Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement
Lycée
Première

Analyse linéaire n°1 Postambule

A retenir :

Introduction :

  • Contexte historique : Olympe de Gouges écrit la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne en 1791 en réponse à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789) qui exclut les femmes de la citoyenneté.
  • Objectif du texte : Dénoncer l’injustice et l’incohérence d’une Révolution prônant l’= tout en maintenant l’oppression des femmes.
  • Position du passage : Ce Postambule conclut la déclaration. Olympe de Gouges adopte -> ton virulent et mobilisateur, adressant un dernier appel aux femmes pour qu’elles réclament leurs droits.
  • Problématique : En quoi ce pamphlet virulent adressé aux femmes appelle t'ils à l'action politique?


I. Une adresse directe et urgente aux femmes : un appel à l’éveil et à la révolte (l. 1-5)

Une interpellation solennelle :

Apostrophe initiale : ouvert par "Femme, réveille-toi" → Ton impératif et direct, qui interpelle toutes les femmes, sans distinction sociale.

Impératifs : "réveille-toi", "reconnais tes droits" → invite à la prise de conscience de la condition F et à l’action. ODG exhorte les femmes à sortir de l’ignorance imposée par la société patriarcale.

Une critique du pouvoir masculin :

Désignation explicite : "Le tocsin de la raison se fait entendre" → Métaphore (cloche d’alarme) = urgence de la situation. La "raison" influence des idéaux des Lumières (kant: sapere aude ququLL?) et à l’accès aux connaissances. musique = impossible de ne pas entendre

Antithèse : "Les puissances de la nature" / "les hommes" → Oppose l’ordre naturel et l’ordre social injuste instauré par les hommes.

Un constat d’inégalité :

Négation temporelle : "Le siècle des Lumières n’est plus" → Déception face aux promesses non tenues de la Révolution.

"préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges" termes qui illustrent le combat des Lumières contre l’obscurantisme.

Image du flambeau : "Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise" → Métaphore de la vérité qui éclaire l’injustice, mais dont les femmes restent privées.

Un paradoxe criant : l’homme esclave et des antithèses "fers" "libre" et le terme "injuste"

Contraste entre liberté et oppression : "Tous les hommes sont devenus libres, et vous êtes restées oppressées."

Antithèse frappante qui souligne l’exclusion des femmes du progrès révolutionnaire.


II. Une dénonciation des femmes complices de leur propre asservissement (l. 6-13)

Un ton polémique et accusateur : mvt2 renforce cette interpellation féroce.

Apostrophe emphatique : "Ô femmes !" → Exprime l’indignation et la gravité du reproche.

Ponctuation forte : Point d’exclamation et interrogations → Intensifie l’émotion et souligne l’urgence de la situation.

Des femmes coupables de leur passivité :

Reproche direct : "Quand cesserez-vous d’être aveugles" → Question rhétorique qui accuse les femmes de se soumettre sans réagir.

Champs lexical de l’aveuglement : "Aveugles", "mépris", "dédain" → Insistance sur leur ignorance et sur l’oppression qu’elles acceptent passivement.

registre polémique semble alors s’inscrire de manière plus profonde dans le postambule. termes dépréciatifs = l’immoralité dans laquelle la société a baigné, "corruption".

Critique d’un pouvoir féminin illusoire :

Verbes de dépréciation : "Vous n’avez régné que sur la faiblesse" → Pouvoir des femmes réduit à une influence superficielle et manipulatrice (séduction).

Interrogatives directes: l’impératif X, conditionnel = hypothèses sur l’avenir politique de la nation "qu’auriez-vous". Les "injustices de l’homme" = transformées en nouvelle vision de la justice, contient quelque chose d’effrayant -> champ lexical de la peur "redouter" ou encore "craignez" .

Accumulation : "Mépris plus marqué, dédain plus signalé" → Insistance sur l’aggravation de l’injustice malgré les apparences.

Un système entretenu par la corruption masculine :

Procédé d’opposition : "Les hommes… vous" → Met en relief le contraste entre les coupables (H) et les victimes (F).

Blâme des législateurs : "La corruption des hommes" → Accusation des institutions patriarcales.

