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Post-Bac
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THÈME 2 - LE CONSENTEMENT

Droit des contrats

Le consentement qui permet de former valablement le contrat doit exister, cad que la personne qui souhaite être contracter doit être saine d’esprit.

La personne qui n’est pas saine d’esprit est une personne frappée d’un trouble mental au moment de l’acte / du contrat cette personne n’émet pas un consentement véritable car elle n’a pas de volonté consciente.

Cette personne peut obtenir la nullité relative du contrat en invoquant son trouble mental. La preuve du trouble peut être rapportée par tout moyen : la preuve est libre.

Pour que le contrat se forme valablement, il faut que les consentements soit intègre. On dit que pour être intègre, le consentement des parties doit être libre et éclairé cad qu’il doit être dépourvu de vice.

A retenir :

Le code civil évoque 3 vices du consentement : dol, erreur, violence


  • L’erreur et le dol atteint le consentement dans son élément intellectuel, cad que le contractant qui s’est trompé ou qui a été trompé, n’a pas consenti en connaissance de cause. Son consentement était donc non éclairé. 



  • La violence, elle, vise l’exigence de la liberté du consentement car la personne est contrainte à conclure le contrat. Son consentement lui a été extorqué.


Section 1 - les éléments communs aux vices du consentement

Définition

Caractère
Le vice du consentement doit présenter un caractère déterminant. La partie n’aurait pas contracté ou bien elle aurait contracté à des conditions radicalement différentes. La différence doit être réelle. L’appréciation du caractère se fait in concreto cad en fonction des circonstances et des personnes concernées. L’idée est de se référer à la perception de la situation que les parties ont réellement eu. La question que les juges se posent est : « quelles étaient les attentes des parties au moment de la conclusion du contrat ? ».
Appréciation
Comment apprécie-t- on le vice ? L’appréciation nécessite un examen tenant aux parties au contrat cad qu’il faut prendre en considération leur psychologie / état d’esprit et leurs comportements / attitudes. Selon le vice, on s’intéresse à la victime ou bien au cocontractant. Cette appréciation se fait au jour de la conclusion du contrat cad au regard de la situation de la partie (psychologie + comportement) au moment où elle a donné son consentement. En principe, les événements postérieurs à cette date sont sans incidence pour établir l’existence du vice et sont donc sans incidence pour le prononcé de la sanction. Néanmoins, les juges peuvent se référer à des éléments postérieurs quand ces éléments permettent de révéler l’existence du vice au moment de la formation du contrat.
Preuve
Les vices du consentement sont des faits juridiques —> conséquence = ils se prouvent donc par tous moyens. La preuve est à la charge du cocontractant qui prêtant que son consentement à été vicié.
Sanction
Les vices du consentement entraînent la nullité relative du contrat. La nullité peut être demandée dans un délai de 5 ans. Cependant, le point de départ du délai de réception varie selon le vice. Le point de départ pour l’erreur et le dol est à compter de sa découverte. Quant à la violence, c’est à compter du jour où elle cesse. Le dol et la violence peuvent permettre d’obtenir des dommages et intérêts en engageant la responsabilité civile extra-contractuelle de l’auteur du vice car ce sont des fautes civiles (+ violence = pénale). Les deux sanctions peuvent se cumuler (nullité + dommages et intérêts). La victime peut se contenter d’une réparation pécuniaire.

Section 2 - les éléments spécifiques à chaque vice du consentement

Paragraphe 1 - l’erreur 

Définition

Erreur
l y a erreur lorsqu’un cocontractant se trompe en concluant le contrat. Il se trompe sur les avantages qu’il pourra retirer du contrat ou bien sur les inconvénients qui résultent du contrat.

L’erreur est la fausse appréciation de la réalité, une représentation inexacte de la relative par un cocontractant. Ce cocontractant qui se trompe se nomme « l’errans » (latin). Pour vérifier s' il y a erreur, il faut comparer la réalité avec la représentation que s’en faisait le demandeur. Il y a erreur si il y a une différence entre la réalité des choses et la croyance de la personne. Pour l’erreur, on ne s’intéresse pas au cocontractant de celui qui commet l’erreur. 


A. Le domaine de l’erreur 


  1. Les erreurs sanctionnées


a. L’erreur sur la prestation

L’erreur doit porter sur les qualités essentielles de la prestation due cad les qualités sans lesquelles la prestation ne serait pas ce qu’elle est.


L’appréciation de cette erreur se fait in concreto cad que l’on recherche quelle qualité à déterminer individuellement le contractant qui a commis l’erreur. 

