Bouvard et Pécuchet est un roman satirique écrit par Gustave Flaubert et publié en 1881. Ce roman met en scène deux personnages éponymes, Bouvard et Pécuchet, qui sont de fervents lecteurs et passionnés d'apprendre. Ils se lancent alors dans une série de domaines d'étude, allant de l'agriculture à la philosophie en passant par la médecine, et se retrouvent toujours dans des situations comiques et absurdes. Flaubert utilise la farce et l'ironie pour critiquer les prétentions intellectuelles et les illusions de grandeur de la bourgeoisie de l'époque.
Définition
Farce
La farce est un genre théâtral comique qui se caractérise par des situations burlesques, des personnages caricaturaux et des rebondissements inattendus. Dans Bouvard et Pécuchet, Flaubert utilise la farce pour ridiculiser les prétentions des deux protagonistes en les confrontant à leur propre ignorance et en les faisant échouer dans leurs expériences et tentatives d'apprentissage.
Ironie
L'ironie est une figure de style qui consiste à dire le contraire de ce que l'on pense, souvent avec l'intention de ridiculiser ou de critiquer. Flaubert utilise l'ironie tout au long du roman pour dépeindre Bouvard et Pécuchet comme des personnages naïfs et vaniteux. Leur enthousiasme à absorber des connaissances dans divers domaines est présenté de manière ironique, car ils sont souvent trompés ou se trompent eux-mêmes dans leurs recherches.
Dans Bouvard et Pécuchet, Flaubert fait preuve d'une grande maîtrise de l'ironie. Il se moque ouvertement des deux personnages en soulignant leur crédulité et leur incapacité à appliquer correctement les connaissances qu'ils acquièrent. Par exemple, dans leur tentative d'apprendre l'agriculture, Bouvard et Pécuchet sont frustrés par l'échec de leurs cultures et se trouvent finalement sans rien récolter. Cette ironie est également présente dans les domaines de la médecine, de la philosophie et de bien d'autres encore, où leurs erreurs sont constamment soulignées.
Voici quelques citations clés de Bouvard et Pécuchet qui illustrent la farce et l'ironie présentes tout au long du roman :
"Vous verrez l'Italie avec moi. Qu'est-ce que ça vous coûtera ? Rien. Vous êtes de mon atelier. J'ai deux places sur ma voiture. Ça sera pour nous deux une occasion. Nos paysages sont superbes, nos instructeurs superbes. Les renseignements que vous me fournirez me seront précieux" (Flaubert, Bouvard et Pécuchet).
"On le vit engloutir des litres d'eau-de-vie, puis de l'absinthe et d'autres liqueurs. Il se mettait à pisser dans le même bassin qu'eux sans s'en être aperçu" (Flaubert, Bouvard et Pécuchet).
"Ils renversèrent leur série et leur biographie semée sur un lit, avec un éternel sourire d'idiots, et tout bas, pour ne pas se faire entendre, ils récitaient la liste de leurs connaissances" (Flaubert, Bouvard et Pécuchet).
A retenir :
En conclusion, Bouvard et Pécuchet est un roman satirique qui utilise la farce et l'ironie pour critiquer les prétentions intellectuelles de la bourgeoisie. Flaubert se moque des deux protagonistes en les confrontant à leurs propres limites et en soulignant leur crédulité. Les citations choisies montrent bien l'absurdité des actions et des discours des personnages. Bouvard et Pécuchet est une œuvre qui reste d'actualité, car elle soulève toujours des questions sur l'illusion de la connaissance et les limites de l'apprentissage.
