Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement
Lycée
Première

Analyse linéaire n°5

A retenir :

Introduction :

Contexte du roman :

Manon Lescaut est un roman publié en 1731 par l'Abbé Prévost. Il raconte l'amour passionné et transgressif entre DG et Manon, deux jeunes gens que tout oppose socialement. Cet amour interdit les conduit à une vie de marginalité et de déchéance.

Situation de l'extrait :

Après avoir été emprisonné à Saint-Lazare pour ses escroqueries, DG organise son évasion pour retrouver Manon. Il manipule le Père supérieur, le menace avec une arme prêtée par Lescaut et tue un domestique au cours de sa fuite, révélant sa transformation morale.

Problématique :

Comment ce récit d’évasion illustre-t-il la transformation de Des Grieux en un être définitivement marginal ?

I. La révélation des intentions de Des Grieux : l’aveu d’ute détermination sans scrupule (l. 1-18)

Dès le début du passage, l’extrait met en lumière les véritables intentions de Des Grieux, révélant sa détermination à se libérer à tout prix et sa progressive rupture avec les valeurs morales.

Une tension dramatique croissante :

Suspense immédiat : "Il demeura quelque temps à me considérer, sans me répondre" → Le retard dans la réponse du Père crée une attente angoissante.

Vocabulaire du temps suspendu : "Demeura", "sans me répondre" CCT → Ralentissement narratif pour renforcer la tension.

Un personnage libertin et déterminé :

Discours indirect : Directe -> indirecte Témoigne de l’empressement de Des Grieux à obtenir sa liberté.

Libertin/religieux :

-tournure adversative « mais que » construit alors une opposition entre deux systèmes de valeurs : syst religieux qui fait du bien un idéal // syst libertins qui sacralise la liberté. DG libertin fait liberté un bien sacro-saint. = superlatif "le plus cher de tous les biens".

-champ lexc marcher = liberté ("cher", "procurer", "prix").

ironie : « Une honnête raison de silence » → Détourne l’euphémisme pour désigner son pistolet, soulignant sa manipulation cynique.


Justification : adverbe "injustement" = déni moral. La formule concessive "à quelque prix que ce fût" résonne avec l’idée de justice, DG = sa propre loi.

-DG conscient et "résolu".

La proposition subordonnée causale « de peur qu… » sous-entend qu’il n’y a pas de place pour l’imprévu = menacing DG -violence car pistolet périphrase ironique "une honnête raison de silence" enorgueilli passion et guidé malhonnêteté. DG confond liberté // bien moral.

II. La prise d’otage du Père supérieur : un affront direct aux valeurs morales

Dans cette deuxième partie, l’opposition morale entre Des Grieux et le Père supérieur s’intensifie, accentuant la perte des repères éthiques du héros.

Un affrontement moral :

Dialogue conflictuel : Le passage au discours direct dramatise la scène et met en évidence l’opposition entre les deux personnages.

Confrontation des valeurs : Le Père (x2 exclamation) incarne la morale chrétienne et l’autorité, tandis que Des Grieux représente l’individualisme libertin.

Une inversion des rôles :

VS -> conj de coor "mais" introduisant proposition "je veux être libre". DG, en libertin // principe moraux de son temps "l’esprit" et "la raison".

Menace directe : "Si mon projet manque par votre faute, c'est fait de vous absolument" → Inversion du pouvoir, le prisonnier devient maître. DG dédouanant sans remords ses actes.

Hypocrisie : « Je suis le meilleur de vos amis » → Ironie cruelle ; il manipule le Père tout en le menaçant. père pathétique: empathie vs "avec impatience" traduit l’agacement DG.

DG = paradoxale, proposition principale "je n’ai pas dessein de vous tuer" étant nuancée tournure hypothétique "si vous voulez vivre". "je suis le meilleur de vos amis" (un superlatif bien mal choisi), DG brille par sa vilénie.

III. Le meurtre du domestique : un basculement irréversible vers la marginalité (l. 23-fin)

L’apparition du domestique provoque un basculement décisif : en commettant un meurtre de sang-froid, Des Grieux dépasse une limite morale irréparable.

