Elle remplit trois grandes fonctions :
- Allocation des ressources : ex. financement des infrastructures.
- Stabilisation économique : ajustement budgétaire en fonction du cycle économique.
- Redistribution : transferts sociaux pour réduire les inégalités.
Document prévisionnel indiquant les revenus et les dépenses de l’État.
Sources de recettes :
- Fiscalité directe et indirecte (impôts sur le revenu, TVA).
- Cotisations sociales.
- Revenus des actifs publics.
- Vente de services publics.
Types de dépenses :
- Dépenses régaliennes : sécurité, justice, défense.
- Services publics : éducation, santé.
- Soutien à l’économie : infrastructures, recherche.
- Transferts sociaux : retraites, allocations chômage.
Le solde budgétaire, appelé solde financier des administrations publiques, est la différence entre les recettes et les dépenses publiques.
Solde financier = Solde primaire - Intérêts sur la dette
- Types de solde budgétaire :
- Solde excédentaire : recettes > dépenses.
- Solde déficitaire : recettes < dépenses.
Composantes :
- Solde conjoncturel : partie du solde influencée par le cycle économique.
- Solde structurel : solde corrigé des effets du cycle économique et des dépenses exceptionnelles.
Les stabilisateurs automatiques sont des mécanismes budgétaires qui atténuent automatiquement les fluctuations économiques.
- En période de croissance :
- Hausse des recettes fiscales (TVA, impôt sur les sociétés).
- Baisse des dépenses d’assurance chômage.
- En période de récession :
- Baisse des recettes fiscales.
- Hausse des dépenses sociales.
Effet : stabilisation du revenu agrégé des ménages sans intervention discrétionnaire de l’État.
Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC) :
- Volet préventif : déficit public < 3 % du PIB.
- Volet correctif : stabilisation du déficit structurel et réduction de la dette publique.
Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) :
- Objectif : maintenir le déficit structurel sous 0,5 % du PIB.
- Dette publique : accumulation des déficits publics passés.
Bt=Bt-1+Dt
Avec D représentant le déficit et B la dette.
- Types de dette :
- Dette brute : total des engagements financiers de l’État.
- Dette nette : dette brute moins les actifs financiers détenus par l’État.
En situation de déficit :
Bt=(1+i)Bt-1+Intérêtst+Déficit primairet (2)
En situation d’excédent :
Bt=(1-i)Bt-1-Pt (3)
Avec P qui désigne l’excédent primaire.
Remplacement des titres de la dette par de nouveaux titres au taux d’intérêt en vigueur + émission de dette pour financer le déficit ⇒ le besoin de financement brut.
Déficit de financement brutt=Dette arrivant à échéancet+Déficitt
Dynamique de la dette :
La dette évolue en fonction du déficit public et du taux de croissance économique.
- Si le taux de croissance est supérieur au taux d’intérêt : la dette peut diminuer même en cas de déficit primaire.
- Si le taux d’intérêt est supérieur au taux de croissance : un excédent primaire est nécessaire pour stabiliser la dette.
- Émission de titres de créance (bons du Trésor, obligations publiques).
- Monétisation de la dette : financement direct par la banque centrale (rare en zone euro).
Rôle des agences de notation : elles évaluent la solvabilité des États, influençant les taux d’intérêt auxquels ils peuvent emprunter.
Lorsqu’un État est incapable de rembourser sa dette, plusieurs solutions sont possibles :
- Rééchelonnement : modification des échéances de paiement.
- Restructuration : réduction de la valeur actualisée des paiements futurs.
- Défaut souverain : l’État ne rembourse pas tout ou partie de sa dette.
Exemple : La crise de la dette grecque (2009) :
- Déficit de 15,5 % du PIB.
- Réduction de la dette grâce à des mesures d’austérité et une restructuration partielle.
La dette est considérée soutenable si l’État peut respecter ses obligations financières sans provoquer une crise économique.
- Critère de Maastricht : dette publique ≤ 60 % du PIB.
- Indicateurs de soutenabilité : comparaison entre le solde budgétaire primaire et les besoins de financement futurs.