 

Pour autant, il ne suffit pas que l’une des parties ait recherché une certaine qualité de la prestation pour obtenir nécessairement la remise en cause du contrat. 

Il faut que toutes les parties prennent en compte cette qualité au moment de leur engagement, la qualité doit être convenue entre les parties : chaque partie doit savoir ou ne pas pouvoir ignorer que telle qualité est déterminante du consentement de son cocontractant. 


On dit que le caractère essentiel de la qualité de la prestation doit être entré dans le champ contractuel (=l’intérieur du contrat). 

Ce champ contractuel est déterminé tacitement (= tour ce qu’une partie peut logiquement attendre d’un type de contrat) ou expressément (= toutes les clauses prévues dans le contrat).


2 distinctions inopérantes


  • Erreur de fait et erreur de droit : on dit que peu importe que l’erreur est sa source dans une fausse représentation de la réalité factuelle (erreur de fait) ou bien dans une mauvaise appréciation de la règle de droit (erreur de droit). Pour l’erreur de droit, la personne n’a pas connaissance de la règle droit ou la connaissance de comment elle s’interprète. 


 


  • Erreur sur la prestation reçue ou sur la prestation fournie : le plus souvent quand la partie se trompe, c’est qu’elle reçoit de son cocontractant, une prestation qui ne présente pas les qualités attendues. La partie peut se tromper sur sa propre prestation cad qu’elle fournit à son cocontractant, une chose dont elle a sous estimer les qualités réelles.



Limite : une limite à l’admission de l’erreur sur les qualités essentielles : si les parties acceptent un aléa sur une qualité de la prestation, l’erreur relative à cette qualité ne peut plus être invoquée ultérieurement. L’aléa chasse l’erreur. La condition est qu’il faut que l’aléa soit pris en considération par les parties.

b. L’erreur sur la personne 


Définition

Contrat intuitu personae
Pour que l’erreur sur la personne soit une cause de nullité, il faut que le contrat ait été conclu intuitu personae cad en considération de la personne. Tous les contrats à titre gratuit sont passés en considération de la personne. On ne donne pas et on ne rend pas un service sans recevoir d’avantages à n’importe qui. Sont également concernés certains contrats à titre onéreux tels que le contrat de travail, le contrat de bail, le contrat de prêt…
Qualité essentielle
L’erreur sur la personne doit porter sur une qualité essentielle de la personne : qu’est-ce que la qualité essentielle d’une personne ? L’identité de la personne est une de ces qualités essentielles…il y a également l’âge, (plus subjectif :) la compétence, l’expérience, l’impartialité, la réputation, l’honorabilité…

2.L’erreur indifférente

Définition

L’erreur indifférente
L'erreur qui n’est pas une cause de nullité de l’engagement.

Il en existe 2


  • L’erreur sur la valeur de la chose qui correspond à l’erreur sur l’évaluation de l’objet du contrat. Les parties ne peuvent pas se prévaloir d’une mauvaise évaluation / appréciation économique de leur prestation. Le droit n’intervient pas  dans ce cas car on considère que la valeur de la chose est une question liée à la vie des affaires. Le droit fait le choix de préserver le mécanisme naturel du marché économique. L’erreur sur la valeur ne doit pas être confondue par l’erreur sur le prix. 



  • L’erreur sur les motifs = l’erreur qui porte sur les raisons personnelles de contracter et qui sont donc extérieures aux prestations dues. Par principe, l’erreur sur les motifs n'entraîne pas la nullité du contrat. 



 2 exceptions

  • Article 1135 alinéa 2 où il y a une exception lorsque le motif concerne une libéralité cad que si la personne vous donne qqch à vous en pensant que vous êtes son enfant, il y a erreur donc nullité. 
  • La nullité peut être admise si les parties ont fait entrer le motif dans le champ contractuel grâce à une stipulation du contrat. Elles ont fait du motif une condition du contrat.


B. Les caractères de l’erreur


Ils sont communs à l’erreur des qualités essentielles de la prestation due et à l’erreur sur les qualités essentielles de la personne. l’erreur doit être déterminante du consentement. 


L’erreur doit être excusable : On dit que l’erreur est excusable quand elle est commise par un contractant qui n’avait pas les moyens de la faire disparaître particulièrement en se renseignant. 

Le droit ne protège pas les individus qui ne sont pas assez diligent / vigilant.  

Si l’erreur provient d’une « légèreté » / négligence excessive du contractant, elle est inexcusable et donc le contrat est maintenu. 

