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ARRIAS

MOUVEMENT N°2 : portrait en action

Les Caractères est une œuvre publiée en 1688. Le moraliste Jean de la Bruyère en est l'auteur, c'est son unique œuvre, qui est destinée à mettre en lumière et tenter de corriger les vices des Hommes, en mettant en avant les valeurs de l'honnête homme. Ce texte, qui est un portrait se situe dans le livre 5, dont le titre est "De la société et de la conversation". Il traite de fait des relations humaines.




Après avoir fait portrait d'Arrias -> LB le met en scène dans une petite saynète

-> présent de narration = celle-ci semble se jouer sous nos yeux

-> elle a un cadre spatio-temporel indéfini, presque comme un conte => utilisation du pronom

;;indéfini "on", du déterminant indéfini "un" pour "un grand" et "une cour" (-> renvoi à la cour de ;;Louis XIV, Arrias est un noble, un courtisant, tout en restant flou pour pas être accusé de critiquer ;;roi/cour)




Utilisation du verbe "parle" -> on est bien dans une conversation

-> est le sujet de tous les verbes (anaphore "il") => Arrias semble avoir confisqué la parole

( -> il est sujet de verbes de phrases longues composées d'énumérations = Arrias soliloque => les interlocuteurs disparaissent, ne parlent que pour lui avec des verbes pronominaux, comme si Arrias parlait que pour lui (vb pronominal "il s'oriente", pronom réfléchi)

->pronom numéral ordinal "le premier" à rire a ses blagues => il est omniprésent

+ allitération en [r] = on entend que lui



Arrias = élément perturbateur, perturbe la stabilité de l'échange

hyperbole "éclater" => il a un tempérament excessif et brutal

+ les verbes "ôte" et "prend" => sa prise de parole se fait de façon brutale, comme un vol à l'arrachée



Le nom "Arrias" se rapproche du mot "aria", un opéra fait pour un soliste -> il parle seul


Arrias débite une histoire, une fiction

-> verbe "raconter" -> Arrias débite une fiction, comme une histoire déjà faite, remettant en question la véracité de son propos

-> verbe "discourt" -> comme ci son "histoire" était apprise par cœur

-> locution conjonctive "comme ci" + énumérations avec des groupes nominaux au pluriel ("des mœurs", "des femmes", "ses lois", "ses coutumes") + nom au pluriel "des historiettes", montrant la multiplicité de ses aventures => comme une épopée, Arrias se met en scène dans la posture d'un héros.

-> son discours est tellement peaufiné qu'il ressemble presque à une fable avec des vers "il discourt des mœurs de cette cour"



MOUVEMENT N°3 : retournement de situation



LB fait parler l'interlocuteur

-> des phrases courtes cette fois, qui désignent la prise de parole d'un interlocuteur => est moins présent qu'Arrias

-> verbe "hasarde" -> il ose, essaie de prendre la parole contrairement à Arrias qui la "vole"

-> est désigné par le pronom indéfini "quelqu'un" => anonymat, marque une forme de pudeur de celui qui parle

-> verbe "prouver" + adjectif "vrai" => place l'interlocuteur du coté de la raison (≠ à Arrias qui est dans la fiction/le récit flou (Il y a d'ailleurs une antithèse entre les "historiettes" du mouvement précédent et l'adjectif "nettement"))

-> discours plus court et narrativisé => on sait pas comment il contredis Arrias



En réponse à l'opposition ("interrupteur"), Arrias réagit de manière brutale, se laisse emporter par ses émotions avec la métaphore "prend feu" (≠ raison)

-> s'appuie sur un argument d'autorité (l'ambassadeur Sethon) pour écraser son interlocuteur

-> allitération de 5 proposition subordonnées relatives avec "qui", "que" => il les martèle, est très combatif, comme s'il essayait de faire feu à son interlocuteur (argument de force?)

-> "ne se trouble pas" mais il "prend feu" -> énervement est presque joué pour essayer de faire reculer son contradicteur



MOUVEMENT N°4 : coup de théâtre et morale implicite



Dans les mouvements précédents, on avait l'utilisation d'un présent de narration (dramatise/rend plus vivant) -> on reprend avec l'imparfait (valeur d'arrière plan) => donne l'impression que tout rentre dans l'ordre

-> notamment avec l'utilisation des verbes "reprenait", "avait" mais induit qu'il va se passer quelque chose (car en arrière plan de quelque chose d'autre dont on ignore la nature)



La proposition subordonnée comparative de supériorité "avec plus de confiance qu'il ne l'avait commencée" => impression qu'Arrias sort vainqueur de son débat oratoire



MAIS passage au discours direct avec conjonction de subordination "Lorsque" => Arrias n'a plus la parole, on lui cloue le bec

-> apparition de Sethon bcp plus courte mais efficace puisqu'elle dégonfle l'orgueil d'Arrias -> présent de narration remet l'action au premier plan



