A. Les ajustements de l'emploi aux fluctuations de l'activité : la lutte contre le chômage conjoncturel
1. L'écart de production dans les années 1960
- Différence entre production effective et production potentielle.
- L'écart de production est un indicateur clé de la conjoncture éco: différence entre le PIB effectif (effectivement réalisé) et le PIB potentiel (niveau du PIB qui résulterait du plein emploi des facteurs de production) → écart de production (output gap)
- Relation avec le taux de chômage conjoncturel : lorsque la prod effective est < à la production potentielle, le chômage augmente.
Loi d’Okun: niveau d’emploi s’éloigne du plein emploi si la croissance effective est < à la croissance potentielle.Cette loi d’OKUN a justifié les pol de stop and go dans les années 1960
2. Les cycles de productivité
Alternance entre phases d'expansion et de récession influençant directement le taux de chômage.
En période de reprise, la hausse de la productivité précède souvent l'embauche, ce qui entraîne un décalage dans la baisse du chômage.
Impact des innovations technologiques sur les cycles de productivité et l'emploi.
3. Les ajustements de l'emploi à CT : les types de flexibilité
- Flexibilité quantitative externe : ajustement par les embauches et licenciements, souvent observé dans les contrats précaires.
- Flexibilité quantitative interne : modulation du temps de travail (heures supplémentaires, chômage partiel).
- Flexibilité salariale : ajustement des rémunérations selon la conjoncture économique (baisse des primes, gel des salaires).
- Flexibilité fonctionnelle : adaptation des compétences des travailleurs par la formation et la polyvalence.
B. La remise en cause des politiques conjoncturelles de lutte contre le chômage
1. La courbe de Phillips (SOLOW, SAMUELSON, 1960)
- Relation inverse entre chômage et inflation : une baisse du chômage s'accompagne d'une hausse de l'inflation.
- Utilisation de cette relation dans les politiques économiques des années 1960 pour arbitrer entre inflation et emploi.
- Contredite par la stagflation des années 1970 (coexistence d’une forte inflation et d’un chômage élevé), remettant en cause son applicabilité.
2. Le taux de chômage naturel (FRIEDMAN, 1968)
→ taux de chômage incompressible d'une économie, même en période de croissance, niveau de chômage qui résulte des caractéristiques structurelles du marché du travail (formation, rigidités salariales, délais d'ajustement...)
Pq parle-t-on de "chômage naturel" ? taux de chômage est inévitable à LT car il reflète les imperfections du marché du travail.
Il inclut des phénomènes comme :
- chômage frictionnel : le temps nécessaire pour qu’un chômeur retrouve un emploi.
- chômage structurel : dû à un décalage entre les compétences demandées et offertes sur le marché du travail.
- rigidités salariales : comme le salaire minimum ou les conventions collectives qui empêchent les salaires de baisser.
Friedman remet en cause l'idée que l'État peut durablement réduire le chômage en stimulant l'éco (via des politiques budgétaires ou monétaires).
- À court terme : pol de relance peut faire baisser temporairement le chômage car les travailleurs sont victimes de l'illusion monétaire : ils perçoivent une augmentation de leurs salaires nominaux mais ne réalisent pas immédiatement que l’inflation augmente aussi.
- À long terme : les travailleurs s’aperçoivent que leur pouvoir d’achat n’a pas réellement augmenté, ils réclament alors des hausses de salaires.
Les entreprises, voyant leurs coûts ↗, licencient et le chômage revient à son niveau naturel, mais avec une inflation + forte.
Lien avec la courbe de Phillips: elle montre une relation inverse entre chômage et inflation : en réduisant le chômage, on accepte une inflation plus élevée. Friedman et Phelps montrent qu'à LT, cette relation disparaît et la courbe devient une droite verticale : l’inflation peut augmenter, mais le chômage reste à son niveau naturel.