Le caractère excusable ou non de l’erreur s’apprécie in concreto cad en fonction des circonstances et des qualités et capacités de la personne qui commet l’erreur, ce qui fait que l’on peut prendre en considération l’âge de la personne, son expérience… ex : un couturier utilise du tissu pour ameublement et non pour les vêtements. 


Paragraphe 2 - le dol 

Définition

Dol
Comportement malhonnête destiné à induire une personne en erreur pour la décider à conclure un contrat (La personne a été trompée).

A. Les éléments constitutifs du dol

1.L’élément matériel

Manoeuvres = tous les stratagèmes qui permettent  à un contractant d’induire l’autre en erreur;


Mensonge = contre vérité affirmée. Pour que le mensonge constitue un dol, il doit y avoir une certaine gravité.

Quand le mensonge correspond simplement à un argument de vente, il n’est pas constitutif d’un dol. On dit que ce mensonge correspond à l’exagération du publicitaire / du vendeur qui vend de manière excessive les qualités de son produit. Ce passage correspond à la distinction traditionnelle entre le bon dol et le mauvais dol, en disant que le bon dol n’est pas un dol qui permet d’obtenir la nullité du contrat. 


Dissimulation intentionnelle d’une information déterminante = le fait de cacher volontairement une information dont le caractère est déterminant pour le co-contractant. Quand on s’intéresse à la dissimulation, on s’intéresse au silence : c’est ce qu’on appelle « la réticence dolosive ». C’est un silence qui est volontairement gardé sur un fait dont la partie aurait dû être informé et qu’il aurait dissuadé de contracté ou qu’il aurait conduite à contracté à des conditions différentes. Avec la dissimulation, on est face à une absence d’actes positifs. En revanche, il n’y a pas dissimulation dolosive lorsque l’information concerne l’estimation de la valeur de la prestation. 


2.L’élément intellectuel


Il faut que l’auteur du dol ait eu l’intention de tromper la partie au contrat. L’objectif de son comportement est de la pousser à contracter.

3.L’auteur du dol

Le dol constitue une cause de nullité lorsqu’il émane d’une partie au contrat. Le code nous précise que le dol émane aussi du représentant du co-contractant, de son gérant d’affaires, de son préposé (=répond à des ordres) et de son porte-fort. 


Il peut aussi émaner du tiers de connivence (=complice cad la personne tiers au contrat mais qui a conscience de son mensonge).

B. Les caractères du dol


La nature de l’erreur provoquée par le dol importe peu. Toutes les erreurs sont susceptibles d'entraîner la nullité du contrat. La victime du dol peut invoquer une erreur sur la prestation, sur la personne, sur la valeur et sur les motifs. L’erreur doit être déterminante et excusable. La différence est que le code civil énonce que l’erreur provoquée est toujours excusable.

Paragraphe 3 - la violence 


Définition

la violence
Il y a violence lorsqu’une personne contracte sous la menace d’un mal qui fait naître chez elle un sentiment de crainte. La victime ici ne se trompe pas, elle sait qu’elle n’a pas intérêt à contracter, mais elle n’a pas le choix. Elle est contrainte à contracter pour échapper à un mal qui serait pire que la conclusion du contrat.

A. Les éléments constitutifs de la violence

Les formes de violence

Le code évoque une pression qui entraîne une crainte pour le contractant. Cette pression est exercée soit sur la personne, soit sur sa fortune. Par rapport à la personne, la menace peut porter sur son intégrité physique (ex : menace de mort, menace de coup, menace d’enlèvement…). Mais également, une menace à l’intégrité morale = concept du chantage, pression psychologique exercé sur la personne…

Les acteurs de la violence

2 acteurs : la victime et l’auteur de la violence


  • La victime : la violence produit le même effet qu’elle soit exercée sur le contractant lui-même ou sur un de ses proches



  • L’auteur : il importe peu cad que la violence peut provenir du cocontractant ou d’un tiers (seulement un tiers). La violence peut ne pas provenir d’un individu mais dériver des événements,  des circonstances extérieures cad que ces événements sont utilisés par le contractant pour faire pression sur la victime. Concrètement, la personne exploite l’état de dépendance dans lequel se trouve son co-contractant pour lui imposer des conditions particulièrement rigoureuses. 



Cette dépendance / violence est prévu à l’article 1143 et est soumise à deux conditions


1 / elle nécessite un abus de l’état de dépendance du cocontractant cad un élément subjectif relatif à la personne. 