L'indéfini va être défini avec le présentatif "c'est" => met en valeur Sethon, dont l'identitée est renforcée par le pronom "lui-même"



Comique de caractère mais aussi de situation (= l'effondrement de l'argument d'autorité)








LES BIENVEILLANTES


MOUVEMENT N° : un incipit déconcertant


Appostrophe "frères humains" -> interpelle lecteur et fait appel à sa compassion + position humble

-> laisse également supposer que le narrateur est cultivé => fait référence à La Balade des Pendus qui commence de la même façon


Assonance en [e], allitération en [s] -> très doux, se met à la merci du lecteur, au même niveau ("frères humains") voire en dessous + souligné par impératif "laissez moi" => une supplication


Récit descriptif, dans un processus de justification avec l'adverbe "comment"

-> le lecteur connait déjà les fait, sous entend qu'il est coupable de quelque chose dont il va essayer de se justifier en faisant appel à la bienveillance du lecteur => captation benevolentiae (recherche de bienveillance)


MAIS utilisation du futur de l'indicatif (qui évoque une chose certaine à venir) "retorquerez-vous" => pas de pardon possible, sa position initiale est donc factice


Pronom indéfini "on" qui fait référence aux Hommes


Allitération en [v] fait référence au vent, comme s'il balayait d'un revers de mains sa position initiale


Pronom singulier "le3 rejette toute explication possible


Le dialogue avec le lecteur semble nier l'altérité -> parle à la place du lecteur, à l'image des régime totalitaires qui parle à la place des individus + c'est un trait de sa personnalité


Il utilise un champs lexicale du vrai avec l'adjectif "véritable", le verbe "assur" -> pacte avec le lecteur de lui dire la vérité

MAIS utilise les noms communs "histoire" et conte", revoyant à la fiction => va édulcorer son récit


Il n'écoute pas le lecteur => il continue son histoire même si celui-ci ne veut pas l'entendre


Euphémisation de la réalité avec le pronom demonstratif "ça" qui passe sous silence le sujet

AUSSI une sorte de leçon, comme s'il faisait office de philosophe (avec l'adjectif "sombre" -> un philosophe éclairci là ou il y à de l'ombre), comme si la WW2 et la shoah avaient un rôle d'apologues

-> présent de vérité générale + tournure impersonnelle => donne une leçon qui doit nous mener à la vertu


pronom démonstratif "ça" -> attenue AUSSI les faits

-> manque de considération, mépris car utilise un langage relâché en décalage avec la gravité des évènements

-> pronom indéfini "il", groupe nominal indéfini "[...] chose" -> tout est flou et atténué

-> nom commun "chance" => allusion cruelle à l'antisémitisme, inapproprié


Comme si le lecteur n'avait pas d'attention-> excuse déjà volonté/intentions des Hommes, des faits


Antithèse -> banalise les faits sans cacher que y'en a bcp "un peu long, bcp de choses" +cherche à retenir le lecteur

-> donne un 2eme argument pour le retenir "ça vous concerne" répété à 2 reprises => place le lecteur en témoin, presque complice(?)


Utilisation du futur "Vous verrez bien" => créer un mystère, du suspense, mais résonne aussi comme une menace


Basculement de la responsabilité prétendument assumé du narrateur qui est alors rejetée sur le lecteur : Ne pensez pas que je cherche à vous convaincre de quoi que ce soit; après tout, vos opinions vous regardent."


Retournement de situation

-> si le narrateur semblait chercher la bienveillance du lecteur au début, ce n'est plus le cas : "ne pensez pas que je cherche à vous convaincre"

-> rejet de la relation avec le lecteur : "vos opinions vous regardent." -> semble prendre plaisir à déstabiliser le lecteur/manipuler (manipulation illustrée avec utilisation groupe nominal "vos opinions" -> sous entend que les faits historiques + leur gravité sont sujets à interprétation personnelles, peuvent se discuter


MOUVEMENT N°2 : les raisons de l'écriture


"Si je me suis résolu à écrire, après toutes ces années, c'est pour mettre les choses au point pour moi-même, pas pour vous." -> but d'écriture présenté comme un bilan, retours sur une expérience vécue -> but personnel, exprimé par le complément d'objet indirect "pour moi-même" + mis en valeur dans la tournure emphatique "Si... c'est.." (au lieu d'écrire "je me suis résolu à écrire pour mettre les choses au point")

-> exclusion du lecteur => "pour moi", en premier, s'oppose à "pas pour vous", en fin de phrase


Allitération en [p] -> appuie sa détermination, voire son mépris


Caractère égocentré du narrateur avec adjectif "même" accolé au pronom à valeur d'insistance +

dans l'utilisation du verbe pronominal "si je me suis résolu".