⇒ On ne peut pas faire baisser durablement le chômage en stimulant la demande via des pol monétaires ou budgétaires. Le seul moyen de réduire le chômage naturel est d’agir sur les structures du marché du travail : meilleure formation, flexibilisation des salaires, réduction des rigidités.
3. Le NAIRU (MODIGLIANI, PAPADIMOS et TOBIN)
NAIRU (Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment) désigne le taux de chômage qui n’accélère pas l’inflation. C’est une version améliorée du concept de chômage naturel de Friedman, introduite par Tobin sur la base des travaux de Modigliani et Papadimos dans les années 1970.
NAIRU: niveau de chômage en dessous duquel une baisse supplémentaire du chômage entraînerait accélération de l’inflation
Contrairement à Friedman, Tobin estime que l'État peut agir sur ce taux via des pol éco adaptées. Il est utilisé par des institutions comme l’OCDE et le FMI pour différencier le chômage conjoncturel et structurel
- Si le chômage > au NAIRU → chômage conjoncturel, donc l’État peut intervenir avec des pol de relance pour stimuler l’activité et réduire le chômage sans provoquer d’inflation.
- Si le chômage < au NAIRU → économie est en surchauffe : il y a trop peu de chômage, ce qui pousse les salaires à la hausse et déclenche une inflation croissante. Dans ce cas, pol de relance inutiles et pourraient même être néfastes.
Contrairement à Friedman, Tobin pense qu’il est possible d'agir sur le NAIRU à LT en modifiant les structures du marché du travail (meilleure formation, réduction des rigidités).
Le NAIRU réconcilie la courbe de Phillips à CT avec une approche plus flexible à LT : il ne rejette pas totalement l'idée de pol conjoncturelles, mais il souligne la nécessité de bien diagnostiquer la nature du chômage avant d’agir.
Limites et critiques du NAIRU
Il est difficile à mesurer précisément, car il dépend de nombreux facteurs (évolution des marchés, réformes du travail, technologies…). Certains économistes critiquent l’usage du NAIRU comme outil de pol éco, car il pourrait justifier une inaction face au chômage élevé sous prétexte qu'il est structurel.
Tx de chômage en grèce: 28% et NAIRU: 20,7 et tx de chômage de la zone euro: 12,3 et NAIRU: 10,3
4. La th du déséquilibre CLOWER (The Keynesian Counter-Revolution: A Theoretical Appraisal, 1965) et MALINVAUD (Essais sur la théorie du chômage, 1983)
Application du modèle microéconomique néoclassique à l'analyse de la théorie keynésienne.
- Chômage keynésien : résulte d'un excès d'offre tant sur le marché des biens que sur le marché du travail. Ce phénomène est dû à une faiblesse de la demande, entraînant une incapacité des producteurs à écouler leurs produits comme prévu, ce qui conduit à un sous-emploi de la force de travail. En conséquence, l'insuffisance de la demande de biens (diminution des ventes) impacte directement le marché du travail, créant un déséquilibre où le nombre d'actifs souhaitant travailler reste trop élevé par rapport aux offres disponibles.
Solution: stimuler la demande effective pour rétablir l'équilibre.
- Chômage classique: découle d'un excès de demande sur le marché des biens et d'une offre excédentaire sur le marché du travail. Lorsque la capacité de production est insuffisante pour satisfaire les besoins des consommateurs, cela entraîne une pénurie. En outre, un trop grand nb de travailleurs souhaite un emploi p/r aux besoins réels des entreprises, générant un chômage qui découle d'un salaire réel trop élevé.
Solution: réduire salaires réels par la flexibilité à la baisse pr restaurer la compétitivité des entreprises et rééquilibrer l'offre et la demande de travail.
Inflation contenue : excès de demande sur les marchés des biens et du travail peut faire "chauffer" l'économie, avec une baisse du chômage accompagnée d'une hausse de la demande. Cependant, à court terme, l'inflation reste maîtrisée en raison de la rigidité des prix, ce qui empêche une flambée des prix malgré la forte demande.