2 / Il faut que l’auteur de la violence en est retirer un avantage manifestement excessif cad un élément objectif qui est relatif au contenu du contrat. 


B. Les caractères de la violence

La violence doit présenter un caractère déterminant du consentement



Elle doit également être grave, on parle de « mal considérable ». Cette caractère s’apprécie par rapport à une personne raisonnable cad une appréciation in concreto : tout en prenant en compte certaines particularités propres de la personne qui accentue sa vulnérabilité à des pressions. 



La violence doit être illégitime cad que la méthode de contrainte doit être illicite / contraire au droit. A l’inverse, il n’y a pas violence lorsque l’auteur utilise une contrainte licite cad lorsqu’il emploie une voie de droit (=action en justice, plainte…). Sauf si la voie de droit est détournée de son but ou rechercher l’obtention d’un avantage manifestement excessif.

Définitions

Caractère
Le vice du consentement doit présenter un caractère déterminant. La partie n’aurait pas contracté ou bien elle aurait contracté à des conditions radicalement différentes. La différence doit être réelle. L’appréciation du caractère se fait in concreto cad en fonction des circonstances et des personnes concernées. L’idée est de se référer à la perception de la situation que les parties ont réellement eu. La question que les juges se posent est : « quelles étaient les attentes des parties au moment de la conclusion du contrat ? ».
Appréciation
Comment apprécie-t- on le vice ? L’appréciation nécessite un examen tenant aux parties au contrat cad qu’il faut prendre en considération leur psychologie / état d’esprit et leurs comportements / attitudes. Selon le vice, on s’intéresse à la victime ou bien au cocontractant. Cette appréciation se fait au jour de la conclusion du contrat cad au regard de la situation de la partie (psychologie + comportement) au moment où elle a donné son consentement. En principe, les événements postérieurs à cette date sont sans incidence pour établir l’existence du vice et sont donc sans incidence pour le prononcé de la sanction. Néanmoins, les juges peuvent se référer à des éléments postérieurs quand ces éléments permettent de révéler l’existence du vice au moment de la formation du contrat.
Preuve
Les vices du consentement sont des faits juridiques —> conséquence = ils se prouvent donc par tous moyens. La preuve est à la charge du cocontractant qui prêtant que son consentement à été vicié.
Sanction
Les vices du consentement entraînent la nullité relative du contrat. La nullité peut être demandée dans un délai de 5 ans. Cependant, le point de départ du délai de réception varie selon le vice. Le point de départ pour l’erreur et le dol est à compter de sa découverte. Quant à la violence, c’est à compter du jour où elle cesse. Le dol et la violence peuvent permettre d’obtenir des dommages et intérêts en engageant la responsabilité civile extra-contractuelle de l’auteur du vice car ce sont des fautes civiles (+ violence = pénale). Les deux sanctions peuvent se cumuler (nullité + dommages et intérêts). La victime peut se contenter d’une réparation pécuniaire.
Erreur
l y a erreur lorsqu’un cocontractant se trompe en concluant le contrat. Il se trompe sur les avantages qu’il pourra retirer du contrat ou bien sur les inconvénients qui résultent du contrat.
Contrat intuitu personae
Pour que l’erreur sur la personne soit une cause de nullité, il faut que le contrat ait été conclu intuitu personae cad en considération de la personne. Tous les contrats à titre gratuit sont passés en considération de la personne. On ne donne pas et on ne rend pas un service sans recevoir d’avantages à n’importe qui. Sont également concernés certains contrats à titre onéreux tels que le contrat de travail, le contrat de bail, le contrat de prêt…
Qualité essentielle
L’erreur sur la personne doit porter sur une qualité essentielle de la personne : qu’est-ce que la qualité essentielle d’une personne ? L’identité de la personne est une de ces qualités essentielles…il y a également l’âge, (plus subjectif :) la compétence, l’expérience, l’impartialité, la réputation, l’honorabilité…
L’erreur indifférente
L'erreur qui n’est pas une cause de nullité de l’engagement.
Dol
Comportement malhonnête destiné à induire une personne en erreur pour la décider à conclure un contrat (La personne a été trompée).
la violence
Il y a violence lorsqu’une personne contracte sous la menace d’un mal qui fait naître chez elle un sentiment de crainte. La victime ici ne se trompe pas, elle sait qu’elle n’a pas intérêt à contracter, mais elle n’a pas le choix. Elle est contrainte à contracter pour échapper à un mal qui serait pire que la conclusion du contrat.
Post-Bac
1

THÈME 2 - LE CONSENTEMENT

Droit des contrats

Le consentement qui permet de former valablement le contrat doit exister, cad que la personne qui souhaite être contracter doit être saine d’esprit.

