I. L’INFORMATION
1) La diversité et le rôle de l’information
a) Information et donnée
Une donnée se distingue de l’information car une donnée est « brute» alors qu’une information est une donnée qui a fait l’objet d’un traitement pour lui donner un sens. La relation entre les données et l’information est la même que celle qui existe entre les matières premières et le produit fini.
b) Définition de l’information
Définition: L’information est tout ce qui est susceptible d’augmenter le degré de connaissance d’un phénomène et donc de diminuer l’incertitude.
c) La variété de l’information
Tous les domaines de la gestion disposent de sources informationnelles qu’il s’agisse des sciences commerciales, de la gestion du personnel, de la gestion de production, de la comptabilité ou de la finance. L’information se présente sous des formes variées allant du formel (tableaux de bord, rapports, méthodes, procédures, consignes, réglementations...) à l’informel (savoir-faire, expérience, connaissance intuitive, impression).
d) L’utilité de l’information
L’information sert à la prise de décision. Elle réduit l’incertitude et accroît la probabilité de prendre une «bonne décision». L’information est essentielle pour produire efficacement au même titre que les matières premières et les équipements. On considère en management que il n’y a pas de mauvaise décision. Si la décision se révèle être mauvaise c’est que l’information disponible au moment de la prise de décision était mauvaise.
e) Les qualités de l’information
Une bonne information doit être «fraîche» (une information ancienne perd de sa pertinence), récurrente, vérifiée, traitée, précise, relativement concise et ciblée en fonction de son utilisation. Le traitement de l’information est fondamental pour obtenir une information de qualité, c’est-à-dire pertinente parce qu’elle permet de répondre aux besoins de l’utilisateur, objective pour rendre compte correctement et fiable, ce qui dépend de son âge, de sa précision, du délai d’obtention
2) La veille
a) Définition
La veille consiste à organiser la collecte de l’information souhaitée par l’entreprise.
b) L’organisation de la veille
Organiser la veille consiste pour l’entreprise à créer un réseau de relations, à identifier les différentes sources des informations souhaitées et mettre en place le traitement de ces informations. Tout le personnel est concerné. La direction doit motiver son personnel et planifier la veille après une réflexion stratégique comme suit:
c) Les types de veille
On distingue 4 principales types de veille:
II.LA DÉCISION
1) Définition
La décision est un processus qui aboutit à un choix compte tenu des informations disponibles au moment de faire ce choix.
2) La décision dans l’entreprise
L’entreprise est composée de nombreux acteurs et est confrontée à un environnement complexe et turbulent. Dans ces conditions, le processus de décision va lui-même s’avérer complexe.
Du fait de l’existence de nombreux intervenants, la prise de décision va faire l’objet de luttes de pouvoir Selon le degré de complexité de l’environnement la formulation, le processus de réflexion menant à la décision sera plus ou moins long. Or, très souvent l’entreprise se caractérise par l’urgence de l’action.
3) Les niveaux de décision dans l’entreprise
On distingue trois principaux niveaux de décision :
III. LE POUVOIR
1) Les formes d’exercice du pouvoir
a) Définition du pouvoir :
On estime qu’un individu exerce un pouvoir sur d’autres personnes s’il peut obtenir d’elles des comportements ou des conceptions qu’elles n’auraient pas adoptés sans son intervention.
b) Autorité et pouvoir
L’autorité est l’aptitude d’un individu à faire respecter des ordres sans contrainte physique. Elle constitue donc une sorte de pouvoir et trouve sa source dans la fonction occupée par le supérieur Elle est reconnue, admise par les subordonnés.
c) Le pouvoir dans les entreprises
Les formes de pouvoir dans les entreprises peuvent se décomposer en deux groupes et 5 types :
le pouvoir coercitif (capacité de menacer ou d’exercer des sanctions)
le pouvoir de renforcement (capacité d’offrir un avantage)
le pouvoir légitime (autorité hiérarchique)
le pouvoir charismatique ou de référence (capacité d’influencer parce que l’on est un sujet de référence, d’admiration et d’identification)
le pouvoir de l’expertise (fondé sur la compétence professionnelle)
2) La répartition du pouvoir
a) La centralisation
Lorsque le pouvoir de décision de la direction générale est concentré entre quelques personnes, voire une seule, il y a centralisation.
b) La décentralisation.
Lorsque le pouvoir de décision de la direction générale est réparti, il y a décentralisation.