Une accélération brutale de l’action :

Présent de narration : "Se lève", "met la tête" → Plonge le lecteur dans l’immédiateté et l’intensité du moment.

Phrase brève : "je les pris", "Je ne le marchandai point" → Exprime la rapidité et la froideur du geste meurtrier.

-nombreux indicateurs temporels permettent de supposer que le temps presse aux yeux de DG : le gérondif "en faisant le moins de bruit", proposition subordonnée circonstancielle à valeur temporelle "à mesure que nous avancions".

-Obstacle dernier jugement moral. Le ton paternaliste -> l’apostrophe "mon fils" figure d'autorité. pas d'ethos chez DG

passé simple "nous arrivâmes" = action importante.

- DG happy ending: adverbe "enfin". préposition "avant" = l’issue toute proche et le modalisateur à l’imparfait "croyais" = l’illusion de DG.

Déresponsabilisation : DG tue construit en vilain. Dans la dernière phrase, les propositions sont juxtaposées et reflètent. phrase brève = quelques mots, RAF.

"Voilà de quoi vous êtes cause, mon Père" → le Père = responsable du meurtre.

Fierté affichée : "Dis-je assez fièrement" → orgueil, absence de culpabilité DG.

La victoire de la marginalité :

Sortie triomphale :

"Je sortis heureusement" → Le succès de l’évasion accentue son détachement moral.

Réunion avec Lescaut : Symbole de l’entrée définitive dans un monde criminel -> "promesse" = lien -> pacte bien maléfique.


Bilan :

Ce récit d’évasion illustre la transformation irrémédiable de DG en un être marginal. Son recours à la manipulation, à la menace et au meurtre révèle la rupture totale avec l’image d’honnête homme qu’il avait au début du roman.

Enjeu :

L’épisode souligne l’ambivalence du personnage : à la fois héros passionné et criminel cynique, incapable de renoncer à sa liberté même au prix de la morale.

Ouverture :

Cette scène annonce la trajectoire tragique de Des Grieux : incapable de revenir dans le droit chemin, il est condamné à une errance perpétuelle, dominée par sa passion destructrice pour Manon.

Lycée
Première

Analyse linéaire n°5

A retenir :

Introduction :

Contexte du roman :

Manon Lescaut est un roman publié en 1731 par l'Abbé Prévost. Il raconte l'amour passionné et transgressif entre DG et Manon, deux jeunes gens que tout oppose socialement. Cet amour interdit les conduit à une vie de marginalité et de déchéance.

Situation de l'extrait :

Après avoir été emprisonné à Saint-Lazare pour ses escroqueries, DG organise son évasion pour retrouver Manon. Il manipule le Père supérieur, le menace avec une arme prêtée par Lescaut et tue un domestique au cours de sa fuite, révélant sa transformation morale.

Problématique :

Comment ce récit d’évasion illustre-t-il la transformation de Des Grieux en un être définitivement marginal ?

I. La révélation des intentions de Des Grieux : l’aveu d’ute détermination sans scrupule (l. 1-18)

Dès le début du passage, l’extrait met en lumière les véritables intentions de Des Grieux, révélant sa détermination à se libérer à tout prix et sa progressive rupture avec les valeurs morales.

Une tension dramatique croissante :

Suspense immédiat : "Il demeura quelque temps à me considérer, sans me répondre" → Le retard dans la réponse du Père crée une attente angoissante.

Vocabulaire du temps suspendu : "Demeura", "sans me répondre" CCT → Ralentissement narratif pour renforcer la tension.

Un personnage libertin et déterminé :

Discours indirect : Directe -> indirecte Témoigne de l’empressement de Des Grieux à obtenir sa liberté.

Libertin/religieux :

-tournure adversative « mais que » construit alors une opposition entre deux systèmes de valeurs : syst religieux qui fait du bien un idéal // syst libertins qui sacralise la liberté. DG libertin fait liberté un bien sacro-saint. = superlatif "le plus cher de tous les biens".

-champ lexc marcher = liberté ("cher", "procurer", "prix").

ironie : « Une honnête raison de silence » → Détourne l’euphémisme pour désigner son pistolet, soulignant sa manipulation cynique.