"Longtemps, on rampe sur cette terre comme une chenille, dans l'attente du papillon splendide et diaphane que l'on porte en soi. Et puis le temps passe, la nymphose ne vient pas, on reste larve, constat affligeant, qu'en faire ?" -> digression => le narrateur a rejeté le lecteur de son récit et ne semble donc plus se préoccuper de la cohérence de celui-ci

-> pronom indéfini à valeur générale "on" + présent de vérité générale => s'engage dans une sorte de méditation philosophique sur le sens de l'existence humaine

|---> évoque le potentiel de chaque vie humaine grâce à comparaison avec chenille devenant papillon -> bcp de CCT => créer une attente/espoir qui devient déception car l'Homme stagne tout au long de sa vie ("on reste" / parallèle entre "chenille" et "larve / opposition entre le bas "on rampe" et le haut - l'espoir de l'envol-)


Vision pessimiste des Homme qui sont considérés comme des insectes ("larve" = morbide, par opposition à la pureté rêvée du papillon "splendide et diaphane")


Le mot "nymphose" donne un côté clinique, biologiste, froid, détaché du savant qui étudie les insectes (= entomologiste)


GN "constat affligeant" -> mépris + distance vi à vis de la vie humaine

-> La question "qu'en faire ?" est d'ailleurs ambiguë. A quoi renvoie le pronom adverbial "en" ? Que faire de cette réflexion? Ou... que faire de l'homme ?

-> il évoque que le suicide "reste une option" => résultat du constat très négatif sur la vie humaine (absence de la première personne, présent à valeur de vérité générale)


Le narrateur semble dialoguer avec lui-même -> a effacé totalement le lecteur.


"Mais à vrai dire, le suicide me tente peu, J'y ai, cela va de soi, longuement songé" -> détachement face à la mort est palpable à travers les commentaires comme "bien entendu", "cela va de soi", -> cette idée coulait de source et ne posait pas de problème.


La destruction de la vie humaine est banalisée, voire source de plaisir: le verbe "tenter" et le verbe "songer" renforcé par l'adverbe complément circonstanciel de temps "longuement" évoquent bien un plaisir imaginaire.


Proposition subordonnée hypothétique -> fantasme macabre et masochiste


La vision du suicide est évoquée au conditionnel avec les verbes "je m'y prendrais", "je placerais" + est présentée avec un certain sadisme sous les yeux du lecteur -> présentatif voici, qui vient de "vois ceci"


Hypotypose qui décrit de manière détaillée le suicide du narrateur


Le vocabulaire du plaisir sensuel et esthétique ("vif éclat de joie"; "en souriant", "le bonheur enfin") => sentiment de malaise.


Description de la grenade

-> la "grenade" est présentée comme inoffensive/réconfortante ->"petite" + le verbe "je partirais" est un euphémisme : « Je placerais une grenade tout contre mon cœur ».

-> décalage entre la grenade, objet mécanique et mortifère, et le cœur, siège des sentiments -> le jeu de mots suggéré par « vif éclat de joie » (// éclats de grenade)

-> évocation des sens (ouïe « éclat de joie », bruit métallique », « entendrais », « battements de mon cœur dans mes oreilles » et vue : description de la forme de la grenade, du bureau décoré de lambeau....)


Le plaisir est esthétique :

-> description des gestes comme au ralenti, l'attention portée aux détails et à la minutie: la grenade est "petite et ronde" (adjectifs épithètes liées), il la dégoupille "avec délicatesse" (GN complément circ. de manière)

-> attention portée au bruit  "petit bruit métallique du ressort" (assonance en [i], ou allitération en [r] : "une petite grenade ronde que je dégoupillerais")


Un effet rythmique 13/13 à la dernière phrase -> donne de la solennité à l'évocation du suicide => sonne comme une libération, une extase

+ rime intérieure bureau/lambeau comme dans geste poétique ultime, alors qu'il est question d'un acte atroce. 
























ACIS


MOUVEMENT N° 1 : dialogue entre le moraliste et Acis


Début du texte "in medias res" (met en scène un dialogue au discours direct)


MAIS une ellipse -> Acis est passé sous silence car on ne le comprends pas

-> discours mystérieux (LB y est confronté)

-> ≠ à l'honnête homme car il n'y a pas d'échange possible entre lui et les autres

-> bcp de questions interrogatives => montrent un effort pour le comprendre et l'agacement du moraliste

-> gradation "encore moins" -> le propos est vraiment incompréhensible

Apostrophe "Acis" -> casse le rythme de la phrase, la hache


Effet de retardement car on comprend pas ce qu'il veut dire, puis dégonflement car son propos est très banal par rapport au mystère qu'il apportait

+ mots monosyllabiques très simples, enfantin -> comment c'est possible de ne pas comprendre un tel propos


Impératif "dites" => marque l'agacement du moraliste, son impatience face à des choses aussi simples + il donne une leçon


Acis répond au moraliste

-> s'oppose à lui avec la conjonction adversative "mais"

-> il utilise les adjectifs qualificatifs "uni" et "clair" -> fait référence au style baroque, démodé à cette période -> préfère une esthétique démodée (≠ esthétique classique)