Leur règne n’est plus, comme le souligne de nouveau la négation temporelle "n’est plus de saison". = problème philosophique : la revendication spécifique du droit des femmes ne démontre-t-elle pas les différences fondamentales et indépassables entre les hommes et les femmes ? car ODG oppose deux communautés d’individus qui se font face, un "vous" face à un "nous".


III. Un appel final à l’action et à la responsabilité des femmes (l. 13-fin)

Un discours résolument optimiste :

Appel à l’espoir : ODG croit capacité des F à s’émanciper si elles agissent.

Tonalité volontariste : Le texte se termine sur une affirmation de confiance dans le pouvoir d’action des femmes.

Un ultimatum lancé aux femmes :

Formulation simple et directe : « Il ne dépend que de vous » → Responsabilise les femmes : elles détiennent le pouvoir du changement.

Image du pouvoir latent : Insiste sur le fait que les femmes ne sont pas naturellement inférieures, mais qu’elles sont maintenues dans l’ignorance par un système oppressif.

Les antithèses = combat "la force de la raison" vs "aux vaines prétentions de supériorité". Les femmes -> chevalières une seul bannière éloge/blâme = hommes décrits par la périphrase - "nos serviles adorateurs rampants à vos pieds" métaphore religieuse du serpent.

Un pouvoir entre les mains des femmes :

Verbes modaux : « Vous n’avez qu’à le vouloir » → Affirmation du libre arbitre féminin : les femmes peuvent obtenir l’égalité si elles le décident.

Négation restrictive : « qu’à le vouloir » → Montre que seule leur volonté est nécessaire pour changer la situation.


A retenir :

Conclusion :

  • Bilan : Olympe de Gouges construit un discours puissant mêlant indignation, critique sociale et appel à la révolte. Elle dénonce l’incohérence d’une Révolution qui prône l’égalité tout en maintenant l’oppression des femmes.
  • Enjeu : Ce texte s’inscrit dans un combat plus large pour l’égalité des sexes, anticipant les luttes féministes modernes.
  • Ouverture : Cette prise de parole audacieuse coûtera la vie à Olympe de Gouges, guillotinée en 1793, illustrant le danger de revendiquer l’égalité dans une société patriarcale.


Lycée
Première

Analyse linéaire n°1 Postambule

A retenir :

Introduction :

  • Contexte historique : Olympe de Gouges écrit la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne en 1791 en réponse à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789) qui exclut les femmes de la citoyenneté.
  • Objectif du texte : Dénoncer l’injustice et l’incohérence d’une Révolution prônant l’= tout en maintenant l’oppression des femmes.
  • Position du passage : Ce Postambule conclut la déclaration. Olympe de Gouges adopte -> ton virulent et mobilisateur, adressant un dernier appel aux femmes pour qu’elles réclament leurs droits.
  • Problématique : En quoi ce pamphlet virulent adressé aux femmes appelle t'ils à l'action politique?


I. Une adresse directe et urgente aux femmes : un appel à l’éveil et à la révolte (l. 1-5)

Une interpellation solennelle :

Apostrophe initiale : ouvert par "Femme, réveille-toi" → Ton impératif et direct, qui interpelle toutes les femmes, sans distinction sociale.

Impératifs : "réveille-toi", "reconnais tes droits" → invite à la prise de conscience de la condition F et à l’action. ODG exhorte les femmes à sortir de l’ignorance imposée par la société patriarcale.

Une critique du pouvoir masculin :

Désignation explicite : "Le tocsin de la raison se fait entendre" → Métaphore (cloche d’alarme) = urgence de la situation. La "raison" influence des idéaux des Lumières (kant: sapere aude ququLL?) et à l’accès aux connaissances. musique = impossible de ne pas entendre

Antithèse : "Les puissances de la nature" / "les hommes" → Oppose l’ordre naturel et l’ordre social injuste instauré par les hommes.

Un constat d’inégalité :

Négation temporelle : "Le siècle des Lumières n’est plus" → Déception face aux promesses non tenues de la Révolution.

"préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges" termes qui illustrent le combat des Lumières contre l’obscurantisme.

Image du flambeau : "Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise" → Métaphore de la vérité qui éclaire l’injustice, mais dont les femmes restent privées.

Un paradoxe criant : l’homme esclave et des antithèses "fers" "libre" et le terme "injuste"

Contraste entre liberté et oppression : "Tous les hommes sont devenus libres, et vous êtes restées oppressées."

