine continental au sein d’une même plaque lithosphérique. Devenues presque inactives du point de vue sismique et magmatique, ces marges continentales sont qualifiées de marges passives.


L’étude de la marge passive d’un domaine océanique actuel (golfe du Lion en Méditerranée par exemple) confirme ce modèle. La sismique réflexion dévoile en effet des structures en blocs basculés le long de failles normales courbes, correspondant à la moitié d’un rift continental. On y retrouve des sédiments syn-rifts, contemporains de la formation du rift continental (sédiments continentaux, évaporites), piégés dans les bassins liés à l’effondrement des blocs, et des sédiments post-rifts caractéristiques des fonds océaniques (argilites) venant recouvrir l’ensemble.



Définition

Marges passives
zone de transition entre la croûte continentale et la croûte océanique quand il n’y a ni subduction ni activité sismique.
Bloc basculés
bloc de croûte continentale situé entre deux failles normales.
Sismique réflexion
La méthode de sismique réflexion consiste à envoyer une onde sismique dans le sol puis enregistrer les ondes qui sont réfléchies par les diverses interfaces et en déduire la structure interne du sol.
Sédiment syn-rift
dépôts mis en place au cours du rift c'est-à-dire pendant l'activité tectonique d'extension.
Sédiment post-rift
premiers sédiments à se déposer sur la croûte océanique, ils recouvrent donc la marge passive.

II - Les traces d’un ancien océan disparu : 


1 - Les ophiolites :


Les ophiolites sont des fragments de la lithosphère océanique observables à la surface d’un continent. Elles forment en général des assemblages ordonnés de roches lithosphériques : à la base, se trouvent des péridotites du manteau. Elles sont surmontées par des gabbros, puis des basaltes, présentant au sommet un aspect de laves en coussins comparable aux pillow-lavas visibles dans l’axe des dorsales océaniques. Ce complexe rocheux peut être surmonté de sédiments océaniques.


Les roches des ophiolites présentent un métamorphisme lié à l’hydrothermalisme de dorsale (refroidissement et hydratation). Ainsi, les péridotites sont serpentinisées (présence d’un minéral typique, la serpentine, minéral issu de l’olivine composé d’H2O) et les gabbros présentent un faciès amphibolites (présence de l’amphibole hornblende) ou un faciès schistes verts (présence de chlorite et d’actinote).


Les ophiolites sont donc interprétées comme des fragments d’un ancien océan, aujourd’hui refermé. Ces morceaux de lithosphère océanique ont été « coincés » entre les deux continents en convergence. Elles forment donc une zone de suture entre les blocs continentaux, véritable cicatrice témoignant de la collision de deux plaques lithosphériques.


Définition

Ophiolite
roches provenant d’une lithosphère océanique et portée sur un continent lors d’un phénomène de collision de deux plaques lithosphériques.
Obduction
présence de lithosphère océanique sur une lithosphère continentale ayant échappé à la subduction.
Métamorphisme
transformation d’une roche à l’état solide du fait des modifications des conditions de pression et/ou de température après sa formation.
Péridotites
principale roche du manteau supérieur, général d'apparence verte dû à la présence d’olivine.
Gabbros
Roche plutonique océanique constituée essentiellement de plagioclase calcique, pyroxène, olivine.
Basalte
Roche volcanique océanique constituée essentiellement de plagioclase calcique, pyroxène, olivine.
Hydrothermalisme
circulation d’eau exploitant la fracturation des roches au cours de laquelle de l’eau froide s’infiltre dans les roches, s’y réchauffe puis remonte vers la surface.
Faciès
un faciès géologique comprend toutes les roches d'une certaine localité ou région qui se sont formées ou transformées dans les mêmes conditions (pression, température).

2 - La disparition de l’océan Alpin :


A - Mise en place par obduction



Certaines ophiolites, comme celles de Bou Azzer au Maroc ou du Chenaillet dans les Alpes, sont les restes d’une lithosphère océanique qui a été charriée sur la lithosphère continentale avant la collision, échappant ainsi à la subduction : on parle alors d’obduction. Le charriage est rendu possible par la présence d’une couche “savon” constituée essentiellement de gypse et de cargneule. 


B - Mise en place par subduction



Les ophiolites du Queyras dans les Alpes sont des fragments de la lithosphère océanique ayant subi la subduction, qui ont pu être exhumés lors de la collision continentale. 