-> adverbe de supériorité "autant" -> se place au dessus des gens

-> s'oppose au moraliste avec question rhétorique



LB répond à son tour à Acis

-> avec 2 questions rhétoriques

-> il apostrophe "Acis" pour le rappeler à l'ordre -> on entre dans la leçon

-> "qu'importe", comme s'il balayait les arguments d'Acis


Le verbe "entendre" est placé avant le verbe "parler" -> écouter est plus important que de s'exprimer (être compris par l'autre est plus important)


"Comme tout le monde" le ramène à son humilité + pronom "on" + présent de vérité générale => c'est bien d'être dans la norme


MOUVEMENT N°2 : la leçon


La critique s'élargit d'Acis à "ses semblables" repris par la périphrase "les diseurs de Phoebus" => périphrase précieuse, fait exprès pour obscurcir le propos et critiquer les précieux

+ Phoebus est le dieu du soleil => ces gens veulent briller, cherchent magnificence mais ont des propos obscurs


Répétition de la proposition "quelque chose vous manque" -> appuie qu'il manque quelque chose


La déclaration de ce manque est dramatisée

-> "je vais vous jeter dans l'étonnement" (sens ancien de étonner => être frappé très fortement de stupeur comme le fait l'orage) => forme de puissance exercée par le moraliste (se place comme Zeus qui va foudroyer les précieux?)

-> mis en valeur par le présentatif "c'est" => tournure emphatique, effet de rebondissement -> LB prend des détours, comme les précieux

-> verbe "défiez" => impressions d'un danger => dramatisation


"une chose vous manque, c'est l'esprit" => précieux réduits à des machines, pantins, car ce qui fait l'Homme c'est son esprit


Antithèse "ce n'est pas tout, il y a en vous une chose de trop" => le moraliste n'est ≠ à Acis, il fait preuve d'esprit en étant capable de mener une critique construite (on s'attend à ce qu'il pointe un autre défaut, il nous surprend en montrant qqch en plus -> suscite notre réflexion


-> Comparatif de supériorité "opinion d'en avoir plus que les autres" -> LB cible leur orgueil


Gradation rythmique + accumulation par l'énumération "pompeux galimatia [...]" -> grp de mots qui grandis a chaque fois => cest très du de les comprendre

+ "galimatia" -> jargon pour critiquer étudiants de l'époque qui étalkent leur savoir


ponctuation ":" -> LB veut expliquer clairement à Acis quels sont ses défauts -> répète toujours les mêmes choses pour enfoncer le clou


Présent de vérité générale (pour étendre son propos à tous les précieux) + présentatifs => donne une lecon de la manière la plus claire possible

-> pour cela il va aussi donner un exemple


Présent à valeur de futur proche -> petite saynète entre le moraliste et Acis qui correspond à la mise en abîme d'un conv dans une conv

-> "dit à l'oreille" => LB est comme un souffleur, et Acis une marionnette 


Guide de bonne conduite au discours direct avec des impératifs => discours le plus simple possible


Leçon de LB repose sur 2 choses :

  • La discrétion "dit à l'oreille" -> qualité de l'honnête homme qui ne cherche pas a montrer qu'il a de l'esprit mais à être modeste
  • Avoir un langage simple, à l'image du moraliste qui répète des choses claires


"c'est votre rôle" -> s'inscrit dans la métaphore du théâtre, renvoie aux rôles sur théâtre du monde => dit à Acis qu'il est stupide et qu'il le restera,  c'est son rôle

-> proposition hypothétique "si" => pas capable d'évoluer

-> verbe "croire" => il aura jamais d'esprit, il ne peut qu'imiter

=> notion de fatalité alors que le but de son livre est d'améliorer les Hommes -> sous entend que c'est pas possible chez Acis



ACIS :

Dans ce dialogue, La Bruyère critique l’obscurité prétentieuse des « précieux » en opposant le moraliste à Acis, dont le discours est confus et pédant. Le moraliste, représentant l’honnête homme, tente de comprendre Acis mais s’agace face à des propos incompréhensibles et sans profondeur. La Bruyère élargit ensuite sa critique à tous les précieux, les qualifiant de « diseurs de Phoebus », des individus vains et superficiels. À travers des impératifs et des vérités générales, il prône la simplicité et la discrétion comme les qualités essentielles du vrai esprit, en contraste avec l’ostentation des précieux, qu’il réduit à des figures sans authenticité.



LES BIENVEILLANTES :

Dans cet incipit, le narrateur instaure une relation ambiguë avec le lecteur, alternant entre supplication et manipulation. Il feint d'abord l'humilité pour gagner la bienveillance, mais son ton devient progressivement plus cynique, minimisant les faits graves et projetant une vision sombre de l'humanité. En affirmant écrire « pour lui-même » et en comparant l’homme à une « larve », il révèle son mépris détaché et laisse le lecteur dans un malaise, pris à témoin malgré lui.


