Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement
LICENCE
3ème année

Troubles addictifs

Psychologie

Definition

Trouble lié à l'usage d'une substance
Désordre du comportement qui repose sur une perte de contrôle de la consommation. Le comportement est centré sur le produit, l'activité et n'est plus lié à la recherche de plaisir mais au besoin d'atténuer, anesthésier une sensation désagréable.

I - Psychostimulants : types et présentations


  • Cocaïne : blocs de poudre compressée ou pâte base de couleur jaune brune
  • Crack (cocaïne + bicarbonate de soude) ou free-base (+ ammoniaque)
  • Amphétamines (médicaments coupe-faim ou stimulateurs de l’éveil détournés de leur usage, méthylphénidate, modafinil, …)
  • Ecstasy
  • Cathinones
  • Caféine
  • Nicotine


On peut repérer une intoxication aux amphétamines, Ecstasy, cocaïne et autres psychostimulants par une accélération psychique et physique.


Signes psychologiques :

  • Euphorie, bien être, sensation de toute puissance,
  • Désinhibition
  • Hypervigilance,
  • Idées de grandeur, agressivité, labilité de l’humeur,
  • Comportement stéréotypé,
  • Anomalies perceptives, illusions auditives, visuelles ou tactiles (insectes sous la peau), hallucinations avec orientation le plus souvent conservée, idées délirantes (persécution par la police…).


Signes physiques :

  • Tachycardie, arythmie, hypertension artérielle, douleur thoracique
  • Sueurs,
  • Nausées/vomissements, perte de poids,
  • Dilatation pupillaire,
  • Agitation psychomotrice, faiblesse musculaire,
  • Convulsions.


Complications psychiques :

  • Épisodes psychotiques
  • Abus lors d’épisodes maniaques
  • Attaque de panique, troubles anxieux
  • Épisodes dépressifs à l’arrêt
  • Troubles du sommeil
  • Idées suicidaires, tentatives de suicide



Cocaïne :

L'usage intermittent sans dépendance est rare sur le moyen/long terme. Le schéma le plus fréquent est :

  • l'usage initialement intermittent
  • Escalade : augmentation de l’usage de fortes doses
  • Crack : pas forcement usage quotidien, plutôt usage de fortes doses, toutes les 15 min, quelques jours par mois, jusqu’à épuisement des finances (crack-bingeing)
  • Usage fréquent de produits pour moduler les effets de descente (alcool, BZD…).


Il y a des comorbidités addictives :

  • Ivresses mixtes (cocaïne + alcool) / Speed-ball (cocaïne + héroïne)
  • Tabac
  • Benzodiazépines.


Dépendance et sevrage :

Pour les patients, il y a 2 différences majeures avec l’image de la dépendance : L’usage non quotidien et l’absence de douleur à l’arrêt. Mais s'il n'y a pas de syndrome de sevrage physique? Il y a une descente :

  • 1e phase (qq heures après): agitation, dépression, anorexie, craving
  • 2e phase (jour 2-5): diminution du craving, fatigue, hypersomnie, hyperphagie
  • 3e phase (après J5) : symptômes d’allure dépressive, réapparition du craving.


Thérapeutique :

  • Conception des soins dans la durée
  • Combinaison concomitante ou séquentielle de différentes approches
  • Permet la réduction des risques,
  • Traitement des complications
  • Accompagnement vers sevrage et abstinence
  • Différentes modalités: hospitalier/ambulatoire, individuel/groupe, pharmacologique/psychothérapique



Amphétamines :

Se sont des stimulants qui ont des effets euphorisants, anorexigènes, tachycardie, hyperthermie, transpiration, mydriase, hallucinations, états dépressifs, anxiété, dépendance.

Amphétamines Pharmacocinétique : Les effets sont bien plus long qu'avec la cocaïne (6 à 8 h pour l'amphétamine, 12 h pour la méthamphétamine). 30 % sont éliminés sous forme inchangée dans les urines.



Cathinones :

« Nouvelles drogues », « Smart drugs », « legal high ». On peut en acheter sur internet, et en retrouver dans le milieu festif gay, Slam et pratiques sexuelles à risque (IST++). Elles ont un profil pharmacodynamique proche des amphétamines et sont interdites en France depuis aout 2012.



II - Opiacés : clinique


Substances opiacées :

  • opiacés : codéine, morphine, héroïne, opium
  • antalgiques : niveau 1 (paracétamol, aspirine), niveau 2 (Agonistes morphiniques faibles), niveau 3 (Agonistes morphiniques forts : morphine, fentanyl)
  • Antitussifs.