Justification : adverbe "injustement" = déni moral. La formule concessive "à quelque prix que ce fût" résonne avec l’idée de justice, DG = sa propre loi.

-DG conscient et "résolu".

La proposition subordonnée causale « de peur qu… » sous-entend qu’il n’y a pas de place pour l’imprévu = menacing DG -violence car pistolet périphrase ironique "une honnête raison de silence" enorgueilli passion et guidé malhonnêteté. DG confond liberté // bien moral.

II. La prise d’otage du Père supérieur : un affront direct aux valeurs morales

Dans cette deuxième partie, l’opposition morale entre Des Grieux et le Père supérieur s’intensifie, accentuant la perte des repères éthiques du héros.

Un affrontement moral :

Dialogue conflictuel : Le passage au discours direct dramatise la scène et met en évidence l’opposition entre les deux personnages.

Confrontation des valeurs : Le Père (x2 exclamation) incarne la morale chrétienne et l’autorité, tandis que Des Grieux représente l’individualisme libertin.

Une inversion des rôles :

VS -> conj de coor "mais" introduisant proposition "je veux être libre". DG, en libertin // principe moraux de son temps "l’esprit" et "la raison".

Menace directe : "Si mon projet manque par votre faute, c'est fait de vous absolument" → Inversion du pouvoir, le prisonnier devient maître. DG dédouanant sans remords ses actes.

Hypocrisie : « Je suis le meilleur de vos amis » → Ironie cruelle ; il manipule le Père tout en le menaçant. père pathétique: empathie vs "avec impatience" traduit l’agacement DG.

DG = paradoxale, proposition principale "je n’ai pas dessein de vous tuer" étant nuancée tournure hypothétique "si vous voulez vivre". "je suis le meilleur de vos amis" (un superlatif bien mal choisi), DG brille par sa vilénie.

III. Le meurtre du domestique : un basculement irréversible vers la marginalité (l. 23-fin)

L’apparition du domestique provoque un basculement décisif : en commettant un meurtre de sang-froid, Des Grieux dépasse une limite morale irréparable.

Une accélération brutale de l’action :

Présent de narration : "Se lève", "met la tête" → Plonge le lecteur dans l’immédiateté et l’intensité du moment.

Phrase brève : "je les pris", "Je ne le marchandai point" → Exprime la rapidité et la froideur du geste meurtrier.

-nombreux indicateurs temporels permettent de supposer que le temps presse aux yeux de DG : le gérondif "en faisant le moins de bruit", proposition subordonnée circonstancielle à valeur temporelle "à mesure que nous avancions".

-Obstacle dernier jugement moral. Le ton paternaliste -> l’apostrophe "mon fils" figure d'autorité. pas d'ethos chez DG

passé simple "nous arrivâmes" = action importante.

- DG happy ending: adverbe "enfin". préposition "avant" = l’issue toute proche et le modalisateur à l’imparfait "croyais" = l’illusion de DG.

Déresponsabilisation : DG tue construit en vilain. Dans la dernière phrase, les propositions sont juxtaposées et reflètent. phrase brève = quelques mots, RAF.

"Voilà de quoi vous êtes cause, mon Père" → le Père = responsable du meurtre.

Fierté affichée : "Dis-je assez fièrement" → orgueil, absence de culpabilité DG.

La victoire de la marginalité :

Sortie triomphale :

"Je sortis heureusement" → Le succès de l’évasion accentue son détachement moral.

Réunion avec Lescaut : Symbole de l’entrée définitive dans un monde criminel -> "promesse" = lien -> pacte bien maléfique.


Bilan :

Ce récit d’évasion illustre la transformation irrémédiable de DG en un être marginal. Son recours à la manipulation, à la menace et au meurtre révèle la rupture totale avec l’image d’honnête homme qu’il avait au début du roman.

Enjeu :

L’épisode souligne l’ambivalence du personnage : à la fois héros passionné et criminel cynique, incapable de renoncer à sa liberté même au prix de la morale.

Ouverture :

Cette scène annonce la trajectoire tragique de Des Grieux : incapable de revenir dans le droit chemin, il est condamné à une errance perpétuelle, dominée par sa passion destructrice pour Manon.

Retour

Actions

Actions