La personne qui n’est pas saine d’esprit est une personne frappée d’un trouble mental au moment de l’acte / du contrat cette personne n’émet pas un consentement véritable car elle n’a pas de volonté consciente.

Cette personne peut obtenir la nullité relative du contrat en invoquant son trouble mental. La preuve du trouble peut être rapportée par tout moyen : la preuve est libre.

Pour que le contrat se forme valablement, il faut que les consentements soit intègre. On dit que pour être intègre, le consentement des parties doit être libre et éclairé cad qu’il doit être dépourvu de vice.

A retenir :

Le code civil évoque 3 vices du consentement : dol, erreur, violence


  • L’erreur et le dol atteint le consentement dans son élément intellectuel, cad que le contractant qui s’est trompé ou qui a été trompé, n’a pas consenti en connaissance de cause. Son consentement était donc non éclairé. 



  • La violence, elle, vise l’exigence de la liberté du consentement car la personne est contrainte à conclure le contrat. Son consentement lui a été extorqué.


Section 1 - les éléments communs aux vices du consentement

Définition

Caractère
Le vice du consentement doit présenter un caractère déterminant. La partie n’aurait pas contracté ou bien elle aurait contracté à des conditions radicalement différentes. La différence doit être réelle. L’appréciation du caractère se fait in concreto cad en fonction des circonstances et des personnes concernées. L’idée est de se référer à la perception de la situation que les parties ont réellement eu. La question que les juges se posent est : « quelles étaient les attentes des parties au moment de la conclusion du contrat ? ».
Appréciation
Comment apprécie-t- on le vice ? L’appréciation nécessite un examen tenant aux parties au contrat cad qu’il faut prendre en considération leur psychologie / état d’esprit et leurs comportements / attitudes. Selon le vice, on s’intéresse à la victime ou bien au cocontractant. Cette appréciation se fait au jour de la conclusion du contrat cad au regard de la situation de la partie (psychologie + comportement) au moment où elle a donné son consentement. En principe, les événements postérieurs à cette date sont sans incidence pour établir l’existence du vice et sont donc sans incidence pour le prononcé de la sanction. Néanmoins, les juges peuvent se référer à des éléments postérieurs quand ces éléments permettent de révéler l’existence du vice au moment de la formation du contrat.
Preuve
Les vices du consentement sont des faits juridiques —> conséquence = ils se prouvent donc par tous moyens. La preuve est à la charge du cocontractant qui prêtant que son consentement à été vicié.
Sanction
Les vices du consentement entraînent la nullité relative du contrat. La nullité peut être demandée dans un délai de 5 ans. Cependant, le point de départ du délai de réception varie selon le vice. Le point de départ pour l’erreur et le dol est à compter de sa découverte. Quant à la violence, c’est à compter du jour où elle cesse. Le dol et la violence peuvent permettre d’obtenir des dommages et intérêts en engageant la responsabilité civile extra-contractuelle de l’auteur du vice car ce sont des fautes civiles (+ violence = pénale). Les deux sanctions peuvent se cumuler (nullité + dommages et intérêts). La victime peut se contenter d’une réparation pécuniaire.

Section 2 - les éléments spécifiques à chaque vice du consentement

Paragraphe 1 - l’erreur 

Définition

Erreur
l y a erreur lorsqu’un cocontractant se trompe en concluant le contrat. Il se trompe sur les avantages qu’il pourra retirer du contrat ou bien sur les inconvénients qui résultent du contrat.

L’erreur est la fausse appréciation de la réalité, une représentation inexacte de la relative par un cocontractant. Ce cocontractant qui se trompe se nomme « l’errans » (latin). Pour vérifier s' il y a erreur, il faut comparer la réalité avec la représentation que s’en faisait le demandeur. Il y a erreur si il y a une différence entre la réalité des choses et la croyance de la personne. Pour l’erreur, on ne s’intéresse pas au cocontractant de celui qui commet l’erreur. 


A. Le domaine de l’erreur 


  1. Les erreurs sanctionnées


a. L’erreur sur la prestation

L’erreur doit porter sur les qualités essentielles de la prestation due cad les qualités sans lesquelles la prestation ne serait pas ce qu’elle est.


L’appréciation de cette erreur se fait in concreto cad que l’on recherche quelle qualité à déterminer individuellement le contractant qui a commis l’erreur. 

