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Lycée
Première

À la Musique

français

📚 Fiche de Révision – À la Musique de Rimbaud (Les Cahiers de Douai)

1. ✅ Introduction du texte

  • Auteur : Arthur Rimbaud, poète précoce du XIXe siècle, lié au symbolisme mais aussi précurseur du surréalisme.
  • Œuvre : Les Cahiers de Douai, recueil de jeunesse.
  • Contexte : Écrit en 1870, le poème décrit une scène observée Place de la Gare à Charleville, ville natale du poète.
  • Genre : Poème en vers, tableau satirique et autobiographique.
  • Mouvement littéraire : Rimbaud n'appartient pas à un mouvement précis ici, mais on retrouve :
  • L’ironie propre au réalisme critique
  • Une sensibilité moderne, tournée vers la ville, les foules, la sensualité.
  • Enjeux du passage :

-Double enjeux: Tableau qui prend la forme d’une satire sociale de

la vie de province, et qui se voit devenir le théâtre de l'éveil a la sensualité du poète


2. ❓ Problématique et axes

Problématique : Comment Rimbaud transforme-t-il une scène banale de concert en une double critique sociale et exploration intime ?

Axes d’étude :

  • Q3/Q6 — Présente les personnages de cette scène, d'abord une satire féroce de la bourgeoisie, puis plus légère des voyous et militaires
  • Q7/Q9 — À l’écart, « Moi », le jeune poète, qui vit ses premiers émois sensuels.


3. 🔍 Résumé linéaire synthétique (Q3 à Q6)

➤ v. 9 — "Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs"

  • Personnage : les rentiers (bourgeois oisifs).
  • Procédés :
  • Métonymie (« à lorgnons ») : réduit les personnages à un accessoire.
  • Effet comique et caricatural.
  • Lexique musical : « couacs » → fausses notes = dissonance et maladresse.
  • Effet : Ces bourgeois critiquent avec aigreur une musique qu’ils ne sauraient jouer eux-mêmes.

➤ v. 10–12 — "Les gros bureaux bouffis... réclames"

  • Nouveaux bourgeois : cadres ou fonctionnaires, accompagnés de leurs épouses et suivantes.
  • Procédés :
  • Répétition de "gros", allitérations disgracieuses (g, b).
  • Comparaison implicite des suivantes à des « cornacs » (guides d’éléphants).
  • Volants = réclames : critique du mauvais goût.
  • Effet : ridicule des couples et mise en scène burlesque de la hiérarchie sociale.

➤ v. 13–16 — "Sur les bancs verts... En somme !"

  • Personnages : des épiciers retraités, réunis comme dans un « club » snob.
  • Procédés :
  • Métaphore : « tisonnent le sable » → gestes inutiles, semblables à attiser des braises mortes.
  • Ironie sur leurs discussions politiques creuses.
  • Chute comique avec « En somme », à double sens (bilan ridicule et allusion à l'argent).
  • Effet : satire de leur prétention intellectuelle et vide de pensée.

➤ v. 17–20 — "Épatant... contrebande"

  • Personnage isolé : bourgeois corpulent, stéréotypé.
  • Procédés :
  • Hyperboles physiques (« bedaine flamande », « épatant ses reins »).
  • Jeu de mots sur « épatant » : étalé et grotesque.
  • Objet typique : sa pipe, associée à la contrebande → touche d’illégalité risible.
  • Effet : caricature extrême d’un bourgeois riche, ridicule jusque dans ses habitudes.


CONCLUSION PARTIELLE

Rimbaud critique la laideur physique et morale des bourgeois, qu’il tourne en ridicule. Leur vulgarité est accentuée par des sons durs (allitérations) qui rendent leur portrait encore plus repoussant.

V. 21 :

« Le long des gazons verts ricanent les voyous ; »

  • Procédés :
  • Allitération en [r] : rend le vers grinçant.
  • Personnification : « ricanent » → rire méprisant.
  • Disposition spatiale : « le long » → marginalité, rejet.
  • Effet : Les voyous rient de la bourgeoisie, ils représentent une jeunesse sarcastique et exclue.

v. 22 :

« Et, rendus amoureux par le chant des trombones, »

  • Procédés :
  • Personnification de la musique → elle séduit.
  • Métonymie : « chant des trombones » = fanfare.
  • Effet : La musique devient vectrice d’émotion, elle déclenche une réaction tendre (l’amour) chez les soldats.

v. 23 :

« Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious »

