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Lycée
Première

Une charogne, les fleurs du mal, 1857

Algèbre

I. La fusion du laid et du beau et l'ironie qui s'en dégage


1. Le choc des oppositions


Antithèses et rimes antisémantiques : « beau matin d'été si doux » -> « charogne infâme » + « mon âme » qui désignent la femme et rime avec « infâme »

Oxymores à effet ironique « carcasse superbe »

- Antithèse qui crée des chocs d'atmosphère et marque la distance ironique : « soleil rayonnait sur cette pourriture »

-> opposition et association de 2 CL incompatibles, ironie mais aussi façon de traduire l'indissociable lien entre le beau et le laid, entre les « fleurs » et le « mal » : voir la comparaison « comme une fleur s'épanouir » + ironie de l'utilisation de « cuire »

-> déplacement vers le culinaire alors qu'on n'a pas faim devant un tel tableau…


2. Le tableau de l'horreur


- Lexique de la vermine exagérément développé : « mouches, larves… »

- Gaieté ironiquement associée à ce monde de la décomposition « en pétillant, vivait en se multipliant » (paradoxe de la vie qui naît de la mort, effet presque surnaturel, renforcé par « étrange musique ») + « vivants haillons »

- Réorganisation de la vie à partir de la matière de la mort « noirs bataillons ».



II. Comparaison de la femme et de la charogne, suite de l'ironie grinçante


1. Les association de l'érotisme et de la mort (Eros et Thanatos)


- Allusions à connotations sexuelles : « jambes en l'air, femme lubrique »

- « brûlante » -> double sens, celui de la fièvre qui conduit à la mort, mais aussi celui du feu du désir.

- « son ventre » -> siège de la sensualité de la femme

- Cynisme des associations verbales désignant l'amour « manger de baisers »


2. Le faux éloge romantique, la vraie comparaison cynique


- Multiplication des apostrophes et des désignations romantiques et élogieuses, célébrant la beauté de la femme, divinisée : « reine des grâces, soleil de ma nature, mon ange, étoile de mes yeux » ? reprise des expressions traditionnelles.

- Mais opposition au langage cru de la comparaison avec la charogne : « vous serez semblable à cette ordure…horrible infection ».



III. Puisque le temps détruit le réel, le poète le recompose par l'écrit et la création d'un autre monde, sublimé : la fonction de l'art


1. Strophe 8


- Affirmation de la fonction de l'artiste par comparaison au peintre : il recrée une réalité idéale à partir de l'ébauche que laisse le réel : « les formes s'effaçaient »… « l'artiste achève » : son travail est celui de la reconstruction de ce que le réel détruit.


2. La sublimation par l'écriture


- Valeur didactique du poème Une Charogne : il montre par l'exemple de cette description de la charogne la technique qui est la sienne pour recréer la beauté à partir de la décomposition. Il ouvre cette décomposition par des procédés hyperboliques (exagérations des horreurs décrites) pour mieux expliquer son travail de recomposition par l'écriture et la sublimation.

- Le poète reconstitue « l'essence divine » de ce que le réel, donc le temps, détruit : « les amours décomposés » sont recomposés dans le poème et l'univers qu'il réinvente.

A retenir :

Conclusion

 Dans le poème Une Charogne, Charles Baudelaire sublime le réel par l'écriture puur créer un nouveau monde.

Lycée
Première

Une charogne, les fleurs du mal, 1857

Algèbre

I. La fusion du laid et du beau et l'ironie qui s'en dégage


1. Le choc des oppositions


Antithèses et rimes antisémantiques : « beau matin d'été si doux » -> « charogne infâme » + « mon âme » qui désignent la femme et rime avec « infâme »

Oxymores à effet ironique « carcasse superbe »

- Antithèse qui crée des chocs d'atmosphère et marque la distance ironique : « soleil rayonnait sur cette pourriture »

-> opposition et association de 2 CL incompatibles, ironie mais aussi façon de traduire l'indissociable lien entre le beau et le laid, entre les « fleurs » et le « mal » : voir la comparaison « comme une fleur s'épanouir » + ironie de l'utilisation de « cuire »

-> déplacement vers le culinaire alors qu'on n'a pas faim devant un tel tableau…


2. Le tableau de l'horreur


- Lexique de la vermine exagérément développé : « mouches, larves… »

- Gaieté ironiquement associée à ce monde de la décomposition « en pétillant, vivait en se multipliant » (paradoxe de la vie qui naît de la mort, effet presque surnaturel, renforcé par « étrange musique ») + « vivants haillons »

- Réorganisation de la vie à partir de la matière de la mort « noirs bataillons ».



II. Comparaison de la femme et de la charogne, suite de l'ironie grinçante


1. Les association de l'érotisme et de la mort (Eros et Thanatos)


- Allusions à connotations sexuelles : « jambes en l'air, femme lubrique »

- « brûlante » -> double sens, celui de la fièvre qui conduit à la mort, mais aussi celui du feu du désir.

- « son ventre » -> siège de la sensualité de la femme

- Cynisme des associations verbales désignant l'amour « manger de baisers »


2. Le faux éloge romantique, la vraie comparaison cynique


- Multiplication des apostrophes et des désignations romantiques et élogieuses, célébrant la beauté de la femme, divinisée : « reine des grâces, soleil de ma nature, mon ange, étoile de mes yeux » ? reprise des expressions traditionnelles.

- Mais opposition au langage cru de la comparaison avec la charogne : « vous serez semblable à cette ordure…horrible infection ».



III. Puisque le temps détruit le réel, le poète le recompose par l'écrit et la création d'un autre monde, sublimé : la fonction de l'art


1. Strophe 8


- Affirmation de la fonction de l'artiste par comparaison au peintre : il recrée une réalité idéale à partir de l'ébauche que laisse le réel : « les formes s'effaçaient »… « l'artiste achève » : son travail est celui de la reconstruction de ce que le réel détruit.


2. La sublimation par l'écriture


- Valeur didactique du poème Une Charogne : il montre par l'exemple de cette description de la charogne la technique qui est la sienne pour recréer la beauté à partir de la décomposition. Il ouvre cette décomposition par des procédés hyperboliques (exagérations des horreurs décrites) pour mieux expliquer son travail de recomposition par l'écriture et la sublimation.

- Le poète reconstitue « l'essence divine » de ce que le réel, donc le temps, détruit : « les amours décomposés » sont recomposés dans le poème et l'univers qu'il réinvente.

A retenir :

Conclusion

 Dans le poème Une Charogne, Charles Baudelaire sublime le réel par l'écriture puur créer un nouveau monde.