 

Pour autant, il ne suffit pas que l’une des parties ait recherché une certaine qualité de la prestation pour obtenir nécessairement la remise en cause du contrat. 

Il faut que toutes les parties prennent en compte cette qualité au moment de leur engagement, la qualité doit être convenue entre les parties : chaque partie doit savoir ou ne pas pouvoir ignorer que telle qualité est déterminante du consentement de son cocontractant. 


On dit que le caractère essentiel de la qualité de la prestation doit être entré dans le champ contractuel (=l’intérieur du contrat). 

Ce champ contractuel est déterminé tacitement (= tour ce qu’une partie peut logiquement attendre d’un type de contrat) ou expressément (= toutes les clauses prévues dans le contrat).


2 distinctions inopérantes


  • Erreur de fait et erreur de droit : on dit que peu importe que l’erreur est sa source dans une fausse représentation de la réalité factuelle (erreur de fait) ou bien dans une mauvaise appréciation de la règle de droit (erreur de droit). Pour l’erreur de droit, la personne n’a pas connaissance de la règle droit ou la connaissance de comment elle s’interprète. 


 


  • Erreur sur la prestation reçue ou sur la prestation fournie : le plus souvent quand la partie se trompe, c’est qu’elle reçoit de son cocontractant, une prestation qui ne présente pas les qualités attendues. La partie peut se tromper sur sa propre prestation cad qu’elle fournit à son cocontractant, une chose dont elle a sous estimer les qualités réelles.



Limite : une limite à l’admission de l’erreur sur les qualités essentielles : si les parties acceptent un aléa sur une qualité de la prestation, l’erreur relative à cette qualité ne peut plus être invoquée ultérieurement. L’aléa chasse l’erreur. La condition est qu’il faut que l’aléa soit pris en considération par les parties.

b. L’erreur sur la personne 


Définition

Contrat intuitu personae
Pour que l’erreur sur la personne soit une cause de nullité, il faut que le contrat ait été conclu intuitu personae cad en considération de la personne. Tous les contrats à titre gratuit sont passés en considération de la personne. On ne donne pas et on ne rend pas un service sans recevoir d’avantages à n’importe qui. Sont également concernés certains contrats à titre onéreux tels que le contrat de travail, le contrat de bail, le contrat de prêt…
Qualité essentielle
L’erreur sur la personne doit porter sur une qualité essentielle de la personne : qu’est-ce que la qualité essentielle d’une personne ? L’identité de la personne est une de ces qualités essentielles…il y a également l’âge, (plus subjectif :) la compétence, l’expérience, l’impartialité, la réputation, l’honorabilité…

2.L’erreur indifférente

Définition

L’erreur indifférente
L'erreur qui n’est pas une cause de nullité de l’engagement.

Il en existe 2


  • L’erreur sur la valeur de la chose qui correspond à l’erreur sur l’évaluation de l’objet du contrat. Les parties ne peuvent pas se prévaloir d’une mauvaise évaluation / appréciation économique de leur prestation. Le droit n’intervient pas  dans ce cas car on considère que la valeur de la chose est une question liée à la vie des affaires. Le droit fait le choix de préserver le mécanisme naturel du marché économique. L’erreur sur la valeur ne doit pas être confondue par l’erreur sur le prix. 



  • L’erreur sur les motifs = l’erreur qui porte sur les raisons personnelles de contracter et qui sont donc extérieures aux prestations dues. Par principe, l’erreur sur les motifs n'entraîne pas la nullité du contrat. 



 2 exceptions

  • Article 1135 alinéa 2 où il y a une exception lorsque le motif concerne une libéralité cad que si la personne vous donne qqch à vous en pensant que vous êtes son enfant, il y a erreur donc nullité. 
  • La nullité peut être admise si les parties ont fait entrer le motif dans le champ contractuel grâce à une stipulation du contrat. Elles ont fait du motif une condition du contrat.


B. Les caractères de l’erreur


Ils sont communs à l’erreur des qualités essentielles de la prestation due et à l’erreur sur les qualités essentielles de la personne. l’erreur doit être déterminante du consentement. 


L’erreur doit être excusable : On dit que l’erreur est excusable quand elle est commise par un contractant qui n’avait pas les moyens de la faire disparaître particulièrement en se renseignant. 

Le droit ne protège pas les individus qui ne sont pas assez diligent / vigilant.  

Si l’erreur provient d’une « légèreté » / négligence excessive du contractant, elle est inexcusable et donc le contrat est maintenu. 