ARRIAS

MOUVEMENT N°2 : portrait en action

Les Caractères est une œuvre publiée en 1688. Le moraliste Jean de la Bruyère en est l'auteur, c'est son unique œuvre, qui est destinée à mettre en lumière et tenter de corriger les vices des Hommes, en mettant en avant les valeurs de l'honnête homme. Ce texte, qui est un portrait se situe dans le livre 5, dont le titre est "De la société et de la conversation". Il traite de fait des relations humaines.




Après avoir fait portrait d'Arrias -> LB le met en scène dans une petite saynète

-> présent de narration = celle-ci semble se jouer sous nos yeux

-> elle a un cadre spatio-temporel indéfini, presque comme un conte => utilisation du pronom

;;indéfini "on", du déterminant indéfini "un" pour "un grand" et "une cour" (-> renvoi à la cour de ;;Louis XIV, Arrias est un noble, un courtisant, tout en restant flou pour pas être accusé de critiquer ;;roi/cour)




Utilisation du verbe "parle" -> on est bien dans une conversation

-> est le sujet de tous les verbes (anaphore "il") => Arrias semble avoir confisqué la parole

( -> il est sujet de verbes de phrases longues composées d'énumérations = Arrias soliloque => les interlocuteurs disparaissent, ne parlent que pour lui avec des verbes pronominaux, comme si Arrias parlait que pour lui (vb pronominal "il s'oriente", pronom réfléchi)

->pronom numéral ordinal "le premier" à rire a ses blagues => il est omniprésent

+ allitération en [r] = on entend que lui



Arrias = élément perturbateur, perturbe la stabilité de l'échange

hyperbole "éclater" => il a un tempérament excessif et brutal

+ les verbes "ôte" et "prend" => sa prise de parole se fait de façon brutale, comme un vol à l'arrachée



Le nom "Arrias" se rapproche du mot "aria", un opéra fait pour un soliste -> il parle seul


Arrias débite une histoire, une fiction

-> verbe "raconter" -> Arrias débite une fiction, comme une histoire déjà faite, remettant en question la véracité de son propos

-> verbe "discourt" -> comme ci son "histoire" était apprise par cœur

-> locution conjonctive "comme ci" + énumérations avec des groupes nominaux au pluriel ("des mœurs", "des femmes", "ses lois", "ses coutumes") + nom au pluriel "des historiettes", montrant la multiplicité de ses aventures => comme une épopée, Arrias se met en scène dans la posture d'un héros.

-> son discours est tellement peaufiné qu'il ressemble presque à une fable avec des vers "il discourt des mœurs de cette cour"



MOUVEMENT N°3 : retournement de situation



LB fait parler l'interlocuteur

-> des phrases courtes cette fois, qui désignent la prise de parole d'un interlocuteur => est moins présent qu'Arrias

-> verbe "hasarde" -> il ose, essaie de prendre la parole contrairement à Arrias qui la "vole"

-> est désigné par le pronom indéfini "quelqu'un" => anonymat, marque une forme de pudeur de celui qui parle

-> verbe "prouver" + adjectif "vrai" => place l'interlocuteur du coté de la raison (≠ à Arrias qui est dans la fiction/le récit flou (Il y a d'ailleurs une antithèse entre les "historiettes" du mouvement précédent et l'adjectif "nettement"))

-> discours plus court et narrativisé => on sait pas comment il contredis Arrias



En réponse à l'opposition ("interrupteur"), Arrias réagit de manière brutale, se laisse emporter par ses émotions avec la métaphore "prend feu" (≠ raison)

-> s'appuie sur un argument d'autorité (l'ambassadeur Sethon) pour écraser son interlocuteur

-> allitération de 5 proposition subordonnées relatives avec "qui", "que" => il les martèle, est très combatif, comme s'il essayait de faire feu à son interlocuteur (argument de force?)

-> "ne se trouble pas" mais il "prend feu" -> énervement est presque joué pour essayer de faire reculer son contradicteur



MOUVEMENT N°4 : coup de théâtre et morale implicite



Dans les mouvements précédents, on avait l'utilisation d'un présent de narration (dramatise/rend plus vivant) -> on reprend avec l'imparfait (valeur d'arrière plan) => donne l'impression que tout rentre dans l'ordre

-> notamment avec l'utilisation des verbes "reprenait", "avait" mais induit qu'il va se passer quelque chose (car en arrière plan de quelque chose d'autre dont on ignore la nature)



La proposition subordonnée comparative de supériorité "avec plus de confiance qu'il ne l'avait commencée" => impression qu'Arrias sort vainqueur de son débat oratoire



MAIS passage au discours direct avec conjonction de subordination "Lorsque" => Arrias n'a plus la parole, on lui cloue le bec

-> apparition de Sethon bcp plus courte mais efficace puisqu'elle dégonfle l'orgueil d'Arrias -> présent de narration remet l'action au premier plan