C. Les déterminants du chômage structurel : vers le chômage d'équilibre
1. Les rigidités endogènes : les théories du salaire d'efficience
En présence d’asymétries d’information sur le marché du travail, les employeurs ont intérêt à proposer une rémunération > au salaire de marché afin d’attirer et de maintenir une main-d’œuvre plus productive.
Salaire d’efficience et sélection adverse
Un salaire > au salaire de marché permet :
- D’attirer les salariés les + productifs : travailleurs les + compétents connaissent leur valeur et recherchent une rémunération à la hauteur de leurs qualifications (WEISS, 1980).
- De réduire la rotation des employés : meilleure rémunération diminue le turnover, notamment pr postes difficiles, et permet aux entreprises de conserver des travailleurs expérimentés et productifs (SALOP, 1979).
Salaire d’efficience et aléa moral
Un salaire élevé influence aussi le comportement des travailleurs :
- crainte du licenciement incite à l'effort : + le salaire est élevé, plus perdre son emploi représente un coût important. Ne sachant pas qui sera licencié en cas de crise, les salariés augmentent leur productivité pour sécuriser leur poste (SHAPIRO et STIGLITZ , 1984).
- salaire perçu comme juste renforce la motivation : lorsque les travailleurs estiment être rémunérés de manière équitable, ils sont plus engagés et performants (Akerlof & Yellen, 1990).
Théorie du salaire d’efficience et lien circulaire entre salaire et productivité
Akerlof et Yellen (1986) prolongent une idée déjà développée par Marshall dans les années 1880 : ↗ des salaires favorise la productivité du travail, ce qui engendre une croissance éco. Contrairement aux néoclassiques, qui considèrent uniquement la productivité marginale comme déterminante du salaire, cette théorie met en avant un lien de rétroaction où la hausse des salaires améliore la productivité marginale. Approche est pertinente pour les PED, où une ↗ des salaires permettrait d’améliorer le niveau de vie des travailleurs, entraînant ainsi une hausse de la productivité et favorisant la croissance.
Stratégie des entreprises face aux asymétries d’information
Les employeurs font face à un double défi :
- Identifier les travailleurs les + productifs avant l’embauche, alors que l’info sur leurs compétences est imparfaite.
- Maintenir et stimuler la productivité après l’embauche**, ce qui passe par une politique salariale incitative.
⇒ salaire devient un outil stratégique : il ne se contente pas de rémunérer la productivité, il la stimule. Cette inversion du lien traditionnel entre salaire et productivité, souligne le rôle central des salaires dans la performance économique globale.
2. Rigidités endogènes : la théorie des contrats implicites (AZARIADIS, 1975)
Entreprises et travailleurs établissent accords visant à garantir stabilité salariale, indépendamment des fluctuations éco. Contrairement aux modèles néoclassiques où les w s’ajustent librement à l’O et à la D, cette approche met en lumière le rôle des entreprises en tant que garantes d’une forme d’assurance éco pour leurs employés.
Un contrat d’assurance implicite contre l’incertitude économique: dans un environnement écoincertain, les travailleurs sont particulièrement vulnérables aux fluctuations conjoncturelles qui peuvent affecter leur revenu et leur emploi. Pour atténuer cette incertitude, les entreprises mettent en place des contrats implicites, qui se traduisent par une rigidité des salaires :
- En période de récession : w ne diminuent pas ou très peu, même lorsque la conjoncture éco justifierait une baisse. Cela permet aux salariés de maintenir un niveau de vie stable et réduit le risque de pertes de pouvoir d’achat.
- En période d’expansion : w ne connaissent pas de forte augmentation, même lorsque la situation éco s’améliore. L’objectif est de stabiliser le coût salarial pour l’entreprise, évitant ainsi une volatilité excessive qui pourrait nuire à sa compétitivité à LT.
Ainsi, cette approche fonctionne comme un contrat d’assurance mutuelle entre employeurs et salariés :
- L’entreprise bénéficie d’un coût salarial prévisible, indépendant des variations conjoncturelles, ce qui facilite la planification à long terme.
