La théorie des avantages absolus d'Adam Smith : Démontre qu'un pays a un avantage absolu dans la production d'un bien s'il peut le produire à un coût unitaire plus faible que tous les autres pays. Pour A.S, chaque pays devrait se spécialiser dans la production de ce bien, et se procurer par l'échange international les autres biens (permet aux pays d'obtenir plus de biens à moindre coût). LIMITE : Si un pays n'a aucun avantage absolu, il est exclu du commerce international.

La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo : Prolonge celle d'A.S. Même sans avantage absolu, un pays a intérêt à se spécialiser dans le bien ou il a le plus grand avantage comparatif ou le plus faible désavantage comparatif. Autrement dit, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il est le meilleur ou le moins mauvais, et à se procurer par l’échange international les autres biens qu’il a renoncé de produire. Cela permet à tous les pays de bénéficier du commerce international.

Le théorème HOS : Explique que les pays se spécialisent dans les productions qui utilisent surtout le facteur de production dont ils disposent en grande quantité. Ex : Bangladesh (Main d'œuvre abondante et bon marché donc prix facteur travail < prix facteur capital = Spécialisation dans la production de vêtements comme les t-shirts). France (Capital comme les machines et les technologies est relativement plus abondant que la main d'œuvre donc prix capital < prix travail =Spécialisation dans la production de voitures)

• Un pays maîtrisant des technologies de pointe aura un avantage comparatif dans la production de biens nécessitant une telle maîtrise ou pour laquelle il pourra utiliser ses technologies de pointe. (Ex : Japon dans les années 70/80)
• Les AC en dotations technologiques peuvent s'expliquer par les investissements publics et privés d'un pays en RD.
• Corrélation positive entre la part des dépenses en RD dans le PIB et la part des exportations de haute technologie dans les exportations d'un pays.
• Les AC en dotations technologiques : temporaires (une fois le brevet écoulé, les innovations à l'origine de l'avance technologique se diffusent)

• Différenciation horizontale => des produits qui plaisent à des goûts variés de consommateurs
• Différenciation verticale => les firmes, en fonction des avantages comparatifs que détiennent les territoires sur lesquels elles sont implantées, vont se spécialiser non pas dans une branche mais dans un niveau de gamme de la branche. Ex : Industrie automobile française = bas + moyen de gamme (82% des exportations fr) / Industrie automobile Allemande = haut de gamme (60% des exportations All)

• Chaque pays se spécialise non pas dans la production d'un bien en particulier, mais dans une étape du processus de production en fonction des avantages comparatifs nécessaires pour ces étapes et disponibles sur les territoires.
• Pour l'Airbus A380, la France se spécialise dans la conception et l'assemblage grâce à son expertise en ingénierie aéronautique, le Royaume-Uni est reconnu pour la fabrication des ailes en raison de ses compétences avancées dans les matériaux composites, et l'Allemagne excelle dans la production de moteurs haute technologie.
• Echanges de produits semi-finis ( Exportation de biens intermédiaires selon l'OMC en 2016 : 40% des exportations mondiales de marchandises)

• La courbe du sourire : décrit la manière dont la valeur ajoutée se répartit le long des chaînes de valeurs mondiales.

Etapes les plus créatrices de valeur : en amont et en aval du processus de production : en amont, dans la RD et la conception/design du produit ; en aval, dans le marketing, la publicité et les services après-vente. Localisées dans les pays développées avec une main d'œuvre qualifiée

Etapes les moins créatrices de valeur : processus de production et d’assemblage. Localisées dans les pays en développement qui disposent d’une main-d’œuvre non qualifiée abondante à faible coût.

• La compétitivité-prix : désigne l’aptitude d’un pays à satisfaire la demande et à faire face la concurrence en termes de prix.
• La compétitivité hors-prix : désigne l’aptitude d’un pays à satisfaire la demande et à faire face à la concurrence en s’appuyant sur des éléments hors-prix (qualité, innovation, différenciation).

• La compétitivité-prix dépend, à cote d’autres coûts, de la comparaison du coût du travail et de la productivité du travail, donc du coût salarial unitaire. La capacite d’adaptation à la demande détermine la compétitivité hors-prix : elle dépend notamment du rythme du progrès technique évalué par la productivité globale des facteurs.