Dans ce cas, les roches du complexe ophiolitique ont subi lors de la subduction une forte augmentation de pression ainsi qu’une faible augmentation de température (HP BT). 

Dans les métagabbros se sont alors formés des minéraux caractéristiques du faciès schistes bleus (glaucophane) ou éclogites (grenat).


III - Les traces d'anciennes chaînes de montagnes : 


A - Les traces d'anciennes chaînes de montagnes en France :


Alors que l’âge de la lithosphère océanique ne dépasse pas 200 Ma, les roches affleurant à la surface des continents présentent des âges variés pouvant atteindre plus de 4 milliards d’années (Ga). Les roches les plus anciennes, datées par radiochronologie, sont des roches de la ceinture Nuvvuagittuq au Canada. Leur âge, 4,28 Ga, approche celui de la Terre (4,55 Ga).

Ces âges considérables s’expliquent par la faible densité de la lithosphère continentale, qui demeure principalement en surface malgré les nombreuses déformations qu’elle subit.

Les chaînes de montagnes sont réparties sur Terre selon des alignements très vastes : les ceintures orogéniques. Elles sont constituées de roches de nature et d’âge variés : 

  • Les chaînes de montagnes récentes comme les Alpes ou les Pyrénées (orogenèse alpine : 35 Ma) comportent un relief prononcé et de nombreux sédiments qui conservent les traces de la collision (failles inverses, plis, chevauchements ...).
  • Les chaînes de montagnes anciennes comme le Massif Central, le Massif Armoricain (orogenèse hercynienne = Varisque) présentent un relief plus faible et des roches de forte profondeur (granites) pouvant se retrouver en surface dû aux mouvements des plaques tectoniques.


Définition

Ceinture orogénique
Ensemble de montagnes formées lors d’un cycle orogénique.
Cycle orogénique
succession des événements correspond à la formation puis au démantèlement d’une chaîne de montagnes.

B - Le cycle de Wilson ou cycle orogénique :



L’orogenèse est la formation de chaînes de montagnes résultant de la convergence de plaques lithosphériques. 


La plupart des chaînes se forment lors de la collision entre deux masses continentales. Cependant, certaines chaînes comme la cordillère des Andes peuvent résulter de déformations de la croûte continentale au niveau d’une zone de subduction océanique.


Les chaînes de montagnes formées au cours d’une même orogenèse dessinent un alignement appelé ceinture orogénique. Par exemple, la ceinture alpine comprend les Alpes, mais aussi l’Atlas, les Balkans, le Caucase et l’Himalaya. Cet ensemble de chaînes s’est formé au cours de l’ère Tertiaire (depuis –65 Ma) suite à la fermeture d’un vaste océan aujourd’hui disparu : la Téthys.


Les ceintures orogéniques récentes, comme la ceinture alpine, sont facilement visibles en surface par leurs reliefs très marqués. Mais il est possible de reconstituer les ceintures orogéniques anciennes, malgré l’érosion de leurs reliefs, grâce à certains indices géologiques : présence en surface de roches métamorphiques issues des déformations liées aux forces de compression, de roches magmatiques mises en place dans les profondeurs de la chaîne de montagnes, puis exhumées par l’érosion, présence de failles inverses, de chevauchements, de pli, de nappes.


À l’échelle mondiale, la reconstitution des ceintures orogéniques anciennes permet d’établir une chronologie des cycles orogéniques subis par les continents depuis plusieurs milliards d’années. Un cycle orogénique correspond à l’ensemble des mécanismes de formation, puis de disparition d’une chaîne de montagnes (érosion).


En France, les deux principales orogenèses repérables sur la carte géologique sont l’orogenèse alpine (ère Tertiaire) visible dans les Alpes et les Pyrénées et l’orogenèse hercynienne (fin de l’ère Primaire) surtout visible dans le Massif central, le Massif armoricain et les Vosges. Des traces d’orogenèses encore plus âgées sont décelables dans les massifs anciens.


Le déplacement des plaques à la surface du globe modifie la paléogéographie de la planète. Il se traduit par une alternance cyclique de phases de fracturation de supercontinent, qui créent de nouveaux océans, et de phases de disparition de lithosphère océanique, à l’origine de collisions et chaînes de montagnes (ou ceintures orogéniques). On parle de cycles orogéniques ou cycles de Wilson. 