- Les travailleurs disposent d’un revenu stable, les protégeant contre les risques liés aux cycles éco
Impact sur le marché du travail et le chômage structurel: si cette rigidité salariale réduit l’incertitude pr les travailleurs, elle a aussi des effets sur le fonctionnement du marché du travail, notamment en limitant les ajustements rapides qui pourraient réduire le chômage en période de crise. Contrairement aux modèles néoclassiques où le chômage est censé se résorber par un ajustement des salaires à la baisse, la théorie des contrats implicites suggère que rigidités salariales empêchent cette adaptation automatique, ce qui peut aggraver le chômage structurel
Cette remise en cause du modèle classique souligne que le marché du L ne fonctionne pas comme un marché ordinaire de B et S. La rémunération des travailleurs ne reflète pas tjr leur productivité marginale instantanée, ce qui contredit l’hypothèse néoclassique (facteurs de prod sont rémunérés à leur juste valeur sur un marché libre)
Un « marché de dupes » ? Bien que cette approche offre des avantages en termes de sécurité économique, elle pose aussi une question essentielle : les travailleurs sont-ils réellement gagnants dans ce modèle ?
- En période d’expansion, entreprises retiennent la progression des w sous prétexte de stabilité, limitant ainsi le pv d’achat des employés.
- En période de crise, si la survie de l’entreprise est en jeu, les salariés doivent finalement accepter des baisses de salaire pour éviter les licenciements.
3. Rigidités endogènes : segmentation du marché du travail
La segmentation du marché du travail remet en cause l’idée d’un marché unique et fluide, mettant en évidence des barrières structurelles qui opposent différentes catégories de travailleurs.
Marché interne vs marché externe (PIORE et DOERINGER Internal Labor Markets and Manpower Adjustment, 1971)
- marché interne (au sein de l’entreprise) repose sur des règles internes de gestion de l’emploi (ancienneté, primes, conventions collectives).
- marché externe est soumis aux fluctuations du marché, avec des emplois précaires et peu protégés
Cette segmentation limite la mobilité des travailleurs et renforce les inégalités d’accès aux emplois stables.
Emplois primaires vs secondaires
- segment primaire : emplois stables, bien rémunérés, avec évolution de carrière
- segment secondaire : emplois précaires, mal payés, sans perspectives d’évolution*
Cette polarisation se renforce avec la mondialisation et la flexibilisation du travail.
Théorie des insiders-outsiders (LINDBECK et J. SNOWER, The Insider-Outsider Theory of Employment and Unemployment,1988)
- insiders : salariés disposant d’un emploi stable et droits acquis (ancienneté, conventions collectives, protection syndicale)
- outsiders: travailleurs précaires, chômeurs et nouveaux entrants sur le marché du travail.
Les insiders, pr préserver leurs avantages, mettent en place des mécanismes visant à exclure les outsiders du marché interne, notamment en renforçant les barrières à l’embauche :
- Pression syndicale : négociation de w et d’avantages élevés, rendant difficile l’embauche de nouveaux travailleurs.
- Coût élevé du remplacement : le recrutement d’outsiders peut être perçu comme une menace par les insiders, qui utilisent des moyens de dissuasion (grèves, blocages).
⇒ maintien de l’emploi pr les insiders à des salaires > à ceux du marché, mais au détriment des outsiders, qui peinent à trouver un emploi. Cette situation freine également l’efficacité des entreprises, car la rigidité du marché interne empêche l’intégration de nouvelles compétences.
Un marché du travail cloisonné: cette segmentation crée une double inégalité :
- Entre travailleurs stables et précaires (sécurité vs instabilité).
- Entre insiders et outsiders (barrières à l’entrée sur le marché interne).