L'indéfini va être défini avec le présentatif "c'est" => met en valeur Sethon, dont l'identitée est renforcée par le pronom "lui-même"



Comique de caractère mais aussi de situation (= l'effondrement de l'argument d'autorité)








LES BIENVEILLANTES


MOUVEMENT N° : un incipit déconcertant


Appostrophe "frères humains" -> interpelle lecteur et fait appel à sa compassion + position humble

-> laisse également supposer que le narrateur est cultivé => fait référence à La Balade des Pendus qui commence de la même façon


Assonance en [e], allitération en [s] -> très doux, se met à la merci du lecteur, au même niveau ("frères humains") voire en dessous + souligné par impératif "laissez moi" => une supplication


Récit descriptif, dans un processus de justification avec l'adverbe "comment"

-> le lecteur connait déjà les fait, sous entend qu'il est coupable de quelque chose dont il va essayer de se justifier en faisant appel à la bienveillance du lecteur => captation benevolentiae (recherche de bienveillance)


MAIS utilisation du futur de l'indicatif (qui évoque une chose certaine à venir) "retorquerez-vous" => pas de pardon possible, sa position initiale est donc factice


Pronom indéfini "on" qui fait référence aux Hommes


Allitération en [v] fait référence au vent, comme s'il balayait d'un revers de mains sa position initiale


Pronom singulier "le3 rejette toute explication possible


Le dialogue avec le lecteur semble nier l'altérité -> parle à la place du lecteur, à l'image des régime totalitaires qui parle à la place des individus + c'est un trait de sa personnalité


Il utilise un champs lexicale du vrai avec l'adjectif "véritable", le verbe "assur" -> pacte avec le lecteur de lui dire la vérité

MAIS utilise les noms communs "histoire" et conte", revoyant à la fiction => va édulcorer son récit


Il n'écoute pas le lecteur => il continue son histoire même si celui-ci ne veut pas l'entendre


Euphémisation de la réalité avec le pronom demonstratif "ça" qui passe sous silence le sujet

AUSSI une sorte de leçon, comme s'il faisait office de philosophe (avec l'adjectif "sombre" -> un philosophe éclairci là ou il y à de l'ombre), comme si la WW2 et la shoah avaient un rôle d'apologues

-> présent de vérité générale + tournure impersonnelle => donne une leçon qui doit nous mener à la vertu


pronom démonstratif "ça" -> attenue AUSSI les faits

-> manque de considération, mépris car utilise un langage relâché en décalage avec la gravité des évènements

-> pronom indéfini "il", groupe nominal indéfini "[...] chose" -> tout est flou et atténué

-> nom commun "chance" => allusion cruelle à l'antisémitisme, inapproprié


Comme si le lecteur n'avait pas d'attention-> excuse déjà volonté/intentions des Hommes, des faits


Antithèse -> banalise les faits sans cacher que y'en a bcp "un peu long, bcp de choses" +cherche à retenir le lecteur

-> donne un 2eme argument pour le retenir "ça vous concerne" répété à 2 reprises => place le lecteur en témoin, presque complice(?)


Utilisation du futur "Vous verrez bien" => créer un mystère, du suspense, mais résonne aussi comme une menace


Basculement de la responsabilité prétendument assumé du narrateur qui est alors rejetée sur le lecteur : Ne pensez pas que je cherche à vous convaincre de quoi que ce soit; après tout, vos opinions vous regardent."


Retournement de situation

-> si le narrateur semblait chercher la bienveillance du lecteur au début, ce n'est plus le cas : "ne pensez pas que je cherche à vous convaincre"

-> rejet de la relation avec le lecteur : "vos opinions vous regardent." -> semble prendre plaisir à déstabiliser le lecteur/manipuler (manipulation illustrée avec utilisation groupe nominal "vos opinions" -> sous entend que les faits historiques + leur gravité sont sujets à interprétation personnelles, peuvent se discuter


MOUVEMENT N°2 : les raisons de l'écriture


"Si je me suis résolu à écrire, après toutes ces années, c'est pour mettre les choses au point pour moi-même, pas pour vous." -> but d'écriture présenté comme un bilan, retours sur une expérience vécue -> but personnel, exprimé par le complément d'objet indirect "pour moi-même" + mis en valeur dans la tournure emphatique "Si... c'est.." (au lieu d'écrire "je me suis résolu à écrire pour mettre les choses au point")

-> exclusion du lecteur => "pour moi", en premier, s'oppose à "pas pour vous", en fin de phrase


Allitération en [p] -> appuie sa détermination, voire son mépris


Caractère égocentré du narrateur avec adjectif "même" accolé au pronom à valeur d'insistance +

dans l'utilisation du verbe pronominal "si je me suis résolu".