Les gains en terme de baisse des prix :

• Le CI rend possible cette baisse à travers 4 principaux canaux :

*La spécialisation selon les avantages comparatifs : elle améliore l’allocation des ressources productives ce qui accroît la productivité, fait baisser les coûts et permet in fine une baisse des prix.

*La fragmentation de la chaîne de valeur : elle permet aux firmes d’importer des biens intermédiaires moins chers et donc de réduire les coûts et baisser les prix.

*Les effets de dimension : le CI accroit la taille du marché ce qui permet aux firmes de réaliser des économies d’échelles qui diminuent les coûts et permet in fine une baisse des prix.

*Les effets de concurrence : la pression concurrentielle générée par l’ouverture des marchés stimule les firmes à être plus productive ce

qui permet une réduction des coûts et du prix.

• Ainsi, en 2014 : chaque ménage Français à économisé en moyenne 1OOO euros / an

• CONVERGENCE DES NIVEAUX DE VIE ENTRE LES PAYS GRÂCE A LA SPECIALISATION : Le CI incite les PED à se spécialiser selon leur dotations factorielles, il y'a donc une création d'emplois peu qualifiés dans ces pays ce qui contribue à diminuer la pauvreté en augmentant l'emploi et les salaires.
• DYNAMIQUE DE RATTRAPAGE GRÂCE AUX STRATEGIES DE REMONTEE DES FILIERES DES PAYS EMERGENTS : La stratégie de remontée des filières permet aux pays en développement de construire des avantages comparatifs en progressant de productions peu qualifiées à faible valeur ajoutée vers des productions intensives en capital et en technologie. Cette montée en gamme augmente les revenus (salaires, profits), la demande, la production et l’emploi. Les recettes fiscales ainsi générées permettent à l’État de financer le développement, comme au Costa Rica avec l'éducation.

• HAUSSE DES INEGALITES AU SEIN DES PAYS DEVELOPPES

La fragmentation de chaine de valeur en fonction des AC entraîne une spécialisation des pays développés dans les tâches complexes qui nécessitent abondamment du travail qualifié et du capital. Le CIcontribue donc à la hausse des inégalités de revenus dans les pays développés en raison de la hausse de la demande de travail qualifié associé à la baisse de la demande de travail peu qualifié (délocalisation), ce qui provoque une augmentation des inégalités de revenus entre les très qualifiés et les peu qualifiés.

• HAUSSE DES INEGALITES AU SEIN DES PAYS EMERGENTS

Dans les PED, les inégalités se creusent également parce que les travailleurs qui trouvent un emploi dans les entreprises insérées dans la chaîne de valeur mondiale bénéficient d'une rémunération plus élevés que les autres secteurs de l'économie.

• Les inégalités tendent tendent à baisser au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne mais elles restent parmi les plus fortes. Le CI renforce les inégalités en Chine, en Inde et en Russie.

Avantages :

• Il est à l'origine de gains importants en terme de baisse moyenne des prix
• Augmentation de la diversité des biens
• Réduction des inégalités entre les pays (stratégies de remontées des filières des pays émergents qui permettent une convergence)

Risques :

• Dans les pays développés : destructions d'emplois dans les activités peu compétitives (textile..) car les couts de production sont plus élevés que dans les PED => Augmentation du chômage + précarisation de l'emploi pour les personnes les moins qualifiées
• Dans les PED : Croissance appauvrissante : leur spécialisation dans des produits primaires les rend dépendants au cours mondial du produit. Si prix du produit qu'ils importent stable MAIS prix de la matière première dans laquelle ils se sont spécialisés diminue ALORS dégradation du terme à l'échange + perte de pouvoir d'achat

Avantages :

Protectionnisme offensif : F.List préconise de protéger les industries naissantes de la concurrence étrangère pour qu’elles puissent se développer en réalisant des économies d’échelle et les économies d’expérience nécessaires. Dans son esprit, ce protectionnisme éducateur doit être temporaire. Dès que l’industrie est suffisamment compétitive pour faire face à la concurrence mondiale, la protection doit être levée.

• Le protectionnisme éducateur est offensif car il vise à conquérir un avantage de compétitivité-prix grâce à la baisse des coûts unitaires permise par les économies d’échelle et les effets d’apprentissage.

Risque du protectionnisme :

• Une moindre variété des produits auxquels les producteurs et les consommateurs ont accès.
• Augmentation des prix des biens importés => Baisse du pouvoir d'achat pour les consommateurs et des marges pour les producteurs.