Le caractère excusable ou non de l’erreur s’apprécie in concreto cad en fonction des circonstances et des qualités et capacités de la personne qui commet l’erreur, ce qui fait que l’on peut prendre en considération l’âge de la personne, son expérience… ex : un couturier utilise du tissu pour ameublement et non pour les vêtements. 


Paragraphe 2 - le dol 

Définition

Dol
Comportement malhonnête destiné à induire une personne en erreur pour la décider à conclure un contrat (La personne a été trompée).

A. Les éléments constitutifs du dol

1.L’élément matériel

Manoeuvres = tous les stratagèmes qui permettent  à un contractant d’induire l’autre en erreur;


Mensonge = contre vérité affirmée. Pour que le mensonge constitue un dol, il doit y avoir une certaine gravité.

Quand le mensonge correspond simplement à un argument de vente, il n’est pas constitutif d’un dol. On dit que ce mensonge correspond à l’exagération du publicitaire / du vendeur qui vend de manière excessive les qualités de son produit. Ce passage correspond à la distinction traditionnelle entre le bon dol et le mauvais dol, en disant que le bon dol n’est pas un dol qui permet d’obtenir la nullité du contrat. 


Dissimulation intentionnelle d’une information déterminante = le fait de cacher volontairement une information dont le caractère est déterminant pour le co-contractant. Quand on s’intéresse à la dissimulation, on s’intéresse au silence : c’est ce qu’on appelle « la réticence dolosive ». C’est un silence qui est volontairement gardé sur un fait dont la partie aurait dû être informé et qu’il aurait dissuadé de contracté ou qu’il aurait conduite à contracté à des conditions différentes. Avec la dissimulation, on est face à une absence d’actes positifs. En revanche, il n’y a pas dissimulation dolosive lorsque l’information concerne l’estimation de la valeur de la prestation. 


2.L’élément intellectuel


Il faut que l’auteur du dol ait eu l’intention de tromper la partie au contrat. L’objectif de son comportement est de la pousser à contracter.

3.L’auteur du dol

Le dol constitue une cause de nullité lorsqu’il émane d’une partie au contrat. Le code nous précise que le dol émane aussi du représentant du co-contractant, de son gérant d’affaires, de son préposé (=répond à des ordres) et de son porte-fort. 


Il peut aussi émaner du tiers de connivence (=complice cad la personne tiers au contrat mais qui a conscience de son mensonge).

B. Les caractères du dol


La nature de l’erreur provoquée par le dol importe peu. Toutes les erreurs sont susceptibles d'entraîner la nullité du contrat. La victime du dol peut invoquer une erreur sur la prestation, sur la personne, sur la valeur et sur les motifs. L’erreur doit être déterminante et excusable. La différence est que le code civil énonce que l’erreur provoquée est toujours excusable.

Paragraphe 3 - la violence 


Définition

la violence
Il y a violence lorsqu’une personne contracte sous la menace d’un mal qui fait naître chez elle un sentiment de crainte. La victime ici ne se trompe pas, elle sait qu’elle n’a pas intérêt à contracter, mais elle n’a pas le choix. Elle est contrainte à contracter pour échapper à un mal qui serait pire que la conclusion du contrat.

A. Les éléments constitutifs de la violence

Les formes de violence

Le code évoque une pression qui entraîne une crainte pour le contractant. Cette pression est exercée soit sur la personne, soit sur sa fortune. Par rapport à la personne, la menace peut porter sur son intégrité physique (ex : menace de mort, menace de coup, menace d’enlèvement…). Mais également, une menace à l’intégrité morale = concept du chantage, pression psychologique exercé sur la personne…

Les acteurs de la violence

2 acteurs : la victime et l’auteur de la violence


  • La victime : la violence produit le même effet qu’elle soit exercée sur le contractant lui-même ou sur un de ses proches



  • L’auteur : il importe peu cad que la violence peut provenir du cocontractant ou d’un tiers (seulement un tiers). La violence peut ne pas provenir d’un individu mais dériver des événements,  des circonstances extérieures cad que ces événements sont utilisés par le contractant pour faire pression sur la victime. Concrètement, la personne exploite l’état de dépendance dans lequel se trouve son co-contractant pour lui imposer des conditions particulièrement rigoureuses. 



Cette dépendance / violence est prévu à l’article 1143 et est soumise à deux conditions


1 / elle nécessite un abus de l’état de dépendance du cocontractant cad un élément subjectif relatif à la personne. 


