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ECE
1ère année

Soutenabilité

Economie

Definition

Soutenabilité faible
vision optimiste, Le travail de Nordhaus est probablement celui qui illustre le mieux cette vision. Il a participé activement à la controverse qui, au début des années 1970, a entouré le premier rapport du Club de Rome, The Limits to Growth 1972 (rapport Meadows). Le modèle DICE (pour Dynamic integrated climate-economy) qu’il a conçu et présenté en 1993 est dans la droite ligne du modèle de croissance de Solow, lequel constitue l’élément central de la réponse néoclassique à la problématique du développement soutenable. Des équations représentant le climat et l’interaction entre celui-ci et les activités économiques ont été ajoutées au modèle de base. En substance, comme le pointe Olivier Godard [2007], cela permet de suggérer que, grâce à la poursuite de l’accumulation du capital et de la croissance, les générations futures seront beaucoup plus riches que les générations présentes et qu’elles pourront donc gérer plus facilement le changement climatique que ces dernières. Par ailleurs, selon Nordhaus, comme pour les autres économistes standards, c’est l’évaluation économique qui, en déterminant un niveau optimal de pollution, doit guider la prise de décision en matière de lutte contre le changement climatique. Celui-ci est analysé comme une externalité qu’il convient d’internaliser en le faisant entrer à l’intérieur des cadres et des règles de la décision économique. Cette internalisation du changement climatique dans le système économique passe ensuite par l’instauration d’un « marché du carbone », par le biais d’un système de permis négociables ou d’une taxe, dont le signal-prix doit permettre aux acteurs économiques de faire entrer celui-ci dans leurs calculs économiques.

Les économistes, dont la discipline se présente souvent comme un discours normatif sur la façon dont les sociétés doivent s’organiser pour faire les meilleurs choix possibles, se sont particulièrement mobilisés en matière de développement soutenable [Vivien, 2005]. Un des principaux clivages, que l’on retrouve dans l’analyse économique du changement climatique, est celui opposant les tenants d’une soutenabilité faible aux partisans d’une soutenabilité forte. Alors, priorité à l’économie ou à écologie ? Une partie du débat est bien celle-là : la théorie économique néoclassique privilégie une soutenabilité économique tandis que l’économie écologique met en avant la soutenabilité environnementale. Mais, la controverse ne se réduit pas à cela. À travers les raisonnements qui ont été présentés ici, on voit que c’est l’économie elle-même, en tant que discipline, qui est interrogée. On en vient immanquablement à se poser les questions suivantes : quels doivent être ses objets, ses méthodes et ses résultats ? Selon les réponses apportées, deux perspectives se dessinent : d’un côté, une science économique standard qui, en raisonnant dans le cadre de mondes stylisés et en adoptant une posture d’ingénierie sociale, entend construire une décision optimale à grand renfort de calculs et d’équations ; de l’autre, une économie politique, préoccupée désormais de questions écologiques, confrontée à la complexité du monde et aux luttes que s’y livrent des pouvoirs et des intérêts contradictoires, qui veut contribuer à la recherche de compromis institutionnalisés traduisant la reconnaissance de limites environnementales.



A retenir :

Sommet de la Terre de Rio :1992
ECE
1ère année

Soutenabilité

Economie

Definition

Soutenabilité faible
vision optimiste, Le travail de Nordhaus est probablement celui qui illustre le mieux cette vision. Il a participé activement à la controverse qui, au début des années 1970, a entouré le premier rapport du Club de Rome, The Limits to Growth 1972 (rapport Meadows). Le modèle DICE (pour Dynamic integrated climate-economy) qu’il a conçu et présenté en 1993 est dans la droite ligne du modèle de croissance de Solow, lequel constitue l’élément central de la réponse néoclassique à la problématique du développement soutenable. Des équations représentant le climat et l’interaction entre celui-ci et les activités économiques ont été ajoutées au modèle de base. En substance, comme le pointe Olivier Godard [2007], cela permet de suggérer que, grâce à la poursuite de l’accumulation du capital et de la croissance, les générations futures seront beaucoup plus riches que les générations présentes et qu’elles pourront donc gérer plus facilement le changement climatique que ces dernières. Par ailleurs, selon Nordhaus, comme pour les autres économistes standards, c’est l’évaluation économique qui, en déterminant un niveau optimal de pollution, doit guider la prise de décision en matière de lutte contre le changement climatique. Celui-ci est analysé comme une externalité qu’il convient d’internaliser en le faisant entrer à l’intérieur des cadres et des règles de la décision économique. Cette internalisation du changement climatique dans le système économique passe ensuite par l’instauration d’un « marché du carbone », par le biais d’un système de permis négociables ou d’une taxe, dont le signal-prix doit permettre aux acteurs économiques de faire entrer celui-ci dans leurs calculs économiques.

Les économistes, dont la discipline se présente souvent comme un discours normatif sur la façon dont les sociétés doivent s’organiser pour faire les meilleurs choix possibles, se sont particulièrement mobilisés en matière de développement soutenable [Vivien, 2005]. Un des principaux clivages, que l’on retrouve dans l’analyse économique du changement climatique, est celui opposant les tenants d’une soutenabilité faible aux partisans d’une soutenabilité forte. Alors, priorité à l’économie ou à écologie ? Une partie du débat est bien celle-là : la théorie économique néoclassique privilégie une soutenabilité économique tandis que l’économie écologique met en avant la soutenabilité environnementale. Mais, la controverse ne se réduit pas à cela. À travers les raisonnements qui ont été présentés ici, on voit que c’est l’économie elle-même, en tant que discipline, qui est interrogée. On en vient immanquablement à se poser les questions suivantes : quels doivent être ses objets, ses méthodes et ses résultats ? Selon les réponses apportées, deux perspectives se dessinent : d’un côté, une science économique standard qui, en raisonnant dans le cadre de mondes stylisés et en adoptant une posture d’ingénierie sociale, entend construire une décision optimale à grand renfort de calculs et d’équations ; de l’autre, une économie politique, préoccupée désormais de questions écologiques, confrontée à la complexité du monde et aux luttes que s’y livrent des pouvoirs et des intérêts contradictoires, qui veut contribuer à la recherche de compromis institutionnalisés traduisant la reconnaissance de limites environnementales.



A retenir :

Sommet de la Terre de Rio :1992