L'utilité totale croît jusqu'au point de satiété. Ce point correspond au moment où l'ajout d'une unité supplémentaire du bien procure une satisfaction nulle ou négative. Cela signifie que l'utilité marginale devient nulle ou négative à ce stade.
III. La fonction d'utilité
Définition
A. Dans le cas d'un seul bien non addictif :

Courbe représentative du point de satiété
Lorsque le bien n'est pas addictif, le principe d'utilité marginale décroissante s'applique. Cela signifie que plus nous consommons de quantités d'un bien, moins l'utilité marginale de chaque unité supplémentaire est élevée.
Nous consommons naturellement un bien jusqu'au point de satiété, où la satisfaction ou le plaisir que nous obtenons de chaque unité supplémentaire devient nul. A ce stade, nous ne ressentons plus de plaisir à consommer d'avantage de ce bien, et donc notre utilité marginale de vient nulle

Courbe de l'utilité marginale
Relation entre la droite des coûts marginaux et la droite d'utilité marginale

La relation entre la droite des coûts marginaux et la droite d'utilité marginale est essentielle pour
La droite des coûts marginaux associe un niveau de consommation à un prix. Elle indique le coût pour obtenir une ..
La droite des coûts marginaux associe un niveau de consommation à un prix. Elle indique le coût pour obtenir une unité supplémentaire.
D'autre part, la droite d'utilité marginale associe l'utilité (ou la satisfaction) que nous obtenons de chaque unité supplémentaire d'un bien.
Lorsque la courbe des coûts marginaux dépasse la courbe d'utilité marginale, cela signifie que le coût additionnel de consommer une unité supplémentaire est supérieur à l'utilité supplémentaire que nous en retirons. Dans ce cas, il devient moins avantageux ou même non rentable de continuer à consommer davantage de ce bien et l'agent économique rationnel arrête de consommer.
B. Dans le cadre d'un bien addictif

Dans le cas d'un bien addictif, la consommation de l'utilité totale augmente en permanence et il n'y a pas de limite ou de point de satiété. La satisfaction et le plaisir associés à la consommation du bien augmentent continuellement.
L'utilité totale, représentée par la fonction U(x), dépend de la quantité de cookies consommées (x). Plus on consomme de cookies, plus l'utilité augmente.
La courbe représentant l'utilité totale est croissante et convexe, ce qui signifie que plus on consomme de bien addictifs, plus l'augmentation de plaisir et de satisfaction est importante. Cependant, il est important de noter que la consommation excessive de cookies peut avoir des conséquences néfastes pour la santé.
Il est essentiel de comprendre que l'addiction peut fausser le jugement et la perception du plaisir lié à la consommation de cookies.
Les courbes d'indifférence
Les courbes d'indifférence sont des courbes qui représentent l'ensemble des combinaisons de deux biens (X et Y) qui procurent le même niveau de satisfaction à un consommateur. Elles expriment les préférences du consommateur en montrant les différentes combinaisons de X et Y qui lui sont équivalentes en termes de satisfaction
A retenir :
- Courbes de complémentarité : Lorsque les courbes d'indifférence spnt en forme de L ou de U, cela indique que les biens X et Y sont complémentaires
- Courbe de convexité : Lorsque les courbes d'indifférence sont convexes, cela signifie que les biens X et Y sont substituables. Cela signifie que le consommateur est prêt à échanger une quantité de X contre une quantité de Y et vice versa, tant que cela maintient le même niveau de satisfaction.
- Courbes de parfaite substituabilité : Lorsque les courbes d'indifférence sont des droites, cela indique que les biens X et Y sont des substituts parfaits. Cela signifie que le consommateur considère les deux biens comme parfaitement interchangeables et est indifférent quant à la quantité de chaque bien tant que le total reste constant
- Courbes de concavité : Lorsque les courbes d'indifférence sont concaves, cela indique une préférence pour la diversification. Cela signifie que le consommateur préfère une combinaison de X et Y qui comprend une certaine quantité des deux biens plutôt que de se concentrer uniquement sur l'un des biens. Les biens X et Y sont complémentaires, mais le consommateur apprécie également la variété.