  • Procédés :
  • Oxymore / Image insolite : « fumant des roses » → image enfantine, absurde, qui dédramatise les soldats.
  • Énumération descriptive : renforce leur naïveté.
  • Effet : Les jeunes soldats (pioupious) sont ridicules mais attendrissants, à l’opposé de la violence qu’on pourrait attendre d’eux.

v. 24 :

« Caressent les bébés pour enjôler les bonnes... »

  • Procédés :
  • Verbe connoté : « enjôler » = tentative de séduction rusée.
  • Chiasme implicite : soldats → bébés → bonnes → cercle de séduction comique.
  • Effet : Comportement enfantin des soldats. Ironie tendre, ils sont plus séduits que séducteurs.

v. 25 :

« − Moi, »

  • Procédés :
  • Rupture syntaxique : tiret et apostrophe → changement de point de vue.
  • Effet : Le poète entre dans la scène. L’ironie collective fait place à l’intime.

v. 26 :

« Moi, je suis, débraillé comme un étudiant, »

  • Procédés :
  • Comparaison : « comme un étudiant » → jeunesse, liberté, marginalité.
  • Double sens du verbe "suis" : être vs suivre.
  • Effet : Il s’identifie à une figure libre, observatrice, déconnectée du conformisme bourgeois.

v. 27 :

« Sous les marronniers verts les alertes fillettes : »

  • Procédés :
  • Épithète valorisante : « alertes » → vivacité, jeunesse.
  • Cadre bucolique : « marronniers verts » → nature printanière.
  • Effet : Cadre propice à l’éveil amoureux et sensoriel.

v. 28 :

« Elles le savent bien ; et tournent en riant, »

  • Procédés :
  • Point-virgule + coordination → rythme de la surprise.
  • Présent de vérité générale : donne vie à la scène.
  • Effet : Les jeunes filles sont conscientes de leur pouvoir de séduction. Jeux de regards et de charme réciproque.

v. 29 :

« Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes. »

  • Procédés :
  • Métonymie du regard : « leurs yeux tout pleins... »
  • Expression vague : « choses indiscrètes » → sous-entendus érotiques.
  • Effet : Ambiguïté du regard féminin, entre innocence et provocation.

v. 30 :

« Je ne dis pas un mot : »

  • Procédés :
  • Phrase nominale + anaphore du silence.
  • Effet : Le poète est passif, tout passe par le regard et l’imagination.

v. 31 :

« Je ne dis pas un mot : je regarde toujours »

  • Procédés :
  • Anaphore + parallélisme : crée une tension, focalisation.
  • Effet : L’œil du poète devient caméra, zoom visuel et sensuel.

v. 32 :

« La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles : »

  • Procédés :
  • Allitération en [ch] : douceur sensuelle.
  • Vocabulaire raffiné : « brodés », « mèches folles ».
  • Effet : L’érotisme naît de détails subtils, il admire la fragilité.

v. 33 :

« Je suis, sous le corsage et les frêles atours, »

  • Procédés :
  • Métonymie / synecdoque : « corsage », « atours » → désignent le corps dissimulé.
  • Antithèse : « frêles » vêtements / sensualité du regard.
  • Effet : Regard qui pénètre l’apparence, désir naissant.

v. 34 :

« Le dos divin après la courbe des épaules. »

  • Procédés :
  • Hyperbole / sacralisation : « dos divin ».
  • Courbe = érotisation implicite du corps.
  • Effet : Fantasme idéalisé, le poète magnifie ce qu’il imagine.

v. 35 :

« J’ai bientôt déniché la bottine, le bas... »

  • Procédés :
  • Lexique familier et intime : « déniché » → chasse amoureuse.
  • Énumération fétichisée : bottine, bas → fragments du désir.
  • Effet : Le regard devient de plus en plus précis, presque intrusif.

v. 36 :

« − Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres... »

  • Procédés :
  • Verbe de sensation : « je sens » → effet corporel du fantasme.
  • Ellipse / suspension avec les points de suspension.
  • Effet : Le désir devient irrépressible, mais reste contenu dans l’imagination. C’est un plaisir solitaire.


Conclusion

CONCLUSION PARTIELLE.

Les 3 derniers Q évoquent l’éveil à la sensualité que connaît le jeune poète au spectacle de ces jeunes filles.

CONCLUSION.

Ce poème, qui commence par une satire féroce de la bourgeoisie de Charleville à l’occasion d’un concert public

donné par un orchestre militaire, se prolonge d’une façon plus légère sous la forme d’abord d’une comédie (ou

d’un tableau) de mœurs légère, puis sous celle de l’éducation sentimentale du jeune poète, dont les initiatrices

sont ironiquement les jeunes filles de cette bourgeoisie qu’il a ridiculisée.