Définition

Paléogéographie
science qui s’attache à reconstituer les différentes géographies qui se sont succédé au cours de l’histoire de la Terre.
Orogenèse
formation des chaînes de montagnes
Subduction :
plongée d’une plaque lithosphère océanique sous une autre plaque lithosphérique.
Chevauchement
faille inverse très plate mettant en contact des massifs rocheux initialement situés à de grandes distances (quelques km à quelques centaines de km).
Pli
structure formée par la transformation ductile des roches.
Nappe de charriage
chevauchement de grande amplitude lors duquel des terrains sédimentaires sont transportés sur de longues distances.

Chapitre 2

Les traces du passé mouvementé de la Terre



Dorsale



Collision


Subduction


I - Rift et fragmentation continentale : 


1 - Les rifts continentaux, lieux de la fragmentation continentale : 



La fragmentation d’un continent à l’origine d’un nouvel océan est observable actuellement en Afrique de l’Est. Les rifts continentaux de cette région du globe présentent des caractéristiques qui témoignent d’une déchirure de la lithosphère continentale.


La partie axiale d’un rift continental est structurée par de nombreuses failles normales parallèles qui délimitent un fossé d’effondrement en marches d’escalier. Cela révèle une zone de divergence, provoquant l’étirement et l’amincissement de la lithosphère continentale. Ces failles normales sont particulières ; elles ont un profil légèrement courbe qui découpe la lithosphère en blocs ayant tendance à basculer.


Dans le fossé d’effondrement se forment des roches sédimentaires typiquement continentales : 

– des roches détritiques issues de l’érosion des flancs du rift (conglomérats) ; 

– des évaporites, roches issues de la précipitation chimique de sels minéraux lors de l’évaporation des eaux de ruissellement et d’infiltration (gypse, sel).


L’amincissement de la lithosphère s’accompagne d’une remontée de l’asthénosphère à l’origine d’un soulèvement des bords du rift et du magmatisme qui marque sa zone axiale. Le magma remonte le long des failles et produit des roches volcaniques.

De nombreux séismes superficiels sont la conséquence à la fois des mouvements le long des failles normales et de la déformation des chambres magmatiques.



Définition

fragmentation continental
mécanisme de séparation d’un bloc continental en deux blocs, dans un contexte de distension.
rift continental
zone d’amincissement continental, bordée par des failles normales, pouvant conduire à la formation d’un océan.
faille normale
faille liée à un mouvement d’extension.
roche détritique
roche sédimentaire formées à partir de la destruction d’autres roches.
roche sédimentaire
roche formée à la surface de la Terre, résultant du transport, de l’accumulation puis de la compaction de sédiments.
évaporites
roche sédimentaires formées par évaporation d'eau et précipitation des sels.
roche volcanique
roche formée à partir d’un magma qui s’est refroidi en surface.
asthénosphère
enveloppe du globe située dans le manteau sous la lithosphère. Sa limite supérieure est l’isotherme 1 300 °C.


2 - Du rift au domaine océanique : 




tableau comparatif entre un rift continental et une marge passive



 Si l’étirement et l’amincissement de la croûte continentale se poursuivent, celle-ci finit par se rompre. Dans la déchirure se forme alors une nouvelle dorsale océanique. Le nouveau plancher océanique en expansion éloigne peu à peu les deux moitiés de l’ancien rift continental. Chaque demi-rift continental constitue alors une zone de transition entre domaine océanique et domaine continental au sein d’une même plaque lithosphérique. Devenues presque inactives du point de vue sismique et magmatique, ces marges continentales sont qualifiées de marges passives.


L’étude de la marge passive d’un domaine océanique actuel (golfe du Lion en Méditerranée par exemple) confirme ce modèle. La sismique réflexion dévoile en effet des structures en blocs basculés le long de failles normales courbes, correspondant à la moitié d’un rift continental. On y retrouve des sédiments syn-rifts, contemporains de la formation du rift continental (sédiments continentaux, évaporites), piégés dans les bassins liés à l’effondrement des blocs, et des sédiments post-rifts caractéristiques des fonds océaniques (argilites) venant recouvrir l’ensemble.