2 / Il faut que l’auteur de la violence en est retirer un avantage manifestement excessif cad un élément objectif qui est relatif au contenu du contrat. 


B. Les caractères de la violence

La violence doit présenter un caractère déterminant du consentement



Elle doit également être grave, on parle de « mal considérable ». Cette caractère s’apprécie par rapport à une personne raisonnable cad une appréciation in concreto : tout en prenant en compte certaines particularités propres de la personne qui accentue sa vulnérabilité à des pressions. 



La violence doit être illégitime cad que la méthode de contrainte doit être illicite / contraire au droit. A l’inverse, il n’y a pas violence lorsque l’auteur utilise une contrainte licite cad lorsqu’il emploie une voie de droit (=action en justice, plainte…). Sauf si la voie de droit est détournée de son but ou rechercher l’obtention d’un avantage manifestement excessif.

Définitions

Caractère
Le vice du consentement doit présenter un caractère déterminant. La partie n’aurait pas contracté ou bien elle aurait contracté à des conditions radicalement différentes. La différence doit être réelle. L’appréciation du caractère se fait in concreto cad en fonction des circonstances et des personnes concernées. L’idée est de se référer à la perception de la situation que les parties ont réellement eu. La question que les juges se posent est : « quelles étaient les attentes des parties au moment de la conclusion du contrat ? ».
Appréciation
Comment apprécie-t- on le vice ? L’appréciation nécessite un examen tenant aux parties au contrat cad qu’il faut prendre en considération leur psychologie / état d’esprit et leurs comportements / attitudes. Selon le vice, on s’intéresse à la victime ou bien au cocontractant. Cette appréciation se fait au jour de la conclusion du contrat cad au regard de la situation de la partie (psychologie + comportement) au moment où elle a donné son consentement. En principe, les événements postérieurs à cette date sont sans incidence pour établir l’existence du vice et sont donc sans incidence pour le prononcé de la sanction. Néanmoins, les juges peuvent se référer à des éléments postérieurs quand ces éléments permettent de révéler l’existence du vice au moment de la formation du contrat.
Preuve
Les vices du consentement sont des faits juridiques —> conséquence = ils se prouvent donc par tous moyens. La preuve est à la charge du cocontractant qui prêtant que son consentement à été vicié.
Sanction
Les vices du consentement entraînent la nullité relative du contrat. La nullité peut être demandée dans un délai de 5 ans. Cependant, le point de départ du délai de réception varie selon le vice. Le point de départ pour l’erreur et le dol est à compter de sa découverte. Quant à la violence, c’est à compter du jour où elle cesse. Le dol et la violence peuvent permettre d’obtenir des dommages et intérêts en engageant la responsabilité civile extra-contractuelle de l’auteur du vice car ce sont des fautes civiles (+ violence = pénale). Les deux sanctions peuvent se cumuler (nullité + dommages et intérêts). La victime peut se contenter d’une réparation pécuniaire.
Erreur
l y a erreur lorsqu’un cocontractant se trompe en concluant le contrat. Il se trompe sur les avantages qu’il pourra retirer du contrat ou bien sur les inconvénients qui résultent du contrat.
Contrat intuitu personae
Pour que l’erreur sur la personne soit une cause de nullité, il faut que le contrat ait été conclu intuitu personae cad en considération de la personne. Tous les contrats à titre gratuit sont passés en considération de la personne. On ne donne pas et on ne rend pas un service sans recevoir d’avantages à n’importe qui. Sont également concernés certains contrats à titre onéreux tels que le contrat de travail, le contrat de bail, le contrat de prêt…
Qualité essentielle
L’erreur sur la personne doit porter sur une qualité essentielle de la personne : qu’est-ce que la qualité essentielle d’une personne ? L’identité de la personne est une de ces qualités essentielles…il y a également l’âge, (plus subjectif :) la compétence, l’expérience, l’impartialité, la réputation, l’honorabilité…
L’erreur indifférente
L'erreur qui n’est pas une cause de nullité de l’engagement.
Dol
Comportement malhonnête destiné à induire une personne en erreur pour la décider à conclure un contrat (La personne a été trompée).
la violence
Il y a violence lorsqu’une personne contracte sous la menace d’un mal qui fait naître chez elle un sentiment de crainte. La victime ici ne se trompe pas, elle sait qu’elle n’a pas intérêt à contracter, mais elle n’a pas le choix. Elle est contrainte à contracter pour échapper à un mal qui serait pire que la conclusion du contrat.