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Lycée
Première

Analyse Linéaire « On ne badine pas avec l'amour » A1 Sc1

Français

Introduction

« Un Spectacle dans un fauteuil », c’est sous ce titre qu’Alfred de Musset choisit de publier ses pièces dans La Revue des deux Mondes après l’échec de La Nuit vénitienne. Auteur majeur du romantisme français, Musset cherche avec On ne badine pas avec l’amour à renouveler le théâtre en mêlant différents genres. Cette scène d’exposition met en place l’univers de la pièce à travers la présentation du chœur et des personnages de maître Blazius et dame Pluche. La question se pose alors : comment cette entrée en matière remplit-elle sa fonction d’exposition tout en annonçant une œuvre singulière et originale, qui emprunte aux codes de plusieurs genres ? Pour y répondre, nous étudierons d’abord la figure de maître Blazius, puis celle de dame Pluche.

Analyse

1er Partie : Blazius

  • La scène s’ouvre sur la référence au "château", symbole aristocratique.
  • La "place" est un espace public où se croisent les classes sociales : comédie.
  • Le "chœur" appartient à la tragédie antique, mais détourne les codes.
  • Ton moqueur et ironique pour la présentation.
  • Blazius est décrit comme "gros", "ventre rebondi", "triple menton", comparé à une "amphore antique" : figure comique.
  • Lié au sommeil, lenteur : "yeux fermés", "poupon sur l’oreiller".
  • Mule pas "fringante" = antiphrase ("doucement bercé").
  • Musset contourne contraintes scéniques avec effets impossibles (animal) : théâtre à lire, pas à jouer.
  • Décor évoque balade bucolique : "bleuets fleuris".
  • Blazius lié au vin : "vendange", "amphore", "vin frais", "plus grande écuelle" = boit beaucoup, superlatif.
  • Rappel Silène, précepteur ivrogne de Dionysos, dieu de la tragédie = mélange comique/tragique.
  • Hautain : "mes enfants", "apportez une chaise" (impératif).
  • "Se casser le cou" hyperbole (impossible en descendant d’une mule), renforce ridicule.
  • Perdican est "fils de seigneur", a "21 ans" → noble, éduqué.
  • Terminé études : figure de l’érudit.
  • Langage trop soutenu : "on ne sait que lui répondre".
  • Paraît décalé, langage pédant.
  • Blazius l’admire mais distance perçue.
  • Le chœur se moque de la double énonciation théâtrale : "pas besoin de le dire à moi".
  • Musset joue avec conventions en ironisant sur adresse au public.
  • Le chœur espère qu’il garde sa pureté d’enfance.


2ème Partie : Dame Pluche

  • Blazius "doucement bercé", opposé à Dame Pluche "durement cahotée".
  • L’écuyer frappe l’âne : image de souffrance renforcée par "chardon".
  • Opposition physique : Blazius rond, Dame Pluche "maigre", "longues jambes", "mains osseuses".
  • Son aspect fait rire : caricature comique malgré sérieux.
  • Pas en bonne santé, sale : "fièvre jaune", "couverte de poussière".
  • Apparence pour paraître le moins laid possible : "faux cheveux", "robe chaste", "jarretière vénérable".
  • Caractère acide : "jambes tremblantes de colère", injures → "canaille", "manants", "butor".
  • Boisson "vinaigre" : métaphore de son amertume, dernière boisson du Christ.
  • Discours religieux : "chapelet", "ainsi soit-il", "Seigneur Dieu du ciel".
  • Camille associée à religion et beauté, "glorieuse fleur de sagesse et de dévotion".
  • Comparée à une fleur = beauté, mais avec sagesse et dévotion, valeurs plus austères = associé a la religion.
  • Camille est "nièce du maître", cousine de Perdican, noble.
  • A quitté le couvent, éducation terminée = prête au mariage.
  • Camille incarne pureté accentuée par accumulation + hyperbole : "jamais il n’y eut rien de si pur", "ange", "agneau", "colombe".
  • Pur = innocente, ange = sert Dieu, colombe = paix, référence religieuse (arche de Noé).
  • Termes évoquent idéal religieux, référence au Christ et sacrifice (agneau).
  • "Nonain" indique qu’elle retournera bientôt au couvent.
  • Le chœur critique discours religieux : "demander de la pluie" est seule vraie prière.
  • Il espère un événement heureux : "habits du dimanche", "joyeuse bombance".
  • Le chœur met en garde et réaffirme les forces du destin.
  • Ici, le chœur peut se "tromper" et l’accepte → remise en cause du destin.
  • Scène rompt avec attentes tragiques classiques, laisse place à l’incertitude.

Conclusion

Cette scène d’exposition remplit efficacement sa fonction en installant un cadre social et en présentant des personnages hauts en couleur, tout en mêlant comédie, tragédie et satire. Musset joue avec les codes théâtraux pour créer une pièce originale qui interroge les conventions. Cette originalité annonce bien les tensions et les paradoxes qui traverseront toute la pièce, où l’amour, entre sérieux et légèreté, ne cessera de se jouer.