Définition

Marges passives
zone de transition entre la croûte continentale et la croûte océanique quand il n’y a ni subduction ni activité sismique.
Bloc basculés
bloc de croûte continentale situé entre deux failles normales.
Sismique réflexion
La méthode de sismique réflexion consiste à envoyer une onde sismique dans le sol puis enregistrer les ondes qui sont réfléchies par les diverses interfaces et en déduire la structure interne du sol.
Sédiment syn-rift
dépôts mis en place au cours du rift c'est-à-dire pendant l'activité tectonique d'extension.
Sédiment post-rift
premiers sédiments à se déposer sur la croûte océanique, ils recouvrent donc la marge passive.

II - Les traces d’un ancien océan disparu : 


1 - Les ophiolites :


Les ophiolites sont des fragments de la lithosphère océanique observables à la surface d’un continent. Elles forment en général des assemblages ordonnés de roches lithosphériques : à la base, se trouvent des péridotites du manteau. Elles sont surmontées par des gabbros, puis des basaltes, présentant au sommet un aspect de laves en coussins comparable aux pillow-lavas visibles dans l’axe des dorsales océaniques. Ce complexe rocheux peut être surmonté de sédiments océaniques.


Les roches des ophiolites présentent un métamorphisme lié à l’hydrothermalisme de dorsale (refroidissement et hydratation). Ainsi, les péridotites sont serpentinisées (présence d’un minéral typique, la serpentine, minéral issu de l’olivine composé d’H2O) et les gabbros présentent un faciès amphibolites (présence de l’amphibole hornblende) ou un faciès schistes verts (présence de chlorite et d’actinote).


Les ophiolites sont donc interprétées comme des fragments d’un ancien océan, aujourd’hui refermé. Ces morceaux de lithosphère océanique ont été « coincés » entre les deux continents en convergence. Elles forment donc une zone de suture entre les blocs continentaux, véritable cicatrice témoignant de la collision de deux plaques lithosphériques.


Définition

Ophiolite
roches provenant d’une lithosphère océanique et portée sur un continent lors d’un phénomène de collision de deux plaques lithosphériques.
Obduction
présence de lithosphère océanique sur une lithosphère continentale ayant échappé à la subduction.
Métamorphisme
transformation d’une roche à l’état solide du fait des modifications des conditions de pression et/ou de température après sa formation.
Péridotites
principale roche du manteau supérieur, général d'apparence verte dû à la présence d’olivine.
Gabbros
Roche plutonique océanique constituée essentiellement de plagioclase calcique, pyroxène, olivine.
Basalte
Roche volcanique océanique constituée essentiellement de plagioclase calcique, pyroxène, olivine.
Hydrothermalisme
circulation d’eau exploitant la fracturation des roches au cours de laquelle de l’eau froide s’infiltre dans les roches, s’y réchauffe puis remonte vers la surface.
Faciès
un faciès géologique comprend toutes les roches d'une certaine localité ou région qui se sont formées ou transformées dans les mêmes conditions (pression, température).

2 - La disparition de l’océan Alpin :


A - Mise en place par obduction



Certaines ophiolites, comme celles de Bou Azzer au Maroc ou du Chenaillet dans les Alpes, sont les restes d’une lithosphère océanique qui a été charriée sur la lithosphère continentale avant la collision, échappant ainsi à la subduction : on parle alors d’obduction. Le charriage est rendu possible par la présence d’une couche “savon” constituée essentiellement de gypse et de cargneule. 


B - Mise en place par subduction



Les ophiolites du Queyras dans les Alpes sont des fragments de la lithosphère océanique ayant subi la subduction, qui ont pu être exhumés lors de la collision continentale. 

Dans ce cas, les roches du complexe ophiolitique ont subi lors de la subduction une forte augmentation de pression ainsi qu’une faible augmentation de température (HP BT). 

Dans les métagabbros se sont alors formés des minéraux caractéristiques du faciès schistes bleus (glaucophane) ou éclogites (grenat).


III - Les traces d'anciennes chaînes de montagnes : 


A - Les traces d'anciennes chaînes de montagnes en France :


Alors que l’âge de la lithosphère océanique ne dépasse pas 200 Ma, les roches affleurant à la surface des continents présentent des âges variés pouvant atteindre plus de 4 milliards d’années (Ga). Les roches les plus anciennes, datées par radiochronologie, sont des roches de la ceinture Nuvvuagittuq au Canada. Leur âge, 4,28 Ga, approche celui de la Terre (4,55 Ga).

