Une organisation / structure psychique est considérée comme définitive au début de l'âge adulte. On peut en identifier les bases chez l'enfant.

Chaque individu est doté d'une personnalité résultant de l'intégration des composantes pulsionnelle, émotionnelle et cognitive au cours du développement. La manifestation observable de la personnalité est le caractère.

Les différentes nosographies recensent une dizaines de troubles de la personnalité, mais certains types de troubles de la personnalité ne correspondent à aucune des catégories répertoriées, dans ce cas d'après le D.S.M on diagnostic un trouble de la personnalité "non spécifié".

Le diagnostic d'une personnalité pathologique se pose, en principe, uniquement en dehors d'une décompensation.

- Les traits d'une personnalité sont stables et durables alors que les symptômes d'un trouble psychiatrique varient dans le temps.

- Les traits de personnalité sont généralement universels alors que l'expression des symptômes est davantage liée à la culture et l'époque.

- Les traits sont égo-syntoniques (s'ils sont cohérents avec le sujet, d'après lui-même) alors que les symptômes sont égo-dystoniques (perçu comme étrangers au sujet lui-même).

- Personnalité obsessionnelle (ou compulsive).

Elle regroupe trois types de personnalités : la personnalité psychasthénique, la personnalité anankastique et le caractère anal / sadique-anal. Souvent, une personnalité obsessionnelle emprunte ses traits à ces trois types de personnalités.

La dimension psychasthénique -> une tendance à l'indécision entrainant une incapacité à agir, moralisme rigide excessif, introspection anxieuse, recours à l'intellectualisation (la pensée prime sur l'action), refuge dans l'abstraction / rêverie, froideur affective et hyposexualité.

La dimension anankastique -> une tendance aux doutes, ruminations, une tendance à la vérification, une prise de précautions excessives, un perfectionnisme, une ritualisation des activités.

La caractère anal / sadique-anal -> une obstination, une tendance à la parcimonie voire à l'avarice, apprécie la propreté / l'ordre / la symétrie, un penchant pour le collectionnisme, une disposition à l'obéissance / soumission / conformisme, une politesse appuyée voire exagérée, tendance à la procrastination.

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- Personnalité hystérique.

Cette personnalité à une double polarité, le pôle histrionique et le pôle dépendance affective.

Le pôle histrionique -> une quête d'attention et de réassurance liée aux doutes sur la valeur de soi, théâtralisme / dramatisation, des attitudes de séductions, une érotisation du contact, une tendance à la mythomanie, une immaturité affective, un égocentrisme, une labilité émotionnelle, une tendance à s'identifier à des stéréotypes sexuels avec un évitement de la sexualité ou une hypersexualité, une tendance de manipulation.

Le pôle dépendance -> une avidité affective, influençable, ne supporte pas les frustrations, recours fréquent au "chantage suicide".

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- Personnalité évitante.

Elle se spécifie par -> la coexistence d'un retrait social malgré une volonté relationnelle et un désir d'être aimé / reconnu, une timidité, la peur d'être mal jugé, une hypersensibilité à la critique, la crainte de ne pas être à la hauteur / d'être ridicule, une image de soi négative.

L'inassouvissement du désir d'amour / reconnaissance peut parfois entraîner des décompensations anxieuses, dépressives ou comportementales.

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- Personnalité dépendante.

Cette personnalité à un besoin général et excessif d'être pris en charge, ce qui conduit à un comportement de soumission et "collant", une peur de séparation qui apparaît au début de l'âge adulte.

Cela peut se manifester dans divers contextes :

1/ Le sujet à du mal à prendre des décisions dans la vie courante s'il n'est pas rassuré ou conseillé de manière excessive par autrui.

2/ Le sujet à besoin d'autres personnes assument les responsabilités dans la plupart des domaines importants de sa vie.

3/ Le sujet à du mal à exprimer un désaccord avec autrui de peur de perdre le soutien de celui-ci.

4/ Le sujet a du mal à initier des projets ou à faire les choses seul.

5/ Le sujet cherche constamment à obtenir le soutien / l'appuie d'autrui au point de faire volontairement des choses désagréables.