4. Le modèle WS-PS LAYARD, NICKELL et JACKMAN
Ce modèle analyse l'interaction entre les négo salariales et le niveau de concurrence, expliquant l'existence d'un chômage d’équilibr* résultant d'un compromis entre syndicats et employeurs.
La courbe WS (Wage Setting): représente le lien entre le tx de chômage et le pouvoir de négociation des salariés. + le chômage est élevé, + les salariés acceptent des salaires bas (faible pouvoir de négociation). son déplacement dépend de la capacité des salariés à négocier (ex : force syndicale)
La courbe PS (Price Setting): reflète l’effet du chômage sur la pol de prix des entreprises. Un chômage élevé réduit les marges, entraînant prix bas et donc des w réels plus élevés. Son déplacement dépend de l’intensité de la concurrence.
L’équilibre du marché du travail: courbes WS et PS évoluent en sens contraire. Leur intersection définit un unique taux de chômage et de salaire compatibles avec l'équilibre. L'emploi dépend du rapport de force entre salariés et employeurs ainsi que du niveau de concurrence, et non directement du salaire réel.
Ce modèle montre que rigidité du marché du L et le niveau de concu influencent chômage structurel et conditions salariales.
5.La prise en compte du processus d'appariement
L’efficacité du marché du travail dépend de la qualité de l’appariement entre employeurs et demandeurs d’emploi. Deux théories majeures expliquent ce processus.
La théorie du Job Search (George STIGLER, «Information in the Labor Market», 1962)
Stigler met en avant le rôle de l’info et du temps de recherche dans le chômage.
- travailleurs cherchent un emploi correspondant à leurs compétences et attentes salariales.
- Le chômage inclut une part volontaire (choix de prolonger la recherche) et involontaire (absence d’offres adaptées).
La théorie du Matching (Pissarides, Acemoglu & Shimer, 1979-2000)
L’efficacité de l’appariement dépend de plusieurs facteurs :
- indemnisation suffisante permet aux chômeurs de prendre le temps de trouver un emploi correspondant à leurs qualifications → hausse de la productivité et de la croissance
- indemnisation trop faible les contraint à accepter des emplois inadaptés → gaspillage des compétences et perte d’efficacité éco
- appariement est influencé par la formation, la mobilité et la transparence du marché du travail.
Ces théories soulignent l’importance d’un équilibre entre incitation à la reprise d’emploi et qualité des recrutements pour garantir un marché du travail efficace et productif.
6. La prise en compte des chocs conjoncturels et l'effet d'hystérèse BLANCHARD et SUMMERS(1986)
→ explique comment chômage conjoncturel peut devenir structurel, même après disparition de sa cause initiale.
L’hystérèse du chômage : un chômage persistant:
Blanchard et Summers analysent la persistance du chômage conjoncturel en Europe après les chocs pétroliers des années 1970, malgré la reprise économique des années 1980 et que la cause du chômage a disparu. Selon eux :
- chômage prolongé entraîne une dévalorisation des compétences et une exclusion durable du marché du travail.
- entreprises hésitent à embaucher des chômeurs longue durée, jugés moins productifs.
Un mécanisme d’auto-entretien du chômage
L’hystérèse repose sur une inertie du chômage : une fois installé, il se maintient indépendamment des conditions éco
- choc d’offre ou de demande entraîne une hausse du chômage.
- absence de mécanismes d’ajustement empêche son absorption rapide lors de la reprise.
- Plus un individu reste au chômage, plus il a de chances d’y rester, même en période de croissance.
Conséquences sur l’emploi et les politiques éco
- croissance seule ne suffit pas à résorber le chômage si ce dernier a duré trop longtemps.
- lutte contre le chômage nécessite des politiques actives : formation, incitations à l’embauche, soutien à la demande.
- ce modèle remet en cause l’idée néoclassique selon laquelle le chômage s’ajuste naturellement avec le temps.
Blanchard et Summers montrent ainsi que le chômage actuel dépend en grande partie du niveau passé du chômage, nécessitant des interventions ciblées pour éviter sa persistance.