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Post-Bac
3

Addicto : Notions


FICHE DE RÉVISION — Comprendre les conduites addictives (CM 1 – Partie 2)


Enseignante : Msyguidine Nadia – L3, Septembre 2024


PROFIL PHARMACOLOGIQUE ET DANGEROSITÉ DES SPA (Diapos 21–24)


🔬 Modèle de Morel & Couteron (2008) :

  • Rejet de la dichotomie "drogue dure/douce" au profit d’un continuum d’intensité addictive, selon 3 dimensions :
  1. Potentiel de dépendance/addiction
  2. Potentiel de toxicité (physique, intoxications…)
  3. Potentiel de modification psychique (ivresse, hallucinations…)

Trois grands types de risques liés aux drogues :

  • Risque toxique : atteinte somatique, surdose.
  • Risque psychique : troubles psychiatriques (angoisse, hallucinations…)
  • Risque addictif : développement d’une dépendance psychique/physique.

Dangerosité pharmacologique ≠ dangerosité réelle :

  • Facteurs aggravants : quantité, fréquence, mode de consommation, vulnérabilité de la personne.
  • Le contexte social compte : délinquance, marginalisation, stigmatisation.


FONCTIONS / BIENFAITS DES DROGUES (Diapo 25)


Trois fonctions principales (Cube des satisfactions – Approche expérientielle) :

  1. Fonction hédonique : plaisir, euphorie, désinhibition.
  2. Fonction sociale : intégration, conformisme au groupe, culture festive.
  3. Fonction thérapeutique/stratégique : gestion du stress, automédication, amélioration des performances.


🔁 EFFETS / CONTRE-EFFETS DES SPA (Diapos 26–33)


⚙️ Mécanismes généraux :

  • Toute consommation provoque :
  • Un effet (plaisir, stimulation…)
  • Puis un contre-effet : état opposé qui rétablit l'équilibre (ex. fatigue, dépression)

⚖️ Loi de réciprocité :

  • Plus l’effet est intense, plus le contre-effet est fort et long.
  • Cela alimente le cycle de consommation → recherche répétée du plaisir initial.

Mémorisation contextuelle = Sensibilisation :

  • Le cerveau associe contexte + effet positif → favorise le craving.



Exemple : la cocaïne

  • Effet : activation du système de récompense (dopamine) → euphorie, énergie, confiance en soi (noradrénaline, sérotonine).
  • Contre-effet : épuisement, dépression, aboulie.


HÉROÏNE ET SYNDROME DE SEVRAGE (Diapos 34–36)


  • L’héroïne est un opiacé semi-synthétique, dérivé de la morphine.
  • Effets positifs :
  • Hédonique : plaisir, détente
  • Analgésique : réduction douleurs physiques et psychiques
  • Système de renforcement :
  • Positif : effet plaisant
  • Négatif : évitement de la douleur
  • Sevrage (contre-effet) :
  • Symptômes physiques : mydriase, sueurs, diarrhée, douleurs, frissons, tachycardie
  • Malaise psychique profond, insupportable → maintien de la dépendance


SYNTHÈSE PSYCHODYNAMIQUE (Diapo 37)

Citation de McDougall (1989) :
« L’objet addictif est toujours investi comme un bon objet, car il permet de réduire rapidement, même brièvement, la douleur psychique et le conflit mental. »
  • L’addiction est une solution psychique temporaire, malgré ses dangers.


ÉVALUATION CLINIQUE DE L’ADDICTION (Diapos 38–50)


Définition selon Goodman (1990)


  • Addiction = comportement pathologique destiné à procurer du plaisir ou soulager un malaise, malgré les conséquences négatives et une perte de contrôle.