Antithèse frappante qui souligne l’exclusion des femmes du progrès révolutionnaire.


II. Une dénonciation des femmes complices de leur propre asservissement (l. 6-13)

Un ton polémique et accusateur : mvt2 renforce cette interpellation féroce.

Apostrophe emphatique : "Ô femmes !" → Exprime l’indignation et la gravité du reproche.

Ponctuation forte : Point d’exclamation et interrogations → Intensifie l’émotion et souligne l’urgence de la situation.

Des femmes coupables de leur passivité :

Reproche direct : "Quand cesserez-vous d’être aveugles" → Question rhétorique qui accuse les femmes de se soumettre sans réagir.

Champs lexical de l’aveuglement : "Aveugles", "mépris", "dédain" → Insistance sur leur ignorance et sur l’oppression qu’elles acceptent passivement.

registre polémique semble alors s’inscrire de manière plus profonde dans le postambule. termes dépréciatifs = l’immoralité dans laquelle la société a baigné, "corruption".

Critique d’un pouvoir féminin illusoire :

Verbes de dépréciation : "Vous n’avez régné que sur la faiblesse" → Pouvoir des femmes réduit à une influence superficielle et manipulatrice (séduction).

Interrogatives directes: l’impératif X, conditionnel = hypothèses sur l’avenir politique de la nation "qu’auriez-vous". Les "injustices de l’homme" = transformées en nouvelle vision de la justice, contient quelque chose d’effrayant -> champ lexical de la peur "redouter" ou encore "craignez" .

Accumulation : "Mépris plus marqué, dédain plus signalé" → Insistance sur l’aggravation de l’injustice malgré les apparences.

Un système entretenu par la corruption masculine :

Procédé d’opposition : "Les hommes… vous" → Met en relief le contraste entre les coupables (H) et les victimes (F).

Blâme des législateurs : "La corruption des hommes" → Accusation des institutions patriarcales.

Leur règne n’est plus, comme le souligne de nouveau la négation temporelle "n’est plus de saison". = problème philosophique : la revendication spécifique du droit des femmes ne démontre-t-elle pas les différences fondamentales et indépassables entre les hommes et les femmes ? car ODG oppose deux communautés d’individus qui se font face, un "vous" face à un "nous".


III. Un appel final à l’action et à la responsabilité des femmes (l. 13-fin)

Un discours résolument optimiste :

Appel à l’espoir : ODG croit capacité des F à s’émanciper si elles agissent.

Tonalité volontariste : Le texte se termine sur une affirmation de confiance dans le pouvoir d’action des femmes.

Un ultimatum lancé aux femmes :

Formulation simple et directe : « Il ne dépend que de vous » → Responsabilise les femmes : elles détiennent le pouvoir du changement.

Image du pouvoir latent : Insiste sur le fait que les femmes ne sont pas naturellement inférieures, mais qu’elles sont maintenues dans l’ignorance par un système oppressif.

Les antithèses = combat "la force de la raison" vs "aux vaines prétentions de supériorité". Les femmes -> chevalières une seul bannière éloge/blâme = hommes décrits par la périphrase - "nos serviles adorateurs rampants à vos pieds" métaphore religieuse du serpent.

Un pouvoir entre les mains des femmes :

Verbes modaux : « Vous n’avez qu’à le vouloir » → Affirmation du libre arbitre féminin : les femmes peuvent obtenir l’égalité si elles le décident.

Négation restrictive : « qu’à le vouloir » → Montre que seule leur volonté est nécessaire pour changer la situation.


A retenir :

Conclusion :

  • Bilan : Olympe de Gouges construit un discours puissant mêlant indignation, critique sociale et appel à la révolte. Elle dénonce l’incohérence d’une Révolution qui prône l’égalité tout en maintenant l’oppression des femmes.
  • Enjeu : Ce texte s’inscrit dans un combat plus large pour l’égalité des sexes, anticipant les luttes féministes modernes.
  • Ouverture : Cette prise de parole audacieuse coûtera la vie à Olympe de Gouges, guillotinée en 1793, illustrant le danger de revendiquer l’égalité dans une société patriarcale.


Retour

Actions

Actions