La décentralisation ne doit pas être confondue avec la délégation. Avec la décentralisation il y a division du travail de direction, partage du pouvoir, alors qu’avec la délégation, le pouvoir reste à la direction qui confie à un subordonné un objectif précis avec les moyens de l’atteindre.
Plusieurs formes de décentralisation ont été définies par Mintzberg:
La décentralisation présente des avantages et des inconvénients.
Avantages:
Inconvénients:
IV - LE COMPORTEMENT DES DIRIGEANTS
1) Les styles de direction (R.LIKERT) Rensis Likert (1903-1981), psychologue américain, a conduit des recherches sur la mesure des attitudes et du comportement des individus dans les organisations. Ces recherches l’ont amené à étudier les systèmes de management appliqués dans les entreprises, et notamment les interactions entre responsables et subordonnés.
À partir des réponses à un questionnaire soumis à des cadres d’entreprises américaines Rensis Likert a construit quatre styles de management :
2) Les 5 styles de leadership de BLAKE ET MOUTON
Robert Rogers Blake et Jane Srygley Mouton ont construit, à partir des réponses de managers à un questionnaire, une grille managériale qui propose une représentation à deux dimensions du style de leadership.
La grille a permis de dégager cinq styles de leadership :
3) Le manager idéal
Il n’est pas possible de définir un style de direction idéal à partir des seules caractéristiques comportementales sans tenir compte de l’influence de la situation et du comportement des subordonnés.
Le travail du dirigeant peut se décomposer en trois grandes catégories :
Mais ce qui caractérise ce type de travail, c’est que les activités ne se déroulent pas séquentiellement mais en même temps à l’intérieur comme à l’extérieur de l’organisation.
Enfin, le style de direction idéal dépends de la capacité du management a prendre et faire comprendre aux salariés les décisions qui sont prises.
4) Les facteurs qui influencent la prise de décision
Une décision correspond à une situation de choix face à une multitude d’alternatives.
Décider, c’est choisir une action matériellement réalisable. Une décision est prise lorsque plusieurs actions sont possibles et que l’une d’entre elles est sélectionnée.
Pour Herbert Simon (1916-2001), la prise de décision face à un problème suppose d’envisager toutes les actions matériellement possibles, de déterminer les conséquences de chacune d’elles et de les évaluer pour déterminer celle qui sera la plus satisfaisante. L’action choisie n’est que la meilleure solution dans des circonstances données.
Au moment de sa prise décision, le manager doit avoir conscience que :
La théorie suppose que les individus agissent toujours de manière rationnelle et que leurs prises de décision sont objectives et cohérentes. Cette rationalité impliquerait que l’acteur a une connaissance parfaite de l’ensemble des solutions qui s’offrent à lui et détient une capacité à analyser les conséquences exactes découlant de chaque choix. Herbert Simon a montré que le comportement réel d’un décideur est limité et qu’il s’écarte de cette rationalité objective pour deux raisons fondamentales :
Une solution n’est jamais optimale Une décision ne peut être optimale car l’individu confronté à un choix :
Pour Herbert Simon, le choix humain s’apparente souvent plus à un système stimulusréponse qu’à un choix entre plusieurs alternatives. L’environnement impose à l’individu des facteurs donnés à partir desquels il prend ses décisions. L’analyse du contexte d’une décision permet donc d’en comprendre les enjeux et d’évaluer la décision.
5) Le modèle IMC (H.SIMON)
Pour limiter les risques d’erreur dans la prise de décision, Herbert Simon propose un modèle de prise de décison en 3 étapes : il s’agit du modèle IMC (Intelligence, Modélisation Choix).
6) L’aide à la décision
a) L’utilité des techniques d’aide à la décision
Les techniques d’aide à la décision ont pour but d’éclairer la prise de décision dans un environnement incertain.
Elles sont constituées d’un ensemble de méthodes et de modèles qui utilisent des outils mathématiques.
On distingue 2 grands types d’outils d’aide à la décision :
Avec le progrès technique, les systèmes experts deviennent de plus en plus intelligents et ils sont capables de produire des raisonnements de plus en plus sophistiqués.
Jusqu’où pourront-ils aller dans la reproduction du raisonnement humain ? Le raisonnement humain connaît un cheminement complexe difficilement modélisable où l’imaginaire intervient ce qu’aucune méthode analytique ne pourra reproduire.