"Longtemps, on rampe sur cette terre comme une chenille, dans l'attente du papillon splendide et diaphane que l'on porte en soi. Et puis le temps passe, la nymphose ne vient pas, on reste larve, constat affligeant, qu'en faire ?" -> digression => le narrateur a rejeté le lecteur de son récit et ne semble donc plus se préoccuper de la cohérence de celui-ci

-> pronom indéfini à valeur générale "on" + présent de vérité générale => s'engage dans une sorte de méditation philosophique sur le sens de l'existence humaine

|---> évoque le potentiel de chaque vie humaine grâce à comparaison avec chenille devenant papillon -> bcp de CCT => créer une attente/espoir qui devient déception car l'Homme stagne tout au long de sa vie ("on reste" / parallèle entre "chenille" et "larve / opposition entre le bas "on rampe" et le haut - l'espoir de l'envol-)


Vision pessimiste des Homme qui sont considérés comme des insectes ("larve" = morbide, par opposition à la pureté rêvée du papillon "splendide et diaphane")


Le mot "nymphose" donne un côté clinique, biologiste, froid, détaché du savant qui étudie les insectes (= entomologiste)


GN "constat affligeant" -> mépris + distance vi à vis de la vie humaine

-> La question "qu'en faire ?" est d'ailleurs ambiguë. A quoi renvoie le pronom adverbial "en" ? Que faire de cette réflexion? Ou... que faire de l'homme ?

-> il évoque que le suicide "reste une option" => résultat du constat très négatif sur la vie humaine (absence de la première personne, présent à valeur de vérité générale)


Le narrateur semble dialoguer avec lui-même -> a effacé totalement le lecteur.


"Mais à vrai dire, le suicide me tente peu, J'y ai, cela va de soi, longuement songé" -> détachement face à la mort est palpable à travers les commentaires comme "bien entendu", "cela va de soi", -> cette idée coulait de source et ne posait pas de problème.


La destruction de la vie humaine est banalisée, voire source de plaisir: le verbe "tenter" et le verbe "songer" renforcé par l'adverbe complément circonstanciel de temps "longuement" évoquent bien un plaisir imaginaire.


Proposition subordonnée hypothétique -> fantasme macabre et masochiste


La vision du suicide est évoquée au conditionnel avec les verbes "je m'y prendrais", "je placerais" + est présentée avec un certain sadisme sous les yeux du lecteur -> présentatif voici, qui vient de "vois ceci"


Hypotypose qui décrit de manière détaillée le suicide du narrateur


Le vocabulaire du plaisir sensuel et esthétique ("vif éclat de joie"; "en souriant", "le bonheur enfin") => sentiment de malaise.


Description de la grenade

-> la "grenade" est présentée comme inoffensive/réconfortante ->"petite" + le verbe "je partirais" est un euphémisme : « Je placerais une grenade tout contre mon cœur ».

-> décalage entre la grenade, objet mécanique et mortifère, et le cœur, siège des sentiments -> le jeu de mots suggéré par « vif éclat de joie » (// éclats de grenade)

-> évocation des sens (ouïe « éclat de joie », bruit métallique », « entendrais », « battements de mon cœur dans mes oreilles » et vue : description de la forme de la grenade, du bureau décoré de lambeau....)


Le plaisir est esthétique :

-> description des gestes comme au ralenti, l'attention portée aux détails et à la minutie: la grenade est "petite et ronde" (adjectifs épithètes liées), il la dégoupille "avec délicatesse" (GN complément circ. de manière)

-> attention portée au bruit  "petit bruit métallique du ressort" (assonance en [i], ou allitération en [r] : "une petite grenade ronde que je dégoupillerais")


Un effet rythmique 13/13 à la dernière phrase -> donne de la solennité à l'évocation du suicide => sonne comme une libération, une extase

+ rime intérieure bureau/lambeau comme dans geste poétique ultime, alors qu'il est question d'un acte atroce. 
























ACIS


MOUVEMENT N° 1 : dialogue entre le moraliste et Acis


Début du texte "in medias res" (met en scène un dialogue au discours direct)


MAIS une ellipse -> Acis est passé sous silence car on ne le comprends pas

-> discours mystérieux (LB y est confronté)

-> ≠ à l'honnête homme car il n'y a pas d'échange possible entre lui et les autres

-> bcp de questions interrogatives => montrent un effort pour le comprendre et l'agacement du moraliste

-> gradation "encore moins" -> le propos est vraiment incompréhensible

Apostrophe "Acis" -> casse le rythme de la phrase, la hache


Effet de retardement car on comprend pas ce qu'il veut dire, puis dégonflement car son propos est très banal par rapport au mystère qu'il apportait

+ mots monosyllabiques très simples, enfantin -> comment c'est possible de ne pas comprendre un tel propos


Impératif "dites" => marque l'agacement du moraliste, son impatience face à des choses aussi simples + il donne une leçon


Acis répond au moraliste

-> s'oppose à lui avec la conjonction adversative "mais"

-> il utilise les adjectifs qualificatifs "uni" et "clair" -> fait référence au style baroque, démodé à cette période -> préfère une esthétique démodée (≠ esthétique classique)