Le taux marginal de substitution (TMS)
Définition
La formule du TMS est donnée par : TMS = -Δy/Δx, où Δy représente la variation de la quantité de bien Y et Δx représente la variation de la quantité de bien X.
En d'autres termes, le TMS indique combien de bien Y le consommateur est prêt à sacrifier pour une unité supplémentaire de bien X, tout en maintenant la même satisfaction. Si le TMS est élevé, cela signifie que le consommateur est prêt à abandonner beaucoup de bien Y pour obtenir un peu plus de bien X. Si le TMS est faible, cela signifie que le consommateur est moins disposé à sacrifier du bien Y pour obtenir du bien X.
Concrètement le TMS est une mesure importante en économie car il permet de quantifier les préférences du consommateur et d'analyse les choix de consommation en fonction des prix relatifs des biens.

A retenir :
Les courbes d'indifférence d'un individu ne se croisent pas pour respecter le principe de transitivité des préférences.
L'optimalité des choix :
Dans le contexte de l'optimalité des choix, on examine la combinaison de la contrainte budgétaire (représentant le budget réaliste à respecter) et du TMS.
Pour un bien normal (non addictif), la droite de la contrainte budgétaire croise plusieurs droites de TMS. Chaque croisement indique que, pour un budget donné, l'achat de X sandwichs salade S et Y sandwichs boulettes procure la même satisfaction.

Stratégie de spécialisation des choix :
Dans le cas d'un bien addictif, on observe une spécialisation des choix plutôt qu'une diversification. Lorsqu'on ajoute la droite de la contrainte budgétaire, on constate que seuls deux points maximisent la satisfaction :
- Point A (6y ; 0x)
- Point B (0y ; 6x)
Cela est normal car dans le cas de l'addiction, on est attaché à un seul bien et l'objectif est d'obtenir la quantité maximale de ce bien.
En quelque sorte, il n'est pas possible de doser ou de modérer la consommation dans le cas de l'addiction.

Deux méthodes de calcul pour trouver le point optimal :
Ex :
Nous cherchons à maximiser la fonction d'utilité U(x,y) = 3x + xy, sous la contrainte R = px + py, où R = 24, px = 3 et py = 4.
- Méthode 1 : Utilisation du Lagrangien
Le Lagrangien est un système à 3 inconnues, nous avons la fonction :
L(x,y,λ) = 3x + xy + λ(24 - 3x - 4y)
En dérivant par rapport à x, y et λ, nous obtenons les équations suivantes :
L'x : 3 + y - 3λ = 0
L'y : x - 4λ = 0
L'λ : 24 - 3x - 4y = 0
En résolvant ces équations, nous trouvons λ = 1,5y, y = 1.5 et x = 6. Le panier optimal est donc (6 ; 1,5)
- Méthode 2 : En utilisant l'équilibre des taux marginaux de substitution
Nous avons l'équation Umx / Umy = px / py, où Umx représente la dérivée partielle de U par rapport à x, Umy représente la dérivée partielle de U par rapport à y, px est le prix de x et py est le prix de y. Dans notre cas, nous avons (3+y) / x = 3/4.
En utilisant la contrainte budgétaire R = px + py, nous avons l'équation :
24 = 3(4 + 4y/3) + 4y
En résolvant cette équation, nous trouvons y = 1,5 et x = 6. Le panier optimal est donc (6, 1.5).
Attention, cette méthode s’utilise seulement pour des courbes convexes. Dans les deux méthodes, nous obtenons le même panier optimal (6, 1.5) !
IV. Les sentiers et la nature des biens :
A. Le sentier d'expansion du revenu (courbe consommation-revenu)