I. L’INFORMATION
1) La diversité et le rôle de l’information
a) Information et donnée
Une donnée se distingue de l’information car une donnée est « brute» alors qu’une information est une donnée qui a fait l’objet d’un traitement pour lui donner un sens. La relation entre les données et l’information est la même que celle qui existe entre les matières premières et le produit fini.
b) Définition de l’information
Définition: L’information est tout ce qui est susceptible d’augmenter le degré de connaissance d’un phénomène et donc de diminuer l’incertitude.
c) La variété de l’information
Tous les domaines de la gestion disposent de sources informationnelles qu’il s’agisse des sciences commerciales, de la gestion du personnel, de la gestion de production, de la comptabilité ou de la finance. L’information se présente sous des formes variées allant du formel (tableaux de bord, rapports, méthodes, procédures, consignes, réglementations...) à l’informel (savoir-faire, expérience, connaissance intuitive, impression).
d) L’utilité de l’information
L’information sert à la prise de décision. Elle réduit l’incertitude et accroît la probabilité de prendre une «bonne décision». L’information est essentielle pour produire efficacement au même titre que les matières premières et les équipements. On considère en management que il n’y a pas de mauvaise décision. Si la décision se révèle être mauvaise c’est que l’information disponible au moment de la prise de décision était mauvaise.
e) Les qualités de l’information
Une bonne information doit être «fraîche» (une information ancienne perd de sa pertinence), récurrente, vérifiée, traitée, précise, relativement concise et ciblée en fonction de son utilisation. Le traitement de l’information est fondamental pour obtenir une information de qualité, c’est-à-dire pertinente parce qu’elle permet de répondre aux besoins de l’utilisateur, objective pour rendre compte correctement et fiable, ce qui dépend de son âge, de sa précision, du délai d’obtention
2) La veille
a) Définition
La veille consiste à organiser la collecte de l’information souhaitée par l’entreprise.
b) L’organisation de la veille
Organiser la veille consiste pour l’entreprise à créer un réseau de relations, à identifier les différentes sources des informations souhaitées et mettre en place le traitement de ces informations. Tout le personnel est concerné. La direction doit motiver son personnel et planifier la veille après une réflexion stratégique comme suit:
c) Les types de veille
On distingue 4 principales types de veille:
II.LA DÉCISION
1) Définition
La décision est un processus qui aboutit à un choix compte tenu des informations disponibles au moment de faire ce choix.
2) La décision dans l’entreprise
L’entreprise est composée de nombreux acteurs et est confrontée à un environnement complexe et turbulent. Dans ces conditions, le processus de décision va lui-même s’avérer complexe.
Du fait de l’existence de nombreux intervenants, la prise de décision va faire l’objet de luttes de pouvoir Selon le degré de complexité de l’environnement la formulation, le processus de réflexion menant à la décision sera plus ou moins long. Or, très souvent l’entreprise se caractérise par l’urgence de l’action.
3) Les niveaux de décision dans l’entreprise
On distingue trois principaux niveaux de décision :
III. LE POUVOIR
1) Les formes d’exercice du pouvoir
a) Définition du pouvoir :
On estime qu’un individu exerce un pouvoir sur d’autres personnes s’il peut obtenir d’elles des comportements ou des conceptions qu’elles n’auraient pas adoptés sans son intervention.
b) Autorité et pouvoir
L’autorité est l’aptitude d’un individu à faire respecter des ordres sans contrainte physique. Elle constitue donc une sorte de pouvoir et trouve sa source dans la fonction occupée par le supérieur Elle est reconnue, admise par les subordonnés.
c) Le pouvoir dans les entreprises
Les formes de pouvoir dans les entreprises peuvent se décomposer en deux groupes et 5 types :
le pouvoir coercitif (capacité de menacer ou d’exercer des sanctions)
le pouvoir de renforcement (capacité d’offrir un avantage)
le pouvoir légitime (autorité hiérarchique)
le pouvoir charismatique ou de référence (capacité d’influencer parce que l’on est un sujet de référence, d’admiration et d’identification)
le pouvoir de l’expertise (fondé sur la compétence professionnelle)
2) La répartition du pouvoir
a) La centralisation
Lorsque le pouvoir de décision de la direction générale est concentré entre quelques personnes, voire une seule, il y a centralisation.
b) La décentralisation.
Lorsque le pouvoir de décision de la direction générale est réparti, il y a décentralisation.