Caractéristiques :

  • Répétition du comportement malgré la conscience des risques
  • Tension avant, soulagement ou plaisir pendant, regret après
  • Critères diagnostiques (diapo 41–42) : au moins 5 sur 9 (exemples : préoccupations, tentatives infructueuses d’arrêt, sacrifices sociaux, tolérance, irritabilité…)


DSM-IV (1994) : Définition de la dépendance

  • Présence d’au moins 3 critères sur 12 mois :
  • Tolérance, sevrage, perte de contrôle, usage prolongé, abandon d’activités, temps excessif consacré à la drogue, etc.
  • Mise en avant de la dépendance neurophysiologique


DSM-5 (2013) : Troubles de l’Usage de Substances (TUS)


11 critères regroupés en 4 dimensions (diapos 44–50) :

Réduction du contrôle

  • Craving, usage plus long que prévu, échecs répétés d’arrêt, temps consacré

Altération du fonctionnement social

  • Manquements familiaux/professionnels, isolement, conflits

Usage risqué

  • Mise en danger, continuation malgré les risques physiques/psychiques

Critères pharmacologiques

  • Tolérance, syndrome de sevrage


Évaluation de la sévérité (DSM-5) :

  • 2–3 critères : trouble léger
  • 4–5 : modéré
  • 6 ou plus : trouble sévère


📝 QUESTIONS D’ENTRAÎNEMENT — Partie 2


  1. Quelles sont les trois dimensions du modèle pharmacologique de Morel & Couteron ?
  2. Quelle est la différence entre la dangerosité pharmacologique et la dangerosité réelle d’une substance ?
  3. Quelles sont les trois fonctions principales que les drogues peuvent remplir selon l’approche expérientielle ?
  4. En quoi consiste la loi de la réciprocité dans les effets des drogues ?
  5. Quels sont les principaux neurotransmetteurs impliqués dans l’effet de la cocaïne ?
  6. Quels sont les symptômes typiques du syndrome de sevrage à l’héroïne ?
  7. Explique le paradoxe évoqué par McDougall à propos de l’objet addictif.
  8. Quels sont les 4 grands domaines évalués par les critères du DSM-5 pour diagnostiquer un TUS ?
  9. Combien de critères doivent être remplis pour considérer un trouble comme « sévère » selon le DSM-5 ?
  10. Quelle est la différence fondamentale entre les définitions du DSM-IV et du DSM-5 en matière d’addiction ?


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Addicto : Notions


FICHE DE RÉVISION — Comprendre les conduites addictives (CM 1 – Partie 2)


Enseignante : Msyguidine Nadia – L3, Septembre 2024


PROFIL PHARMACOLOGIQUE ET DANGEROSITÉ DES SPA (Diapos 21–24)


🔬 Modèle de Morel & Couteron (2008) :

  • Rejet de la dichotomie "drogue dure/douce" au profit d’un continuum d’intensité addictive, selon 3 dimensions :
  1. Potentiel de dépendance/addiction
  2. Potentiel de toxicité (physique, intoxications…)
  3. Potentiel de modification psychique (ivresse, hallucinations…)

Trois grands types de risques liés aux drogues :

  • Risque toxique : atteinte somatique, surdose.
  • Risque psychique : troubles psychiatriques (angoisse, hallucinations…)
  • Risque addictif : développement d’une dépendance psychique/physique.

Dangerosité pharmacologique ≠ dangerosité réelle :

  • Facteurs aggravants : quantité, fréquence, mode de consommation, vulnérabilité de la personne.
  • Le contexte social compte : délinquance, marginalisation, stigmatisation.


FONCTIONS / BIENFAITS DES DROGUES (Diapo 25)


Trois fonctions principales (Cube des satisfactions – Approche expérientielle) :

  1. Fonction hédonique : plaisir, euphorie, désinhibition.
  2. Fonction sociale : intégration, conformisme au groupe, culture festive.
  3. Fonction thérapeutique/stratégique : gestion du stress, automédication, amélioration des performances.


🔁 EFFETS / CONTRE-EFFETS DES SPA (Diapos 26–33)


⚙️ Mécanismes généraux :

  • Toute consommation provoque :
  • Un effet (plaisir, stimulation…)
  • Puis un contre-effet : état opposé qui rétablit l'équilibre (ex. fatigue, dépression)

⚖️ Loi de réciprocité :

  • Plus l’effet est intense, plus le contre-effet est fort et long.
  • Cela alimente le cycle de consommation → recherche répétée du plaisir initial.