Lycée
Première

À la Musique

français

📚 Fiche de Révision – À la Musique de Rimbaud (Les Cahiers de Douai)

1. ✅ Introduction du texte

  • Auteur : Arthur Rimbaud, poète précoce du XIXe siècle, lié au symbolisme mais aussi précurseur du surréalisme.
  • Œuvre : Les Cahiers de Douai, recueil de jeunesse.
  • Contexte : Écrit en 1870, le poème décrit une scène observée Place de la Gare à Charleville, ville natale du poète.
  • Genre : Poème en vers, tableau satirique et autobiographique.
  • Mouvement littéraire : Rimbaud n'appartient pas à un mouvement précis ici, mais on retrouve :
  • L’ironie propre au réalisme critique
  • Une sensibilité moderne, tournée vers la ville, les foules, la sensualité.
  • Enjeux du passage :

-Double enjeux: Tableau qui prend la forme d’une satire sociale de

la vie de province, et qui se voit devenir le théâtre de l'éveil a la sensualité du poète


2. ❓ Problématique et axes

Problématique : Comment Rimbaud transforme-t-il une scène banale de concert en une double critique sociale et exploration intime ?

Axes d’étude :

  • Q3/Q6 — Présente les personnages de cette scène, d'abord une satire féroce de la bourgeoisie, puis plus légère des voyous et militaires
  • Q7/Q9 — À l’écart, « Moi », le jeune poète, qui vit ses premiers émois sensuels.


3. 🔍 Résumé linéaire synthétique (Q3 à Q6)

➤ v. 9 — "Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs"

  • Personnage : les rentiers (bourgeois oisifs).
  • Procédés :
  • Métonymie (« à lorgnons ») : réduit les personnages à un accessoire.
  • Effet comique et caricatural.
  • Lexique musical : « couacs » → fausses notes = dissonance et maladresse.
  • Effet : Ces bourgeois critiquent avec aigreur une musique qu’ils ne sauraient jouer eux-mêmes.

➤ v. 10–12 — "Les gros bureaux bouffis... réclames"

  • Nouveaux bourgeois : cadres ou fonctionnaires, accompagnés de leurs épouses et suivantes.
  • Procédés :
  • Répétition de "gros", allitérations disgracieuses (g, b).
  • Comparaison implicite des suivantes à des « cornacs » (guides d’éléphants).
  • Volants = réclames : critique du mauvais goût.
  • Effet : ridicule des couples et mise en scène burlesque de la hiérarchie sociale.

➤ v. 13–16 — "Sur les bancs verts... En somme !"

  • Personnages : des épiciers retraités, réunis comme dans un « club » snob.
  • Procédés :
  • Métaphore : « tisonnent le sable » → gestes inutiles, semblables à attiser des braises mortes.
  • Ironie sur leurs discussions politiques creuses.
  • Chute comique avec « En somme », à double sens (bilan ridicule et allusion à l'argent).
  • Effet : satire de leur prétention intellectuelle et vide de pensée.

➤ v. 17–20 — "Épatant... contrebande"

  • Personnage isolé : bourgeois corpulent, stéréotypé.
  • Procédés :
  • Hyperboles physiques (« bedaine flamande », « épatant ses reins »).
  • Jeu de mots sur « épatant » : étalé et grotesque.
  • Objet typique : sa pipe, associée à la contrebande → touche d’illégalité risible.
  • Effet : caricature extrême d’un bourgeois riche, ridicule jusque dans ses habitudes.


CONCLUSION PARTIELLE

Rimbaud critique la laideur physique et morale des bourgeois, qu’il tourne en ridicule. Leur vulgarité est accentuée par des sons durs (allitérations) qui rendent leur portrait encore plus repoussant.

V. 21 :

« Le long des gazons verts ricanent les voyous ; »

  • Procédés :
  • Allitération en [r] : rend le vers grinçant.
  • Personnification : « ricanent » → rire méprisant.
  • Disposition spatiale : « le long » → marginalité, rejet.
  • Effet : Les voyous rient de la bourgeoisie, ils représentent une jeunesse sarcastique et exclue.

v. 22 :

« Et, rendus amoureux par le chant des trombones, »

  • Procédés :
  • Personnification de la musique → elle séduit.
  • Métonymie : « chant des trombones » = fanfare.
  • Effet : La musique devient vectrice d’émotion, elle déclenche une réaction tendre (l’amour) chez les soldats.

v. 23 :

« Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious »

  • Procédés :
  • Oxymore / Image insolite : « fumant des roses » → image enfantine, absurde, qui dédramatise les soldats.
  • Énumération descriptive : renforce leur naïveté.
  • Effet : Les jeunes soldats (pioupious) sont ridicules mais attendrissants, à l’opposé de la violence qu’on pourrait attendre d’eux.

v. 24 :

« Caressent les bébés pour enjôler les bonnes... »

  • Procédés :
  • Verbe connoté : « enjôler » = tentative de séduction rusée.
  • Chiasme implicite : soldats → bébés → bonnes → cercle de séduction comique.
  • Effet : Comportement enfantin des soldats. Ironie tendre, ils sont plus séduits que séducteurs.

v. 25 :

« − Moi, »

  • Procédés :
  • Rupture syntaxique : tiret et apostrophe → changement de point de vue.
  • Effet : Le poète entre dans la scène. L’ironie collective fait place à l’intime.

v. 26 :

« Moi, je suis, débraillé comme un étudiant, »

  • Procédés :
  • Comparaison : « comme un étudiant » → jeunesse, liberté, marginalité.
  • Double sens du verbe "suis" : être vs suivre.
  • Effet : Il s’identifie à une figure libre, observatrice, déconnectée du conformisme bourgeois.

v. 27 :

« Sous les marronniers verts les alertes fillettes : »

  • Procédés :
  • Épithète valorisante : « alertes » → vivacité, jeunesse.
  • Cadre bucolique : « marronniers verts » → nature printanière.
  • Effet : Cadre propice à l’éveil amoureux et sensoriel.

v. 28 :

« Elles le savent bien ; et tournent en riant, »

  • Procédés :
  • Point-virgule + coordination → rythme de la surprise.
  • Présent de vérité générale : donne vie à la scène.
  • Effet : Les jeunes filles sont conscientes de leur pouvoir de séduction. Jeux de regards et de charme réciproque.

v. 29 :

« Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes. »

  • Procédés :
  • Métonymie du regard : « leurs yeux tout pleins... »
  • Expression vague : « choses indiscrètes » → sous-entendus érotiques.
  • Effet : Ambiguïté du regard féminin, entre innocence et provocation.

v. 30 :

« Je ne dis pas un mot : »

  • Procédés :
  • Phrase nominale + anaphore du silence.
  • Effet : Le poète est passif, tout passe par le regard et l’imagination.

v. 31 :

« Je ne dis pas un mot : je regarde toujours »

  • Procédés :
  • Anaphore + parallélisme : crée une tension, focalisation.
  • Effet : L’œil du poète devient caméra, zoom visuel et sensuel.

v. 32 :

« La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles : »

  • Procédés :
  • Allitération en [ch] : douceur sensuelle.
  • Vocabulaire raffiné : « brodés », « mèches folles ».
  • Effet : L’érotisme naît de détails subtils, il admire la fragilité.

v. 33 :

« Je suis, sous le corsage et les frêles atours, »

  • Procédés :
  • Métonymie / synecdoque : « corsage », « atours » → désignent le corps dissimulé.
  • Antithèse : « frêles » vêtements / sensualité du regard.
  • Effet : Regard qui pénètre l’apparence, désir naissant.

v. 34 :

« Le dos divin après la courbe des épaules. »

  • Procédés :
  • Hyperbole / sacralisation : « dos divin ».
  • Courbe = érotisation implicite du corps.
  • Effet : Fantasme idéalisé, le poète magnifie ce qu’il imagine.

v. 35 :

« J’ai bientôt déniché la bottine, le bas... »

  • Procédés :
  • Lexique familier et intime : « déniché » → chasse amoureuse.
  • Énumération fétichisée : bottine, bas → fragments du désir.
  • Effet : Le regard devient de plus en plus précis, presque intrusif.

v. 36 :

« − Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres... »

  • Procédés :
  • Verbe de sensation : « je sens » → effet corporel du fantasme.
  • Ellipse / suspension avec les points de suspension.
  • Effet : Le désir devient irrépressible, mais reste contenu dans l’imagination. C’est un plaisir solitaire.


Conclusion

CONCLUSION PARTIELLE.

Les 3 derniers Q évoquent l’éveil à la sensualité que connaît le jeune poète au spectacle de ces jeunes filles.

CONCLUSION.

Ce poème, qui commence par une satire féroce de la bourgeoisie de Charleville à l’occasion d’un concert public

donné par un orchestre militaire, se prolonge d’une façon plus légère sous la forme d’abord d’une comédie (ou

d’un tableau) de mœurs légère, puis sous celle de l’éducation sentimentale du jeune poète, dont les initiatrices

sont ironiquement les jeunes filles de cette bourgeoisie qu’il a ridiculisée.

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