La décentralisation ne doit pas être confondue avec la délégation. Avec la décentralisation il y a division du travail de direction, partage du pouvoir, alors qu’avec la délégation, le pouvoir reste à la direction qui confie à un subordonné un objectif précis avec les moyens de l’atteindre.
Plusieurs formes de décentralisation ont été définies par Mintzberg:
La décentralisation présente des avantages et des inconvénients.
Avantages:
Inconvénients:
IV - LE COMPORTEMENT DES DIRIGEANTS
1) Les styles de direction (R.LIKERT) Rensis Likert (1903-1981), psychologue américain, a conduit des recherches sur la mesure des attitudes et du comportement des individus dans les organisations. Ces recherches l’ont amené à étudier les systèmes de management appliqués dans les entreprises, et notamment les interactions entre responsables et subordonnés.
À partir des réponses à un questionnaire soumis à des cadres d’entreprises américaines Rensis Likert a construit quatre styles de management :
2) Les 5 styles de leadership de BLAKE ET MOUTON
Robert Rogers Blake et Jane Srygley Mouton ont construit, à partir des réponses de managers à un questionnaire, une grille managériale qui propose une représentation à deux dimensions du style de leadership.
La grille a permis de dégager cinq styles de leadership :
3) Le manager idéal
Il n’est pas possible de définir un style de direction idéal à partir des seules caractéristiques comportementales sans tenir compte de l’influence de la situation et du comportement des subordonnés.
Le travail du dirigeant peut se décomposer en trois grandes catégories :
Mais ce qui caractérise ce type de travail, c’est que les activités ne se déroulent pas séquentiellement mais en même temps à l’intérieur comme à l’extérieur de l’organisation.
Enfin, le style de direction idéal dépends de la capacité du management a prendre et faire comprendre aux salariés les décisions qui sont prises.
4) Les facteurs qui influencent la prise de décision
Une décision correspond à une situation de choix face à une multitude d’alternatives.
Décider, c’est choisir une action matériellement réalisable. Une décision est prise lorsque plusieurs actions sont possibles et que l’une d’entre elles est sélectionnée.
Pour Herbert Simon (1916-2001), la prise de décision face à un problème suppose d’envisager toutes les actions matériellement possibles, de déterminer les conséquences de chacune d’elles et de les évaluer pour déterminer celle qui sera la plus satisfaisante. L’action choisie n’est que la meilleure solution dans des circonstances données.
Au moment de sa prise décision, le manager doit avoir conscience que :
La théorie suppose que les individus agissent toujours de manière rationnelle et que leurs prises de décision sont objectives et cohérentes. Cette rationalité impliquerait que l’acteur a une connaissance parfaite de l’ensemble des solutions qui s’offrent à lui et détient une capacité à analyser les conséquences exactes découlant de chaque choix. Herbert Simon a montré que le comportement réel d’un décideur est limité et qu’il s’écarte de cette rationalité objective pour deux raisons fondamentales :
Une solution n’est jamais optimale Une décision ne peut être optimale car l’individu confronté à un choix :
Pour Herbert Simon, le choix humain s’apparente souvent plus à un système stimulusréponse qu’à un choix entre plusieurs alternatives. L’environnement impose à l’individu des facteurs donnés à partir desquels il prend ses décisions. L’analyse du contexte d’une décision permet donc d’en comprendre les enjeux et d’évaluer la décision.
5) Le modèle IMC (H.SIMON)
Pour limiter les risques d’erreur dans la prise de décision, Herbert Simon propose un modèle de prise de décison en 3 étapes : il s’agit du modèle IMC (Intelligence, Modélisation Choix).
6) L’aide à la décision
a) L’utilité des techniques d’aide à la décision
Les techniques d’aide à la décision ont pour but d’éclairer la prise de décision dans un environnement incertain.
Elles sont constituées d’un ensemble de méthodes et de modèles qui utilisent des outils mathématiques.
On distingue 2 grands types d’outils d’aide à la décision :
Avec le progrès technique, les systèmes experts deviennent de plus en plus intelligents et ils sont capables de produire des raisonnements de plus en plus sophistiqués.
Jusqu’où pourront-ils aller dans la reproduction du raisonnement humain ? Le raisonnement humain connaît un cheminement complexe difficilement modélisable où l’imaginaire intervient ce qu’aucune méthode analytique ne pourra reproduire.