6/ Le sujet se sent mal à l'aise ou impuissant quand il est seul par crainte exagérée d'être incapable de se débrouiller.

7/ Lorsqu'une relation proche se termine, le sujet cherche de manière urgente une autre relation qui puisse assurer l'attention et le soutien dont il a besoin.

8/ Le sujet est préoccupé de manière irréaliste par la crainte d'être confronté à lui-même.

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- Personnalité paranoïaque.

Quatre traits fondamentaux caractérisent la personnalité paranoïaque : l'hypertrophie du Moi, la méfiance, la fausseté du jugement, l'inadaptation sociale.

L'hypertrophie du Moi -> autophilie et surestimation de soi, fausse modestie / vanité / prétention, intolérance pouvant aller jusqu'au fanatisme, mépris d'autrui, psychorigidité, obstination.

La méfiance -> hypervigilance, une tendance aux soupçons, tendance à la dissimulation, grande susceptibilité (liée à la peur de l'échec), réticence (à se confier).

La fausseté du jugement -> fausseté des interprétations, subjectivisme pathologique, intolérance à l'égard des opinions d'autrui, penchant pour l'autoritarisme.

Inadaptation sociale -> une tendance à l'isolement, un manque de sociabilité, le sentiment d'être incompris, une tendance à la rancune, disposition à la quérulence.

Trois types de personnalités paranoïaques ont pu être décrits : la personnalité paranoïaque de combat (fanatiques), la personnalité paranoïaque de souhait (idéalistes, inventeurs), la personnalité sensitive.

La personnalité paranoïaque de combat -> agressive, opiniâtre, querelleuse (surestimation de soi et méfiance sont au second plan).

La personnalité paranoïaque de souhait -> surestimation de soi mais sans combativité (fausseté de jugement et isolement sont au premier plan).

La personnalité sensitive -> timide, hyperémotive, sens aigu de l'éthique et des valeurs morales, orgueilleuse, hyperesthésie relationnelle, tendance à l'autocritique et à l'asthénie / fatigue (l'hypertrophie du Moi et la quérulence sont absentes).

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- Personnalité schizoïde.

Cette personnalité se spécifie par -> un désintérêt pour le monde extérieur / les relations amicales et sexuelles, une indifférence aux opinions d'autrui, un repli sur soi-même, une tendance à la solitude, une distance et une froideur affective menant à une incapacité à exprimer ses sentiments, un goût pour l'ésotérisme / le mysticisme / la métaphysique, une richesse de la vie imaginaire, des difficultés dans les relations sociales, une inadaptation socio-professionnelle.

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- Personnalité schizotypique.

Dans la nosographie classique elle est considérée comme une forme de schizophrénie (a minima) et non comme une personnalité pathologique. En revanche, elle fait partie des troubles de la personnalité dans les classifications internationales.

Selon le D.S.M-5 cette personnalité se caractérise par -> un mode général de déficit social et interpersonnel marqué par une gène aïgue, des compétences réduites dans les relations proches, des distorsions cognitives et perceptuelles ainsi que des conduites excentriques.

Ce trouble apparaît au début de l'âge adulte et est présent dans divers contextes :

1/ Idées de références.

2/ Croyances étranges ou pensées magiques influençant le comportement et qui ne sont pas en rapport avec les normes d'un sous-groupe culturel.

3/ Perceptions inhabituelles comme des illusions corporelles.

4/ Pensées et langage bizarre.

5/ Idéation méfiante ou persécutoire.

6/ Inadéquation ou pauvreté des affects, c'est à dire, pas d'amis proche ou confident en dehors des parents du premier degré.

7/ Comportements ou aspect bizarre, excentrique ou singulier.

8/ Anxiété excessive en situation sociale due à des craintes persécutoires, qui ne diminue pas malgré la familiarisation du sujet avec la situation.

Pour diagnostiquer une personnalité schizotypique il faut que les traits de cette dernière s'exprime au long cours chez le sujet.

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- Personnalité-limite.

Cette personnalité est plus fréquemment diagnostiquée chez la femme et se définie par un mode général d'instabilité du comportement, de l'estime de soi et de l'affectivité.