Les effets peuvent être :

Des intoxications. Les effets arrivent en quelques minutes et le sevrage arrive quelques heures après la dernière prise :

  • Myosis
  • psychodysleptique
  • urinaires et digestifs (constipation, rétention urinaire)
  • diminution du seuil convulsif
  • overdose (dépression respiratoire, coma calme)

Syndrome de sevrage :

  • Sevrage physique +++ et psychique : Polymorphisme, gradation
  • Demande de produits,
  • Bâillements, anxiété, rhinorrhée, larmoiement, sudation, horripilation, myalgies des membres, anorexie, insomnie, frissons, agitation, hypertonie, tachycardie, nausées, tachypnée, vomissements, diarrhées, douleurs abdo, hyperthermie, polyurie, tendance au collapsus, position en chien de fusil.
  • Traitement symptomatique du sevrage
  • Détection urinaire : 48 à 72h. Opiacés naturels (héroine, morphine, codéine)


Complication de l'usage :

Il peut y avoir des décès par overdose. Au niveau psychiatrique, il peut y avoir des épisodes psychotiques, dépressifs, des suicides, des troubles des conduites. Au niveau médical (liés aux injections), il peut y avoir des overdoses, infections (VIH, VHB, VHC, abcès, lymphangites, septicémies, endocardites,…), pneumopathies liés au sniff, des amaigrissement, perte des dents, aménorrhée. Pour le fœtus, il peut y avoir une mort in utero, prématurité, hypotrophie, puis syndrome de sevrage après la naissance. Au niveau social, il peut y avoir une désinsertion, une précarité, de la prostitution, vols, agressions, trafic, actes médico-légaux.


Comorbidités addictives :

  • Substitution et prise d’opiacés
  • Alcool
  • Cocaïne
  • Benzodiazépines


Thérapeutique : principes généraux :

  • Trouble chronique
  • Conception des soins dans la durée
  • Association séquentielle ou concomitante : Pharmacothérapie, Psychothérapie
  • Définition des objectifs: Préventif, Curatif, Réduction des risques
  • Comorbidités fréquentes: addictions, psychiatrie


Prise en charge : Sevrage et substitution

On peut mettre en place l'établissement d'une alliance thérapeutique. On va également faire une évaluation (comorbidités psychiatriques) et mettre en place des projets de soins (post-cure, prévention, réduction des risques). On a une prise en charge globale et durable (Médico-psycho-socio-éducative).


Traitements de substitution :

  • Méthadone (1975)
  • Buprénorphine (1996)
  • buprenorphine/naltrexone (2000)









'
LICENCE
3ème année

Troubles addictifs

Psychologie

Definition

Trouble lié à l'usage d'une substance
Désordre du comportement qui repose sur une perte de contrôle de la consommation. Le comportement est centré sur le produit, l'activité et n'est plus lié à la recherche de plaisir mais au besoin d'atténuer, anesthésier une sensation désagréable.

I - Psychostimulants : types et présentations


  • Cocaïne : blocs de poudre compressée ou pâte base de couleur jaune brune
  • Crack (cocaïne + bicarbonate de soude) ou free-base (+ ammoniaque)
  • Amphétamines (médicaments coupe-faim ou stimulateurs de l’éveil détournés de leur usage, méthylphénidate, modafinil, …)
  • Ecstasy
  • Cathinones
  • Caféine
  • Nicotine


On peut repérer une intoxication aux amphétamines, Ecstasy, cocaïne et autres psychostimulants par une accélération psychique et physique.


Signes psychologiques :

  • Euphorie, bien être, sensation de toute puissance,
  • Désinhibition
  • Hypervigilance,
  • Idées de grandeur, agressivité, labilité de l’humeur,
  • Comportement stéréotypé,
  • Anomalies perceptives, illusions auditives, visuelles ou tactiles (insectes sous la peau), hallucinations avec orientation le plus souvent conservée, idées délirantes (persécution par la police…).


Signes physiques :

  • Tachycardie, arythmie, hypertension artérielle, douleur thoracique
  • Sueurs,
  • Nausées/vomissements, perte de poids,
  • Dilatation pupillaire,
  • Agitation psychomotrice, faiblesse musculaire,
  • Convulsions.


Complications psychiques :

  • Épisodes psychotiques
  • Abus lors d’épisodes maniaques
  • Attaque de panique, troubles anxieux
  • Épisodes dépressifs à l’arrêt
  • Troubles du sommeil
  • Idées suicidaires, tentatives de suicide



Cocaïne :

L'usage intermittent sans dépendance est rare sur le moyen/long terme. Le schéma le plus fréquent est :

  • l'usage initialement intermittent
  • Escalade : augmentation de l’usage de fortes doses
  • Crack : pas forcement usage quotidien, plutôt usage de fortes doses, toutes les 15 min, quelques jours par mois, jusqu’à épuisement des finances (crack-bingeing)
  • Usage fréquent de produits pour moduler les effets de descente (alcool, BZD…).