Mémorisation contextuelle = Sensibilisation :

  • Le cerveau associe contexte + effet positif → favorise le craving.



Exemple : la cocaïne

  • Effet : activation du système de récompense (dopamine) → euphorie, énergie, confiance en soi (noradrénaline, sérotonine).
  • Contre-effet : épuisement, dépression, aboulie.


HÉROÏNE ET SYNDROME DE SEVRAGE (Diapos 34–36)


  • L’héroïne est un opiacé semi-synthétique, dérivé de la morphine.
  • Effets positifs :
  • Hédonique : plaisir, détente
  • Analgésique : réduction douleurs physiques et psychiques
  • Système de renforcement :
  • Positif : effet plaisant
  • Négatif : évitement de la douleur
  • Sevrage (contre-effet) :
  • Symptômes physiques : mydriase, sueurs, diarrhée, douleurs, frissons, tachycardie
  • Malaise psychique profond, insupportable → maintien de la dépendance


SYNTHÈSE PSYCHODYNAMIQUE (Diapo 37)

Citation de McDougall (1989) :
« L’objet addictif est toujours investi comme un bon objet, car il permet de réduire rapidement, même brièvement, la douleur psychique et le conflit mental. »
  • L’addiction est une solution psychique temporaire, malgré ses dangers.


ÉVALUATION CLINIQUE DE L’ADDICTION (Diapos 38–50)


Définition selon Goodman (1990)


  • Addiction = comportement pathologique destiné à procurer du plaisir ou soulager un malaise, malgré les conséquences négatives et une perte de contrôle.

Caractéristiques :

  • Répétition du comportement malgré la conscience des risques
  • Tension avant, soulagement ou plaisir pendant, regret après
  • Critères diagnostiques (diapo 41–42) : au moins 5 sur 9 (exemples : préoccupations, tentatives infructueuses d’arrêt, sacrifices sociaux, tolérance, irritabilité…)


DSM-IV (1994) : Définition de la dépendance

  • Présence d’au moins 3 critères sur 12 mois :
  • Tolérance, sevrage, perte de contrôle, usage prolongé, abandon d’activités, temps excessif consacré à la drogue, etc.
  • Mise en avant de la dépendance neurophysiologique


DSM-5 (2013) : Troubles de l’Usage de Substances (TUS)


11 critères regroupés en 4 dimensions (diapos 44–50) :

Réduction du contrôle

  • Craving, usage plus long que prévu, échecs répétés d’arrêt, temps consacré

Altération du fonctionnement social

  • Manquements familiaux/professionnels, isolement, conflits

Usage risqué

  • Mise en danger, continuation malgré les risques physiques/psychiques

Critères pharmacologiques

  • Tolérance, syndrome de sevrage


Évaluation de la sévérité (DSM-5) :

  • 2–3 critères : trouble léger
  • 4–5 : modéré
  • 6 ou plus : trouble sévère


📝 QUESTIONS D’ENTRAÎNEMENT — Partie 2


  1. Quelles sont les trois dimensions du modèle pharmacologique de Morel & Couteron ?
  2. Quelle est la différence entre la dangerosité pharmacologique et la dangerosité réelle d’une substance ?
  3. Quelles sont les trois fonctions principales que les drogues peuvent remplir selon l’approche expérientielle ?
  4. En quoi consiste la loi de la réciprocité dans les effets des drogues ?
  5. Quels sont les principaux neurotransmetteurs impliqués dans l’effet de la cocaïne ?
  6. Quels sont les symptômes typiques du syndrome de sevrage à l’héroïne ?
  7. Explique le paradoxe évoqué par McDougall à propos de l’objet addictif.
  8. Quels sont les 4 grands domaines évalués par les critères du DSM-5 pour diagnostiquer un TUS ?
  9. Combien de critères doivent être remplis pour considérer un trouble comme « sévère » selon le DSM-5 ?
  10. Quelle est la différence fondamentale entre les définitions du DSM-IV et du DSM-5 en matière d’addiction ?


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