Elle se caractérise par -> une biographie chaotique (instabilité professionnelle et des attachements, alternance entre des réussites et des échecs), impulsivité majeure entraînant des conduites à risque voire ordaliques, trouble du caractère et du comportement avec des colères intenses et inappropriées, instabilité de l'humeur avec des fluctuations intenses entre moments dépressifs / honte / rage plutôt que de la culpabilité, fonctionnement hypomane défensif, immaturité affective, angoisse.

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- Personnalité narcissique.

Les personnalité limite et narcissique ont en commun une importante défaillance narcissique et connaissent des variations dans leurs images de soi idéalisée ou dévalorisée. Cependant, une personnalité narcissique a une capacité à maintenir de façon bien plus stable une image de soi idéalisée au premier plan.

Elle se caractérise par -> surestimation de soi et de sa valeur, sentiment d'être unique, manque d'empathie, un penchant pour l'exploitation d'autrui, un besoin d'être aimé sans réciprocité, recherche de connaissance / compliments / traitement de faveur, sensibilité excessive au jugement d'autrui pouvant entraîner rage / honte / colère.

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- Personnalité psychopathique.

Personnalité psychopathique ou "anti-sociale", plus fréquente chez l'homme, est propre de la personnalité-limite mais la dévalorisation de soi s'impose ici davantage. Son diagnostic repose non seulement sur les traits de personnalité mais également sur des arguments biographiques.

Arguments biographiques :

Enfance -> carences affectives précoces, manifestations caractérielles (fugues, oppositions...), instabilité scolaire, amorce de conduites antisociales.

Adolescence -> changements multiples d'établissements scolaires, conflits avec l'autorité et les institutions, conduites délictueuses, toxicomanie / alcool, sexualité précoce et agressive.

Vie adulte -> transgression des droits d'autrui, non intégration des expériences, pas d'apprentissage des leçons de la loi, récidivisme.

Traits de personnalité :

Instabilité affective -> hyperémotivité, inaffectivité, égocentrisme proche de la perversion, anxiété sous-jacente, absence de culpabilité.

Instabilité thymique -> dysphorie et sentiments d'insatisfaction pouvant entraîner des déménagements / voyages, des conduites risque, des gestes suicidaires sans tristesse et sans véritable désir de mort.

Passage à l'acte hétéro ou auto-agressif-> en lien avec une impulsivité marquée, une intolérence à la frustration, des difficultés de mentalisation, la fuite des responsabilités.

Traits hystériques -> mythomanie et suggestibilité.

Traits paranoïaque -> orgueil, méfiance voire quérulence.

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- Personnalité psychopathique.

Personnalité psychopathique ou "anti-sociale", plus fréquente chez l'homme, est propre de la personnalité-limite mais la dévalorisation de soi s'impose ici davantage. Son diagnostic repose non seulement sur les traits de personnalité mais également sur des arguments biographiques.

Arguments biographiques :

Enfance -> carences affectives précoces, manifestations caractérielles (fugues, oppositions...), instabilité scolaire, amorce de conduites antisociales.

Adolescence -> changements multiples d'établissements scolaires, conflits avec l'autorité et les institutions, conduites délictueuses, toxicomanie / alcool, sexualité précoce et agressive.

Vie adulte -> transgression des droits d'autrui, non intégration des expériences, pas d'apprentissage des leçons de la loi, récidivisme.

Traits de personnalité :

Instabilité affective -> hyperémotivité, inaffectivité, égocentrisme proche de la perversion, anxiété sous-jacente, absence de culpabilité.

Instabilité thymique -> dysphorie et sentiments d'insatisfaction pouvant entraîner des déménagements / voyages, des conduites risque, des gestes suicidaires sans tristesse et sans véritable désir de mort.

Passage à l'acte hétéro ou auto-agressif-> en lien avec une impulsivité marquée, une intolérence à la frustration, des difficultés de mentalisation, la fuite des responsabilités.

Traits hystériques -> mythomanie et suggestibilité.

Traits paranoïaque -> orgueil, méfiance voire quérulence.