Ces âges considérables s’expliquent par la faible densité de la lithosphère continentale, qui demeure principalement en surface malgré les nombreuses déformations qu’elle subit.

Les chaînes de montagnes sont réparties sur Terre selon des alignements très vastes : les ceintures orogéniques. Elles sont constituées de roches de nature et d’âge variés : 

  • Les chaînes de montagnes récentes comme les Alpes ou les Pyrénées (orogenèse alpine : 35 Ma) comportent un relief prononcé et de nombreux sédiments qui conservent les traces de la collision (failles inverses, plis, chevauchements ...).
  • Les chaînes de montagnes anciennes comme le Massif Central, le Massif Armoricain (orogenèse hercynienne = Varisque) présentent un relief plus faible et des roches de forte profondeur (granites) pouvant se retrouver en surface dû aux mouvements des plaques tectoniques.


Définition

Ceinture orogénique
Ensemble de montagnes formées lors d’un cycle orogénique.
Cycle orogénique
succession des événements correspond à la formation puis au démantèlement d’une chaîne de montagnes.

B - Le cycle de Wilson ou cycle orogénique :



L’orogenèse est la formation de chaînes de montagnes résultant de la convergence de plaques lithosphériques. 


La plupart des chaînes se forment lors de la collision entre deux masses continentales. Cependant, certaines chaînes comme la cordillère des Andes peuvent résulter de déformations de la croûte continentale au niveau d’une zone de subduction océanique.


Les chaînes de montagnes formées au cours d’une même orogenèse dessinent un alignement appelé ceinture orogénique. Par exemple, la ceinture alpine comprend les Alpes, mais aussi l’Atlas, les Balkans, le Caucase et l’Himalaya. Cet ensemble de chaînes s’est formé au cours de l’ère Tertiaire (depuis –65 Ma) suite à la fermeture d’un vaste océan aujourd’hui disparu : la Téthys.


Les ceintures orogéniques récentes, comme la ceinture alpine, sont facilement visibles en surface par leurs reliefs très marqués. Mais il est possible de reconstituer les ceintures orogéniques anciennes, malgré l’érosion de leurs reliefs, grâce à certains indices géologiques : présence en surface de roches métamorphiques issues des déformations liées aux forces de compression, de roches magmatiques mises en place dans les profondeurs de la chaîne de montagnes, puis exhumées par l’érosion, présence de failles inverses, de chevauchements, de pli, de nappes.


À l’échelle mondiale, la reconstitution des ceintures orogéniques anciennes permet d’établir une chronologie des cycles orogéniques subis par les continents depuis plusieurs milliards d’années. Un cycle orogénique correspond à l’ensemble des mécanismes de formation, puis de disparition d’une chaîne de montagnes (érosion).


En France, les deux principales orogenèses repérables sur la carte géologique sont l’orogenèse alpine (ère Tertiaire) visible dans les Alpes et les Pyrénées et l’orogenèse hercynienne (fin de l’ère Primaire) surtout visible dans le Massif central, le Massif armoricain et les Vosges. Des traces d’orogenèses encore plus âgées sont décelables dans les massifs anciens.


Le déplacement des plaques à la surface du globe modifie la paléogéographie de la planète. Il se traduit par une alternance cyclique de phases de fracturation de supercontinent, qui créent de nouveaux océans, et de phases de disparition de lithosphère océanique, à l’origine de collisions et chaînes de montagnes (ou ceintures orogéniques). On parle de cycles orogéniques ou cycles de Wilson. 



Définition

Paléogéographie
science qui s’attache à reconstituer les différentes géographies qui se sont succédé au cours de l’histoire de la Terre.
Orogenèse
formation des chaînes de montagnes
Subduction :
plongée d’une plaque lithosphère océanique sous une autre plaque lithosphérique.
Chevauchement
faille inverse très plate mettant en contact des massifs rocheux initialement situés à de grandes distances (quelques km à quelques centaines de km).
Pli
structure formée par la transformation ductile des roches.
Nappe de charriage
chevauchement de grande amplitude lors duquel des terrains sédimentaires sont transportés sur de longues distances.
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