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Première

Analyse Linéaire « On ne badine pas avec l'amour » A1 Sc1

Français

Introduction

« Un Spectacle dans un fauteuil », c’est sous ce titre qu’Alfred de Musset choisit de publier ses pièces dans La Revue des deux Mondes après l’échec de La Nuit vénitienne. Auteur majeur du romantisme français, Musset cherche avec On ne badine pas avec l’amour à renouveler le théâtre en mêlant différents genres. Cette scène d’exposition met en place l’univers de la pièce à travers la présentation du chœur et des personnages de maître Blazius et dame Pluche. La question se pose alors : comment cette entrée en matière remplit-elle sa fonction d’exposition tout en annonçant une œuvre singulière et originale, qui emprunte aux codes de plusieurs genres ? Pour y répondre, nous étudierons d’abord la figure de maître Blazius, puis celle de dame Pluche.

Analyse

1er Partie : Blazius

  • La scène s’ouvre sur la référence au "château", symbole aristocratique.
  • La "place" est un espace public où se croisent les classes sociales : comédie.
  • Le "chœur" appartient à la tragédie antique, mais détourne les codes.
  • Ton moqueur et ironique pour la présentation.
  • Blazius est décrit comme "gros", "ventre rebondi", "triple menton", comparé à une "amphore antique" : figure comique.
  • Lié au sommeil, lenteur : "yeux fermés", "poupon sur l’oreiller".
  • Mule pas "fringante" = antiphrase ("doucement bercé").
  • Musset contourne contraintes scéniques avec effets impossibles (animal) : théâtre à lire, pas à jouer.
  • Décor évoque balade bucolique : "bleuets fleuris".
  • Blazius lié au vin : "vendange", "amphore", "vin frais", "plus grande écuelle" = boit beaucoup, superlatif.
  • Rappel Silène, précepteur ivrogne de Dionysos, dieu de la tragédie = mélange comique/tragique.
  • Hautain : "mes enfants", "apportez une chaise" (impératif).
  • "Se casser le cou" hyperbole (impossible en descendant d’une mule), renforce ridicule.
  • Perdican est "fils de seigneur", a "21 ans" → noble, éduqué.
  • Terminé études : figure de l’érudit.
  • Langage trop soutenu : "on ne sait que lui répondre".
  • Paraît décalé, langage pédant.
  • Blazius l’admire mais distance perçue.
  • Le chœur se moque de la double énonciation théâtrale : "pas besoin de le dire à moi".
  • Musset joue avec conventions en ironisant sur adresse au public.
  • Le chœur espère qu’il garde sa pureté d’enfance.


2ème Partie : Dame Pluche

  • Blazius "doucement bercé", opposé à Dame Pluche "durement cahotée".
  • L’écuyer frappe l’âne : image de souffrance renforcée par "chardon".
  • Opposition physique : Blazius rond, Dame Pluche "maigre", "longues jambes", "mains osseuses".
  • Son aspect fait rire : caricature comique malgré sérieux.
  • Pas en bonne santé, sale : "fièvre jaune", "couverte de poussière".
  • Apparence pour paraître le moins laid possible : "faux cheveux", "robe chaste", "jarretière vénérable".
  • Caractère acide : "jambes tremblantes de colère", injures → "canaille", "manants", "butor".
  • Boisson "vinaigre" : métaphore de son amertume, dernière boisson du Christ.
  • Discours religieux : "chapelet", "ainsi soit-il", "Seigneur Dieu du ciel".
  • Camille associée à religion et beauté, "glorieuse fleur de sagesse et de dévotion".
  • Comparée à une fleur = beauté, mais avec sagesse et dévotion, valeurs plus austères = associé a la religion.
  • Camille est "nièce du maître", cousine de Perdican, noble.
  • A quitté le couvent, éducation terminée = prête au mariage.
  • Camille incarne pureté accentuée par accumulation + hyperbole : "jamais il n’y eut rien de si pur", "ange", "agneau", "colombe".
  • Pur = innocente, ange = sert Dieu, colombe = paix, référence religieuse (arche de Noé).
  • Termes évoquent idéal religieux, référence au Christ et sacrifice (agneau).
  • "Nonain" indique qu’elle retournera bientôt au couvent.
  • Le chœur critique discours religieux : "demander de la pluie" est seule vraie prière.
  • Il espère un événement heureux : "habits du dimanche", "joyeuse bombance".
  • Le chœur met en garde et réaffirme les forces du destin.
  • Ici, le chœur peut se "tromper" et l’accepte → remise en cause du destin.
  • Scène rompt avec attentes tragiques classiques, laisse place à l’incertitude.

Conclusion

Cette scène d’exposition remplit efficacement sa fonction en installant un cadre social et en présentant des personnages hauts en couleur, tout en mêlant comédie, tragédie et satire. Musset joue avec les codes théâtraux pour créer une pièce originale qui interroge les conventions. Cette originalité annonce bien les tensions et les paradoxes qui traverseront toute la pièce, où l’amour, entre sérieux et légèreté, ne cessera de se jouer.

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