Dans la courbe de consommation-revenu, on observe l'évolution de la demande en fonction du revenu du consommateur, en gardant les prix constants. Cette courbe permet de visualiser comment la quantité demandée d'un bien varie lorsque le revenu du consommateur change.
Dans cette courbe, nous pouvons distinguer différents types de biens :
- Les biens normaux : Pour ces biens, la demande augmente lorsque le revenu du consommateur augmente. On observe une relation directe entre le revenu et la quantité demandée.
- Les biens de luxe : Pour ces biens, la demande augmente de manière disproportionnée par rapport à l'augmentation du revenu. Les consommateurs accordent une importance accrue à ces biens lorsqu'ils disposent de revenus plus élevés.
- Les biens inférieurs : Pour ces biens, la demande diminue lorsque le revenu du consommateur augmente. Cela peut être du au fait que le consommateur préfère des biens de meilleure qualité ou qu'il a accès à des biens substituts plus attrayants.
La courbe de consommation-revenu permet donc d'analyser les variations de la demande en fonction du revenu et d'identifier les différents types de biens en fonction de leurs comportements.
- Le bien normal (de nécessité/prioritaire)
Dans le cas des biens normaux de nécessité, l'augmentation de la consommation est proportionnelle à l'augmentation du revenu. Par exemple, si le revenu double, la consommation de ce bien doublera également. L'élasticité-revenu de ce type de bien est comprise entre 0 et 1, ce qui signifie que si le revenu augmente, la demande de ce bien augmente de manière proportionnellement inférieure.
L'élasticité-revenu (r) est calculée en utilisant la formule : r = (ΔQ/Q) / (ΔR/R)
Cette élasticité est positive, car lorsque le revenu augmente, la demande de ce bien augmente également.
- Le bien (normal) supérieur/de luxe :
C'est un bien pour lequel l'augmentation de la consommation est proportionnellement plus importante que l'augmentation du revenu. De même, la diminution de la consommation de ce bien est proportionnellement plus importante que la diminution du revenu, tout en maintenant le prix relatif inchangé.
Ainsi, en cas d'augmentation du revenu, les dépenses de consommation sont augmentées pour un bien supérieur. Cela indique une élasticité de la demande par rapport au revenu supérieur à 1.
- Le bien (normal) inférieur :
Ce sont des biens pour lesquels la consommation augmente lorsque le revenu diminue, tout en maintenant le prix relatif inchangé. De même, lorsque le revenu augmente, la consommation de ces biens diminue, toujours à prix relatif inchangé.
Ainsi, en cas d'augmentation du revenu, les dépenses de consommation sont diminuées pour un bien inférieur. Cela indique une élasticité de la demande par rapport au revenu supérieur à 1.

- Les courbes d'Engel :
= Courbe reliant les différentes quantités consommées d'un bien cas de variation du revenu (à prix inchangés).

Courbes dd'Engel
B. Le sentier d'expansion du prix (la courbe consommation-prix)
=Courbe reliant les points (paniers) d'équilibre du consommateur en cas de variation du prix d'un bien (le revenu du consommateur est le prix de l'autre bien étant supposé inchangé).

Dans la courbe consommation-prix, on observe l'évolution de la demande en fonction du prix, en gardant des revenus constants. Cette courbe permet de visualiser comment la quantité demandée d'un bien varie lorsque son prix change.
- Elasticité prix :
Peut être notée mathématiquement de la manière suivante :
Élasticité-prix = (∆Q / Q) / (∆P / P)
• ∆Q représente la variation de la quantité demandée du bien,
• Q est la quantité demandée initiale du bien,
• ∆P représente la variation du prix du bien,
• P est le prix initial du bien.
L'élasticité-prix mesure la sensibilité de la demande à une variation du prix du bien.
Si l'élasticité-prix est > à 1, la demande est considérée comme élastique ce qui signifie que la quantité demandée varie de manière proportionnellement plus importante que le prix.
Si l'élasticité-prix est < à 1, la demande est considérée comme inélastique, indiquant une variation de la quantité demandée proportionnellement moins importante que le prix.
Dans cette courbe, nous pouvons distinguer différents types de biens :
- Bien ordinaire :
Lorsque le prix d'un bien ordinaire diminue, la quantité demandée de ce bien a tendance à augmenter. Cela s'explique par le fait que les consommateurs sont plus enclins à acheter ce bien lorsqu'il devient moins cher par rapport à d'autres biens sur le marché. Par conséquent, la demande pour le bien ordinaire est inversement liée à son prix, ce qui se reflète par une élasticité-prix négative.
Inversement, lorsque le prix d'un bien ordinaire augmente, la quantité demandée de ce bien a tendance à diminuer. Les consommateurs sont moins disposés à acheter le bien à un prix plus élevé, ce qui entraîne une baisse de la demande.
Il est important de noter que l'élasticité-prix mesure la sensibilité de la demande à une variation de prix relative, et non à une variation absolue du prix.