-> adverbe de supériorité "autant" -> se place au dessus des gens

-> s'oppose au moraliste avec question rhétorique



LB répond à son tour à Acis

-> avec 2 questions rhétoriques

-> il apostrophe "Acis" pour le rappeler à l'ordre -> on entre dans la leçon

-> "qu'importe", comme s'il balayait les arguments d'Acis


Le verbe "entendre" est placé avant le verbe "parler" -> écouter est plus important que de s'exprimer (être compris par l'autre est plus important)


"Comme tout le monde" le ramène à son humilité + pronom "on" + présent de vérité générale => c'est bien d'être dans la norme


MOUVEMENT N°2 : la leçon


La critique s'élargit d'Acis à "ses semblables" repris par la périphrase "les diseurs de Phoebus" => périphrase précieuse, fait exprès pour obscurcir le propos et critiquer les précieux

+ Phoebus est le dieu du soleil => ces gens veulent briller, cherchent magnificence mais ont des propos obscurs


Répétition de la proposition "quelque chose vous manque" -> appuie qu'il manque quelque chose


La déclaration de ce manque est dramatisée

-> "je vais vous jeter dans l'étonnement" (sens ancien de étonner => être frappé très fortement de stupeur comme le fait l'orage) => forme de puissance exercée par le moraliste (se place comme Zeus qui va foudroyer les précieux?)

-> mis en valeur par le présentatif "c'est" => tournure emphatique, effet de rebondissement -> LB prend des détours, comme les précieux

-> verbe "défiez" => impressions d'un danger => dramatisation


"une chose vous manque, c'est l'esprit" => précieux réduits à des machines, pantins, car ce qui fait l'Homme c'est son esprit


Antithèse "ce n'est pas tout, il y a en vous une chose de trop" => le moraliste n'est ≠ à Acis, il fait preuve d'esprit en étant capable de mener une critique construite (on s'attend à ce qu'il pointe un autre défaut, il nous surprend en montrant qqch en plus -> suscite notre réflexion


-> Comparatif de supériorité "opinion d'en avoir plus que les autres" -> LB cible leur orgueil


Gradation rythmique + accumulation par l'énumération "pompeux galimatia [...]" -> grp de mots qui grandis a chaque fois => cest très du de les comprendre

+ "galimatia" -> jargon pour critiquer étudiants de l'époque qui étalkent leur savoir


ponctuation ":" -> LB veut expliquer clairement à Acis quels sont ses défauts -> répète toujours les mêmes choses pour enfoncer le clou


Présent de vérité générale (pour étendre son propos à tous les précieux) + présentatifs => donne une lecon de la manière la plus claire possible

-> pour cela il va aussi donner un exemple


Présent à valeur de futur proche -> petite saynète entre le moraliste et Acis qui correspond à la mise en abîme d'un conv dans une conv

-> "dit à l'oreille" => LB est comme un souffleur, et Acis une marionnette 


Guide de bonne conduite au discours direct avec des impératifs => discours le plus simple possible


Leçon de LB repose sur 2 choses :

  • La discrétion "dit à l'oreille" -> qualité de l'honnête homme qui ne cherche pas a montrer qu'il a de l'esprit mais à être modeste
  • Avoir un langage simple, à l'image du moraliste qui répète des choses claires


"c'est votre rôle" -> s'inscrit dans la métaphore du théâtre, renvoie aux rôles sur théâtre du monde => dit à Acis qu'il est stupide et qu'il le restera,  c'est son rôle

-> proposition hypothétique "si" => pas capable d'évoluer

-> verbe "croire" => il aura jamais d'esprit, il ne peut qu'imiter

=> notion de fatalité alors que le but de son livre est d'améliorer les Hommes -> sous entend que c'est pas possible chez Acis



ACIS :

Dans ce dialogue, La Bruyère critique l’obscurité prétentieuse des « précieux » en opposant le moraliste à Acis, dont le discours est confus et pédant. Le moraliste, représentant l’honnête homme, tente de comprendre Acis mais s’agace face à des propos incompréhensibles et sans profondeur. La Bruyère élargit ensuite sa critique à tous les précieux, les qualifiant de « diseurs de Phoebus », des individus vains et superficiels. À travers des impératifs et des vérités générales, il prône la simplicité et la discrétion comme les qualités essentielles du vrai esprit, en contraste avec l’ostentation des précieux, qu’il réduit à des figures sans authenticité.



LES BIENVEILLANTES :

Dans cet incipit, le narrateur instaure une relation ambiguë avec le lecteur, alternant entre supplication et manipulation. Il feint d'abord l'humilité pour gagner la bienveillance, mais son ton devient progressivement plus cynique, minimisant les faits graves et projetant une vision sombre de l'humanité. En affirmant écrire « pour lui-même » et en comparant l’homme à une « larve », il révèle son mépris détaché et laisse le lecteur dans un malaise, pris à témoin malgré lui.

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