• Jean Racine (1639–1699), maître du classicisme tragique.
• Formé chez les jansénistes (rigueur morale, introspection).
• Il préfère aux grandes actions le drame intérieur, les passions fatales, l’amour contrarié.
• Rival de Corneille, il triomphe avec Andromaque, Phèdre, Britannicus...

📝 Anecdote : Racine écrit Bérénice en même temps que Corneille écrit Tite et Bérénice. Le public compare les deux → Racine l’emporte par la sobriété et l’émotion.

• Représentée en 1670 à l’Hôtel de Bourgogne.
• Inspirée d’un fait historique : l’empereur Titus a aimé une reine, Bérénice, mais l’a renvoyée à cause de l’opinion romaine.
• Racine imagine l’instant où il renonce à elle, par devoir.

🧠 Idée centrale : Il ne se passe rien… sauf dans le cœur des personnages. Pas de mort, pas de violence → la tragédie est dans l’arrachement amoureux.

• Bérénice parle à Phénice, sa confidente.
• Elle est encore pleine d’espoir : elle croit que Titus va l’épouser.
• Mais des doutes surgissent. Elle sent un silence étrange, un retard inexplicable.

🎯 Ce que Racine montre ici :

Une femme forte, aimante, lucide, qui commence à pressentir la rupture à venir.

Tragédie du cœur et du devoir.

Bérénice = héroïne racinienne : noble, digne, passionnée.

Langage sobre, émotion retenue → style classique pur.