- Bien Giffen/Veblen :
Les biens Giffen et Veblen sont des exceptions à la règle générale de l'élasticité-prix négative. Ce sont des biens pour lesquels la demande augmente lorsque le prix augmente, et diminue lorsque le prix diminue. Ces biens vont à l'encontre de la logique habituelle de la demande selon laquelle une hausse des prix conduit à une baisse de la demande.
Les biens Giffen sont des biens de consommations essentiels et de bas prix qui occupent une part importante du budget des consommateurs à faible revenu. Lorsque le prix de ces biens augmente, les consommateurs à faible revenus n'ont souvent pas les moyens de se permettre des biens de substitution et sont contraints d'acheter davantage du bien Giffen, malgré la hausse de son prix.
Les biens Veblen, quant à eux, sont des biens de luxe ou des biens haut de gamme qui sont fortement influencés par des facteurs sociaux et de prestige. Lorsque le prix de ces biens augmente, leur attrait perçu en tant que symbole de statut social ou de prestige augmente également, ce qui conduit à une augmentation de la demande.
Ces situations sont relativement rares et spécifiques à certains biens et contextes.
Conclusion :

- Droite de la demande :
=Courbe reliant les différentes quantités consommées d'un bien en cas de variation de son prix (le prix de l'autre bien étant inchangé)

La droite de la demande individuelle représente la relation entre la quantité consommée d'un bien et son prix, en supposant que le prix de l'autre bien reste inchangé.
Cette droite illustre comment la quantité demandée d'un bien varie en fonction de son prix pour un individu donné.

La courbe de demande collective (ou agrégée) inversée représente la relation entre le prix d'un bien et la quantité totale demandée par l'ensemble des consommateurs sur le marché. elle est obtenue en sommant les quantités demandées par tous les individus à chaque niveau de prix.
Cette courbe de demande collective inversée illustre comment la quantité totale demandée varie en fonction du prix du bien sur le marché. Elle montre que lorsque le prix est élevé, la quantité totale demandée est généralement plus faible, et inversement, lorsque le prix est bas, la quantité totale demandée tend à être plus élevée.
- Elasticité de la demande :

L'élasticité prix se calcule en divisant le pourcentage de variation de la demande par le pourcentage de variation des prix.
-Si la demande est élastique par rapport au prix, le rapport est supérieur à 1.
-Si la demande est inélastique, le rapport est inférieur à 1.
La formule de calcul de l'élasticité de la demande est donnée par :
ε = (ΔQ/ΔR) * (R/Q) = (ΔQ/Q) * (R/ΔR) = (ΔQ/Q) / (ΔR/R)
-Si la demande est inélastique, cela se produit généralement pour les biens addictifs ou de nécessité.
Ainsi, pour une même quantité de biens X, les consommateurs sont prêts à payer un prix plus élevé, car ils n'ont pas d'autres alternative.
-Si la demande est très élastique, cela signifie que de petites variations de prix entraînent des changements importants dans la demande. C'est souvent le cas pour les biens attractifs où les consommateurs ont tendance à vouloir acheter davantage à mesure que le prix reste le même.
- Bien complémentaire :
Lorsque le prix d'un bien augmente, le demande de ce bien diminue et par conséquent la demande de son bien complémentaire diminue et inversement.
- Bien substituable :
Lorsque le prix d'un bien diminue, sa demande augmente donc la demande de son bien substituable diminue. En revanche, lorsque le prix d'un bien augmente, sa demande diminue donc la demande de son bien substituable augmente.
- Elasticité des prix croisée :
L'élasticité de prix croisée mesure de la variation de la quantité consommée d'un bien lorsque le prix d'un autre a bien changé. Voici la formule de calcul de l'élasticité de prix croisée :
εpx croisée = εc = (ΔQx/ΔPy) * (Py/Qx) = (ΔQx/Qx) * (Py/ΔPy)
= (ΔQx/Qx)/(ΔPy/Py)
- Si εpx croisée > 0, cela signifie que les biens x et y sont substituables. Cela indique que lorsque le prix du bien X augmente, la quantité consommée du bien y augmente, et vice versa. Les consommateurs sont donc prêts à substituer l'un des biens par l'autre en fonction des variations de prix.
- Si εpx croisée < 0, cela indique que les biens X et Y sont complémentaires. Cela signifie que lorsque le prix du bien X augmente, la quantité consommée du bien y diminue, et vice versa. Les biens X et Y sont donc consommés ensemble de manière complémentaire, et une augmentation du prix de l'un entraîne une diminution de la demande de l'autre.
V. La notion de surplus du consommateur

Graphique du surplus du consommateur et du producteur
Le graphique du surplus du consommateur et du producteur représente la quantité d'un bien demandée ou offerte en fonction de la variation du prix. Il permet d'analyser les gains ou pertes associés aux échanges sur le marché.
Définition
En résumé le graphique du surplus du consommateur et du producteur permet de visualiser les gains ou pertes des deux parties dans un échange sur le marché, en comparant les prix réels aux prix de réserve ou aux prix minimums.