Il y a des comorbidités addictives :

  • Ivresses mixtes (cocaïne + alcool) / Speed-ball (cocaïne + héroïne)
  • Tabac
  • Benzodiazépines.


Dépendance et sevrage :

Pour les patients, il y a 2 différences majeures avec l’image de la dépendance : L’usage non quotidien et l’absence de douleur à l’arrêt. Mais s'il n'y a pas de syndrome de sevrage physique? Il y a une descente :

  • 1e phase (qq heures après): agitation, dépression, anorexie, craving
  • 2e phase (jour 2-5): diminution du craving, fatigue, hypersomnie, hyperphagie
  • 3e phase (après J5) : symptômes d’allure dépressive, réapparition du craving.


Thérapeutique :

  • Conception des soins dans la durée
  • Combinaison concomitante ou séquentielle de différentes approches
  • Permet la réduction des risques,
  • Traitement des complications
  • Accompagnement vers sevrage et abstinence
  • Différentes modalités: hospitalier/ambulatoire, individuel/groupe, pharmacologique/psychothérapique



Amphétamines :

Se sont des stimulants qui ont des effets euphorisants, anorexigènes, tachycardie, hyperthermie, transpiration, mydriase, hallucinations, états dépressifs, anxiété, dépendance.

Amphétamines Pharmacocinétique : Les effets sont bien plus long qu'avec la cocaïne (6 à 8 h pour l'amphétamine, 12 h pour la méthamphétamine). 30 % sont éliminés sous forme inchangée dans les urines.



Cathinones :

« Nouvelles drogues », « Smart drugs », « legal high ». On peut en acheter sur internet, et en retrouver dans le milieu festif gay, Slam et pratiques sexuelles à risque (IST++). Elles ont un profil pharmacodynamique proche des amphétamines et sont interdites en France depuis aout 2012.



II - Opiacés : clinique


Substances opiacées :

  • opiacés : codéine, morphine, héroïne, opium
  • antalgiques : niveau 1 (paracétamol, aspirine), niveau 2 (Agonistes morphiniques faibles), niveau 3 (Agonistes morphiniques forts : morphine, fentanyl)
  • Antitussifs.


Les effets peuvent être :

Des intoxications. Les effets arrivent en quelques minutes et le sevrage arrive quelques heures après la dernière prise :

  • Myosis
  • psychodysleptique
  • urinaires et digestifs (constipation, rétention urinaire)
  • diminution du seuil convulsif
  • overdose (dépression respiratoire, coma calme)

Syndrome de sevrage :

  • Sevrage physique +++ et psychique : Polymorphisme, gradation
  • Demande de produits,
  • Bâillements, anxiété, rhinorrhée, larmoiement, sudation, horripilation, myalgies des membres, anorexie, insomnie, frissons, agitation, hypertonie, tachycardie, nausées, tachypnée, vomissements, diarrhées, douleurs abdo, hyperthermie, polyurie, tendance au collapsus, position en chien de fusil.
  • Traitement symptomatique du sevrage
  • Détection urinaire : 48 à 72h. Opiacés naturels (héroine, morphine, codéine)


Complication de l'usage :

Il peut y avoir des décès par overdose. Au niveau psychiatrique, il peut y avoir des épisodes psychotiques, dépressifs, des suicides, des troubles des conduites. Au niveau médical (liés aux injections), il peut y avoir des overdoses, infections (VIH, VHB, VHC, abcès, lymphangites, septicémies, endocardites,…), pneumopathies liés au sniff, des amaigrissement, perte des dents, aménorrhée. Pour le fœtus, il peut y avoir une mort in utero, prématurité, hypotrophie, puis syndrome de sevrage après la naissance. Au niveau social, il peut y avoir une désinsertion, une précarité, de la prostitution, vols, agressions, trafic, actes médico-légaux.


Comorbidités addictives :

  • Substitution et prise d’opiacés
  • Alcool
  • Cocaïne
  • Benzodiazépines


Thérapeutique : principes généraux :

  • Trouble chronique
  • Conception des soins dans la durée
  • Association séquentielle ou concomitante : Pharmacothérapie, Psychothérapie
  • Définition des objectifs: Préventif, Curatif, Réduction des risques
  • Comorbidités fréquentes: addictions, psychiatrie


Prise en charge : Sevrage et substitution

On peut mettre en place l'établissement d'une alliance thérapeutique. On va également faire une évaluation (comorbidités psychiatriques) et mettre en place des projets de soins (post-cure, prévention, réduction des risques). On a une prise en charge globale et durable (Médico-psycho-socio-éducative).


Traitements de substitution :

  • Méthadone (1975)
  • Buprénorphine (1996)
  • buprenorphine/naltrexone (2000)









'